1 juin 2020

Un homme à boue (1928) de James Parrott et Leo McCarey

Titre original : « Should Married Men Go Home? »

Un homme à boue (Should Married Men Go Home?)Hardy a prévu de passer la journée avec sa femme mais Laurel vient le chercher pour une partie de golf…
Should Married Men Go Home? est un bon court métrage de la période muette de Laurel et Hardy. Comme toujours, il est construit sur trois séquences principales. 1) Hardy et sa femme veulent faire croire qu’ils ne sont pas là quand Laurel sonne chez eux. 2) Le sketch de la commande de soda au bar du terrain de golf. 3) La partie de golf qui se termine en bataille de boue à la façon de Battle of the Century. L’ensemble est plaisant avec une bonne progression du burlesque et finit en délire total.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy
Voir la fiche du film et la filmographie de James Parrott et Leo McCarey sur le site IMDB.

Un homme à boue (Should Married Men Go Home?)Oliver Hardy et Stan Laurel. Photo publicitaire pour Should Married Men Go Home? de James Parrott.

1 juin 2020

Toute la vérité (1931) de James W. Horne

Titre original : « Come Clean »

Toute la vérité (Come Clean)(Court métrage, 2 bobines) Stanley et sa femme viennent sonner à l’improviste chez Oliver et son épouse qui tentent, en vain, de ne pas leur répondre. Oliver et Stanley sortent acheter des glaces. Au retour, ils sauvent une désespérée qui tentait de se suicider. La jeune femme vient perturber leurs ménages respectifs…
Les deux premières scènes reprennent l’idée de Should Married Men Go Home, court muet de 1928, mais tout est ici amplifié et les réactions semblent vraiment excessives. Une fois de plus, les femmes sont vraiment représentées comme de véritables dragons.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy, Mae Busch, Gertrude Astor, Linda Loredo
Voir la fiche du film et la filmographie de James W. Horne sur le site IMDB.

Voir les autres films de James W. Horne chroniqués sur ce blog…

Toute la vérité (Come Clean)Mae Busch, Oliver Hardy et Stan Laurel dans Toute la vérité (Come Clean) de James W. Horne.

16 mai 2020

Un ancien flirt (1927) de Fred Guiol et F. Richard Jones

Titre original : « Love ‘Em and Weep »

Un ancien flirt (Love 'Em and Weep) (Film muet, 20 mn env., 2 bobines) Titus Tillsbury (James Finlayson), homme respectable et respecté, prépare un discours avec son secrétaire particulier, Romaine Ricketts (Stan Laurel), lorsque surgit « Peaches » (Mae Busch), une ravissante jeune femme avec qui il a eu une aventure. Elle lui montre une photo compromettante et menace de ruiner sa carrière…
Chronologiquement parlant, Love ‘Em and Weep est le quatrième ou cinquième film de Laurel et Hardy (1) mais, s’ils font tous les deux partie de l’écurie d’Hal Roach,  le duo n’est pas vraiment encore bien établi : Stan Laurel a un rôle certes assez important mais c’est un second rôle, qui ne lui permet donc pas de développer son jeu si particulier, et Oliver Hardy ne fait que de la figuration. Le premier rôle est tenu par James Finlayson, solide comique avec tout un jeu de mimiques hilarantes. C’est une comédie fort bien construite avec de bonnes trouvailles de gag. Une version parlante sera refaite quatre ans plus tard par le duo Laurel & Hardy qui auront cette fois les premiers rôles : Chickens Come Home.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Mae Busch, Stan Laurel, James Finlayson, Oliver Hardy, Charlotte Mineau, Vivien Oakland
Voir la fiche du film et la filmographie de Fred Guiol et F. Richard Jones sur le site IMDB.

(1) Suivant que l’on compte ou pas Le Veinard (The Lucky Dog) de 1921.

Un ancien flirt (Love 'Em and Weep)James Finlayson / Mae Busch et James Finlayson dans Un ancien flirt (Love ‘Em and Weep) de Fred Guiol et F. Richard Jones.

Un ancien flirt (Love 'Em and Weep)Stan Laurel et Oliver Hardy dans Un ancien flirt (Love ‘Em and Weep) de Fred Guiol et F. Richard Jones.
(Les deux acteurs n’ont aucun plan en commun.)

16 mai 2020

Quand les poules rentrent au bercail (1931) de James W. Horne

Titre original : « Chickens Come Home- »

Quand les poules rentrent au bercail (Chickens Come Home-)(Court métrage, 30 mn) Oliver Hardy est un homme d’affaires important et respectable. Mais, alors qu’il s’apprête à briguer la mairie de la ville, une femme avec qui il a eu une aventure avant de se marier fait irruption dans son bureau. Elle menace de donner aux journaux une photo compromettante…
Chickens come home est le remake parlant du court métrage muet Love’em and weep, à ceci près qu’Oliver Hardy reprend le rôle tenu par James Finlayson (qui devient son majordome). Stan Laurel et Mae Busch gardent le même personnage. Laurel et Hardy n’ont finalement qu’assez peu de scènes ensemble ce qui affaiblit l’humour. Les personnages féminins sont très exagérés et crient beaucoup, ce sont de véritables dragons (c’est souvent le cas chez Laurel et Hardy). Les scènes les plus comiques, à mes yeux, sont celles entre Hardy et son serviteur Finlayson. Cependant beaucoup d’amateurs du duo voient là l’un de leurs meilleurs court métrages. Personnellement, je préfère la première version.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy, Mae Busch, Thelma Todd, James Finlayson
Voir la fiche du film et la filmographie de James W. Horne sur le site IMDB.

Voir les autres films de James W. Horne chroniqués sur ce blog…

Quand les poules rentrent au bercail (Chickens Come Home)Mae Busch, Oliver Hardy, Thelma Todd et Stan Laurel dans Quand les poules rentrent au bercail (Chickens Come Home) de James W. Horne.

13 avril 2020

Les gaietés de l’infanterie (1927) de Fred Guiol

Titre original : « With Love and Hisses »

Les gaietés de l'infanterie (With Love and Hisses)Départ de soldats pour un camp d’entrainement. Le soldat un peu simplet Cuthbert Hope (Laurel) donne du fil à retordre à son sergent Banner (Hardy) sous l’autorité du capitaine Bustle (James Finlayson)…
With Love and Hisses fait partie des tous premiers court métrages muets de Laurel et Hardy en duo. Les gags s’enchainent bien. Après un début sur le quai de la gare et des scènes dans le train bien réussies, le clou du film est la séquence centrale du passage des soldats en revue qui est vraiment excellente. La dernière partie (une marche forcée) est moins réussie si ce n’est l’utilisation originale d’un panneau d’affichage pour un film de Cecil B. de Mille, Le Batelier de la Volga, qui avait triomphé sur les écrans l’année précédente. Stan Laurel assure la grande majorité des gags et James Finlayson campe un capitaine séducteur et colérique pas banal…
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy, James Finlayson, Anita Garvin
Voir la fiche du film et la filmographie de Fred Guiol sur le site IMDB.

Les gaietés de l'infanterie (With Love and Hisses)Stan Laurel, Oliver Hardy, James Finlayson et Anita Garvin
dans Les gaietés de l’infanterie (With Love and Hisses) de Fred Guiol.

12 avril 2020

Têtes de pioche (1938) de John G. Blystone

Titre original : « Block-Heads »

Têtes de pioche (Block-Heads)A la fin de Première Guerre mondiale, le soldat Stanley reçoit l’ordre de garder une tranchée pendant que tous partent à l’assaut des lignes ennemies. Survient l’Armistice et vingt ans plus tard, Stanley est découvert… toujours à son poste. On le ramène au pays et on le fête comme un héros. Son ami Hardy, marié depuis un an, apprend la nouvelle dans un journal et rend visite à son ami…
Après un prologue reprenant des images de guerre tournées pour La Grande Parade de King Vidor (1925), nous revenons à 1938 pour assister aux retrouvailles des deux compères et leur trajet (passablement mouvementé) jusqu’à l’appartement d’Oliver. Comme souvent avec le duo, il n’y a que peu d’histoire mais un enchaînement de gags assez variés. Le niveau général est excellent. La dernière partie reprend exactement le déroulé d’un court métrage de 1929, Unaccustomed As We Are, de façon plus fluide.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy, Patricia Ellis, Minna Gombell
Voir la fiche du film et la filmographie de John G. Blystone sur le site IMDB.

Voir les autres films de John G. Blystone chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* Block-Heads est le premier des quatre films de Laurel et Hardy co-écrit par Harry Langdon, grand comique de l’époque du muet. Harry Langdon avait déjà développé l’idée du soldat qui ignore que la guerre est finie dans un court métrage muet de 3 bobines : Soldier Man (1926).

Têtes de pioche (Block-Heads)Oliver Hardy et Stan Laurel dans Têtes de pioche (Block-Heads) de John G. Blystone.

12 avril 2020

On n’a pas l’habitude (1929) de Lewis R. Foster

Titre original : « Unaccustomed As We Are »

On n'a pas l'habitude (Unaccustomed As We Are)Oliver Hardy a invité sans prévenir un des amis (Stanley Laurel) pour un « bon dîner ». Mais sa femme n’apprécie guère la « surprise »…
Unaccustomed As We Are est le premier film parlant de Laurel & Hardy, dans le sens  tourné entièrement comme un parlant (et non sonorisé). Plusieurs gags reposent ainsi sur le dialogue ou sur les bruits (par exemple, une chute dans l’escalier est juste entendue, sans être montrée). Basée sur les tracas de la vie matrimoniale, l’histoire n’est pas très originale en soi, le développement est très classique. On a souvent l’impression de pouvoir prédire les gags à l’avance. Le duo comique reprendra le même thème quelques années plus tard dans la dernière partie de leur long métrage Block-Heads (1938).
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy, Edgar Kennedy, Mae Busch, Thelma Todd
Voir la fiche du film et la filmographie de Lewis R. Foster sur le site IMDB.

Voir les autres films de Lewis R. Foster chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* Stan Laurel ne parle que très peu car il craignait que son léger zézaiement passe mal à l’écran.
* Le titre est un jeu de mots avec un début de phrase alors très employé par les gens de cinéma dans ces premières années du parlant : « Unaccustomed as we are to public speaking… » (= « Comme nous ne sommes vraiment pas habitués à parler au public… »). C’est donc une façon de dire que le film est parlant.

 On n'a pas l'habitude (Unaccustomed As We Are)Stan Laurel et Oliver Hardy dans On n’a pas l’habitude (Unaccustomed As We Are) de Lewis R. Foster

30 mars 2020

Olivier le huitième (1934) de Lloyd French

Titre original : « Oliver the Eighth »

Olivier le huitième (Oliver the Eighth)(Court métrage de 27 min) Stan et Oliver tiennent une boutique de barbier/coiffeur. Après avoir répondu à l’annonce d’une riche veuve se cherchant un mari, Oliver arrive dans une bien étrange demeure…
Si le point de départ de Oliver the Eighth peut sembler assez proche de celui de The Laurel-Hardy Murder Case (1930), le développement est très différent car l’accent est mis sur l’étrange et l’onirisme plutôt que sur l’horreur. Nous sommes surpris en permanence par la tournure des évènements qui sont particulièrement inhabituels. Le film est bien équilibré, sans étirements de gags. Une réussite.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy, Mae Busch
Voir la fiche du film et la filmographie de Lloyd French sur le site IMDB.

Voir les livres sur Laurel et Hardy

Remarque :
En Angleterre (et même ailleurs en Europe comme en témoigne l’affiche allemande ci-dessus), le film a été distribué sous le titre The Private Life of Oliver the Eighth, probable clin d’œil au film anglais The Private Life of Henry VIII d’Alexandre Korda qui avait triomphé sur les écrans l’année précédente avec Charles Laughton.

Olivier le huitième (Oliver the Eighth)Jack Barty, Oliver Hardy et Stan Laurel dans Olivier le huitième (Oliver the Eighth) de Lloyd French.

29 mars 2020

Laurel et Hardy en wagon-lit (1929) de Lewis R. Foster

Titre original : « Berth Marks »

Laurel et Hardy en wagon-lit (Berth Marks)(Court métrage de 19 minutes) Stan et Oliver sont artistes de cabaret. Pour se rendre à leur prochain engagement à Pottsville, ils doivent prendre le train avec leur instrument (de la taille d’un violoncelle)…
Berth Marks existe en deux versions, l’une muette et l’autre parlante, cette dernière constituant le deuxième film parlant de Laurel et Hardy. La recherche à tout prix d’effets sonores burlesques alourdit l’ensemble et certains gags, pourtant excellents à la base, sont étirés au point de paraître laborieux. Par manque de rythme, Berth Marks semble ainsi bien inférieur aux autres courts métrages du duo. Le passage du muet au parlant était une affaire bien délicate. A noter que Paulette Goddard fait ici sa première apparition au cinéma (la passagère dans la couchette du bas quand Stan s’emmêle dans le rideau avec son instrument).
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy
Voir la fiche du film et la filmographie de Lewis R. Foster sur le site IMDB.

Voir les autres films de Lewis R. Foster chroniqués sur ce blog…

Laurel et Hardy en wagon-lit (Berth Marks)Oliver Hardy et Stan Laurel dans Laurel et Hardy en wagon-lit (Berth Marks) de Lewis R. Foster.

15 mars 2020

La Maison de la peur (1930) de James Parrott

Titre original : « The Laurel-Hardy Murder Case »
Autre titre français : « Feu mon oncle! »

La Maison de la peur (The Laurel-Hardy Murder Case)Réduits à pêcher au bout d’une jetée pour se nourrir, Oliver voit dans un journal que l’oncle de Stanley est décédé, laissant beaucoup de biens. Les héritiers doivent se présenter à la maison du défunt pour la lecture du testament…
Ce court métrage The Laurel-Hardy Murder Case est une parodie des films d’épouvante (1). Les deux compères vont en effet se retrouver dans une inquiétante demeure. Les avis sont partagés sur ses qualités : Charles Barr, grand spécialiste du duo comique, le décrit comme l’un de leurs plus mauvais courts métrages alors que Roland Lacourbe (entre autres) le considère comme tout à fait excellent. Pour ma part, j’ai trouvé l’atmosphère créée assez amusante mais la plupart des gags bien prévisibles. Cette satire semble très appréciée des amateurs de films d’épouvante (ce qui peut expliquer mon manque d’intérêt, n’étant pas moi-même un grand amateur…)
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy
Voir la fiche du film et la filmographie de James Parrott sur le site IMDB.

Voir les autres films de James Parrott chroniqués sur ce blog…

(1) L’intrigue n’est pas sans rappeler celle du fameux The Cat and the Canary de Paul Leni (1927).

La Maison de la peur (The Laurel-Hardy Murder Case)Oliver Hardy, Stan Laurel et  ? dans La Maison de la peur (The Laurel-Hardy Murder Case) de James Parrott.