4 août 2011

Quelle joie de vivre (1961) de René Clément

Titre italien : « Che gioia vivere »

Quelle joie de vivreDans l’Italie de 1921, Ulysse s’engage par désœuvrement dans les Chemises Noires fascistes avant de se retrouver adopté par une famille de sympathisants anarchistes. Pour les beaux yeux de Franca, la jeune fille de la famille, il va se faire passer pour un poseur de bombes… Juste après Plein Soleil, René Clément tourne à nouveau avec le tout jeune Alain Delon qu’il montre dans un registre totalement différent : la comédie. L’acteur s’en tire d’ailleurs avec une grande aisance. Tout est parfaitement farfelu dans cette histoire, à commencer par ces anarchistes d’opérette mais le principal ressort de l’humour est cette famille haute en couleur avec un grand-père assez pittoresque. Nous faisant passer du rire au sérieux, le traitement de René Clément rappelle certains grands films burlesques américains. Quelle joie de vivre est toutefois pénalisé par son casting international : Quelle joie de vivre Delon joue en français, Barbara Lass (alors femme de Roman Polanski) est polonaise, beaucoup d’acteurs sont italiens… Ugo Tognazzi fait même une petite apparition (en terroriste baragouinant en russe !), René Clément joue le général français. La version vue ici était en français, donc hélas doublée (assez correctement toutefois). Quelle joie de vivre n’eut aucun succès à l’époque de sortie : la France étant alors en pleine période des attentats de l’OAS, personne n’avait envie de rire sur le sujet. Malgré quelques longueurs, le film est pourtant amusant… et puis c’est tellement rare de voir Delon nous faire rire!
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Alain Delon, Barbara Lass, Gino Cervi, Carlo Pisacane, Paolo Stoppa, Ugo Tognazzi
Voir la fiche du film et la filmographie de René Clément sur le site IMDB.
Voir les autres films de René Clément chroniqués sur ce blog…

Homonyme :
Quelle joie de vivre (Joy of living) comédie américaine de Tay Garnett (1938) avec Irene Dunne et Douglas Fairbanks Jr.

4 réflexions sur « Quelle joie de vivre (1961) de René Clément »

  1. Le film mérite bien mieux que ce que vous en dites. C’est un des favoris d’Alain Delon. René Clément aussi l’aimait beaucoup et ce d’autant que « Paris brûle-t-il ? » l’avait fait cataloguer « gaulliste », étiquette qu’il n’appréciait pas du tout. Politiquement René Clément se situait clairement à gauche, mais plutôt tendance anarchiste. Sur ce film Polanski était toujours présent pour s’inspirer de la technique de René Clément. Selon moi c’est un film à redécouvrir…

  2. Merci pour votre commentaire.
    J’ignorais que Polanski était sur le tournage. Savez-vous à quel titre il était présent ?

  3. Polanski était sur le tournage seulement parce que Barbara Lass avait un des rôles principaux. Il n’était présent qu’à titre officieux, disons pour apprendre. C’est du moins ce que m’a raconté René Clément qui ajoutait que Polanski était très attentif.

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