Marianne et Jean-Paul passent l’été dans une belle villa sur les hauteurs de Saint-Tropez. Ils ne sont pas enclins à sortir, préférant lézarder au bord de la piscine. Lorsqu’ils reçoivent la visite inopinée de leur ami Harry accompagné de sa fille Pénélope, Marianne les invite à rester plusieurs jours… Sur une histoire de Jean-Emmanuel Conil (Alain Page) adaptée par Jean-Claude Carrière, La Piscine est un huis clos en plein air qui réunit un couple mythique qui avait fait le bonheur de la presse populaire : Alain Delon et Romy Schneider (1). Ils sont beaux, jeunes et bronzés et Jacques Deray ne se prive pas d’exploiter au maximum la plastique des deux acteurs, les montrant longuement tels deux félins dans leurs jeux amoureux. Il faut reconnaître que ces deux « monstres sacrés » ont une formidable présence à l’écran et tiennent leur rôle avec magnificence. Outre l’attrait dû aux acteurs, le film est remarquable par la progression parfaitement maitrisée de son scénario qui glisse peu à peu vers la prévisible tragédie. On ne peut toutefois parler vraiment de suspense.
Elle: –
Lui :
Acteurs: Alain Delon, Romy Schneider, Maurice Ronet, Jane Birkin
Voir la fiche du film et la filmographie de Jacques Deray sur le site IMDB.
Remarque :
Il faut également saluer la présence de Maurice Ronet, le film permettant de le voir à nouveau opposé à Alain Delon, neuf ans après le superbe Plein Soleil de René Clément.
(1) Romy Schneider et Alain Delon se sont fiancés en 1959 après s’être rencontrés sur le tournage de Christine. Le couple a été ensuite très largement suivi par la presse populaire jusqu’à leur séparation en 1964… Inutile de dire que cette même presse populaire s’en est donné à coeur joie pour laisser croire que le couple allait se reformer après le tournage de La Piscine.
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Clémence
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Éditions de l’Archipel / Archipoche
Déséquilibré ! On glisse sans transition aucune d’une relativement assez intéressante étude de caractères à huis-clos à un film « policier » pas vraiment palpitant, et pour tout dire assez ennuyeux, malgré la bonne prestation, comme toujours , du trop mésestimé Paul Crauchet dans le rôle de l’inspecteur de Police.
Bref, on se demande vraiment qu’elles étaient les intentions du réalisateur, si tant est qu’il en avait, ce dont on peut légitimement douter, le pourtant doué Deray traînant une réputation de « yesman » qui semble ici se justifier, son rôle semblant se limiter à mettre en valeur le couple de vedettes Delon-Schneider, actrice littéralement imposée sur le tournage par son ex-compagnon.
Par ailleurs, le film, d’une durée de 122 minutes, est bien trop long et on se surprend à plusieurs reprises à regarder sa montre lors de la projection.
Dommage, car il y avait, comme on dit, « du potentiel ».
LUXE CALME ET VOLUPTE
Je cherchais quelque film réfrigérant par ces temps de canicule estivale, je me disais que cette tache bleue était providentielle plutôt que Plein soleil dans l’ombre apaisante de cette luxueuse villa sur les hauteurs de Saint Tropez où Matisse arait pu faire ses collages. Conditions de rêve pour un tournage en huis clos. Mais il faut se méfier des ombres trop propices. Surtout que c’est dans la fraîcheur d’un bain de minuit imprévu et trop arrosé que Delon retrouve son ami Ronet quelques années plus tard avec toujours les mêmes intentions et à juste titre.
Alors je me suis dit, un verre de cocktail bleu à la main, oui je sais l’alcool est néfaste par temps trop pointus, que c’était par ce biais là qu’il fallait sans doute prendre le film, Jane Birkin remplaçant Marie Laforêt et Paul Crauchet remplaçant l’inspecteur italien dans un récit et des dialogues ciselés finement par Jean-Claude Carrière, Michel Legrand remplaçant Niino Rota, oui ce n’était pas si mal.
Oui mais il y a Romy (qu’on avait aperçue le temps d’un plan du film de Clément) , au faite de sa beauté, l’ex compagne amante d’Alain à la vie comme à l’écran. Allaient ils se retrouver comme le pensaient des milliers de fans? Le film fut un big success en partie fondé sur ce point là. Romy qui « découvre » tout.
Le film ne sort jamais de son cadre. Le point névralgique d’attention est donc la fameuse piscine autour et dans laquelle les corps jeunes, bronzés et radieux de nos amis se reposent, se chauffent et s’ébattent avec nonchalance et un rien d’érotisme. La température monte. J’allais donc moi aussi me jeter à l’eau avec les intéressés quand mon intérêt cinéphilique m’en dissuada au dernier moment me faisant remonter d’autres images de moments inquiétants surgis d’autres piscines de cinéma
Qu’allait-il donc se passer? Les pauses silencieuses qui s’installent me confrontent à la beauté solaire évidente du quatuor d’interprètes qui nagent en eaux troubles
Et je me dis qu’il fallait que je voie prochainement le remake « A bigger splash »
A bientôt….