27 avril 2008

Mes funérailles à Berlin (1966) de Guy Hamilton

Titre original : « Funeral in Berlin »

”MesElle :
(pas vu)

Lui :
Ipcress Danger Immédiat avait, l’année précédente, introduit ce personnage d’Harry Palmer, un agent secret atypique abordant les situations les plus périlleuses avec un flegme très britannique. Dans Mes funérailles à Berlin, toujours adapté d’un roman de Len Deighton, il doit aider à la défection d’un responsable militaire d’Allemagne de l’Est. Le scénario est particulièrement bien ficelé : au fur et à mesure que le film avance, la situation devient de plus en plus complexe et l’ensemble se révèle prenant avec ce petit charme des films d’espionnage des années 60. Mes Funérailles à Berlin est le film qui donna une renommée vraiment mondiale à Michael Caine avec son imperméable et ses lunettes à grosse monture. Vu 40 ans plus tard, il reste un film vraiment plaisant.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Michael Caine, Paul Hubschmid, Eva Renzi
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Les aventures d’Harry Palmer :
Ipcress Danger Immédiat de Sidney J. Furie (1965)
Mes funérailles à Berlin (1966) de Guy Hamilton (Funeral in Berlin)
Un cerveau d’un milliard de dollars (1967) de Ken Russell (Billion dollars brain)
Puis beaucoup plus tard :
Beijing Express (1995) de George Mihalka (Bullet to Beijing)
Minuit à Saint-Pétersbourg (1996) de Douglas Jackson (Midnight in Saint Petersbourg)

26 avril 2008

Pas de scandale (1999) de Benoît Jacquot

Pas de scandaleElle :
(En bref) Film au scénario original. Benoît Jacquot entraîne ses personnages aux relations troubles et ambigües dans un jeu de pistes psychologique qu’il nous faut reconstituer. Fabrice Luchini excelle dans le rôle de l’époux évaporé, Isabelle Huppert dans celui de l’épouse inaccessible et Vincent Lindon dans celui du frère jaloux.
Note : 5 étoiles

Lui :
(En bref) On se laisse prendre aisément par l’ambiance du film et la force du personnage joué par Fabrice Luchini. On peut regretter toutefois que le film n’aboutisse pas à grand chose et que beaucoup d’aspects de la personnalité des personnages soient simplement survolés.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Fabrice Luchini, Isabelle Huppert, Vincent Lindon
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23 avril 2008

Angel (2007) de François Ozon

AngelElle :
Grâce à son grand talent de mise en scène et de scénariste, François Ozon n’a pas son pareil pour nous introduire dans cet univers des années 40-50 aux accents hollywoodiens ; son héroïne romancière fait d’ailleurs penser à la rebelle et capricieuse Scarlett O’Hara d’Autant en Emporte le Vent. Musiques sirupeuses, décors dispendieux et voyants, toilettes froufroutantes, reconstitution des années 1900, une fois de plus, le réalisateur surprend par son audace et son habileté à nous accrocher et à éviter tout académisme. Cette jeune femme survoltée qui écrit des romans à l’eau de rose, vit dans un rêve permanent et rejette ses origines modestes, finit par devenir émouvante malgré ses désirs de luxe et de célébrité. François Ozon cerne avec habileté ses fragilités et fêlures derrière le masque de la gloire artificielle et éphémère et se pose la question de savoir ce que signifie réussir sa vie.
Note : 5 étoiles

Lui :
Dans l’Angleterre du tout début du XXe siècle, Angel, la fille d’une épicière, devient une romancière à succès. En adaptant ce roman d’Elisabeth Taylor (romancière anglaise n’ayant bien entendu aucun lien avec l’actrice du même nom)(1), François Ozon tente de renouer avec la tradition des grands mélodrames des années 50. Effectivement, il parvient à donner une dimension certaine à son film par une mise en scène très travaillée et des plans graphiquement étudiés. Il nous lance même de petits clins d’oeils avec quelques plans ostensiblement en décors peints. Hélas, l’histoire donne autant cette impression d’histoire à l’eau de rose que les romans qu’écrit son héroïne : cette romancière rêve sa vie plus qu’elle ne la vit, modifiant la réalité pour se calfeutrer dans un monde idéalisé. Angel est un film très plein, mais uniquement dans sa forme et au final se révèle donc un peu long.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Romola Garai, Sam Neill, Lucy Russell, Michael Fassbender, Charlotte Rampling
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(1) Le roman d’Elisabeth Taylor était inspiré de la vie d’une romancière populaire de la même époque : Marie Corelli.

Homonyme :
Ange (Angel) de Ernst Lubitsch avec Marlene Dietrich (1937).

22 avril 2008

L’étoile imaginaire (2006) de Gianni Amelio

Titre original : « La stella che non c’è »

L’étoile imaginaireElle :
Un film un peu désarçonnant dont on a du mal à cerner les aboutissants pendant assez longtemps. Il s’agit davantage de la quête initiatique d’un responsable de maintenance italien qui, par conscience professionnelle, veut aller en Chine réparer la pièce défectueuse de son usine démantelée. La naïveté et le désir de vérité le conduit à partir à la recherche de cette usine. Son parcours semé d’embûches lui donne l’occasion de découvrir la tendresse avec une jeune chinoise et d’aller au bout de lui-même et de découvrir la Chine industrielle avec ses dures conditions de travail et de vie, la pollution, la grisaille. Ce côté documentaire est intéressant et authentique.
Note : 3 étoiles

Lui :
Après que le haut-fourneau de son usine ait été revendu à un groupe chinois, un agent de la maintenance part en Chine de son propre chef apporter le moyen de corriger une pièce qu’il sait défectueuse. L’étoile Imaginaire décrit ainsi cette quête improbable et relativement décalée dans notre monde actuel d’individualisme et de performance. Sans le savoir, cet homme trouvera à l’autre bout du monde de quoi changer sa propre vie. Le film de Gianni Amelio a quelque mal à capturer le spectateur dans un premier temps mais, par le regard qu’il nous offre, trouve le moyen de nous intriguer puis de nous faire partager les sentiments de son héro. La Chine qu’il nous montre est celle des complexes industriels et des vastes cités surpeuplées, une Chine toujours grouillante d’une activité de grands travaux qui l’a fait ressembler à un vaste chantier permanent. Un film inhabituel.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Sergio Castellitto, Ling Tai
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22 avril 2008

Le masque de Zorro (1998) de Martin Campbell

Titre original : The mask of Zorro

Le masque de ZorroElle :
(En bref) Le réalisateur a vainement tenté de reconstituer l’univers et a massacré le Zorro au sourire charmeur de notre enfance non seulement sur le plan physique mais surtout sur le plan charismatique. Malgré l’action à gogo, la sauce ne prend pas et on reste de marbre dans son fauteuil. Une belle ratade.
Note : 2 étoiles

Lui :
(En bref) Long et pas très intéressant. Ce n’est pas le grand film d’aventures flamboyantes que j’attendais.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Anthony Hopkins, Antonio Banderas, Catherine Zeta-Jones
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Ce film a eu une suite :
La légende de Zorro (The legend of Zorro) du même Martin Campbell (2005) toujours avec le couple Banderas/Zeta-Jones.

21 avril 2008

Casanova (2005) de Lasse Hallström

L’ensorceleuseElle :
(pas vu)

Lui :
Lasse Hallström nous propose une variation autour du thème de Casanova en inventant une petite histoire gentille en marge de l’histoire principale. Son film respecte scrupuleusement les codes hollywoodiens actuels du genre films pour adolescents, ce qui bien entendu en limite la portée. L’ensemble est néanmoins bien réalisé et donne un divertissement plaisant, du moins dans un premier temps car la seconde moitié du film tourne un peu à la pantalonnade et devient franchement simplet. On pourra apprécier la qualité de la reconstitution de la Venise du XVIIIe siècle et la musique baroque particulièrement présente. C’est le seul aspect vraiment historique du film d’ailleurs puisque cette variation n’a bien entendu rien à voir avec le personnage réel de Giacomo Casanova.
Note : 2 eacute;toiles

Acteurs: Heath Ledger, Sienna Miller, Jeremy Irons, Oliver Platt, Lena Olin, Omid Djalili
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Casanova a été adapté de très nombreuses fois au cinéma mais assez rarement de façon remarquable comme en témoigne la courte liste ci dessous :
Casanova de Fellini (Il Casanova di Federico Fellini), film italien de Frederico Fellini (1976) avec Donald Sutherland.
Casanova, un adolescent à Venise (Infanzia, vocazione e prime esperienze di Giacomo Casanova, veneziano) de Luigi Comencini (1969) avec Leonard Whiting.
Casanova d’Alexandre Volkoff (1927) avec Ivan Mozzhukhin.

20 avril 2008

Extension du domaine de la lutte (1999) de Philippe Harel

Extension du domaine de la lutteElle :
(En bref) Adapation du roman de Michel Houellebecq. Film intéressant, à la fois triste, désabusé et plein d’humour grinçant. La vie de ces deux cadres informatiques reflètent la solitude sexuelle et amicale des grandes villes. Certaines réflexions intérieures du personnage principal sur la vie peuvent résonner en chacun de nous.
Note : 5 étoiles

Lui :
(En bref) Devant le pessimisme obstiné et acharné du personnage principal, on  sourit souvent. Mais au delà de l’humour, il subsiste un constat social assez terrible d’un homme en échec social complet, non pas économiquement mais affectivement.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Philippe Harel, José Garcia, Catherine Mouchet
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19 avril 2008

Toy Story 2 (1999) de John Lasseter

Toy Story 2Elle :
(En bref) Film amusant bourré de prouesses techniques qui nous fait retomber dans le monde de l’enfance. Reposant…
Note : 5 étoiles

Lui :
(En bref) La machine Disney/Pixar dans toute sa splendeur. Elle nous a concocté ici un grand divertissement, loin des mièvreries tarzanesques ou égyptiennes.
Note : 5 étoiles

Acteurs: (voix) Tom Hanks, Tim Allen, Joan Cusack
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18 avril 2008

Rendez-vous à minuit (1940) de Lewis Seiler

Titre original : « It all came true »

Rendez-vous à minuitElle :
(pas vu)

Lui :
Rendez-vous à minuit est basé sur une histoire qui semble vraiment tirée par les cheveux : un gangster en cavale se cache dans une pension de famille qu’il va sauver de la faillite en le transforment en club à la mode. C’est l’adaptation d’un roman de Lawrence Kimble (Better than life). Le film est essentiellement centré sur Ann Sheridan et oscille entre comédie policière et film musical sans vraiment trouver son équilibre. Rendez-vous à minuitHumphrey Bogart en fait un peu trop en gangster au grand cœur et montre ici une tendance certaine à cabotiner. Le dernier tiers du film est plutôt dans le style Broadway avec des numéros musicaux montrés in extenso. Malgré le talent d’Ann Sheridan (qui semble toutefois doublée quand elle chante), Rendez-vous à Minuit apparaît comme un film assez mineur.
Note : 2 eacute;toiles

Acteurs: Ann Sheridan, Jeffrey Lynn, Humphrey Bogart
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Note : Ne pas confondre ce film avec :
Le rendez-vous de minuit, film français de Roger Leenhardt (1962) avec Lili Palmer, Michel Auclair et Maurice Ronet.

17 avril 2008

La mort n’était pas au rendez-vous (1945) de Curtis Bernhardt

Titre original : « Conflict »

”LaElle :
(pas vu)

Lui :
Bien que son couple soit jugé par tous exemplaire, un mari (Humphrey Bogart) tue sa femme sur une route isolée de montagne. Peu après certains indices laissent à penser qu’elle serait toujours en vie. La mort n’était pas au rendez-vous est un film parfaitement dans la tonalité des films d’Hitchcock : une intrigue en forme de suspense efficace avec un scénario (auquel a contribué Robert Siodmak) très bien construit et une mise en scène précise. Humphrey Bogart joue ici un personnage ambigu, rôle qui lui va toujours à merveille et le face à face avec le placide Sidney Greenstreet nous offre une belle combinaison. Conflict est un film généralement plutôt sous-estimé, injustement puisqu’il est assez réussi. Peut-être lui manque t-il juste un peu de flamboyance, un second rôle plus développé (Alexis Smith a un jeu très retenu) mais il reste un film prenant et intriguant.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Humphrey Bogart, Sydney Greenstreet, Alexis Smith
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Note :
L’histoire peut sembler assez proche de La seconde Mme Carroll de Peter Godfrey qui sortira 2 ans plus tard où Bogart joue à nouveau un mari meurtrier et qui a une aventure avec Alexis Smith… La mort n’était pas au rendez-vous est toutefois bien plus réussi.