31 juillet 2010

Sommaire de juillet 2010

Watchmen - Les gardiensDanger, planète inconnueÀ la hauteur!DuplicityPrésumé coupableBattement de coeurA very british gangsterLa baronne de minuit

Watchmen – Les gardiens

(2009) de Zack Snyder

Danger, planète inconnue

(1969) de Robert Parrish

À la hauteur!

(1930) de Clyde Bruckman

Duplicity

(2009) de Tony Gilroy

Présumé coupable

(2009) de Peter Hyams

Battement de coeur

(1940) de Henri Decoin

A very british gangster

(2007) de Donal MacIntyre

La baronne de minuit

(1939) de Mitchell Leisen

Les comédiensLes indomptablesPot-BouilleDuel au sommetLe jour du vin et des rosesLili MarleenLa vérité sur Bébé DongeChantons sous la pluie

Les comédiens

(1967) de Peter Glenville

Les indomptables

(1952) de Nicholas Ray

Pot-Bouille

(1957) de Julien Duvivier

Duel au sommet

(2008) de Philipp Stölzl

Le jour du vin et des roses

(1962) de Blake Edwards

Lili Marleen

(1981) de Rainer-Werner Fassbinder

La vérité sur Bébé Donge

(1952) de Henri Decoin

Chantons sous la pluie

(1952) de Stanley Donen & Gene Kelly

Le talisman de grand-mère

Le talisman de grand-mère

(1922) de Fred C. Newmeyer

Nombre de billets : 17

30 juillet 2010

Watchmen – Les gardiens (2009) de Zack Snyder

Titre original : « Watchmen »

Watchmen - Les gardiensLui :
Watchmen est adapté d’une série de bande dessinée du même nom (Les Gardiens en français) créée dans les années quatre-vingts par Alan Moore et Dave Gibbons. Nous sommes dans une réalité alternative où des super-héros combattent le crime mais aussi modifient l’Histoire. En aidant l’Amérique à gagner la guerre du Vietnam, ils ont permis à Nixon de rester sur son siège pendant de longues années. Mais à l’époque où se déroule cette histoire, les héros sont fatigués, déroutés par le dénigrement dont ils sont l’objet et par le mystérieux assassinat de l’un d’entre eux. Watchmen est une histoire particulièrement originale et inventive : si on peut la trouver quelque peu pontifiante par moments, elle ne sombre jamais dans la facilité, cassant plutôt les codes le plus souvent. Elle est aussi joliment complexe. Cette inventivité se retrouve dans les images, le film de Zack Snyder ne fait aucun abus du côté des scènes d’action ou des effets spéciaux qui sont très bien intégrés, créant de très belles images. Excellente musique. Loin de la routine des films de super-héros, Watchmen fait montre de beaucoup d’inventivité et de personnalité.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Malin Åkerman, Billy Crudup, Matthew Goode, Jackie Earle Haley, Jeffrey Dean Morgan, Patrick Wilson, Carla Gugino
Voir la fiche du film et la filmographie de Zack Snyder sur le site IMDB.

Remarques :
Terry Gilliam a eu le projet d’adapter Watchmen au cinéma à la fin des années quatre-vingts mais le projet s’est révélé beaucoup trop vaste pour l’époque.

29 juillet 2010

Danger, planète inconnue (1969) de Robert Parrish

Titre original : « Doppelgänger »
Autre Titre (USA) : « Journey to the far side of the sun »

Danger, planète inconnueLui :
Après la découverte au XXIe siècle d’une planète située exactement de l’autre côté du soleil, une expédition spatiale habitée est mise sur pied pour aller l’explorer. Danger, Planète inconnue a été écrit et produit par le couple anglais Gerry et Sylvia Anderson qui venait de connaître le succès avec la série télévisée de science-fiction Thunderbirds, série faite avec des maquettes et des marionnettes. Le thème de base (que je ne dévoilerai pas pour préserver l’effet de surprise) de ce long métrage est assez original, certes déjà exploité dans la littérature de science-fiction mais assez nouveau au cinéma. Les acteurs viennent essentiellement du monde de la télévision, à commencer par Roy Thinnes que l’on connait bien au travers de la série Les Envahisseurs et qui fait ici une brève incursion au cinéma. S’il a été réalisé avec un budget relativement limité, le film comporte néanmoins de belles scènes d’espace (dans lesquelles on sent assez nettement l’influence du 2001 Odyssée de l’espace de Kubrick, sorti un an plus tôt) et des effets spéciaux de modernité bien intégrés. Le « twist final » est étonnant… Bien réalisé, Danger Planète Inconnue est un film peu connu qui ne manque pas de charme.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Roy Thinnes, Ian Hendry, Patrick Wymark, Lynn Loring, Loni von Friedl
Voir la fiche du film et la filmographie de Robert Parrish sur le site IMDB.
Voir les autres films de Robert Parrish chroniqués sur ce blog…

Remarques :
Après ce long métrage, le couple Anderson reviendra vers la télévision pour produire (entre autres) deux autres séries de science-fiction très célèbres : UFO (Alerte dans l’espace) et Cosmos 1999.

25 juillet 2010

À la hauteur! (1930) de Clyde Bruckman

Titre original : « Feet First »

À la hauteur!Lui :
Pour son deuxième film parlant, Harold Lloyd tente de reprendre le thème qui avait si bien fonctionné en muet avec Safety Last : le vertige des hauteurs. De la même façon que pour son prédécesseur, le dernier tiers de Feet First voit donc Harold Lloyd en situation périlleuse, accroché à grande hauteur sur une façade de building où il lui arrive les pires choses. L’inventivité est excellente car, par rapport à Safety Last, toutes les situations et embûches sont nouvelles. Aucune répétition. L’heure qui précède ce passage terrorisant est plus classique avec de bonnes trouvailles de situations et de gags. Alors pourquoi Feet First n’a-t-il eu que peu de succès? À la hauteur! Tout simplement à cause du son… La présence du son rend la scène de l’escalade terriblement plus réaliste : entendre Harold Lloyd crier désespérément pour appeler de l’aide a gommé tout l’aspect comique et le public a trouvé la situation trop dramatique (1). C’est dommage car cette partie spectaculaire est remarquable au niveau des enchaînements et constitue un véritable exploit acrobatique (2). Malgré ce demi-succès, on pourra noter que, parmi les trois grands comiques du muet (Chaplin, Keaton, Lloyd), Harold Lloyd est celui qui a le plus rapidement pris le virage du parlant : si beaucoup de gags restent visuels, Lloyd sait aussi s’appuyer sur les dialogues ou sur les bruitages.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Harold Lloyd, Barbara Kent, Noah Young, Willie Best
Voir la fiche du film et la filmographie de Clyde Bruckman sur le site IMDB.
Voir les autres films de Clyde Bruckman chroniqués sur ce blog…

Feet First (1) Dans son livre, Annette d’Agostino Lloyd rapporte qu’un exploitant de salles berlinois de l’époque avait trouvé la parade : au début de la scène de l’escalade, il coupait tout simplement le son. Et cela marchait, le public aimait beaucoup plus le film !
(2) Il faut rappeler que toutes les scènes sont réalisées sans incrustation (sauf les deux dernières secondes, la chute) et que Harold Lloyd n’avait que trois doigts valides à la main droite !

Remarques :
Le film a été tourné sur South Broadway, en contruisant des fausses facades sur le toit d’immeubles. La partie basse a été tournée au niveau du 1001 South Broadway. On voit bien l’enseigne de l’United Artists Theater qui est au 939. Juste à côté se trouve le Western Costume Building, au sommet duquel Laurel et Hardy ont tourné le film Liberty, un an auparavant et dans lequel on peut voir le toit (en triangle) utilisé par Harold Lloyd.

Harold Lloyd n’a finalement tourné que 5 films (sur plus de 200) où il joue avec le vertige des hauteurs :
Look out Below (1919), court métrage d’1 bobine
High and dizzy (1920), court métrage de 2 bobines
Never Weaken (1921), court métrage de 3 bobines
Safety Last! (1923), long métrage (avec la fameuse scène de l’horloge)
Feet First (1930), long métrage (parlant)

24 juillet 2010

Duplicity (2009) de Tony Gilroy

DuplicityLui :
Après avoir démissionné, deux anciens agents secrets se retrouvent dans le monde des affaires où l’espionnage industriel fait des ravages. Tout le monde ment, d’où le titre : Duplicity. Malgré une construction originale (que certains spectateurs pourront toutefois trouver inutilement confuse), le film ne parvient pas vraiment à nous passionner. Faut-il accuser le manque de rythme ou le scénario guère palpitant ? Probablement mais son défaut majeur est certainement de trop miser sur son couple d’acteurs, deux stars bien en vue, pour chercher le succès commercial. Ils sont certes tous deux charmants mais cela ne suffit pas. Le film n’est pas sans bons moments, surtout dans les joutes verbales entre nos deux tourtereaux, mais ils sont trop rares. Duplicity ne restera sans doute pas longtemps dans nos esprits. Cette tentative de transposer le film d’espionnage sur le terrain industriel n’est guère convaincante.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Clive Owen, Julia Roberts, Tom Wilkinson, Paul Giamatti
Voir la fiche du film et la filmographie de Tony Gilroy sur le site IMDB.

23 juillet 2010

Présumé coupable (2009) de Peter Hyams

Titre original : « Beyond a reasonable doubt »

Beyond a Reasonable DoubtLui :
Persuadé que le brillant procureur Hunter fabrique des pièces à conviction pour gagner ses procès, un jeune journaliste décide de se laisser accuser d’un meurtre pour le piéger et le confondre. Présumé Coupable est le remake du très beau film de Fritz Lang L’invraisemblable vérité (1956), remake qui reste bien loin de son modèle. Le scénario se déroule ici assez laborieusement, les dialogues sont pauvres et l’interprétation reste distante et froide. L’ensemble n’est donc guère convaincant… tout devient anecdotique y compris la fin : elle avait une portée particulièrement profonde dans le film de Fritz Lang, elle est ici anodine et fade (il faut aussi préciser que nous sommes alors impatients de voir le mot « fin » !). Film sans grande ambition, Présumé Coupable n’est pas sorti en salles en France et on comprend aisément pourquoi.
Note : 1 étoile

Acteurs: Jesse Metcalfe, Amber Tamblyn, Michael Douglas, Joel Moore, Orlando Jones
Voir la fiche du film et la filmographie de Peter Hyams sur le site IMDB.
Voir les autres films de Peter Hyams chroniqués sur ce blog…

Lire nos commentaires sur l’original de Fritz Lang : L’invraisemblable vérité (1956) avec Dana Andrews…

20 juillet 2010

Battement de coeur (1940) de Henri Decoin

Battement de coeurLui :
Evadée d’une maison de redressement, une jeune fille échoit dans une école de pickpocket assez pittoresque. Ses premières activités vont l’amener à rencontrer un diplomate qui va l’employer pour une mission toute particulière. Si la base du scénario de Battement de cœur est tout à fait prometteuse, le développement de l’histoire semble un peu fade et trop prévisible. Le film semble surtout l’occasion de mettre en valeur son actrice vedette, Danielle Darrieux, qui était alors en pleine ascension et aussi la femme d’Henri Decoin. Effectivement, elle parvient à jouer les différentes facettes de son rôle avec beaucoup de charme. Mais le film reste trop centré sur elle, les autres rôles paraissant plus effacés ou oubliés. Les dialogues sont toutefois vifs, souvent assez brillants. Battement de cœur fut un immense succès, propulsant son actrice au rang de superstar à l’âge de 22 ans.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Danielle Darrieux, Claude Dauphin, André Luguet, Julien Carette, Jean Tissier, Saturnin Fabre
Voir la fiche du film et la filmographie de Henri Decoin sur le site IMDB.

20 juillet 2010

A very british gangster (2007) de Donal MacIntyre

A Very British GangsterLui :
Donal McIntyre est l’un des journalistes d’investigation les plus connus de Grande-Bretagne. Il est parvenu à convaincre Dominic Noonan, puissant chef de clan de la pègre de Manchester, de se laisser filmer. A mi-chemin entre documentaire et fiction, A very british gangster est donc un portrait de ce personnage assez étonnant, placide et charismatique. Le film ne porte aucun jugement moral, cela faisait partie du contrat, et présente donc un portrait plutôt flatteur : aucune violence, la seule arme que manie Dominic Noonan est le téléphone portable qu’il utilise pour régler les problèmes des habitants de son quartier, se substituant ainsi à la police ou aux services sociaux. Pour un peu, tout cela paraîtrait assez bon enfant. Son comportement, et celui des membres du gang, est visiblement influencé par le cinéma, cette influence étant évidente lors des funérailles du frère (également chef de gang) auxquelles participe une bonne partie de la ville. Cette longue scène semble sortie tout droit d’un film de Scorcese. Le film de Donal McIntyre est tout de même assez unique et étonnant.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Dominic Noonan
Voir la fiche du film et la filmographie de Donal MacIntyre sur le site IMDB.

18 juillet 2010

La baronne de minuit (1939) de Mitchell Leisen

Titre original : « Midnight »

La baronne de minuitLui :
Une aventurière, danseuse de revue à ses heures, (Claudette Colbert) arrive à Paris par le train de Monte Carlo, vêtue d’une robe du soir lamée pour tout bagage. Elle est d’abord aidée par un chauffeur de taxi (Don Ameche) puis remarquée par un quadragénaire mondain (John Barrymore) qui va lui faire une surprenante proposition. Tel est le point de départ de La Baronne de Minuit, une comédie dont le scénario se développe de façon absolument éblouissante : l’histoire rebondit sans cesse et, loin de s’essouffler, devient de plus en plus surprenante. Aucun temps mort. Que le scénario soit une petite merveille n’est guère étonnant quand on sait qu’il est signé par le tandem Charles Brackett / Billy Wilder et l’on sent déjà l’influence de Lubitsch sur le futur réalisateur (1). Claudette Colbert est particulièrement à son aise dans son personnage et c’est un plaisir de voir John Barrymore dans l’un de ses derniers rôles, l’un des plus drôles de sa carrière. Si le film rencontra un assez grand succès à sa sortie, il est un peu oublié aujourd’hui. C’est dommage. Certes Mitchell Leisen n’est pas à ranger parmi les plus grands réalisateurs mais, grâce à son scénario et son interprétation enlevée, La Baronne de Minuit fait partie des meilleures comédies américaines des années trente. Une petite merveille.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Claudette Colbert, Don Ameche, John Barrymore, Francis Lederer, Mary Astor, Rex O’Malley
Voir la fiche du film et la filmographie de Mitchell Leisen sur le site IMDB.

Voir les autres films de Mitchell Leisen chroniqués sur ce blog…

(1) Billy Wilder et Charles Brackett ont écrit ensemble une petite dizaine de scénarios pour la Paramount entre 1938 et 1940, dont deux pour Lubitsch (La huitième femme de Barbe-Bleue et l’admirable Ninotchka). Bien qu’assez différents, ils ont formé un tandem qui a vraiment parfaitement fonctionné.

17 juillet 2010

Les comédiens (1967) de Peter Glenville

Titre original : « The Comedians »

Les comédiensLui :
Basé sur un roman de Graham Greene qui en a assuré lui-même la transposition, Les Comédiens nous plonge dans l’Haïti de Duvallier et de ses sinistres Tontons Macoutes. Un anglais, patron d’un bel hôtel sans clients, tente avec quelques occidentaux de passer entre les gouttes et de rester apolitique. Le titre du film prête un peu à confusion : en fait, il caractérise la faculté de ces personnages de mentir à leur entourage par jeu social, sentimental ou politique. Il ne fait nul doute que les qualités médiatiques du couple Taylor/Burton aient motivé les producteurs américains mais le film, d’esprit plutôt anglais, n’est pas sans intérêt. Il est porté par la belle interprétation de Richard Burton, qui manifeste, comme toujours, une très forte présence à l’écran. Il est soutenu par de solides seconds rôles, remarquablement tenus par des acteurs comme Alec Guinness, Peter Ustinov ou encore Lillian Gish. Petit plus : le film présente aujourd’hui un certain intérêt historique.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Richard Burton, Elizabeth Taylor, Alec Guinness, Peter Ustinov, Paul Ford, Lillian Gish
Voir la fiche du film et la filmographie de Peter Glenville sur le site IMDB.