24 mars 2010

Frozen River (2008) de Courtney Hunt

Frozen RiverLui :
Une femme, qui a bien du mal à faire vivre décemment ses deux enfants depuis que son mari l’a quittée, en vient à faire passer la frontière proche à des immigrés clandestins dans le coffre de sa voiture. Pour son premier long métrage, Courtney Hunt parvient à trouver un bel équilibre entre drame social et un certain suspense, imbriquant parfaitement l’un dans l’autre. Le ton est particulièrement juste, porté par la belle prestation des deux actrices principales Melissa Leo et Misty Upham. Si l’ensemble n’est guère optimiste, Courtney Hunt ne laisse pas tomber son film dans le misérabilisme, elle se concentre sur ses deux portraits de femmes, leur donne beaucoup de force et de vie et parvient même à achever sur une note revitalisante. Frozen River fait partie de ces films qui ne s’oublient pas facilement.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Melissa Leo, Misty Upham, Charlie McDermott, Michael O’Keefe
Voir la fiche du film et la filmographie de Courtney Hunt sur le site IMDB.

23 mars 2010

L’homme de Londres (2007) de Béla Tarr

Titre original : « A Londoni férfi »

L'homme de LondresLui :
L’homme de Londres est un roman de Georges Simenon qui a déjà été porté à l’écran par deux fois dans les années quarante. On comprend que Béla Tarr l’ait choisi car cette histoire de meurtre dans un port ferroviaire offre au réalisateur hongrois un support idéal pour le cinéma qu’il affectionne. Il s’applique donc à créer une ambiance empreinte d’une lenteur extrême qui devient hypnotique et à explorer les tréfonds de l’âme de ses personnages. Désireux de calquer le rythme de son film sur la vie monotone de son personnage principal, Bela Tarr lui donne hélas trop d’importance et s’éloigne de la recherche d’une rythmique propre. De ce fait, le caractère hypnotique de son cinéma ne joue pas ici pleinement, c’est d’autant plus dommage que les images sont très belles (l’affiche du film en donne une idée). On peut bien entendu parler alors de « recherche formelle »… mais quand on commence à employer ces mots-là pour parler d’un film, ce n’est généralement pas bon signe!
Note : 2 étoiles

Acteurs: Miroslav Krobot, Tilda Swinton, István Lénárt
Voir la fiche du film et la filmographie de Béla Tarr & Ágnes Hranitzky (co-directeur) sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Béla Tarr chroniqués sur ce blog :
Les Harmonies Werckmeister

Autres adaptations du roman de Simenon :
L’Homme de Londres (1943) d’ Henri Decoin avec Fernand Ledoux, Jules Berry et Suzy Prim (lire nos commentaires)
Le port de la Tentation (Temptation harbour) de l’anglais Lance Comfort (1947) avec Robert Newton et Simone Simon.

22 mars 2010

The Fire Raisers (1934) de Michael Powell

The Fire RaisersLui :
The Fire Raisers fait partie de ces petits films, des « quota-quickies » (1), que l’anglais Michael Powell réalisa au tout début de sa carrière. Cette fois, il bénéficiait d’un casting de choix avec d’excellents acteurs comme Leslie Banks (l’inquiétant comte des Chasses du Comte Zaroff), Francis L. Sullivan à la voix caressante (2) et même une actrice américaine Carol Goodner. L’histoire met en scène un agent d’assurance qui devient incendiaire dans le but de monter des escroqueries à l’assurance. Si The Fire Raisers n’est pas un grand film, il est néanmoins bien fait, avec un bon rythme et une bonne présence des personnages à l’écran. Il se laisse regarder sans déplaisir.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Leslie Banks, Anne Grey, Carol Goodner, Frank Cellier, Francis L. Sullivan, Lawrence Anderson
Voir la fiche du film et la filmographie de Michael Powell sur le site IMDB.
Voir les autres films de Michael Powell chroniqués sur ce blog…

(1) « Quota » parce que les compagnies de cinéma en Angleterre devaient respecter un quota de 10% de films anglais (l’industrie cinématographique anglaise avait alors bien du mal à résister à la déferlante hollywoodienne après l’avènement du parlant) et « quickie » parce ces films devaient être réalisés très rapidement, le budget standard d’un « quota-quickie » étant défini au mètre de pellicule (1 livre par pied, soit environ 6000 livres pour un film de 75 mn).
Pour le jeune réalisateur Michael Powell qui n’avait pas encore trente ans, ces « quota-quickies » lui permirent de se faire la main. Alfred Hitchcock (dans une moindre mesure) a lui aussi réalisé quelques « quota-quickies ».
(2) Francis L. Sullivan est un merveilleux acteur anglais qui a l’apparence physique de Sydney Greenstreet et une voix délicate et profonde, un peu dans le style James Mason. Quand il joue un personnage retors comme ici, le résultat est enchanteur.

21 mars 2010

Le pirate noir (1926) de Albert Parker

Titre original : « The Black Pirate »

Le pirate noirLui :
(film muet) Le pirate noir reste dans l’histoire du cinéma comme le premier long métrage tourné entièrement en Technicolor (1). Alors au sommet de sa gloire, Douglas Fairbanks a mis d’énormes moyens pour produire ce projet dont il écrivit lui-même le scénario (sous le pseudonyme d’Elton Thomas). L’histoire est celle d’un duc qui, pour venger son père tué par les pirates, prend la tête de la bande pour mieux les livrer à la justice. Cette histoire permet d’utiliser les formidables qualités acrobatiques de Douglas Fairbanks, l’acteur le plus athlétique avec Buster Keaton du cinéma muet (et même de toute l’histoire du cinéma). Certaines cascades sont époustouflantes, notamment quand il prend un navire d’assaut à lui tout seul (2). Le pirate noirLe Pirate Noir est « Le » film du Douglas Fairbanks légendaire, bondissant, plein d’ardeur, de charme et d’optimisme, qui accomplit des prouesses qui nous soulèvent le coeur. Ce qu’il fait ici est unique dans l’histoire du cinéma. Les couleurs sont assez belles, à part dans quelques passages qui ont moins bien vieilli où les teintes brun-rouges dominent. Le Pirate Noir est surtout un grand spectacle, le scénario en lui-même est assez simple et se déroule dans peu de lieux (3). Le côté animal du comportement des pirates est bien rendu, que ce soit dans leurs actes ou dans leur multitude grouillante. Grâce à ses qualités spectaculaires, le film rencontra un grand succès. United Artists sortit également une copie en noir et blanc qui fut longtemps la seule visible. Ce n’est qu’en 1975 que la version couleur, restaurée,  fut à nouveau visible. Le Pirate Noir est un film qu’il faut voir en couleurs (4).
Note : 4 étoiles

Acteurs: Douglas Fairbanks, Billie Dove, Anders Randolf, Donald Crisp, Sam De Grasse
Voir la fiche du film et la filmographie de Albert Parker sur le site IMDB.

(1) D’autres films comportaient des séquences en Technicolor avant lui toutefois et Toll of the Sea (1922) est le premier film moyen-métrage entièrement en Technicolor. Il s’agit d’un Technicolor à 2 composantes (ici vert et brun) obligeant à utiliser deux pellicules qui étaient ensuite fusionnées. La pellicule finale étant plus épaisse, les difficultés de projection firent que le procédé fut provisoirement abandonné malgré le succès populaire. La possibilité de ne travailler qu’avec une seule pellicule vint plus tard. Le premier film en Technicolor à 3 composantes (rouge, vert, bleu) fut Becky Sharp de Robert Mamoulian en 1935.
Pour en savoir plus, voir le (passionnant) site WidescreenMuseum
(2) 80 ans plus tard, on se perd encore en conjectures pour deviner comment a été réalisée l’une des cascades les plus célèbres de Douglas Fairbanks : tout en haut du mât, il plante son épée dans la toile de la voile et se laisse glisser jusqu’au bas, éventrant ainsi la voile sur toute sa hauteur.
(3) A noter que tout le film a été tourné en studio pour avoir une meilleure stabilité des couleurs.
(4) Certaines scènes perdent d’ailleurs leur impact en noir et blanc : par exemple, au début du film, une des victimes des pirates avale une bague plutôt que d’avoir à la livrer. Le chef des pirates l’ayant réperé ordonne à l’un de ses hommes d’aller la récupérer. L’homme revient quelques secondes plus tard avec la bague. En noir et blanc, la scène n’est pas très frappante. En couleurs, l’homme revient avec le sabre, le bras et même le torse couverts de sang rouge… C’est épouvantable!

Anecdote (ou légende…) :
Mary Pickford refusa de laisser Billie Dove tourner la scène du baiser avec Douglas Fairbanks. Ce serait donc elle qui aurait joué la scène après avoir endossé le costume de Billie Dove… (Cette anecdote peut toutefois avoir été inventée de toutes pièces pour la promotion du film car rien n’est visible à l’écran.)

20 mars 2010

Le testament d’Orphée (1960) de Jean Cocteau

Titre complet: « Le testament d’Orphée, ou ne me demandez pas pourquoi! »

Le testament d'Orphée, ou ne me demandez pas pourquoi!Lui :
Dernier long métrage de Jean Cocteau, Le Testament d’Orphée est aussi son ultime message comme il le définit lui-même en exergue de son film : « Voici le legs d’un poète aux jeunesses successives qui l’ont toujours soutenu » (1). Tourné dans les carrières des Baux-de-Provence, il s’agit d’une introspection où Cocteau se met lui-même en scène pour une série de variations poétiques et philosophiques sur les thèmes qu’il a explorés toute sa vie durant. « Ma grande affaire est de vivre une actualité qui m’est propre et qui abolit le temps. Ayant découvert que cet état était mon privilège, je m’y suis perfectionné et enfoncé davantage. » Il meurt et renaît plusieurs fois tel un phénix poétique. Il joue avec le temps, mêlant les époques et les mythologies, créant aussi de jolis effets visuels de plans retournés et de trucages audacieux. Il faut certainement être très familier de l’œuvre de Cocteau pour apprécier ce film à sa juste valeur. Beaucoup d’acteurs différents (dont Jean-Pierre Léaud à l’âge de quatorze ans!) et quelques apparitions de ses amis (2).
Note : 3 étoiles

Acteurs: Jean Cocteau, Henri Crémieux, María Casares, François Périer, Edouard Dermithe, Jean Marais, Yul Brynner, Daniel Gélin
Voir la fiche du film et la filmographie de Jean Cocteau sur le site IMDB.

Voir les autres films de Jean Cocteau chroniqués sur ce blog…

(1) Cocteau a été soutenu par la Nouvelle Vague, y compris matériellement : apprenant que Cocteau avait des problèmes pour boucler son budget, François Truffaut lui apporta les toutes premières recettes de son premier film Les 400 coups ce qui permit à Cocteau de tourner.
(2) Les amis : Picasso, le danseur Serge Lifar, le torero Luis Miguel Dominguín, Charles Aznavour, Françoise Sagan, Jacqueline Roque (Jacqueline Picasso), Alice Sapritch
Francine Weisweiller a produit le film dont certaines scènes ont été tournées dans sa villa de Saint-Jean-Cap-Ferrat, villa décorée de fresques par Cocteau aujourd’hui classée monument historique. Elle joue également la femme élégante qui s’est trompée d’époque.

Remarque :
Un livre de photographies (jusque là inédites) prises pendant le tournage du Testament d’Orphée par Lucien Clergue est sorti chez Actes Sud en 2003 : Phénixologie.

19 mars 2010

Un américain bien tranquille (1958) de Joseph L. Mankiewicz

Titre original : « The quiet American »

Un Américain bien tranquilleLui :
En 1952, dans un Saigon sous présence française, un journaliste anglais d’âge mûr fait la connaissance d’un jeune américain. Très rapidement, celui-ci est attiré par la jeune maîtresse vietnamienne du journaliste. L’histoire est adaptée d’un roman de Graham Greene ; le début est assez fidèle au roman mais Joseph Mankiewicz s’en écarte rapidement, dénaturant totalement le fond du propos (1). Si le film a ainsi perdu une dimension importante, puisque l’on se retrouve face à une histoire plus banale et de moindre intérêt, il faut reconnaître qu’Un Américain bien Tranquille apparaît comme un film très intelligent doté d’une belle force. Il y a d’abord cette atmosphère, très authentique et très prenante, qui trace une trame de fond avec les problèmes d’un certain colonialisme et l’embarras des autorités françaises de l’époque. Il y a aussi cette importance des dialogues (comme toujours chez Mankiewicz) qui permet de tisser des relations complexes entre les personnages. Le cynisme du journaliste et la candeur du jeune américain (2) se font face dans une confrontation dont la jeune femme est malgré elle l’enjeu. La construction du film est adroite, elle permet en outre de donner une dimension dramatique dans la mesure où l’on connaît l’issue tragique dès la première minute. Malgré le détournement de l’histoire, Un américain bien tranquille est à ranger parmi les meilleurs films de Mankiewicz.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Audie Murphy, Michael Redgrave, Claude Dauphin, Giorgia Moll, Bruce Cabot, Fred Sadoff
Voir la fiche du film et la filmographie de Joseph L. Mankiewicz sur le site IMDB.

Voir les autres films de Joseph L. Mankiewicz chroniqués sur ce blog…

(1) Le roman de Graham Greene mettait en relief les manœuvres des américains pour mettre fin à la domination française en Indochine, « l’américain bien tranquille » était ainsi un agent de la C.I.A. Mankiewicz transforme l’ensemble et change les personnages pour adopter un propos plus simplement anti-communiste. Graham Greene s’en est indigné dès la sortie du film. L’Histoire lui a donné raison ; en 1958, l’Amérique ne savait pas qu’elle allait s’engager dans un conflit dont elle ne saurait se sortir avant de nombreuses années.
(2) Le film fut également critiqué pour son choix de l’acteur interprétant l’américain tranquille : Audie Murphy est un ancien soldat, le soldat américain le plus décoré de la Seconde Guerre mondiale, remarqué pour cette raison par James Cagney qui tenta d’en faire un acteur. Il faut bien admettre qu’Audie Murphy (qui a tourné surtout des westerns et des films de guerre) est loin d’être un acteur mémorable…

Remake :
Un américain bien tranquille (The quiet american) de Phillip Noyce (2002) avec Michael Caine, Brendan Fraser. Cette adaptation est plus proche du livre mais, néanmoins, n’a pas tout à fait la même force. Lire nos commentaires sur ce film

17 mars 2010

Lettre d’une inconnue (1948) de Max Ophüls

Titre original : « Letter from an unknown woman »

Lettre d'une inconnueLui :
Il s’agit du deuxième film américain de Max Ophüls et probablement son plus beau. L’histoire se déroule à Vienne en 1900 : alors qu’il est promis à une mort certaine dans un duel le lendemain à l’aube, un homme reçoit la lettre d’une inconnue… Cette adaptation d’un roman de l’autrichien Stefan Zweig est l’histoire d’un amour qui s’est révélé impossible, d’un bonheur qui se dérobe constamment, une histoire belle et tragique que Max Ophüls met en images avec une délicatesse infinie. Avec pour cadre une atmosphère de début de siècle parfaitement reconstituée, il parvient à retranscrire toute la fragilité de ses deux personnages par la sensibilité de sa mise en scène. On remarque en premier la douceur et la fluidité de ses mouvements de caméra ; à ce niveau on ne peut plus parler de fluidité… c’est de grâce dont il s’agit. Certains plans fixes sont tout aussi somptueux par sa façon de cadrer, d’enchaîner les plans. Il se dégage une grande harmonie de son cinéma. Joan Fontaine et Louis Jourdan sont remarquables et donnent beaucoup de profondeur à leur personnage. Le temps ne semble pas avoir de prise sur les grands films : plus de soixante ans après sa sortie, Lettre d’une inconnue reste absolument remarquable par l’élégance de sa mise en scène.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Joan Fontaine, Louis Jourdan, Mady Christians, Marcel Journet
Voir la fiche du film et la filmographie de Max Ophüls sur le site IMDB.

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Autres adaptations du même roman de Stefan Zweig :
Une nuit seulement (Only yesterday) de John M. Stahl (1933) avec Margaret Sullivan
Lettre d’une inconnue de Jacques Deray (2001) (TV France 3) avec Irène Jacob
Yi ge mo sheng nu ren de lai xin de la chinoise Xu Jinglei (2004)

16 mars 2010

Un conte d’été polonais (2007) de Andrzej Jakimowski

Titre original : « Sztuczki »

Un conte d'été polonaisElle :
Un film plein de tendresse visuelle et intérieure. Une petite ville monotone et un jeune garçon qui se prend à rêver de changer le cours de son existence et d’apporter un peu de fantaisie dans son morne quotidien. Il utilise des pièces de monnaie pour attirer les passants et faire revenir son père indirectement ou pose sur la voie ferrée des soldats de plomb qui doivent rester debout lors du passage du train. Le film est ponctué de petits signes du destin d’une grande poésie. Dans ce deuxième film, Jakimowski use de belles subtilités pour aborder les déchirures de la famille. Pas un mot de trop ni de larmes, beaucoup de douceur et d’espoir et des images et cadrages de toute beauté.
Note : 4 étoiles

Lui :
Un jeune garçon de dix ans vit avec sa grande sœur et sa mère dans une petite ville de Pologne. Parmi les voyageurs qui attendent le train, il croit reconnaître son père. A partir de là, il va tout faire pour « forcer la chance » afin de réunir sa mère et sa père. Le cinéaste Andrzej Jakimowski s’est inspiré de ses propres souvenirs d’enfance pour écrire et réaliser Un conte d’été polonais. Tout est vu par les yeux de ce jeune garçon qui croit à la chance et qui fait tout pour qu’elle tourne en sa faveur. Le cinéaste utilise à merveille le décor d’une ville qui semble osciller entre délabrement et renouveau, et la relation entre le garçon et sa sœur bien plus âgée que lui. Loin de tout misérabilisme, il met en images cette histoire en lui donnant une connotation positive avec une pointe d’humour discrète mais permanente. Ses personnages sont pleins de vie. Très original, Un conte d’été polonais est finalement bien attachant.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Damian Ul, Ewelina Walendziak, Tomasz Sapryk, Rafal Guzniczak
Voir la fiche du film et la filmographie de Andrzej Jakimowski sur le site imdb.com.

15 mars 2010

Number, please? (1920) de Hal Roach et Fred C. Newmeyer

Titre français parfois utilisé : « Quel numéro demandez-vous? »

Number, Please?Lui :
L’essentiel de l’action de Number, Please? se déroule dans un parc d’attractions au bord de l’Océan Pacifique. Les scènes principales sont une course pour rattraper le chien de Mildred Davis, les multiples tentatives pour passer un coup de téléphone et une poursuite avec des policiers où Harold Lloyd s’efforce de se débarrasser d’un objet qu’un voleur a placé dans sa poche. Number, Please? Durant tout le film, les obstacles se multiplient face à lui, il doit faire face à une forte adversité. A noter que Number Please? est l’un des rares films d’Harold Lloyd avec une fin malheureuse (1). Si l’histoire n’a pas la qualité des meilleurs courts métrages d’Harold Lloyd, il y a de bons moments et bonnes trouvailles de gag dans Number Please.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Harold Lloyd, Mildred Davis, Roy Brooks
Voir la fiche du film et la filmographie de Hal Roach & Fred C. Newmeyer sur le site imdb.com.
Voir les autres films de Hal Roach chroniqués sur ce blog…

(1) Le seul autre film d’Harold Lloyd avec une fin malheureuse est le court-métrage Ring up the curtain (1919).

14 mars 2010

Rumba (2008) de Dominique Abel, Fiona Gordon et Bruno Romy

RumbaElle :
Dans ce deuxième long métrage, après L’iceberg, les trois réalisateurs impriment définitivement leur style loufoque, coloré et décalé. Les scènes sont remplies d’audaces de scénario et de poésie visuelle de grande intensité et émotion. Ce couple amoureux dont la vie se démantèle fort dangereusement est très expressif visuellement. La maigreur et les corps longilignes permettent de belles chorégraphies mouvantes et sensuelles. L’humour ravageur est également bien présent.
Note : 4 étoiles

Lui :
Dans Rumba, nous suivons un jeune couple qui voit son bonheur s’éloigner peu à peu et qui va de catastrophe en catastrophe. Le film est particulièrement économe sur les paroles, l’humour étant essentiellement sur les situations et sur la gestuelle ; les acteurs jouent beaucoup avec leur corps. Cela va jusqu’à quelques scènes de danse avec notamment une danse en ombres sur un mur de toute beauté. Les couleurs sont vives, dans un style années cinquante. Les trois réalisateurs de Rumba ont adopté une certaine simplicité dans la réalisation qui leur donne une certaine authenticité et une grande fraîcheur. L’ensemble est très original, simple et possède un indéniable petit charme.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Dominique Abel, Fiona Gordon, Philippe Martz, Bruno Romy
Voir la fiche du film et la filmographie de Dominique Abel, Fiona Gordon et Bruno Romy sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Dominique Abel, Fiona Gordon et Bruno Romy chroniqués sur ce blog…

Homonymes :
Rumba (La dernière rumba) de Marion Gering (1935) avec George Raft et Carole Lombard
La Rumba de Roger Hanin (1987) avec Michel Piccoli et Roger Hanin