6 décembre 2004

Appelez Nord 777 (1948) de Henry Hathaway

Titre original : « Call Northside 777 »

Appelez nord 777Elle :
Cette enquête policière bien ficelée nous emmène dans les années 40 aux côtés d’un journaliste interprété par l’excellent James Stewart. Celui-ci tente de prouver l’innocence d’un homme emprisonné à vie pour le meurtre d’un policier qu’il n’a pas commis. On remonte méthodiquement toutes les pistes et au passage, on découvre la corruption de la police ou la tentation des journalistes de faire du sensationnel pour faire monter les ventes. Amusant également l’importance accordée au détecteur de mensonges sensé prouver l’innocence de quelqu’un ou encore les progrès de la photographie en matière d’agrandissement pour fournir des preuves irréfutables. Même, si le film ne répond pas entièrement aux critères du polar classique, c’est à la fois intéressant et captivant.
Note : 4 étoiles

Lui :
Présentant la quête d’un journaliste tentant d’élucider une affaire où un innocent s’est fait accuser 10 ans auparavant, ce film parvient à mêler habilement un certain côté documentaire avec les ingrédients classiques du film d’enquête. James Stewart est comme toujours parfait dans son rôle de fouineur obstiné et tient à lui tout seul une bonne partie du film… Belle photographie.
Note : 4 étoiles

Acteurs: James Stewart, Helen Walker
Voir la fiche du film et la filmographie de Henry Hathaway sur le site IMDB.

Voir les autres films de Henry Hathaway chroniqués sur ce blog…

5 décembre 2004

France Boutique (2003) de Tonie Marshall

France boutiqueElle :
Le problème avec les comédies françaises récentes, c’est qu’elles n’ont pas beaucoup d’épaisseur. Elles démarrent au quart de tour mais s’essoufflent très vite jusqu’à l’effritement. Tonie Marshall est la spécialiste. Elle choisit un lieu, avant c’était un salon de beauté, ici ce sont les studios du Téléachat dans lesquels elle fait évoluer des personnages auxquels elle attribue une vague crise conjugale et existentielle pour atteindre la durée réglementaire d’un film. Malgré l’énergie de Karine Viard et François Cluzet en télévendeurs, quelques anecdotes amusantes sur les noms d’objets à vendre ou le tournage déjanté de certains sketches de vente, le film ne tient pas la longueur. Beaucoup de pellicule et d’argent pour ne rien dire.
Note : 2 étoiles

Lui :
Comédie gentillette qui aimerait très certainement être plus profonde qu’elle ne l’est réellement…
Note : 2 étoiles

Acteurs: Karin Viard, François Cluzet, Judith Godrèche
Voir la fiche du film et la filmographie de Tonie Marshall sur le site IMDB.

Voir les autres films de Tonie Marshall chroniqués sur ce blog…

4 décembre 2004

La Porteuse de pain (1963) de Maurice Cloche

La Porteuse de painElle :
C’est la seconde fois que ce réalisateur assez méconnu porte à l’écran cette histoire d’erreur judiciaire (la précédente version datait de 1950). Il choisit Philippe Noiret, Jean Rochefort et Suzanne Flon pour interpréter des personnages qui travestissent leur identité, soit pour prendre la place d’un autre, soit pour se cacher de la police ou surveiller des gens. Tout le scénario riche en rebondissements repose sur le mensonge, l’attrait de l’argent, l’injustice sociale et judiciaire. Ce n’est pas un grand film sur le plan de la mise en scène qui comporte des défauts d’éclairage et d’interprétation mais le scénario est bien ficelé.
Note : 3 étoiles

Lui :
Sur le thème « une pauvre innocente accusée à tort », cette seconde adaptation de ce roman inspiré d’un fait divers est tout de même assez convaincante, essentiellement par la richesse de son scénario qui nous captive franchement. Côté interprétation, Noiret, Rochefort et Suzanne Flon sont remarquables, par contre la réalisation laisse un peu à désirer, notamment ces éclairages vraiment blafards et des erreurs de mise au point.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Suzanne Flon, Philippe Noiret, Jean Rochefort
Voir la fiche complète du film et la filmographie de Maurice Cloche
Le roman original est de Xavier de Montépin (1884).

Autres adaptations à l’écran :
– La porteuse de pain a été portée plusieurs fois à l’écran du temps du cinéma muet.
– La version de 1934 de René Sti avait pour acteurs Germaine Dermoz et Fernandel.
– La version de 1950 de La porteuse de pain par Maurice Cloche avec Vivi Gioi est plutôt mal connue
Enfin, La porteuse de pain a été adaptée en série télévisée (ORTF) en 1973, avec Martine Sarcey, Bernard Giraudeau, Carole Laure, Philippe Léotard, Jacques Monod, …

3 décembre 2004

Un moment de bonheur (2002) de Antoine Santana

Un moment de bonheurElle :
Un premier film avec des maladresses mais quelques moments de grâce sur la situation de deux adolescents en perdition. Les problèmes de reconnaissance que rencontrent cette jeune fille mère rejetée par sa famille et ce jeune homme peu communicatif sont assez touchants.
Note : 3 étoiles

Lui :
Il y a un bon degré d’authenticité dans ce film, notamment grâce à l’interprétation des acteurs, mais l’ensemble manque un peu de force et l’on a tendance à se déconnecter un peu.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Isild Le Besco, Malik Zidi
Voir la fiche du film et la filmographie de Antoine Santana sur le site IMDB.

Voir les autres films de Antoine Santana chroniqués sur ce blog…

2 décembre 2004

Le Furet (2003) de Jean-Pierre Mocky

Le FuretElle :
Abandon en cours de route. Jean-Pierre Mocky a perdu son talent d’antan. On a plus l’impression qu’il réunit autour de lui sa bande copains pour passer un bon moment. La brochette d’acteurs (Serrault, Renucci, Villeret etc…) ne semblent pas très convaincus par leur rôle et d’autre part le scénario n’est pas très intéressant.
Note : pas d'étoiles

Lui :
S’il y a bien quelques situations amusantes, l’ensemble n’est hélas pas très convaincant. Mocky est toujours un peu entre deux chaises, il suffirait qu’il aille un peu plus loin dans le côté farfelu pour que la mayonnaise prenne bien.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Jacques Villeret, Michel Serrault, Robin Renucci, Michel Lonsdale
Voir la fiche du film et la filmographie de Jean-Pierre Mocky sur le site IMDB.

Voir les autres films de Jean-Pierre Mocky chroniqués sur ce blog…

30 novembre 2004

Sommaire de novembre 2004

The Naked Kiss

(1964) de Samuel Fuller

The Human Stain

(2003) de Robert Benton

La mariée était en noir

(1968) de François Truffaut

La Forme des Choses

(2003) de Neil LaBute

Le Seigneur des Anneaux: la communauté de l’Anneau

(2001) de Peter Jackson

Le Seigneur des Anneaux: les deux Tours

(2002) de Peter Jackson

Cheyenne Autumn

(1964) de John Ford

La Sirène du Mississipi

(1969) de François Truffaut

Les Sentiments

(2003) de Noémie Lvovsky

Lumière d’été

(1943) de Jean Grémillon

Alila

(2003) d’ Amos Gitai

Femmes entre elles

(1955) de Michelangelo Antonioni

Les Invasions barbares

(2003) de Denys Arcand

Le Déclin de l’empire américain

(1986) de Denys Arcand

Senso

(1954) de Luchino Visconti

Monsieur Schmidt

(2002) de Alexander Payne

Gervaise

(1956) de René Clément

Les Sacrifiés

(1945) de John Ford

La Loi du Milieu

(1971) de Mike Hodges

Nombre de billets : 19

26 novembre 2004

Police spéciale (1964) de Samuel Fuller

Titre original : The Naked Kiss

Naked kissElle :
Déception pour ce film de Samuel Fuller qui se révèle meilleur réalisateur dans les films de guerre. C’est un film policier moralisateur qui condamne l’avortement, les faux pas de la vie et a tendance à sombrer dans une mièvrerie confondante malgré la gravité du sujet. Il s’agit de la rédemption d’une prostituée qui tente de se refaire une virginité en s’occupant d’enfants handicapés. Samuel Fuller est trop fascinée par la beauté de son actrice et a tendance à négliger les seconds rôles d’où une certaine confusion dans la mise en place du scénario.
Note : 2 étoiles

Lui :
A mi-chemin entre le drame de société et le film policier, ce film de Samuel Fuller est certainement moins un choc en 2004 qu’en 1964. Cette histoire de prostituée qui devient un modèle de dévotion et de féminité est un peu trop idéalisée pour être un tant soit peu crédible. Après une mise en place assez brouillonne, le film traîne en longueur et ce n’est que dans les 10 dernières minutes que Fuller introduit l’élément policier.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Constance Towers, Anthony Eisley
Voir la fiche complète du film et la filmographie de Samuel Fuller

 Voir les autres films de Samuel Fuller chroniqués sur ce blog…

25 novembre 2004

La couleur du mensonge (2003) de Robert Benton

Titre original : « The Human Stain »

La couleur du mensonge Elle :
Ce film adapté du roman de Philip Roth « La Tache », retrace le parcours de Coleman Silk, vieux professeur d’université obligé de démissionner car on l’accuse de racisme. Suite à cet évènement, il perd sa femme et vit avec une sulfureuse fille de ferme accablée par les malheurs de la vie. Elle est incarnée par une bouleversante Nicole Kidman. C’est la rencontre entre deux mondes très différents mais c’est aussi la lutte contre l’hypocrisie, les préjugés, le « politically correct ». Le plus émouvant est la révélation de la vraie identité du professeur : c’est un noir à la peau blanche qui a renié toute sa famille noire pour pouvoir s’intégrer dans la société blanche. Certes, le film prend des raccourcis par rapport au livre. Il ne retranscrit pas suffisamment bien le style de Philip Roth qui abonde de détails et décrit les pensées tumultueuses de Coleman Silk.
Note : 4 étoiles

Lui :
On peut reprocher au réalisateur d’être un peu brouillon dans la mise en place des personnages de cette adaptation, le film semblant un peu partir dans tous les sens, mais néanmoins l’histoire en elle-même est assez étonnante et l’interprétation d’Anthony Hopkins et celle de Nicole Kidman sont vraiment remarquables.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Nicole Kidman, Anthony Hopkins, Ed Harris, Gary Sinise
Voir la fiche du film et la filmographie de Robert Benton sur le site IMDB.

Voir les autres films de Robert Benton chroniqués sur ce blog…

24 novembre 2004

La mariée était en noir (1968) de François Truffaut

Mariée était en noirElle :
Adapté du roman de William Irish, ce polar s’articule autour de Jeanne Moreau qui incarne une femme devenue veuve le jour de son mariage par la faute de cinq hommes. Elle souhaite se venger à tout prix, recherche ces hommes et les tue dans des conditions extravagantes. Truffaut s’entoure de grands acteurs comme Claude Rich, Michel Lonsdale, Jean-Claude Brialy, Michel Bouquet. Le personnage du peintre amateur de femmes interprété par Charles Denner apporte de la légèreté et de la fantaisie à l’ensemble. L’ambiance est pesante, semblable à la détermination implacable de cette femme détruite par son amour perdu.
Note : 4 étoiles

Lui :
Souvent classé parmi les plus mauvais Truffaut, ce film n’est pourtant pas dénué de qualités. Tout d’abord, le scénario en lui-même (signé William Irish) est à classer parmi les meilleurs romans policiers ; ensuite François Truffaut parvient à créer un personnage assez énigmatique, presque envoûtant même, autour de Jeanne Moreau. En revanche, il faut reconnaître que la construction est un peu « collier de perles » et les personnages masculins n’ont pas le temps d’être développés correctement, mis à part celui interprété par Charles Denner. Mais au final, La Mariée était en Noir reste intéressant à regarder.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Jeanne Moreau, Charles Denner, Michel Bouquet, Jean-Claude Brialy, Claude Rich, Michael Lonsdale
Voir la fiche du film et la filmographie de François Truffaut sur le site IMDB.

Voir les autres films de François Truffaut chroniqués sur ce blog…

23 novembre 2004

La Forme des Choses (2003) de Neil LaBute

Titre original : « The Shape of Things »

Shape of thingsElle :
Abandon au bout de 20mn. Mise en place très poussive et bourrée de minauderies. On a l’impression que l’on va avoir affaire à la énième comédie américaine pour adolescents.
Note : pas d'étoiles

Lui :
Abandon rapide par manque d’intérêt…
Note : pas d'étoiles

Acteurs: Rachel Weisz
Voir la fiche complète du film et la filmographie de Neil LaBute

Voir les autres films de Neil LaBute chroniqués sur ce blog…