15 février 2008

Ne le dis à personne (2006) de Guillaume Canet

Ne le dis à personneElle :
(pas vu)

Lui :
Huit ans après que sa femme ait été assassinée par un tueur en série, Alex reçoit un email anonyme accompagné d’images prétendument prises en temps réel de sa femme dans une rue. Tel est globalement le point de départ de Ne le dis à Personne, adapté d’un roman d’Harlan Coben, une histoire qui nous intrigue vraiment et qu’il est bien difficile de percer à jour. A l’instar de son personnage principal, on ne comprend absolument pas la raison des évènements auxquels on assiste et il faut attendre les dix dernières minutes pour que la vérité se dévoile à nos yeux. Sachant parfaitement profiter de la richesse du scénario, Guillaume Canet réussit à trouver le bon équilibre, nous ficelant un thriller à la française qui ne cherche pas à singer les productions américaines : son film a une personnalité certaine, y compris dans les scènes d’action, privilégiant toujours les personnages qui sont assez nombreux mais très bien cernés. Ne le dis à Personne semble avoir été globalement mal reçu par la Critique, en tout cas pas aussi bien qu’il le méritait car, bien entendu, on peut toujours reprocher ici et là quelques petites maladresses. C’est un peu dommage car il sait prolonger, voire même renouveler, la tradition du bon polar à la française. Moi, je dis : bravo !
Note : 5 étoiles

Acteurs: François Cluzet, Marie-Josée Croze, André Dussollier, Kristin Scott Thomas, François Berléand, Nathalie Baye, Jean Rochefort, Marina Hands
Voir la fiche du film et la filmographie de Guillaume Canet sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Guillaume Canet chroniqués sur ce blog…

14 février 2008

Les jeux de l’amour et de la guerre (1963) de Arthur Hiller

Titre original : « The americanization of Emily »

Les jeux de l’amour et de la guerre Elle :
(pas vu)

Lui :
Les Jeux de l’Amour et de la Guerre d’Arthur Hiller est un film assez surprenant. Son générique de début nous annonce que l’on va montrer le rôle importants des rabatteurs pendant la guerre, sortes d’aide de camp des généraux chargés de leur dégotter tout ce qu’ils pouvaient désirer. En fait, le film prend assez rapidement une toute autre tournure puisque le personnage principal, si efficace soit-il en tant que rabatteur, est un planqué qui a pour credo la lâcheté et le refus de s’engager. On est loin du film de guerre vantant la bravoure et le sacrifice… C’est même assez surprenant d’entendre les discours que notre gaillard tient, un discours qui flirte franchement avec l’objection de conscience. Ajoutez à cela, un amiral un peu dérangé, qui veut absolument que le premier soldat tué à Omaha Beach soit un marin (nous sommes à la veille du débarquement) et vous avez un film qui trompe joliment son monde : sous l’apparence d’un film de guerre classique, Les Jeux de l’Amour et de la Guerre est un film assez franchement antimilitariste, ce qui au début des années 60, n’était pas très courant. Dommage que l’ensemble manque un peu de rythme, ne sachant pas bien trouver son équilibre entre le drame et la comédie. Il s’agit d’un des tous premiers films du canadien Arthur Hiller dont la suite de la carrière fut (selon la formule) très inégale : on lui doit notamment le mièvre Love Story
Note : 3 étoiles

Acteurs: James Garner, Julie Andrews, Melvyn Douglas, James Coburn
Voir la fiche du film et la filmographie de Arthur Hiller sur le site imdb.com.

13 février 2008

Un étrange voyage (1981) de Alain Cavalier

Un étrange voyageElle :
(En bref) Film qui se laisse regarder avec plaisir. Jean Rochefort recherche sa mère le long des voies de la ligne de train Paris-Troyes et, ce faisant, redécouvre sa fille qui l’aide dans sa folle entreprise. C’est original et Jean Rochefort y est assez remarquable.
Note : 4 étoiles

Lui :
(En bref) Une quête folle et insensée (fouiller les bas-côtés d’une ligne de train pour retrouver sa mère) permet à un homme de se rapprocher de sa fille, que tout semble vouloir séparer de son père. Alain Cavalier fait un parallèle intéressant entre ces deux quêtes. Un film particulièrement original.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Jean Rochefort, Camille de Casabianca, Arlette Bonnard, Dominique Besnehard
Voir la fiche du film et la filmographie de Alain Cavalier sur le site imdb.com.

12 février 2008

Sous le masque (1936) de Malcom St. Clair

Titre original : « Crack-up »

Sous le masqueElle :
(pas vu)

Lui :
Film assez rare et plutôt court, Sous le Masque met en scène une histoire d’espionnage dans le monde de l’aviation : Peter Lorre, qui se fait passer pour un simple d’esprit, est en fait à la tête d’une petite organisation d’espions qui essaie de voler les plans d’un avion révolutionnaire. Sous le masque Le film n’est pas franchement remarquable si ce n’est que Peter Lorre joue pour une fois autant sur le côté comédie que sur le côté dramatique et inquiétant. Cet humour et cette dérision seront ensuite présents dans plusieurs de ses films ultérieurs. On note par ailleurs quelques points communs entre son personnage du Colonel Gimpsy de Sous le Masque avec le Mister Moto de la série qu’il tournera juste après, toujours dans la toute jeune 20th Century Fox.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Peter Lorre, Brian Donlevy, Helen Wood, Ralph Morgan
Voir la fiche du film et la filmographie de Malcom ST Clair sur le site imdb.com.

Un autre film porte le même titre :
Crack-up d’Irving Reis (1946) avec Claire Trevor et Pat O’Brien.
Aucun point commun entre les 2 films.

11 février 2008

Azur et Asmar (2006) de Michel Ocelot

Azur et AsmarElle :
(pas vu)

Lui :
Azur et Asmar est un très beau film d’animation. Une fois encore, le plus remarquable est que, Michel Ocelot a beau cibler en tout premier les enfants (à partir de 3 ans), son film reste non seulement regardable mais même assez passionnant pour un adulte… C’est un joli conte, avec une fée à délivrer, des obstacles à franchir et des méchants qui nous veulent du mal, un conte qui parvient bien a restituer toute la magie d’un certain orientalisme teinté d’aventures. De plus, Azur et Asmar véhicule indéniablement un message de tolérance : la xénophobie est ridiculisée de façon vraiment amusante et le fond de l’histoire met en valeur l’amitié de deux jeunes garçons au delà des races et des frontières. On retrouve le très bon équilibre du premier Kirikou avec un dessin pur et stylisé et une animation, certes très simple, mais qui donne une impression de souplesse et d’élasticité. Une réussite.
Note : 4 étoiles

Acteurs: (voix) Cyril Mourali, Hiam Abbass, Patrick Timsit
Voir la fiche du film et la filmographie de Michel Ocelot sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Michel Ocelot chroniqués sur ce blog…

10 février 2008

Black Book (2006) de Paul Verhoeven

Titre original : « Zwartboek »

Black BookElle :
Ce film, qui met en avant les turpitudes de la guerre avec ses trahisons et bassesses, ne m’a pas procuré beaucoup d’émotion malgré la gravité du sujet. Son côté trop léché, trop romanesque, trop sulfureux, trop aventurier, trop thriller, trop spectaculaire m’a beaucoup gêné.
Note : 2 étoiles

Lui :
Paul Verhoeven a beau avoir quitté Hollywood pour rejoindre sa Hollande natale, il a gardé en grande partie son style et donc, quand il traite de l’action de la Résistance hollandaise en 1944, il le fait avec tous les ingrédients du cinéma de spectacle. Son Black Book fonctionne toutefois parfaitement bien, en premier lieu parce qu’il s’appuie sur un solide scénario, extrêmement riche à la manière d’un film d’espionnage, et aussi grâce à un rythme extrêmement soutenu, qui ne laisse pas beaucoup de temps de respirer, à la manière d’un film d’aventures à la Indiana Jones. En outre, Verhoeven peut aussi s’appuyer sur son actrice principale, Carine van Houten, qui montre beaucoup de tempérament pour camper une jeune fille fonceuse et prête à tout pour survivre. Il me paraît vain de chercher dans Black Book un quelconque message, c’est avant tout un spectacle mais, par sa facilité d’abord, c’est aussi une façon de garder à l’esprit cette période sombre de notre Histoire. En tout cas, c’est à mes yeux le meilleur film de Verhoeven.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Carice van Houten, Sebastian Koch, Thom Hoffman, Halina Reijn
Voir la fiche du film et la filmographie de Paul Verhoeven sur le site imdb.com.

10 février 2008

Les grandes espérances (1946) de David Lean

Titre original : « Great expectations »

Les grandes espérencesElle :
(En bref) Le roman de Charles Dickens Les Grandes Espérances fournit à David Lean la trame pour réaliser un très beau film au scénario captivant et à l’univers inquiétant et étrange. Les ombres noires et contrastées accentuent les caractères des mines patibulaires ou angéliques comme celle du bagnard ou de Pip (interprété par un acteur qui a en fait 38 ans alors qu’il est censé en avoir 20).
Note : 5 étoiles

Lui :
(En bref) Ce film de David Lean retranscrit parfaitement sur grand écran l’univers de Dickens. L’histoire est forte et l’interprétation convaincante, même si l’on peut contester l’âge des comédiens qui paraissent un peu trop âgés pour leur rôle.
Note : 4 étoiles

Acteurs: John Mills, Tony Wager, Valerie Hobson, Jean Simmons, Bernard Miles, Alec Guinness
Voir la fiche du film et la filmographie de David Lean sur le site imdb.com.

Voir les autres films de David Lean chroniqués sur ce blog…

9 février 2008

Tideland (2005) de Terry Gilliam

TidelandElle :
(pas vu)

Lui :
Livrée à elle-même après la mort de ses parents par abus de drogues dures, une petite fille se réfugie dans un monde imaginaire. Telle est la trame globale de Tideland dans lequel Terry Gilliam crée une atmosphère cauchemardesque et assez terrifiante. Les rares moments de poésie sont noyés dans un océan morbide et hystérique. Tideland met très mal à l’aise, un film franchement éprouvant à regarder.
Note : 1 étoiles

Acteurs: Jodelle Ferland, Jeff Bridges, Janet McTeer, Brendan Fletcher
Voir la fiche du film et la filmographie de Terry Gilliam sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Terry Gilliam chroniqués sur ce blog…

8 février 2008

Un éléphant ça trompe énormément (1976) de Yves Robert

Un éléphant ça trompe énormémentElle :
(En bref) Comédie bien franchouillarde des années 70. Les seuls bons passages se passent avec Jean Rochefort. En revanche, Lanoux, Bedos et Brasseur frôlent d’un peu trop près la vulgarité.
Note : 1 étoiles

Lui :
(En bref) Quatre quadragénaires se comportent dans la vie, et notamment avec les femmes, comme des grands gamins turbulents. L’humour semble avoir vieilli. Il y a bien-sûr de bons moments mais globalement la comédie semble moins bien savoureuse qu’il y a 25 ans…
Note : 3 étoiles

Acteurs: Jean Rochefort, Claude Brasseur, Guy Bedos, Victor Lanoux, Danièle Delorme
Voir la fiche du film et la filmographie de Yves Robert sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Yves Robert chroniqués sur ce blog…

8 février 2008

Nous irons tous au paradis (1977) de Yves Robert

Nous irons tous au paradisElle :
(En bref) Cette suite à Un éléphant ça trompe énormément, sorti une année auparavant, est peut-être un peu plus drôle que le premier épisode mais dans l’ensemble cela reste bien médiocre et assez vulgaire
Note : 2 étoiles

Lui :
(En bref) On retiendra surtout de ce film la scène de l’achat du pavillon de banlieue près d’Orly un jour de grève, une formidable trouvaille.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Jean Rochefort, Claude Brasseur, Guy Bedos, Victor Lanoux, Danièle Delorme
Voir la fiche du film et la filmographie de Yves Robert sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Yves Robert chroniqués sur ce blog…