7 décembre 2007

Viva Villa (1934) de Howard Hawks et Jack Conway

Viva VillaElle :
(pas vu)

Lui :
Si Jack Conway est le seul réalisateur cité au générique de Viva Villa, Howard Hawks y participa grandement puisqu’il tourna toutes les scènes en extérieurs au Mexique, notamment les scènes de foule. Ce sont les plus spectaculaires dans cette reconstitution de la l’action de Pancho Villa dans la révolution mexicaine, une reconstitution qui est d’ailleurs certainement plus fidèle au mythe qu’à l’Histoire, le rôle de Francisco Madero apparaissant ici bien faible. Peter Conway a ensuite terminé le film en studio à Hollywood. Le film est surtout remarquable pour l’excellente prestation de Wallace Beery, à qui ce rôle de bandit au grand cœur va comme un gant… et il le montre. Il ne reste pas beaucoup de place pour les autres acteurs à côté de lui. Le film fut un énorme succès pour la MGM.
Note : 3 eacute;toiles

Acteurs: Wallace Beery, Leo Carrillo, Fay Wray, Henry B. Walthall, Katherine DeMille
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6 décembre 2007

Mélo (1986) d’ Alain Resnais

MéloElle :
La scène d’ouverture qui se passe dans un petit jardin de banlieue permet à Mélo de démarrer dans la légèreté et l’insouciance autour des retrouvailles de deux vieux amis. Puis, peu à peu, les ressorts du scénario se mettent en place. Sabine Azema succombe sous le charme de Dussolier, le fascinant violoniste et souhaite le rencontrer seule. A partir de là, sa double vie l’entraîne dans le mensonge et même pire. Le trio d’acteurs donne beaucoup de crédibilité à cette banale histoire de mari trompé.
Note : 5 étoiles

Lui :
Je dois avouer avoir été légèrement déçu par cette nouvelle vision de Mélo. Ce n’est pas dû à la forme, que j’aime beaucoup : ce style d’adaptation du théâtre au cinéma est franchement parfait, depuis la position des caméras jusqu’aux enchaînements. Ce n’est pas sur le plan de l’interprétation qui est pleine de sensibilité. Non, ce serait plutôt sur le fond, l’histoire, une femme écartelée par son mensonge entre deux hommes, une histoire qui m’a quelque peu ennuyé par moments. J’avais pourtant beaucoup aimé ce film à sa sortie.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Sabine Azéma, Pierre Arditi, André Dussollier, Fanny Ardant
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5 décembre 2007

Le testament du Docteur Cordelier (1959) de Jean Renoir

 Le testament du Docteur CordelierElle :
(pas vu)

Lui :
Pour tourner Le testament du Docteur Cordelier, Jean Renoir a utilisé les moyens utilisés habituellement pour les téléfilms dans le but d’avoir plus de libertés, de trouver des nouvelles voies. Le résultat n’est certainement à la hauteur de ses espérances, avec notamment un flagrant manque d’intensité. Quand on sait de quel roman de Stevenson ce film est l’adaptation (non mentionné au générique), il n’y a aucune surprise, l’ensemble tombe vraiment à plat. Renoir avait certainement prévu son film pour être vu sans être prévenu, pour que le spectateur soit intruigué et s’interroge. Nul doute que Le Testament du Docteur Cordelier s’inscrit en mode mineur dans la filmographie de Renoir.
Note : 3 eacute;toiles

Acteurs: Jean-Louis Barrault, Teddy Bilis , Michel Vitold, Jean Topart
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4 décembre 2007

Le nom de la rose (1986) de Jean-Jacques Annaud

Titre original : Der Name der Rose

Au nom de la roseElle :
Immersion au temps de l’inquisition et de l’hérésie religieuse dans un monastère perché sur le haut d’une montagne désolée. Les livres interdits qui pourraient perturber les croyances religieuses des moines sont enfermés dans une tour inaccessible. Plusieurs moines sont retrouvés morts avec la langue et le bout du doigt noirs. Sean Connery va mener l’enquête. Le décor lugubre, les moines aux trognes laides s’opposent à l’angélisme de Sean Connery et de son jeune compagnon. Même si parfois c’est un peu caricatural, on se laisse prendre au jeu de ces énigmes et de cette atmosphère monastique.
Note : 5 étoiles

Lui :
Dans cette adaptation du roman d’Umberto Ecco, Annaud a choisi de privilégier le spectacle en évacuant tout le contenu philosophique. Il réussit néanmoins à faire un film fort, même s’il tombe parfois dans l’excès en insistant lourdement sur certaines scènes « dérangeantes » (autopsies, préambules à la torture). Les décors, somptueux de réalisme, contribuent largement à cette réussite ; la bibliothèque est une pure merveille.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Sean Connery, Christian Slater, Helmut Qualtinger, Michael Lonsdale
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3 décembre 2007

La princesse aux huîtres (1919) de Ernst Lubitsch

Titre original : « Die Austernprinzessin »

La princesse aux huîtresElle :
(pas vu)

Lui :
La Princesse aux Huîtres est une comédie assez étonnante de la toute première période allemande d’Ernst Lubitsch. La fille du magnat des huîtres menace de tout détruire dans la maison si on ne lui trouve pas un mari noble dans l’heure qui suit. Voilà le point de départ de cette farce dont l’intensité ne montre aucun signe de faiblesse durant ses 60 minutes. Quel humour ! Et quel rythme ! Le ballet de la horde de serviteurs est une merveille : tout en étant assez franchement dans la démesure, Lubitsch ne tombe jamais dans l’extravagance gratuite. C’est l’humour qu’il privilégie et pour cela il joue beaucoup sur le mouvement. Ernst Lubitsch Ainsi, dès 1919, il montre son sens de la comédie, de la dérision, du burlesque… la fameuse Lubitsch’ touch. Je conseillerais volontiers la vision de La Princesse aux Huîtres aux personnes qui pensent qu’un film muet est forcément triste et rasoir. Je dois bien avouer que ce film m’a moi-même franchement surpris, je ne m’attendais pas à trouver une telle légèreté, un tel humour dans un film allemand de 1919. Pour ne rien gâter, le film est remarquablement bien conservé et restauré. Oui, La Princesse aux Huîtres est un vrai petit bijou.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Victor Janson, Ossi Oswalda, Harry Liedtke, Julius Falkenstein
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2 décembre 2007

La dernière séance (1971) de Peter Bogdanovich

Titre Original : The last picture show

The last picture showElle :
Un paysage désolé, un bled perdu au fin fond du Texas et quelques habitants aux illusions déçues qui survivent. Dans cet univers bridé, Timothy Bottoms et Jeff Bridges tentent de donner un sens à leur vie d’adolescents esseulés. Les filles et les femmes victimes des conventions les enfoncent dans la solitude. Bogdanovich nous livre de façon très touchante des scènes de la vie ordinaire de gens simples. Le noir et blanc accentue magnifiquement cet effet de désolation.
Note : 5 étoiles

Lui :
Quelques maisons plantées au beau milieu d’une plaine aride, c’est Anarene, Texas dans les années 50. Nous sommes loin d’American Graffiti : les adolescents y trainent leur vide existentiel, enchaînant déceptions sur déceptions en amour, sexe, sport et renaclant à prendre exemple sur leur aînés qui ruminent leurs rêves brisés. L’art de Bogdanovich est de nous faire partager leurs sentiments, de nous les faire prendre en amitié, évitant de générer une pitié simplificatrice. À noter : une omniprésente mais excellente musique, Hank Williams et Bob Wills en tête. Peter Bogdanovitch tournera une suite en 1990 : Texasville.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Timothy Bottoms, Jeff Bridges, Cybill Shepherd, Ben Johnson, Cloris Leachman, Ellen Burstyn
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1 décembre 2007

Ennemi d’état (1998) de Tony Scott

Titre original : Enemy of the State

Ennemi d'étatElle :
Voici un film supposé être un thriller qui se gargarise de thèmes à la mode tel que le flicage via satellite, caméras, micros et autres gadgets interposés. Malgré une abondance d’effets visuels et sonores, de scènes d’action en tout genre, la sauce ne prend pas et me laisse impassible. Tout cela n’est pas très crédible et est destiné à séduire des adolescents en mal de technologie.
Note : 2 étoiles

Lui :
Dans le genre du film d’action et d’espionnage, Ennemi d’état est plutôt bien ficelé. Le scénario est assez riche en rebondissements et la technologie exposée est, soit déjà actuelle, soit réalisable dans un futur proche ; seuls quelques points prêtent à sourire et le côté didactique est quelquefois un peu appuyé. La mise en scène est efficace, les poursuites sont originales (car 90% à pied!), les scènes de respiration sont réduites, la fin est assez remarquable. Ennemi d’état est un produit de l’Hollywood bien classique, certes, mais il fonctionne bien et constitue un bon divertissement.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Will Smith, Gene Hackman, Jon Voight, Lisa Bonet
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