20 mai 2006

Et là-bas, quelle heure est-il? (2001) de Tsai Ming-liang

Titre original : « Ni neibian jidian »

Et là-bas, quelle heure est-il? Elle :
Cette histoire de solitude, d’errances sans but, d’incommunicabilité de trois personnages finit par lasser en partie à cause de sa très grande lenteur et de ses innombrables plans fixes à la Chantal Ackerman. On ne voit pas très bien où le cinéaste veut en venir.
Note : 1 étoile

Lui :
Rythme très lent, très très lent, très très très lent pour ce film taïwanais. On pénètre la vie d’un jeune vendeur à la sauvette qui pense sans arrêt à une jeune fille qu’il a croisé alors qu’elle allait à Paris. Et encore cette noirceur, ce vide, cette morosité, cet anonymat  que l’on retrouve si souvent dans les films tawainais récents.
Note : 1 étoile

Acteurs: Lee Kang-sheng, Chen Shiang-chyi, Jean-Pierre Léaud
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19 mai 2006

La felicità, le bonheur ne coûte rien (2003) de Mimmo Calopresti

Titre original : « La felicità non costa niente »

La felicità, le bonheur ne coûte rien Elle :
Suite à un accident, un architecte volage quarantenaire, interprété par le réalisateur en personne, fait une crise existentielle qui chamboule complètement sa vie. Il n’aime plus sa femme et s’en sépare, se fâche avec ses amis, délaisse son travail… Cette rupture brutale ne lui apporte pas pour autant le bonheur tant attendu. Ce film pessimiste sur la vie de couple, contient de bonnes choses sur la solitude, la relation aux autres mais a tendance à cultiver les clichés. Les allers et retours entre passé et présent sont un peu pesants. On a envie de bousculer ce perpétuel insatisfait issu de la bonne société pour qu’il trouve enfin un sens à sa vie.
Note : 3 étoiles

Lui :
Un quarantenaire aisé qui s’interroge sur le sens à donner à sa vie… le fond du scénario de La felicità, le bonheur ne coûte rien est très conventionnel. Il a même tendance à accumuler les clichés. Dans un premier temps, le film s’attarde à montrer comment ce personnage fortement égocentrique a fait peu à peu le vide autour de lui, pour ensuite le suivre dans sa tentative de remonter la pente. Le récit est totalement déstructuré, les flash-back arrivant pêle-mêle, ce qui finit par lasser un peu. Malgré cela, le film a ses bons côtés, essentiellement du fait de l’excellente prestation des acteurs (avec le réalisateur dans le rôle principal) mais ne laissera probablement que peu de traces.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Mimmo Calopresti, Vincent Perez, Francesca Neri, Fabrizia Sacchi, Valeria Bruni Tedeschi
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19 mai 2006

Hôtel du Nord (1938) de Marcel Carné

Hôtel du Nord Elle :
Très beau film populaire réaliste dans les magnifiques décors d’Alexandre Trauner aux éclairages noir et blanc contrastés. Le couple Jouvet / Arletty excelle grâce à ses dialogues gouailleurs et savoureux. Le couple Anabella / Jean-Pierre Aumont est très émouvant dans sa recherche d’un bonheur impossible. Les seconds rôles avec Bernard Blier, Paulette Dubost, François Périer contribuent fortement à mettre en avant cette atmosphère populaire et familiale. Une belle réussite qui parvient à traverser brillamment les générations.
Note : 5 étoiles

Lui :
C’est toujours un plaisir de voir ce petit bijou de Marcel Carné. Ses dialogues, notamment du couple Arletty/Jouvet, sont bien entendu mémorables mais aussi le scénario, l’équilibre global du film est exemplaire. Très complet, on y trouve aussi bien une étude de moeurs, qu’une intrigue policière ou encore une histoire d’amour. Marcel Carné, comme toujours, montre une très grande maîtrise de la mise en scène. Hôtel du Nord est un film qui ne vieillit pas.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Louis Jouvet, Arletty, Annabella, Jean-Pierre Aumont, Bernard Blier
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Les décors sont l’oeuvre du grand chef-décorateur Alexandre Trauner.

18 mai 2006

Au bout du Monde à gauche (2004) d’ Avi Nesher

Titre original : « Sof Ha’Olam Smola »

Au bout du Monde à gauche Elle :
Un film à la fois drôle, grave et chaleureux pour cette histoire qui réunit deux familles, marocaine et indienne, dans un petit village d’Israël perdu au milieu du désert. Les différences de culture et de tradition et les préjugés s’affrontent. Les enfants jaugent leurs parents sur le terrain de leur émancipation et notamment deux adolescentes qui ont envie de bousculer fortement les codes familiaux. Les couples se font et se défont. La vie s’y déroule comme partout ailleurs sauf que là les gens sont obligés d’apprendre à se connaître pour vivre en harmonie. Le réalisateur a le mérite de donner une autre vision de ce pays, bien loin du conflit israélo-arabe. Les acteurs donnent beaucoup de crédibilité et d’émotion au film. On passe un bon moment.
Note : 4 étoiles

Lui :
Au bout du monde à gauche est un film assez original, en premier lieu du fait de l’angle choisi pour aborder le conflit israélo-arabe : un face à face ethnique, certes… mais entre un petit groupe de familles indiennes et un autre de familles marocaines. Et deuxièmement, le lieu est tout sauf ordinaire : c’est effectivement le bout du monde, un bout de désert montagneux avec seulement quelques immeubles et une usine. Ces deux groupes ethniques, qui cohabitent de force, subissent le même sort ; ils tous deux rejetés par la société qui les a oubliés. Tout un symbole… Le réalisateur parvient à faire un film plein de vie et d’humanité, de tolérance et de découvertes, et une bonne petite dose d’humour. Belles prestations des acteurs principaux, notamment de la part la jeune Netta Garti.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Netta Garti, Liraz Charhi, Aure Atika, Jean Benguigui
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17 mai 2006

Le sortilège du scorpion de jade (2001) de Woody Allen

Titre original : « The Curse of the Jade Scorpion »

Le sortilège du scorpion de jade Elle :
Woody Allen renoue avec sa fascination et la nostalgie des années quarante en usant de bon nombre de références aux films de ces années-là : femmes fatales, détectives, décors surannés, musique jazz. Malgré certaines bonnes répliques, la sauce à la Woody prend moins bien. Le scénario moins riche et plus répétitif que par le passé tourne surtout autour de l’hypnose de Woody Allen, Helen Hunt et de leurs vols de bijoux. Les dialogues sont trop théâtraux et semblent artificiels. Enfin Woody Allen en fait beaucoup dans le genre type qui n’y comprend rien. Espérons qu’il va se rattraper par la suite…
Note : 3 étoiles

Lui :
Cet hommage de Woody Allen au film noir des années trente et quarante n’est pas aussi convaincant que je ne l’aurais souhaité. Il y a quelque chose d’artificiel, même les dialogues (qui comportent pourtant de sacrés bons moments) donnent assez souvent l’impression d’être plaqués, l’histoire paraît souvent poussive, certains éléments semblent manquent de finesse ou sont trop évidents (comme cette nymphomane, copie beaucoup trop conforme de Veronica Lake). Bref, Woody Allen me semble avoir manqué de subtilité et le film n’a pas ce merveilleux équilibre auquel on est habitué. Malgré ces défauts, le film reste plaisant à regarder.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Woody Allen, Helen Hunt, Dan Aykroyd, Charlize Theron, Elizabeth Berkley
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17 mai 2006

Hollywood Ending (2002) de Woody Allen

Hollywood Ending Elle :
A nouveau une déception pour ce dernier Woody Allen qui me paraît bien moyen. La magie de ses films mythiques n’est plus au rendez-vous. Woody Allen en fait trop dans son rôle de cinéaste névrosé qui réalise un film tout en étant aveugle. Son jeu paraît forcé et même le sujet du scénario semble exagéré. Où est-donc passé notre Woody drôle, attachant et subtil ?
Note : 3 étoiles

Lui :
Autant la critique du monde hollywoodien est gentiment faite mais assez acérée et réussie, autant le film dans son ensemble ne semble pas avoir le punch et la subtilité de ses opus précédents. Il reste tout de même certains piliers de son humour, tels cette profonde aversion au mode de vie californien, ses rapports avec les femmes, etc… Mais ce qui était auparavant de petites touches sont aujourd’hui des notes bien appuyées. Woody Allen donne ainsi l’impression d’en faire trop, d’être arrivé au bout de son personnage d’hypocondriaque et gros consommateur de séances de psy.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Woody Allen, Téa Leoni, Treat Williams, George Hamilton, Debra Messing
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17 mai 2006

Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre (2002) d’ Alain Chabat

Astérix & Obélix: Mission Cléopâtre Elle :
Incontestablement, Chabat est parvenu à effacer l’affreux souvenir du premier Astérix en prenant le parti de mettre Djamel en avant par rapport aux deux compères gaulois. Beaux décors, quelques bons gags notamment avec les noms empruntés à l’informatique et bravo aux fresques animées des menus du DVD. Malheureusement, il y a aussi certaines longueurs, une débauche d’effets spéciaux un peu stériles et d’intérêt limité. Personnellement, je crois que je préfère m’en tenir à la BD.
Note : 2 étoiles

Lui :
L’ensemble est vraiment amusant. Globalement le film d’Alain Chabat est une bonne adaptation de bande dessinée, ce qui n’est jamais un exercice facile. Alain Chabat a bien su distiller l’humour, sans ne jamais appuyer trop lourdement sur la pédale. Les références et clins d’oeil sont nombreux. Il parvient à trouver le bon équilibre et le film permet de passer vraiment un bon moment.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Gérard Depardieu, Christian Clavier, Jamel Debbouze, Monica Bellucci, Alain Chabat, Claude Rich, Gérard Darmon, Edouard Baer
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17 mai 2006

Eden (2001) d’ Amos Gitai

Eden Elle :
Amos Gitai adapte le roman d’Arthur Miller en retraçant l’histoire du peuple juif dans les années quarante, au travers d’un couple en mal de vivre et en mal d’amour qui s’est établi en Israël, et aussi de son père (alias Arthur Miller) qui veut finir sa vie au Canada. Certes, le cinéaste prend tout son temps pour filmer les tourments et les errances de ces personnages accablés par l’éradication du peuple juif mais c’est pour mieux montrer comment les juifs éparpillés aux quatre coins du monde sont désynchronisés dans leur vie quotidienne de par leurs racines si diverses. Il tente aussi de montrer qu’une alternative pacifique est une solution possible pour réconcilier arabes et juifs.
Note : 3 étoiles

Lui :
Une grande lenteur couplée à une certaine vacuité m’ôte toute possibilité de me concentrer sur le thème du film.
Note : pas d'étoile

Acteurs: Samantha Morton, Thomas Jane
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16 mai 2006

Le souffleur (2005) de Guillaume Pixie

Le souffleur Elle :
Un film atypique à l’univers décalé dont le personnage principal est un souffleur de théâtre pris de vertige quand il sort de son trou pour retrouver le cycle de la vie. Ce personnage lunaire est interprété par le réalisateur lui-même. Ce premier film très court est une comédie légère et pleine d’humour absurde, même si le scénario manque un peu d’épaisseur et n’est pas exempt de maladresses.
Note : 3 étoiles

Lui :
Pour son premier film, Guillaume Pixie joue sur le registre de l’humour gentiment absurde et décalé. C’est plutôt réussi car on rit bien alors que son histoire est totalement invraisemblable… C’est en tout cas d’un style peu courant dans le cinéma et il mérite tout notre intérêt.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Guillaume Pixie, Frédéric Diefenthal, Linda Hardy, Elodie Navarre
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16 mai 2006

Star Wars: Episode II – L’attaque des clones (2002) de George Lucas

Titre original : « Star Wars: Episode II – Attack of the Clones »

Episode II - L'attaque des clones Elle :
Après une époustouflante introduction dans une superbe cité futuriste, George Lucas se laisse happer par le désir de relever un nouveau défi technique et cherche plus à séduire et satisfaire un jeune public amateur de jeux vidéos que ses fans de la première heure. Par rapport au précédent épisode, celui-ci est moins bien dosé. Scénario peu captivant, moins d’humour et d’invention, jeu d’acteurs fade, personnages peu attachants, débauche d’effets visuels assommante. Dommage !
Note : 2 étoiles

Lui :
Si cet épisode comporte de belles scènes (essentiellement au début du film, toute cette mégapole recréée et les personnages de la planète aquatique), il comporte aussi de nombreux passages longs et j’ai eu bien du mal à m’intéresser à l’histoire. Les scènes d’amourettes sont interminables et l’acteur jouant Anakin n’est pas vraiment convaincant. Globalement, on a l’impression que le film pêche par excès de technique, trop d’images de synthèse, ce qui enlève tout aspect « humain », dépersonnalise l’ensemble et réduit le film à une surenchère d’effets numériques (des combats avec de plus en plus de participants par exemple). Ces images de synthèse ne sont plus là pour faire rêver mais plus simplement pour étonner des spectateurs déjà acquis.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Ewan McGregor, Natalie Portman, Hayden Christensen, Christopher Lee, Samuel L. Jackson
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