24 avril 2006

The family man (2000) de Brett Ratner

The Family   Man Elle :
Comédie américaine qui ne présente que bien peu d’intérêt. Nicolas Cage en riche homme d’affaires esseulé me fatigue assez vite.
Note : pas d'étoile

Lui :
Dommage… Le film démarrait très bien, sur un thème de réalité alternative : un golden-boy est transporté dans une autre vie, celle qu’il aurait vécue s’il n’avait pas quitté son amour de jeunesse. Hélas, après le côté plaisant et surprenant de la mise en place de ce genre de scénario, le film se vautre ensuite dans un méli-mélo des bonnes valeurs américaines et n’en finit plus. Un film très américain pour les américains.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Nicolas Cage, Téa Leoni
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20 avril 2006

The Pledge (2001) de Sean Penn

Titre canadien : « La promesse »

The Pledge Elle :
Je n’ai pas du tout accroché à ce film. Sean Penn en fait beaucoup trop dans le genre thriller à la mode au côté oppressant alors que l’intrigue policière est très conventionnelle et peu passionnante à l’image de Jack Nicholson qui incarne un flic bedonnant au bord de la retraite. (Abandon).
Note : pas d'étoiles

Lui :
C’est un film assez particulier. Sean Penn a réussi à créer un climat étrange et assez fort, à l’image de cette affaire policière, difficile à appréhender. Nicholson n’hésite pas à jouer ce policier à la retraite qui semble avoir 15 ans de plus que son âge, et on trouve bon nombre d’acteurs de premier plan dans des tous petits rôles. La fin est anti-hollywoodienne au possible. Si le film comporte des maladresses, des effets de caméra qui semblent gratuits et quelques longueurs, il n’en reste pas moins digne d’être remarqué pour son originalité.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Jack Nicholson, Robin Wright Penn, Aaron Eckhart, Michael O’Keefe, Sam Shepard, Mickey Rourke, Vanessa Redgrave, Harry Dean Stanton
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19 avril 2006

Traquenard (1958) de Nicholas Ray

Titre original : « Party Girl »

Party GirlElle :
Beau film noir, remarquable pour sa mise en scène originale. De somptueux décors rouge et or soulignent l’atmosphère explosive et survoltée du milieu de la pègre new-yorkaise. L’avocat boîteux du sanguinaire Rico Angelo, interprété par Robert Taylor, tombe amoureux de la belle danseuse de cabaret Cyd Charisse. Le scénario reste toutefois assez conventionnel et sans grande surprise.
Note : 4 étoiles

Lui :
Traquenard Voilà un film noir qui pourrait servir de mètre-étalon du genre : tout semble parfaitement en place et à sa place, avec une certaine pureté dans le classicisme, que soit sur le fond ou la forme. Traquenard est aussi une superbe galerie de portraits, classiques eux aussi, depuis le truand/parrain jusqu’à la danseuse innocente au grand coeur. Classique mais parfait.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Robert Taylor, Cyd Charisse, Lee J. Cobb
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18 avril 2006

La lettre écarlate (1926) de Victor Sjöström

Titre original : « The scarlet letter »

La lettre écarlate Elle :
(pas vu)

Lui :
(Film muet) Victor Sjöström est un réalisateur suédois qui est certainement à classer parmi les plus grands du cinéma muet. Un grand souffle lyrique passe dans bon nombre de ses films et celui-ci, tourné dans sa période hollywoodienne vers la fin de sa carrière, en est l’un des plus beaux exemples. Cette histoire poignante de femme adultère dans l’Amérique puritaine du XVIIe siècle a inspiré le cinéma puisque, déjà en 1926, il s’agissait de la 5e adaptation du roman de Nathaniel Hawthorne. Par la suite, il y en eut encore trois, dont celle Wim Wenders en 1973 et la plus récente Les amants du nouveau monde de Roland Joffé en 1995. Mais aucune n’a la force de celle de Sjöström qui parvient à un degré d’intensité assez rare. La lettre   écarlate Lillian Gish se donne toute entière à son personnage et révèle tout son talent à transmettre les émotions et à passer rapidement de l’innocence insouciante à l’accablement causé par son lourd fardeau. Quelle présence ! A ses côtés, Lars Hanson en paraît presque effacé. Sjöström maîtrise parfaitement sa mise en scène et la photographie est remarquable. Du grand cinéma lyrique qui nous laisse sans voix…
Note : 5 étoiles

Acteurs: Lillian Gish, Lars Hanson
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16 avril 2006

Taking sides : Le cas Furtwängler (2001) d’ István Szabó

Titre original : « Taking Sides »

Le cas Furtwängler Elle :
C’est l’après-guerre à Berlin et les Américains cherchent à prouver l’implication du grand chef d’orchestre Furtwängler dans le régime nazi. C’est un huis-clos étouffant entre un enquêteur militaire américain (Harvey Keitel) et Wilhelm Furtwängler (Stellan Skarsgård) auquel nous convie Istvan Szabo. Celui-ci jongle avec l’ombre et la lumière, les ambiguités de certains personnages qui admirent le chef d’orchestre, l’ébranlement progressif de Furtwängler grâce au travail de sape méthodique de l’américain. Harvey Keitel est prodigieux dans cette confrontation intense. Son plaidoyer est bouleversant.
Note : 5 étoiles

Lui :
Le cas Furtwängler est un film assez puissant qui met en relief les contradictions de la position de Furtwängler pendant la période nazie. Harvey Keitel est étonnant de force, de puissance, d’opiniâtreté dans son rôle d’enquêteur/interrogateur. Le film met bien en relief l’ambiguïté de la position du célèbre chef d’orchestre, qui tout en refusant globalement la politique en général, servait d’étendard au régime nazi.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Harvey Keitel, Stellan Skarsgård
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14 avril 2006

Love and Diane (2002) de Jennifer Dworkin

Love and   Diane Elle :
Film documentaire émouvant sur la destruction et difficile reconstruction d’une famille noire de Brooklyn. D’une génération à l’autre, le schéma se perpétue. L’abandon des enfants dans un foyer soit à cause du crack, de l’alcool, de la violence cristallise les rancoeurs et les reproches. Le travail de réconciliation entre mère et enfants passe par des crises de colère puis par une écoute réciproque qui s’enclenche grâce aux thérapies de psychologues. 10 ans de travail, 4 ans de tournage pour un regard terriblement lucide sur les minorités déshéritées de New-York.
Note : 4 étoiles

Lui :
(pas vu)

Acteurs: Diane Hazzard
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11 avril 2006

Sous le Silence (2001) de Tom McLoughlin

Titre original : « The Unsaid »

Sous le   Silence Elle :
La grosse cavalerie à l’américaine pour ce thriller psychologique sur le suicide d’un adolescent. Musique omniprésente et assourdissante, l’éternel orage qui dramatise, des personnages stéréotypés. De quoi perdre son temps…
Note : pas d'étoile

Lui :
Un film très hollywoodien, qui veut sans doute passer pour une profonde réflexion sur la pédophilie ou les relations incestueuses, mais qui en fait semble tout de même assez vide et fabriqué de toutes pièces, à la psychologie un peu facile. Les violons sont de sortie pour les scènes qui doivent nous émouvoir, il pleut (très fort) lorsque la scène est grave… (C’est fou le nombre d’orages dans les films hollywoodiens, il fait vraiment un temps de cochon chez eux…) Aucune des ficelles hollywoodiennes ne manque à l’appel. On assiste, spectateur, sans trop s’intéresser au sujet.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Andy Garcia, Vincent Kartheiser, Trevor Blumas, Linda Cardellini
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10 avril 2006

Bird (1988) de Clint Eastwood

Bird Elle :
Trois heures d’imprégnation dans la musique et l’univers de Charlie Parker. Clint Eastwood prend son temps pour nous faire découvrir au plus près la psychologie et la musique de ce grand saxophoniste. Magnifiques éclairages de pénombre au coeur des clubs de jazz enfumés des années 50. Forrest Whitaker interprète de façon remarquable ce personnage mythique sans jamais tomber dans les effets faciles. Défonce à l’héroine et alcool conduisent progressivement Charlie Parker vers sa tombe. Nostalgie d’une époque pour Clint Eastwood qui voit surgir le rock et l’apparition de boîtes de strip-tease à la place de ces clubs de jazz populaires.
Note : 5 étoiles

Lui :
Clint Eastwood réussit là sans doute la meilleure biographie de musicien portée au cinéma. Il parvient parfaitement à recréer l’ambiance, l’environnement de la carrière de Charlie Parker, il nous enveloppe dans son monde. Il parvient parfaitement à trouver le bon équilibre, évitant soigneusement tout misérabilisme, tout jugement facile sur sa vie et accorde une grande place à la musique qui tient le tout premier rôle. Car c’est bien un film dédié à la musique qu’Eastwood a voulu réaliser. Forrest Whittaker interprète avec beaucoup de tact son personnage, avec beaucoup de retenue aussi, comme intimidé par l’énormité du bonhomme.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Forest Whitaker, Diane Venora
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4 avril 2006

AntiTrust (2001) de Peter Howitt

AntiTrust Elle :
Antitrust n’est certainement pas vraiment un film marquant mais il nous fait passer un moment de détente agréable. Se replonger dans l’ambiance start-up a presque déjà un petit côté rétro assez plaisant, mais ici les clichés abondent genre « grand patron à la Bill Gates qui veut contrôler le monde » ou encore « jeune génie de l’informatique qui parvient à pénétrer les endroits les plus secrets ». L’enquête policière est assez haletante.
Note : 3 étoiles

Lui :
Un petit génie de l’informatique va réussir à démasquer les activités criminelles d’un géant du logiciel… Tout un programme! Bien entendu on pense à Microsoft. Comme pour tous les films sur les petits génies de l’informatique, le scénario est bourré d’images d’Épinal et d’incohérences, cela en est même assez amusant! Sinon, le côté policier est assez bien mené, et plutôt prenant même si l’ensemble est terriblement prévisible.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Ryan Phillippe, Rachael Leigh Cook, Claire Forlani, Tim Robbins
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2 avril 2006

Gosford Park (2001) de Robert Altman

Gosford   Park Elle :
Grande déception pour ce film dont j’attendais beaucoup. Altman en faisant la satire de l’aristocratie anglaise, nous présente une galerie de personnages tellement ennuyeux et inintéressants que l’on ne parvient pas à s’intéresser à eux. Le spectateur est tenu à distance de leur vie et reste un simple observateur. Même chose pour les domestiques qui reproduisent les schémas des riches. La dernière demi-heure est un peu plus captivante car les apparences de ces personnages de cire se craquèlent et révèlent la noirceur de leur âme.
Note : 2 étoiles

Lui :
Le réalisateur parvient parfaitement à reproduire la vacuité et la suffisance de l’aristocratie anglaise du début du XXe siècle. Il y parvient si bien que son film est très ennuyeux. Dans le genre, je préfère de loin La Règle du Jeu de Jean Renoir, qui visiblement a été une source d’inspiration pour ce film.
Note : pas d'étoile

Acteurs: Kristin Scott Thomas, Michael Gambon, Clive Owen, Alan Bates
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