23 juillet 2008

L’incompris (1966) de Luigi Comencini

Titre original : « Incompreso »

L’IncomprisElle :
Comencini traite ce sujet de l’enfance et des complexes relations entre un père et son fils aîné avec une touchante délicatesse. Lorsqu’il apprend la mort de sa mère, Andréa accepte la terrible nouvelle sans montrer d’émotion particulière. Le croyant indifférent, son père reporte toute sa tendresse et attention sur le frère cadet qui prend beaucoup de place. Andréa intériorise sa jalousie. Les jeunes enfants sont très convaincants et la beauté de cette grande propriété florentine ne fait qu’exacerber les émotions qui traversent les personnages. Un film bouleversant.
Note : 5 étoiles

Lui :
L’incompris, c’est Andréa, un garçon de 11 ans qui vient de perdre sa mère. Son père le croit suffisamment fort pour affronter cette épreuve et concentre donc toute son attention sur le jeune frère d’Andréa. Cette histoire, adapté d’un roman de la bibliothèque rose, a vraiment de quoi arracher des larmes aux cœurs les plus secs : rester insensible à la détresse de ce garçon est probablement inhumain. Cela valut au film d’être très mal compris au moment de sa sortie et d’être assassiné par la critique. L’incompris ressortit 11 ans plus tard en 1978 et cette fois la critique lui réserva un accueil triomphal. Cela semble justifié car Comencini fait preuve de beaucoup de délicatesse et ne pêche jamais par excès de sensiblerie facile. Son film est simplement beau et bouleversant, probablement l’un des plus juste sur l’enfance.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Anthony Quayle, Stefano Colagrande, Simone Giannozzi, John Sharp
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Le titre utilisé lors de sa première sortie en France en 1967 fut Mon fils, cet incompris. Une version anglaise existe également, Anthony Quayle jouait en effet en anglais avant d’être doublé en italien.

Remake américain :
Besoin d’amour (Misunderstood) de Jerry Schatzberg (1984) avec Gene Hackman.

22 juillet 2008

A bout portant (1964) de Don Siegel

Titre original : « The killers »

The killersElle :
(pas vu)

Lui :
A bout portant est le remake d’un des plus beaux films noirs de Robert Siodmak The Killers (Les tueurs, 1946). L’histoire, adaptée d’une nouvelle d’Ernest Hemingway, a pour point de départ un homme qui se laisse abattre sans chercher à se défendre. Pourquoi ? Dans cette version, ce sont les deux tueurs à gage eux-mêmes qui vont reconstituer le fil de sa vie pour comprendre. Le scénario est habilement transformé avec l’ajout de cet univers de la course automobile. La femme fatale est ici Angie Dickinson qui parvient à distiller presque autant de magnétisme que ne le faisait Ava Gardner 20 ans auparavant. L’ensemble est toutefois beaucoup moins puissant, notamment dans la profondeur des personnages, mais reste de bonne facture, assez prenant. Son excellent scénario n’étant sans doute pas pour rien dans ce résultat. 
Note : 3 eacute;toiles

Acteurs: Lee Marvin , Angie Dickinson, John Cassavetes, Ronald Reagan, Clu Gulager
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A bout portant fut originellement tourné pour la télévision mais il fut jugé trop violent et ne sortit qu’en salles (cela donne d’ailleurs une notion de l’évolution de la violence considérée comme acceptable en ces 40 dernières années : les films pour enfants d’aujourd’hui sont hélas parfois plus violents que ce film dit « violent » en 1964… !)

A bout Portant fut le dernier film tourné par Ronald Reagan qui, il faut bien l’avouer (et sans prendre en considération son parcours politique ultérieur), n’est pas un acteur doté d’une grande présence naturelle…

Film original : The Killers (Les tueurs) de Robert Siodmak (1946) avec Burt Lancaster et Ava Gardner, film qui fit découvrir ces deux grands acteurs (pour Burt Lancaster, c’était même son tout premier film). Dans cette version, c’est un agent d’assurance (Edmond O’Brien) qui enquête.

15 juillet 2008

Le fanfaron (1962) de Dino Risi

Titre original : « Il Sorpasso »

Le FanfaronElle :
Début des années 60, l’Italie s’émancipe au son du twist, du consumérisme et de l’urbanisation. Dino Risi brosse des portraits hauts en couleur de ses compatriotes dans des ambiances sonores cacophoniques. La rencontre entre ce fanfaron extraverti et cet étudiant timoré donne lieu à des scènes pleines de truculence de la part d’un Vittorio Gassman complètement habité par son rôle. Ces deux nouveaux amis deviennent inséparables malgré leur différence de personnalité. Le flambeur vit dans l’instant des émotions fortes et s’impose avec vulgarité partout où il passe. Son compagnon intraverti interprété par Jean-Louis Trintignant s’interroge sur sa vie tout en retenue et tente de se désinhiber en l’imitant. La relation devient destructrice dès que celui-ci passe de l’autre côté de la barrière. Dino Risi porte un regard à la fois inquiet et ironique sur la société italienne en mutation.
Note : 5 étoiles

Lui :
Le Fanfaron Le Fanfaron est la première comédie de Dino Risi qui fut un grand succès populaire. Après s’être rencontrés fortuitement dans Rome désert un 15 août, un fanfaron quarantenaire volubile et un étudiant timide font ensemble une longue virée en voiture. C’est un peu l’Italie que Dino Risi dépeint à la fois au travers de ces deux personnages que tout oppose et au travers des rencontres qu’ils font dans leur périple. Vittorio Gassman est particulièrement à l’aise pour exprimer toute l’exubérance de son personnage au verbe haut, fonceur sans inhibitions, le doigt sur le klaxon italien de sa petite Lancia décapotable. Vide et superficiel, Risi lui donne tout de même des qualités : la sociabilité, une extraordinaire vitalité et une certaine perspicacité à jauger les gens qu’il a en face de lui. Et face à lui justement, il y a Jean-Louis Trintignant, tout son contraire, doté lui aussi de qualités et de défauts : il est certes beaucoup plus posé et réfléchi, mais il est aussi effroyablement timide et surtout trop malléable. Malgré l’apparente légèreté, ce double portrait que nous offre Le Fanfaron est particulièrement riche.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Vittorio Gassman, Jean-Louis Trintignant, Catherine Spaak
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29 juin 2008

Morgan, fou à lier (1966) de Karel Reisz

Titre original : « Morgan: a suitable case for treatment »

Morgan, Fou à lierElle :
Un film très années 60 plein de fantaisie et de provocation dans l’Angleterre très sage et conventionnelle de ces années là. Morgan dont la femme demande le divorce continue de la poursuivre de ses assiduités avec quantité de cocasseries. Fils de la classe populaire qui honore Trotski et Karl Marx, il évolue dans le milieu la haute bourgeoisie de manière totalement décalée et inattendue. Ses apparitions donnent lieu à des scènes truculentes qui font passer un bon moment.
Note : 3 étoiles

Lui :
Morgan est un doux rêveur excentrique marié avec une fille de bonne famille. Une procédure de divorce est en cours mais Morgan est prêt à tout pour garder la femme qu’il aime. Morgan, fou à lier est un film assez étonnant, totalement débridé, empreint de vie et de liberté. Vu avec du recul, on a tendance à l’étiqueter pré-68 dans le sens où il préfigure cette envie de casser le cadre strict d’une société trop bien policée et mise en place. Morgan, effectivement, ne correspond pas aux codes standards et a bien du mal à trouver sa place dans une société qu’il refuse, il vit dans un monde semi-imaginaire semi-réel, n’acceptant ni le monde ouvrier de ses parents ni le monde aseptisé et ennuyeux de ses riches beaux-parents. C’est un regard avec beaucoup de tendresse que Karel Reisz porte sur ce couple un peu agité : il parvient, malgré la gravité du fond du propos, à maintenir un climat bon enfant et très amusant. Morgan, fou à lier se regarde encore aujourd’hui avec beaucoup de plaisir.
Note : 4 étoiles

Acteurs: David Warner, Vanessa Redgrave, Robert Stephens, Irene Handl
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28 juin 2008

Le Guépard (1963) de Luchino Visconti

Titre original : Il Gattopardo

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Elle :
(En bref) Grosse déception pour cette nouvelle projection de ce film si vanté de Visconti par rapport au souvenir que j’en avais gardé. Palme d’Or 1963 et souvent présenté comme chef d’oeuvre du 7e Art, Le Guépard me semble avoir bien vieilli. Burt Lancaster est toutefois particulièrement émouvant.
Note : 2 étoiles

Lui :
(En bref) Avec cette nouvelle vision, Le Guépard m’est apparu d’un esthétisme trop formel, trop descriptif de l’univers de Visconti, presque laborieux.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Burt Lancaster, Claudia Cardinale, Alain Delon
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17 juin 2008

Cléo de 5 à 7 (1962) de Agnès Varda

Cléo de 5 à 7Elle :
Cléo de 5 à 7 nous plonge en nostalgie délicieuse dans le Paris très vivant du début des années 60. Agnès Varda filme en très grande liberté les rues, les gens et son personnage principal interprété par Corinne Marchand. Cette jeune femme chanteuse attend les résultats d’un examen médical avec grande anxiété. Cette attente insupportable va lui donner l’occasion de partir en quête d’elle-même pendant 1h30 dans les quartiers de Paris. Du terrible diagnostic d’une cartomancienne, Cléo ouvre petit à petit les yeux sur ce qu’est réellement la vie en dehors des apparences qu’il faut préserver dans son métier. Parmi ses rencontres, elle tombe sur un militaire qui lui tient un tout autre langage sur le sens de la vie. L’angoisse fait place à la sérénité pour la première fois. Un film émouvant en très beau noir et blanc.
Note : 5 étoiles

Lui :
Cléo est une jeune chanteuse qui attend les résultats de ses examens médicaux. Elle pense être atteinte d’une maladie grave. Cléo de 5 à 7 se déroule en temps réel sur presque deux heures (en réalité de 5h à 6h30) où Cléo va essayer de chercher du soutien dans son entourage. Ce faisant elle va mesurer la futilité de son existence mais trouvera quelque chose qu’elle n’attendait pas. Le film d’Agnès Varda est très teinté « nouvelle vague » avec ce pari audacieux de filmer de longues scènes de rues en plans-séquences qui nous replongent dans le Paris des années 60. Au-delà de cette prouesse technique de réussir à maîtriser ainsi le temps, Agnès Varda parvient à aborder des sujets graves avec une vitalité et un optimisme peu courants. Cléo de 5 à 7 est presque une vraie leçon de vie.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Corinne Marchand, Antoine Bourseiller, Dominique Davray, Dorothée Blank, Michel Legrand
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La séquence « Les fiancés du Pont Mac Donald » est un mini-film dans le film dans lequel Agnès Varda fait jouer beaucoup de ses amis (non mentionnés au générique). Les « fiancés » sont Jean-Luc Godard et Anna Karina et on peut aussi y voir Sami Frey, Jean-Claude Brialy, Yves Robert, Eddie Constantine et Danièle Delorme.

Corinne Marchand dans Cléo de 5 à 7 (1962) de Agnès Varda

8 juin 2008

La femme infidèle (1969) de Claude Chabrol

La femme infidèleElle :
(En bref) Soupçonnant sa femme de le tromper, un mari engage un détective privé pour en avoir le coeur net. Quelle atmosphère inquiétante Claude Chabrol a su créer à partir d’un scénario somme toute assez classique! Stéphane Audran et Michel Bouquet sont admirables et  Chabrol s’en donne à coeur joie pour dépeindre les travers de la bourgeoisie.
Note : 5 étoiles

Lui :
(En bref) Un classique de Chabrol qui se laisse revoir toujours avec grand plaisir. La minutie avec laquelle Michel Bouquet réalise son forfait traduit bien la vision de Claude Chabrol sur la bourgeoisie parisienne.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Stéphane Audran, Michel Bouquet, Michel Duchaussoy, Maurice Ronet
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22 mai 2008

La source thermale d’Akitsu (1962) de Yoshishige Yoshida

Titre original : « Akitsu onsen »

La Source thermale d’AkitsuElle :
Ce film de Yoshida m’a moins enthousiasmée que Bon à Rien, me paraissant même un peu long et répétitif, sentiment accentué par une musique de type mélo trop omniprésente. Il n’en reste pas moins que cette histoire d’amour avorté entre une jeune femme qui tombe amoureuse de l’homme qu’elle sauve de la mort est assez poignante, surtout dans la dernière partie du film où les scènes avec l’amant sont déchirantes et intenses. Les quelques rendez-vous qui s’étalent sur plus de dix ans avec cet homme qui ne s’engage pas en amour laissent entrevoir une femme qui s’étiole progressivement et nourrit l’envie de mourir. Yoshida continue de nous éblouir par ses paysages urbains et de nature, son sens du cadrage, de la composition et des éclairages.
Note : 3 étoiles

Lui :
La Source Thermale d’Akitsu nous montre Yoshishige Yoshida explorer le genre du mélodrame : à la fin de la seconde guerre mondiale, une jeune fille redonne le goût à la vie à un homme très malade venu à la source thermale d’Akitsu. Elle en tombe amoureux mais il repart à Tokyo. Ils se reverront quatre fois au cours des 20 années qui suivent. Hiroyuki Nagato peine à donner une réelle présence à son personnage et le film repose beaucoup sur les épaules de Mariko Okada qui porte son rôle avec beaucoup de charme, de pudeur et de force. Pour l’anecdote : elle épousera Yuri Yoshida 2 ans plus tard. Si l’histoire en elle-même manque d’intensité et ne semble pas atteindre une grande dimension lyrique, La Source Thermale d’Akitsu est surtout remarquable par sa forme, par de superbes plans qui donnent au film une indéniable dimension graphique. La bande sonore est en revanche quelque peu désagréable du fait d’une musique trop présente.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Mariko Okada, Hiroyuki Nagato
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13 mai 2008

Le voyage fantastique (1966) de Richard Fleischer

Titre original : « Fantastic voyage »

Le voyage fantastique Elle :
(pas (re)vu)

Lui :
Pour sauver un savant récemment passé à l’Ouest, une équipe de cinq chirurgiens est miniaturisée pour être ensuite introduite dans son corps. Ils ont pour mission d’aller détruire un caillot de sang situé dans le cerveau. Le Voyage Fantastique bénéficia d’un budget très important de la part de la Fox, dont plus de la moitié passa dans les décors et les effets spéciaux. Les décors sont en effet superbes, parfois même surréalistes ou psychédéliques. Le monde recréé reste magique encore aujourd’hui et porteur d’imaginaire ; sur ce plan, Le Voyage Fantastique relève de la meilleure veine de la science-fiction. Le voyage fantastiqueA la demande expresse de Richard Fleischer, le petit sous-marin utilisé fut conçu par Harper Goff, le créateur du Nautilus de 20 milles lieux sous les mers. Les acteurs jouèrent suspendus à des câbles, filmés à deux fois et demie la vitesse normale pour donner l’impression de lenteur des mouvements. Certaines scènes restent vraiment marquantes : la chute de la paire ciseaux, la traversée du cœur, la forêt dans un muscle et l’attaque assez suggestive des anticorps sur Raquel Welch… Le Voyage Fantastique pourra toutefois sembler avoir vieilli à des yeux modernes, notamment du fait du jeu assez terne et conventionnel des acteurs.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Stephen Boyd, Raquel Welch, Edmond O’Brien, Donald Pleasence
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Remarques : Ce film fut mis en roman par Isaac Asimov par deux fois : Fantastic Voyage en 1966 et Fantastic Voyage II: Destination Brain en 1987 (ce dernier n’étant pas une suite mais une réécriture pour une meilleure cohérence sur le plan scientifique).

Le Voyage Fantastique est aussi le titre français d’un film d’Henry Koster (No Highway) de 1951 avec Marlène Dietrich et James Stewart. Aucun lien entre les deux films (c’est une histoire d’avion dont on prédit le crash imminent, un film catastrophe en quelque sorte).

Autres films sur le même thème :
L’aventure intérieure de Joe Dante (1987) avec Dennis Quaid et Martin Short.

5 mai 2008

Bon à rien (1960) de Yoshishige Yoshida

Titre original : « Rokudenashi »

Bon à rienElle :
Le premier film aux accents de Nouvelle Vague de ce cinéaste japonais méconnu est une belle découverte. Yoshida pose un regard bien personnel sur la jeunesse japonaise et on mesure toute la différence avec un cinéma plus classique, comme celui d’Ozu par exemple. Les références au Japon traditionnel sont absentes. Le réalisateur se penche sur la fascination qu’exerce l’Amérique, les dérives de la société de consommation qui n’entrouvre aucune perspective d’avenir et aucune passion pour la jeunesse. Seuls comptent l’argent et le pouvoir. Sur fond de jazz, de vide et d’ennui, ces jeunes oisifs riches et pauvres sont en errance; ce sont des « bons à rien ». Une femme tente de montrer le droit chemin. La perception qu’en donne Yoshida est étonnamment libre et audacieuse alors qu’on imagine à cette époque des femmes soumises. Le cinéma de Yoshida est précurseur et novateur. Sa mise en scène est superbe. Elle révèle une grande maîtrise de l’éclairage, de l’utilisation de la lumière, de la composition. Sa palette noir et blanc est de toute beauté.
Note : 5 étoiles

Lui :
Premier long métrage de Yoshishige Yoshida, Bon à Rien est vraiment un film à découvrir et il paraît assez inconcevable que ce cinéaste soit si mal connu en Occident. Dès son premier film, il montre une belle maîtrise de la mise en scène et surtout un grand esthétisme dans sa façon de filmer les visages et les corps ou dans la composition de ses images. Le noir et blanc lui permet de jouer remarquablement avec la lumière, donnant une impression de grande pureté à son cinéma. Kijû Yoshida sait aussi créer une atmosphère forte où transpire l’ennui et la frustration de ces quatre « mauvais garçons » qui ont bien du mal à trouver leur voie. Bon à Rien respire l’esprit de la Nouvelle Vague. Quel plaisir de découvrir un tel cinéaste.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Hizuru Takachiho, Masahiko Tsugawa, Yusuke Kawazu
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