1 juillet 2015

Pacific Rim (2013) de Guillermo del Toro

Pacific RimPour combattre des créatures monstrueuses extraterrestres surgies du fond du Pacifique, les humains ont mis au point des gigantesques robots contrôlés simultanément par deux pilotes mis en symbiose parfaite par une connexion neuronale. Mais les créatures semblent adapter leurs attaques et l’apocalypse semble imminente… Guillermo del Toro est un réalisateur-scénariste dont on a pu apprécier le talent pour mettre en scène le fantastique dans des films comme L’échine du Diable ou Le Labyrinthe de Pan. Il a aussi fait des films d’action plus simples et Pacific Rim fait indéniablement partie de cette catégorie. Le film se situe dans la droite ligne des films fantastiques japonais où des créatures géantes venaient écrabouiller les villes laissant les minuscules humains désemparés. Le scénario est peu développé et accumule les clichés. Mais ce n’est pas par la profondeur de ses personnages que le film cherche à attirer les foules, c’est par ses combats titanesques et spectaculaires. J’avoue ne pas être un grand amateur de ces combats que je trouve un peu confus et répétitifs et il était donc fatal que le film m’ennuie plutôt. Le budget a été aussi titanesque que ses créatures et le film a connu un succès suffisant pour qu’une suite soit prévue pour 2017.
Elle:
Lui : 1 étoile

Acteurs: Charlie Hunnam, Diego Klattenhoff, Idris Elba, Rinko Kikuchi
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Pacific Rim

9 juin 2012

Le fils de Frankenstein (1939) de Rowland V. Lee

Titre original : « Son of Frankenstein »

Le fils de FrankensteinLe fils du Docteur Frankenstein revient avec sa femme et son jeune fils dans le château de son père. Dès son arrivée, la population du village manifeste son hostilité… Le fils de Frankenstein est le troisième film de la série chez Universal et le dernier avec Boris Karloff. Le film est surtout remarquable pour son casting, avec un beau trio composé de Boris Karloff, Bela Lugosi et Basil Rathbone, et aussi pour ses superbes décors : que ce soit à l’intérieur ou en extérieurs, ils sont tous très travaillés graphiquement. L’intérieur du château évoque l’expressionisme allemand, avec un jeu étonnant sur les perspectives : il y a vraiment bien peu d’angles droits ou de parallèles ! Face à de telles qualités, on regrette d’autant plus que le scénario soit si faible, indigent et prévisible. Le monstre n’a plus une seule once de l’humanité qui le rendait précédemment si complexe et attachant. Le personnage le plus étonnant est le lieutenant au bras mécanique, interprété brillamment par Lionel Atwill, avec un humour sous-jacent permanent. Le fils de Frankenstein fut un grand succès.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Basil Rathbone, Boris Karloff, Bela Lugosi, Lionel Atwill, Edgar Norton
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9 avril 2012

Frankenstein (1910) de J. Searle Dawley

Frankenstein (Muet, 12 minutes) La première adaptation du roman de Mary Shelley au cinéma est une production Edison de 1910. Le négatif original a hélas brulé dans un incendie quelques années plus tard. Il n’existe aujourd’hui qu’une seule copie de ce Frankenstein connue au monde ; elle fut découverte dans les années soixante-dix par Al Dettlaff, collectionneur du Wisconsin (décédé en 2005), dans un lot qu’il avait acheté vingt ans plus tôt. Il a tenté, en vain, de le revendre à l’AFI (American Film Institute) pour 1 million de dollars. Les copies de cette copie que l’on peut voir aujourd’hui sont en très mauvais état mais elles nous permettent de réaliser à quel point le film était assez élaboré pour son époque. Le film est fidèle au roman, avec une fin assez mystique. Contrairement aux versions suivantes, le monstre de Frankenstein est ici un être créé de toutes pièces, dans un chaudron (1). James Dawley utilise des plans d’un mannequin en train de brûler et de se décomposer sous l’effet de la chaleur et passe le film à l’envers, ce qui est assez convaincant. Le monstre est assez réussi, d’un aspect grotesque et terrifiant. Le film ne comporte hélas aucun gros plan, ni de plan rapproché (absence habituelle pour un film de cette époque). Le maquillage très élaboré du monstre était l’œuvre de l’acteur lui-même, Charles Ogle, acteur de théâtre. Le film est volontairement dénué de toute scène trop choquante et de tout meurtre pour permettre une distribution la plus large possible. Frankenstein eut ainsi un grand succès populaire, ce fut l’un des plus grands succès des studios Edison. Plus que tout autre, il marque la naissance d’un genre : le film d’horreur.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Mary Fuller, Charles Ogle, Augustus Phillips
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Remarques :
James Searle Dawley est l’un des tous premiers réalisateurs américains professionnels. Il prétendait même être le premier, affirmation qu’il argumentait en soulignant qu’avant lui le caméraman décidait de tout. Il fut engagé par Edwin Porter en 1907. Il a dirigé D.W. Griffith dans Rescued from an Eagle’s Nest (1908). Son adaptation de Frankenstein reste son film le plus célèbre.

(1) Le roman de Mary Shelley ne donne aucune précision sur la création du monstre.

 

Adaptations suivantes du roman de Mary Shelley :
The Strange Story of Sylvia Gray de Charles Gaskill (1914) pour Vitagraph (film perdu)
Il mostro di Frankenstein de Eugenio Testa (1921) (film perdu)
Frankenstein de James Whale (1931) avec Boris Karloff

25 mars 2012

Frankenstein (1931) de James Whale

FrankensteinHenry Frankenstein, fils du baron Frankenstein, a quitté l’université pour se retirer dans une grande bâtisse lugubre et isolée afin de poursuivre ses recherches : créer de toutes pièces un être humain et lui insuffler la vie… C’est le succès de Dracula, quelques mois auparavant, qui a poussé Universal à poursuivre dans la voie du film d’horreur : ils choisissent d’adapter Frankenstein, le roman de Mary Shelley datant de plus d’un siècle. La trouvaille par rapport au roman est l’utilisation d’un cerveau de criminel, ce qui décuple l’appréhension. Le succès du film repose essentiellement sur trois personnes : James Whale qui crée une ambiance très lourde et noire avec une caméra fluide et des décors très bien utilisés, Boris Karloff qui parvient à générer des sentiments contradictoires chez le spectateur, un subtil mélange de répulsion et de compassion, et enfin Jack Pierce qui a créé le maquillage du « monstre », ce visage qui deviendra inséparable de la créature de Frankenstein (qui, en réalité, n’a pas de nom puisque Frankenstein est le nom de son créateur). Comme on le sait, le film eut un succès immense et son impact sur les esprits fut puissant, devenant le symbole des dangers de la science mal maitrisée.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Boris Karloff, Colin Clive, Mae Clarke, John Boles
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Remarque :
Avant cette version, le roman de Mary Shelley avait déjà été adapté 3 fois
Frankenstein de James Searle Dawley (1910) pour Edison
Life Without Soul de Joseph W. Smiley (1915) (film perdu)
Il mostro di Frankenstein de Eugenio Testa (1921) (film perdu)