3 mai 2007

Le violon rouge (1998) de François Girard

Le violon rougeElle :
Le long parcours historique de ce mythique violon rouge est passionnant et fascinant. Il nous fait traverser divers pays (Angleterre, Allemagne, Chine, Italie…) et plusieurs époques. Ces différentes périodes sont très bien retracées et l’utilisation de la langue originale de chaque pays est un choix judicieux. Le montage du film est également original puisqu’il permet au film de s’articuler autour des acheteurs étrangers de ce violon dans une vente aux enchères et par conséquent des pays dans lesquels cet instrument a séjourné. Le violon nous devient familier et prend une importante valeur affective. Sa couleur rouge est le témoin de la douleur de son créateur.
Note : 5 étoiles

Lui :
Ce film me paraît être une grande réussite. Tout d’abord, l’histoire est riche, mouvementée et fascinante ; elle met en scène des personnages très variés, très contrastés. La musique originale de John Corigliano est magnifique ; elle prend une part importante et constitue le ciment de la structure du film. L’utilisation des différentes langues (selon le lieu du récit) est un modèle du genre : une intégration parfaite. Enfin, la structure du récit est remarquable : plusieurs épisodes, à des dates et lieux différents, s’articulent autour de deux grands pivots qui bornent l’histoire, la salle des ventes en 1998 et la diseuse de bonne aventure 350 ans plus tôt. Seule la fin est un peu confuse, mais laisse supposer que la vie tourmentée de ce violon rouge n’est pas terminée. Magnifique.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Greta Scacchi, Samuel L. Jackson, Jean-Luc Bideau, Anita Laurenzi, Sandra Oh, Colm Feore
Voir la fiche du film et la filmographie de François Girard sur le site imdb.com.

3 mai 2007

Passe ton bac d’abord (1979) de Maurice Pialat

Passe ton bac d'abordElle :
Film assez sombre sur l’abandon et les désillusions de la jeunesse d’une ville du Nord. Chômage, ennui, désoeuvrement et désamour rythment ce film réaliste et sociologique. L’école qui devrait être à la fois un tremplin et un ciment social est impuissante face cette noirceur ambiante des années 70. C’est ethnologiquement intéressant mais un peu glauque tout de même.
Note : 3 étoiles

Lui :
Pialat filme un groupe d’adolescents à la veille de passer leur bac. Il les filme sans fard, à la limite du style documentaire, dans une de ces banlieues ouvrières du Nord de la France. Il parvient à nous faire partager leurs hésitations, leurs angoisses, leurs recherches. Un témoignage fort de cette époque.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Sabine Haudepin, Philippe Marlaud
Voir la fiche du film et la filmographie de Maurice Pialat sur le site imdb.com.

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2 mai 2007

L’honneur des Winslow (1999) de David Mamet

Titre original : The Winslow boy

L'honneur des WinslowElle :
L’acharnement de cette famille londonnienne conservatrice à vouloir retrouver son honneur perdu était en soi un point de départ original et amusant car le long procès qui s’en est ensuivi était dû à des raisons ridicules et bénignes. Cet univers est superbement filmé et les acteurs sont excellents. Toutefois, le scénario de par son manque d’épaisseur s’essoufle assez vite et finit par tourner en rond.
Note : 3 étoiles

Lui :
Vu en ce début de 3e millénaire, ce film, basé sur une histoire vraie, nous permet de porter un regard amusé sur la société anglaise du début de XXe siècle. Hélas, David Mamet ayant choisi de rester collé à ce fait divers sans élargir la vision sur la société, le film reste un peu anecdotique. Ce film est le remake américain de The Winslow boy réalisé en 1948 par l’anglais Anthony Asquith avec Robert Donat.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Matthew Pidgeon, Rebecca Pidgeon, Gemma Jones, Nigel Hawthorne
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Voir la fiche de la version de 1948.

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2 mai 2007

Le beau Serge (1959) de Claude Chabrol

Le beau SergeElle :
Revu avec du recul, ce film me déçoit plutôt ; aurait-il vieilli? Brialy en citadin sauveur des âmes qui débarque à la campagne et découvre les maux quotidiens des ruraux rongés par l’alcool, l’ennui et la frustration, n’est-ce pas une vision un peu trop parisienne et manichéenne des pauvres provinciaux que nous sommes. Brialy, Blain et Laffont sont convaincants mais font un peu pièces rapportées au milieu des villageois qui patoisent.
Note : 3 étoiles

Lui :
Chabrol nous dresse un portrait de la province très profonde, celle où l’on sombre dans l’alcool pour supporter le désoeuvrement et l’absence de buts. Le propos est assez misérabiliste et reste superficiel : on aimerait connaître le parcours du fameux Serge, les raisons de sa déchéance. Jean-Claude Brialy, en citadin qui veut sauver son prochain, et également Gérard Blain font de très bonnes compositions de leurs personnages. Si à l’époque, ce film du tout début de la Nouvelle Vague apportait un ton nouveau, il paraît moins séduisant aujourd’hui. Il garde toutefois un intérêt historique… Claude Chabrol montre une indéniable maîtrise de la mise en scène dès son premier film.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Gérard Blain, Jean-Claude Brialy , Michèle Méritz, Bernadette Lafont
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1 mai 2007

Veer-Zaara (2004) de Yash Chopra

Veer-ZaaraElle :
(pas vu)

Lui :
Quand il tourne ce film, Yash Chopra a déjà plusieurs dizaines de films à son actif dont plusieurs ont connu un énorme succès en Inde. Il n’est donc pas étonnant qu’il fasse preuve de tant de maîtrise en mettant en scène cette histoire d’amour impossible entre le beau Veer et la belle Zaara : superbes travellings, magnifique utilisation de la couleur et chorégraphies complexes avec une forte dose de modernité. Si toutes les occasions sont bonnes pour chanter et danser, le réalisateur sait conserver une certaine gravité à cette histoire poignante et pathétique et parvient à créer l’émotion. L’histoire d’amour occupe bien entendu le premier plan mais les allusions à l’émancipation des femmes ou à la réunification Inde-Pakistan sont assez nombreuses et fortes. Avec ses grandes scènes contemplatives, Veer-Zaara reste un très beau spectacle, souvent un vrai délice pour les yeux. Dommage que ce soit si long : 3h10, une durée normale pour un film à Bollywood.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Shahrukh Khan, Preity Zinta
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1 mai 2007

Le confessionnal (1995) de Robert Lepage

Le confessionnalElle :
Malgré ses cadrages intéressants, le film n’a su me retenir. Le scénario est confus et très lent à se mettre en place. L’accent canadien est très marqué et handicape quelque peu la compréhension. (Abandon)
Note : pas d'étoiles

Lui :
L’idée de base était prometteuse : un scénario qui se déroule pendant le tournage du film « I confess » d’Hitchcock et dont l’histoire principale présente des similarités avec le dit-film. Hélas, il n’y a en fait que fort peu d’imbrications et le film se révèle assez tape-à-l’oeil : Robert Lepage n’en finit plus de faire des plans originaux, des images spectaculaires, des transitions étonnantes, au point que l’on se détache de l’histoire. De plus, il se complaît à créer une ambiance assez angoissante qui semble finalement assez gratuite. Les dialogues en québécois sont parfois difficiles à comprendre.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Lothaire Bluteau, Kristin Scott Thomas
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