23 août 2010

Les spéculateurs (1909) de David W. Griffith

Titre original : « A corner in wheat »

Le spéculateur en grainsLui :
(muet, 14 mn) Un magnat spécule pour faire monter les cours à la Bourse du blé, ce qui fait doubler le prix du pain. Le film est remarquablement bien construit et rythmé, Griffith opposant par un montage judicieux le monde des paysans travailleurs, qui semblent accablés par toute la misère du monde, et le monde de quelques riches citadins, insouciants et profiteurs. Les scènes ont ici beaucoup de force Le spéculateur en grains et, ce, tout au long du film. Le film est vraiment abouti et étonnamment moderne. Une curiosité : un plan faussement fixe, la queue dans la boulangerie, un plan où les acteurs tiennent la pose ; la scène évoque un tableau.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Frank Powell, Grace Henderson, James Kirkwood, Henry B. Walthall
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Remarque :
Les acteurs qui interprètent la femme et la fillette du fermier jouaient dans le tout premier film de Griffith, The Adventures of Dollie. On les retrouve dans de nombreux courts de Griffith.

23 août 2010

Derrière les volets clos (1910) de David W. Griffith

Titre original : « The house with closed shutters »

The House with Closed ShuttersLui :
(muet, 16 mn) Pendant la Guerre de Sécession, une jeune femme Grace Henderson), patriotique exaltée, prend la place de son frère (Henry Walthall) qui se révèle être trop lâche. Elle est tuée sous son identité lors d’un combat et le frère doit rester caché pour sauver l’honneur de la famille.  Le film est largement surjoué par tous les acteurs, ce qui donne une certaine grandiloquence à l’ensemble et lui enlève hélas toute force. En revanche, les scènes d’action et de combats sont assez remarquables, l’une d’entre elles étant en plan large, filmée avec beaucoup de soin et une certaine nombre de figurants, une scène qui préfigure  Naissance d’une Nation.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Henry B. Walthall, Grace Henderson, Dorothy West
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23 août 2010

L’usurier (1910) de David W. Griffith

Titre original : « The usurer »

The UsurerLui :
(muet, 17 mn) Un usurier envoie ses agents collecter l’argent auprès de familles pauvres parfaitement incapables de payer. Ils saisissent les meubles. Comme pour le film Les spéculateurs (Corner in wheat), David Griffith réalise un montage parallèle pour montrer le fort décalage entre les riches profiteurs, dénués de toute compassion, et les pauvres qui luttent pour simplement survivre. Le propos ici est plus brutal puisque l’usurier est qualifié plusieurs fois dans les intertitres de suceur de sang et que sa mort (assez tragique) est présentée comme une délivrance et un bienfait. A noter la présence de Mack Sennett (l’un des usuriers) et de Mary Pickford (la jeune fille couchée et invalide).
Note : 3 étoiles

Acteurs: George Nichols, Grace Henderson, Mack Sennett, Mary Pickford
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23 août 2010

La dernière larme (1911) de David W. Griffith

Titre original : « The last drop of water »

The Last Drop of WaterLui :
(muet, 18 mn) Parmi ses deux prétendants, une jeune fille choisit le moins timide et l’épouse. Quelques mois plus tard, ils se retrouvent tous les trois dans une caravane de chariots en route vers l’Ouest. Attaqués par les indiens en zone désertique, les deux hommes doivent trouver de l’eau. The last drop of water est l’un des premiers westerns de Griffith. Il est entièrement tourné en extérieurs et fait intervenir plusieurs dizaines de figurants. Bien que l’action soit le plus souvent bien centrée sur le trio principal de personnages, le déroulement et le propos restent un peu confus. Les scènes d’attaque des indiens semblent un ton en dessous des scènes de guerre de Sécession que Griffith a précédemment mises en scène dans d’autres films courts.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Blanche Sweet, Charles West, Joseph Graybill
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20 août 2010

Maris aveugles (1919) de Erich von Stroheim

Titre original : « Blind husbands »
Autre titre français : « La loi des montagnes »

Maris AveuglesLui :
(film muet) Après avoir été l’assistant de Griffith ou d’Emerson et joué de nombreux rôles secondaires (1), Erich von Stroheim réalise son premier film en 1919. Il en a écrit le scénario et interprète l’un des trois rôles principaux. Dans un petit village des Alpes autrichiennes, un officier, redoutable homme à femmes, jette son dévolu sur une touriste américaine, épouse négligée par son mari, médecin et alpiniste chevronné. Si cette histoire de triangle amoureux est moins complexe que celle de ses films suivants, Maris Aveugles apparaît fortement marqué par l’empreinte d’Erich von Stroheim : le film comporte déjà cette atmosphère légèrement décadente et bon nombre d’éléments de scénario et de style qu’il poussera ensuite jusqu’à la perfection. La loi des montagnes Le film est franchement en avance sur son époque par le jeu retenu des acteurs et le scénario se déroule, non pas au moyen d’une profusion de mouvements, mais plutôt par des attitudes, des regards, des petits évènements. L’ensemble paraît ainsi beaucoup plus naturel. Maris Aveugles fut un grand succès, critique et populaire, Erich von Stroheim apportant ainsi aux jeunes Studios Universal (qui n’avaient alors que quatre ans d’existence) leur premier grand titre, le premier film pourvoyeur de rentrées financières réelles et d’une reconnaissance artistique. De son côté, Eric von Stroheim aura ensuite les coudées franches pour tourner ses films suivants qui furent ainsi bien plus dispendieux et aussi plus complets et plus aboutis.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Sam De Grasse, Francelia Billington, Erich von Stroheim, Gibson Gowland
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Remarques :
La loi des montagnes * Par son contrôle complet sur tous les aspects du film (écriture, interprétation, réalisation) et par sa vision personnelle, Erich von Stroheim peut être ainsi considéré comme le premier véritable auteur de cinéma.
* Il faut signaler que, parmi les films réalisés par Erich von Stroheim, Blind Husbands est le seul qui ne fut pas mutilé par les coupes des Studios : la version de 92 minutes qui est parvenu jusqu’à nous est donc celle qu’a voulu Stroheim (hormis le titre, puisqu’il voulait l’appeler « The Pinnacle », le nom de la montagne qu’ils vont escalader). Il existe toutefois une version de 68 minutes.

(1) Dans la seconde moitié des années 1910, Eric von Stroheim s’est vu rapidement cantonné aux rôles de personnages cyniques et cruels. Son style d’officier prussien guindé était parfait en ces années de guerre pour personnifier les méchants de toutes sortes. Cela lui valut le surnom de « l’homme que vous aimerez haïr » (« the man you love to hate »).

18 août 2010

Harakiri (1919) de Fritz Lang

Madame ButterflyLui :
(film muet) Au tout début de sa carrière, Fritz Lang réalise cette adaptation de l’opéra de Puccini « Madame Butterfly » (1). L’adaptation est très fidèle, le scénario étant très proche du livret : une femme japonaise s’éprend d’un occidental de passage qui l’épouse. Elle attend son retour avec l’enfant qui a vu le jour. Les décors et costumes sont assez soignés, ce qui est assez remarquable quand on pense à la rapidité à laquelle se tournaient les films alors (2). En revanche, il est aujourd’hui assez difficile de ne pas être perturbé par l’apparence très occidentale des acteurs, pas un seul n’a le moindre trait japonais. Globalement, Harakiri n’a pas la force habituelle des films de Fritz Lang mais on peut remarquer quelques scènes remarquables, les plus tragiques. La scène finale est assez stupéfiante dans le sens où elle présente des points communs avec le drame qui a touché Fritz Lang et qui a marqué tous ses films. Seulement en 1919, ce drame n’est pas encore arrivé (3).
Note : 2 étoiles

Acteurs: Lil Dagover, Niels Prien, Georg John, Meinhart Maur, Rudolf Lettinger
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Honorables homonymes :
Hara-kiri de Marie-Louise Iribe et Henri Debain (1928)
Harakiri de Masaki Kobayashi (1962), superbe film
(ce ne sont pas des remakes, les scénarios sont différents)

(1) Le livret de Madame Butterfly est l’œuvre de Giuseppe Giacosa et Luigi Illica. Cet opéra de Puccini fut représenté pour la première fois à La Scala de Milan le 17 février 1904, soit seulement 15 ans avant le film de Lang.
(2) Fritz Lang a réalisé 4 longs métrages au cours de la seule année 1919. Celui-ci est le quatrième. De plus, il faut se souvenir que la situation politique de l’Allemagne était très instable : la République de Weimar n’est dotée d’une Constitution qu’à la fin de juillet 1919.
(3) En 1920, Fritz Lang rencontre Théa von Harbou, ils écrivent ensemble les scénarios. Rapidement, ils tombent amoureux l’un de l’autre. Théa von Harbou emménage dans l’immeuble même où habite Fritz Lang et sa femme, Lisa Rosenthal. Un jour de 1921, la femme surprend les deux amants. Sans se montrer, elle remonte dans son appartement et se donne la mort avec une arme à feu appartenant à son mari. C’est du moins la version finalement retenue par la police qui a tout de même interrogé longuement les deux amants. L’hypothèse qu’il pourrait s’agir d’un meurtre a même été émise. Sans aller jusque là, l’évènement est suffisamment traumatisant pour que tous les films ultérieurs de Fritz Lang soient marqués par la culpabilité et l’idée qu’il suffit de peu de choses pour qu’un homme ordinaire devienne un meurtrier, parfois involontaire.
Note: Le déroulement exact de cet évènement tragique reste incertain. Cette version des faits, la plus probable, est celle émise en premier par Patrick McGilligan dans son livre : « Fritz Lang: The Nature of the Beast », St. Martin’s Press, New York (1997)

17 août 2010

The Brasher Doubloon (1947) de John Brahm

Autre titre (U.K.): « The high window »

The Brasher DoubloonLui :
Seconde adaptation du roman de Raymond Chandler « The high window » (publié en France sous le titre « La grande fenêtre »), The Brasher Doubloon met en scène une enquête du détective Philip Marlowe. Le début du film le montre arrivant dans une vaste demeure où il est accueilli par la jolie secrétaire de la vieille dame qui l’a convoqué : on lui annonce que son travail est de retrouver une rarissime pièce de monnaie qui a disparu du coffre. Ce début de film n’est pas sans rappeler Le Grand Sommeil et les première minutes nous mettent rapidement dans l’atmosphère typique des romans de Chandler. L’intrigue est bien entendue compliquée mais reste facilement compréhensible. George Montgomery manque un peu de présence et donne une interprétation un peu fade de Philip Marlowe, surtout en comparaison avec les autres adaptations de Chandler de ces années quarante. John Brahm, réalisateur d’origine allemande auquel on doit la meilleure adaptation de Jack l’Eventreur, parvient à insuffler un peu de style gothique dans certains seconds rôles mais cette touche est certainement trop discrète. The Brasher Doubloon reste toutefois plaisant à regarder. Le film est rarement diffusé à la télévision et il n’est jamais sorti en salles en France.
Note : 3 étoiles

Acteurs: George Montgomery, Nancy Guild, Conrad Janis, Fritz Kortner, Florence Bates
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Remarques :
1) The Brasher Doubloon est la dernière apparition de Philip Marlowe avant un certain temps. Il faudra en effet attendre 22 ans pour qu’il réapparaisse sur le grand écran. Il faut dire que Raymond Chandler avait publié fin 1945 un article dans The Atlantic Monthly où il disait ouvertement ce qu’il pensait des scénaristes d’Hollywood… Après cet article, les producteurs n’étaient plus très bien disposés à son égard.
2) L’interprétation de Fritz Kortner (Rudolph Vannier) fait vraiment penser à Peter Lorre!

Précédente adaptation du roman The High Window :
Time to kill (1942) de Herbert I. Leeds avec Lloyd Nolan et Heather Angel, version plutôt supérieure à son remake.

15 août 2010

Appaloosa (2008) de Ed Harris

AppaloosaLui :
Dans le grand Ouest de la fin du XIXe siècle, la petite ville d’Appaloosa est terrorisée par les hommes d’un ranch voisin. Les notables engagent un marshal réputé et son adjoint pour rétablir la loi. L’arrivée d’une jeune veuve ne va pas simplifier les choses. On l’aura compris, Appaloosa n’est pas remarquable par son originalité, il l’est plutôt par son classicisme et par la force de ses deux personnages principaux. Pour sa seconde réalisation, Ed Harris sait trouver l’équilibre parfait et met en place une atmosphère forte en utilisant avec dosage les canons du western. Le rythme est joliment lent avec une histoire simple qui se déroule implacablement. Ed Harris et Viggo Mortensen forme un duo très soudé qui transmet sa cohésion au film. Belle photographie. Appaloosa est un beau western classique, dans le meilleur sens du terme.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Ed Harris, Viggo Mortensen, Renée Zellweger, Jeremy Irons
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Remarques :
* Appaloosa est aussi le nom d’une race de chevaux de selle, reconnaissables à leur robe tachetée.
* Ed Harris ne fait pas que jouer, diriger et scénariser : il a co-écrit et interprète lui-même l’une des chansons du film (la seconde du générique, juste après Tom Petty…)
* Le rôle du juge est interprété par Bob L. Harris, le père d’Ed Harris.

9 août 2010

La grande horloge (1948) de John Farrow

Titre original : « The Big Clock »

La grande horlogeLui :
Le rédacteur en chef d’un journal d’enquêtes policières se retrouve recherché pour un méfait qu’il n’a pas commis. Son journal ayant pour habitude de tout faire pour trouver les coupables avant la police, il se retrouve ainsi à mener une chasse à l’homme contre lui-même… tout en s’efforçant de confondre le vrai coupable. Le spectateur de La Grande Horloge sait, dès les premières minutes, que le héros va se retrouver injustement traqué, donc le suspense n’est pas là. La plus grande partie du film est un flashback : au départ, on se demande donc de quoi il va être accusé et ensuite on voit l’étau se refermer inexorablement sur lui. Solidement construit, le film voit son rythme s’accélérer sans cesse. La mise en scène est techniquement parfaite : une grande partie se déroule au sein d’un grand building de bureaux et de nombreux travelings sont de véritables prouesses techniques (1). Le film est aussi servi par l’excellente interprétation de Charles Laughton et de Ray Milland, tout comme par de très bons seconds rôles (2). On notera une certaine critique sous-jacente du monde du travail dont le symbole de la déshumanisation est cette grande horloge mécanique qui semble tout régir et ce magnat de presse qui vire les gens pour la moindre peccadille. Mais, avant tout,  La Grande Horloge est un très bon film noir, un suspense psychologique qui sait nous tenir en haleine.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Ray Milland, Charles Laughton, Maureen O’Sullivan, George Macready, Rita Johnson, Elsa Lanchester
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Remarques :
(1) Le tout premier plan de La Grande Horloge est époustouflant : nous sommes face à un très grand building, la caméra se rapproche pour faire un panoramique de haut en bas puis pénètre par une des fenêtres pour enchaîner avec un plan de Ray Milland qui se déplace furtivement dans un couloir. Tout cela en un seul mouvement ininterrompu et aucun raccord visible !
Autre plan étonnant, toujours au tout début du film : la caméra est placée au fond de la cabine d’un ascenseur et nous voyons les portes s’ouvrir 4 ou 5 fois, chaque « étage » ayant un décor totalement différent des autres et tout cela sans aucun raccord !
(2) Le film est en partie, une affaire de famille : Maureen O’Sullivan est la femme de John Farrow et Elsa Lanchester (l’artiste excentrique dans le film) est la femme de Charles Laughton.
A noter au passage que John Farrow est le père de Mia Farrow.

Remake :
Sens Unique (No way out) de Roger Donaldson (1987), avec Kevin Costner et Gene Hackman, dont l’intrigue s’est déplacée dans le monde de la politique.

8 août 2010

Le bon Dieu sans confession (1953) de Claude Autant-Lara

Le bon Dieu sans confessionLui :
Monsieur Dupont est mort (1). Dans le cortège funéraire, plusieurs de ses proches se remémorent l’homme qu’il était : son concierge, sa femme, sa maîtresse, ses enfants… Le bon Dieu sans confession a ainsi une construction originale, basée sur une série de flashbacks qui ne suivent pas toujours l’ordre chronologique (2). Peu à peu, nous cernons ainsi le caractère de ce Monsieur Dupont qui se dévoile à nous. Cette construction élaborée fonctionne à merveille. Le roman a été largement aménagé pour donner une très large place à Danielle Darrieux qui interprète ici une femme manipulatrice et machiavélique. Elle y est très convaincante mais c’est Henri Vilbert qui se fera surtout remarquer avec ce film : lui, qui est plus habitué aux rôles comiques avec son léger accent méridional, donne ici une vraie dimension dramatique complexe à son personnage (3). Le bon Dieu sans confession est un film bien fait qui se regarde encore aujourd’hui avec plaisir.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Danielle Darrieux, Henri Vilbert, Ivan Desny, Grégoire Aslan, Julien Carette, Claude Laydu, Claude Berri
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(1) Monsieur Dupont est mort est d’ailleurs le titre du roman de Paul Vialar qui a servi de base pour le scénario.
(2) Cette structure narrative fait inévitablement penser à La Comtesse aux pieds nus que Joseph Mankiewicz tournera un an plus tard. Mankiewicz aurait-il vu le film d’Autant-Lara ?
(3) Henri Vilbert eut le prix d’interprétation à Venise pour son rôle dans Le bon Dieu sans confession. A noter également, la toute première apparition au cinéma du jeune Claude Berri (que l’on a un peu de mal à reconnaître d’ailleurs, c’est le jeune homme amoureux de Denise Dupont, la fille). Le futur réalisateur avait alors 18 ans.