12 novembre 2015

Pain, amour et jalousie (1954) de Luigi Comencini

Titre original : « Pane, amore e gelosia »

Pain, amour et jalousieL’histoire de Pain, amour et jalousie débute le lendemain matin du dernier jour de Pain, amour et fantaisie, dont le succès a poussé les producteurs à proposer une suite. Nous retrouvons ainsi les mêmes personnages, joués par les mêmes acteurs, et l’histoire a été prolongée… Il est déconseillé de voir ce film sans avoir vu le premier, ils sont indissociables. Le scénario est un peu moins riche que dans le premier, les situations paraissent un peu étirées parfois, mais le ton reste le même avec cette finesse dans la caricature et la réjouissante interprétation de Vittorio De Sica et de Gina Lollobrigida. De nouveau, l’actrice rayonne et illumine tout le film.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Vittorio De Sica, Gina Lollobrigida, Marisa Merlini, Roberto Risso, Virgilio Riento, Tina Pica
Voir la fiche du film et la filmographie de Luigi Comencini sur le site IMDB.

Voir les autres films de Luigi Comencini chroniqués sur ce blog…

Pain, amour et jalousie
Gina Lollobrigida et Vittorio De Sica dans Pain, amour et jalousie de Luigi Comencini

Cycle complet :
Pain, amour et fantaisie (1953) de Luigi Comencini
Pain, amour et jalousie (1954) de Luigi Comencini
Pain, amour, ainsi soit-il (1955) de Dino Risi
Pain, amour et Andalousie (1958) de Javier Setó (Espagne)

11 novembre 2015

Pain, amour et fantaisie (1953) de Luigi Comencini

Titre original : « Pane, amore e fantasia »

Pain, amour et fantaisieLe maréchal des logis Antonio Carotenuto, natif de Sorrente, est nommé dans un petit village isolé dans les montagnes des Abruzzes. Cinquantenaire mais toujours célibataire, il n’est pas insensible à la beauté simple de Maria, surnommée la Bersagliera, une jeune fille très pauvre qui vit avec sa mère et ses jeunes frères et dont toute la richesse est un âne… Pain, amour et fantaisie peut se décrire comme étant à mi-chemin entre le néo-réalisme et la comédie italienne. Il est le meilleur représentant du « néoréalisme rose », un terme utilisé souvent un peu péjorativement pour désigner un cinéma décrit comme consensuel. Quoiqu’il en soit, le film est une réussite d’équilibre et de finesse dans la caricature. Vittorio De Sica, dont c’est ici le grand retour en tant qu’acteur (1), a t-il pris part à la réalisation aux côtés de Comencini ? On ne le sait avec certitude. Son interprétation est en tous cas toujours juste, il ne charge jamais ses effets comiques. Gina Lollobrigida est absolument époustouflante : elle (qui, rappelons-le n’était pas encore très connue à cette époque) montre une palette étonnante, capable de tout faire avec une spontanéité confondante et un charme érotique naturel. « Le meilleur rôle de toute sa carrière » d’après l’historien Jacques Lourcelles. Les seconds rôles sont soignés avec des personnages typés, mais jamais trop. L’humour est assez constant, léger, particulièrement bien dosé. Pain, amour et fantaisie est un petit régal, une comédie dont l’humour ne cache pas la misère des ces petits villages isolés.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Vittorio De Sica, Gina Lollobrigida, Marisa Merlini, Virgilio Riento, Tina Pica, Roberto Risso
Voir la fiche du film et la filmographie de Luigi Comencini sur le site IMDB.

Voir les autres films de Luigi Comencini chroniqués sur ce blog…

Pain, amour et fantaisie
Memmo Carotenuto, Gina Lollobrigida et Vittorio De Sica dans Pain, amour et fantaisie de Luigi Comencini

Pain, amour et fantaisie
Gina Lollobrigida dans Pain, amour et fantaisie de Luigi Comencini

Remarques :
L’explication du titre est dans une réplique : lorsque le maréchal des logis demande à un habitant qui mange un gros sandwich « Qu’est ce que tu as mis dans ton pain ? », celui-ci répond « De la fantaisie… » Il ouvre son sandwich et l’on voit qu’il n’y rien dedans.

(1) A la suite de l’échec commercial d’Umberto D. (1952) qui a même engendré des réactions hostiles qui le gêneront pour monter ses nouveaux films, Vittorio De Sica apparaitra par la suite plus souvent devant la caméra que derrière.

Cycle complet :
Pain, amour et fantaisie (1953) de Luigi Comencini
Pain, amour et jalousie (1954) de Luigi Comencini
Pain, amour, ainsi soit-il (1955) de Dino Risi
Pain, amour et Andalousie (1958) de Javier Setó (Espagne)

11 janvier 2012

The American (2010) de Anton Corbijn

The AmericanUn tueur à gages, lui-même pisté par des tueurs, s’isole dans un petit village italien niché sur les hauteurs des Abruzzes. Malgré les recommandations de son commanditaire, il commence à nouer des liaisons avec un prêtre et une prostituée… Réalisé par le néerlandais Anton Corbijn, The American est une production américaine adapté d’un roman de l’anglais Martin Booth sur le thème assez classique du tueur qui aspire à une rédemption. Les personnages manquent plutôt de profondeur et, hormis l’intérêt que l’on peut avoir pour George Clooney, on pourra n’être que peu intéressé par les états d’âme de ce tueur traqué par d’autres tueurs. Il reste de très beaux plans : Anton Corbijn est photographe (de scène rock) et il met joliment en valeur le superbe cadre du village de Castel del Monte.
Elle:
Lui : 1 étoile

Acteurs: George Clooney, Violante Placido, Thekla Reuten, Paolo Bonacelli
Voir la fiche du film et la filmographie de Anton Corbijn sur le site IMDB.

Remarques :
Le tournage a eu lieu peu après le tremblement de terre d’avril 2009 qui avait sévèrement touché la région des Abruzzes (qui est à une centaine de kilomètres au nord-est de Rome). Les scènes urbaines ont été tournées à L’Aquila, toutes les autres au village de Castel del Monte (ne pas confondre avec le château situé dans Les Pouilles, 200 kms plus au sud, qui est classé au patrimoine mondial de l’Unesco).