Elle :
Déception tout de même pour ce film largement plébiscité par la critique. Trois heures sur cette chronique familiale douloureuse et pessimiste, c’est très déprimant. Les plans fixes et les silences sont interminables. C’est dommage car le parti de montrer la vie des membres de plusieurs générations d’une même famille est intéressant. Les portraits du petit garçon qui prend en photo la nuque des gens, de la jeune fille amoureuse, du père qui regrette son amour de jeunesse, de la mère insatisfaite de son sort, de la grand-mère dans le coma ne sont pas dénués d’humour. La société de consommation taiwanaise qui a envahi la cellule familiale, a tué toute communication et créé des frustrations énormes. Le réalisateur aime filmer les cases éclairées des immeubles, les lumières de la ville, les files de voitures afin de montrer comment cette société se fait étouffer et formater par la technologie et les médias.
Note :
Lui :
Belle fresque familiale, offrant de longs plans superbes. Le cinéaste nous retrace toute la vie d’une famille en nous montrant des tranches de vie qui mettent en scène tour à tour les différents membres de cette famille, représentant ainsi tous les âges de la vie. Les plans sont souvent très beaux mais longs, très longs… surtout dans la seconde partie. Le propos est terriblement pessimiste, désenchanté. Une certaine vacuité chronique marque la vie de cette famille et les principaux sentiments exprimés sont la culpabilité et le regret (les occasions manquées). Un beau film, beau mais long et… déprimant.
Note :
Acteurs: Elaine Jin, Chen Xisheng, Issei Ogata
Voir la fiche du film et la filmographie de Edward Yang sur le site IMDB.