3 novembre 2009

Le crime est notre affaire (2008) de Pascal Thomas

Le crime est notre affaireElle :
(pas vu)

Lui :
Avec Le crime est notre affaire, Pascal Thomas reprend la formule de Mon petit doigt m’a dit, c’est-à-dire l’adaptation d’un roman d’Agatha Christie où le couple gentiment farfelu composé de Catherine Frot et André Dussolier mène l’enquête. Nous retrouvons aussi certains acteurs du film L’heure zéro dont l’histoire présente certaines similitudes avec celle-ci : une famille où tout le monde attend la mort de l’aïeul pour hériter… L’intrigue n’est cette fois pas aussi passionnante, le scénariste ne parvenant pas à nous faire soupçonner tout le monde. Le Crime est notre affaire repose beaucoup plus sur son duo d’acteurs qui réussit parfaitement à tenir tout le film : nous sommes plus intéressés par leurs fantaisies et par leurs méthodes si peu orthodoxes pour s’immiscer dans cette sombre famille que par le dénouement de l’intrigue! Grâce à eux, et aussi à de bons seconds rôles, l’ensemble est un plaisant divertissement qui fait passer un bon moment.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Catherine Frot, André Dussollier, Claude Rich, Chiara Mastroianni, Melvil Poupaud, Christian Vadim, Hippolyte Girardot, Yves Afonso, Alexandre Lafaurie
Voir la fiche du film et la filmographie de Pascal Thomas sur le site IMDB.

Voir les autres films de Pascal Thomas chroniqués sur ce blog…

Autres adaptations du même roman d’Agatha Christie :
Le train de 16h50 (Murder, she said) de George Pollock (1961) avec Margaret Rutherford en Miss Maple qui mène l’enquête.

26 octobre 2009

Mes amis, mes amours (2008) de Lorraine Levy

Mes amis, mes amoursElle :
(Abandon)
Note : pas d'étoile

Lui :
Dans le quartier français de Londres, deux divorcés avec enfants à charge partagent un appartement. L’un deux tombe amoureux d’une jeune journaliste… Lorraine Levy adapte le roman de son frère Marc Levy. Cette comédie sentimentale se déroule sans surprise avec quelques effets comiques vraiment très appuyés, l’ensemble paraissant à la fois gentillet et surtout très artificiel.
Note : 1 étoile

Acteurs: Vincent Lindon, Pascal Elbé, Virginie Ledoyen, Florence Foresti, Bernadette Lafont
Voir la fiche du film et la filmographie de Lorraine Levy sur le site IMDB.

24 octobre 2009

Iron Man (2008) de Jon Favreau

Iron ManElle :
(pas vu)

Lui :
Adapté de la bande dessinée Marvel de Stan Lee, Iron Man est une histoire de super-héros où le jeune et brillant héritier d’une multinationale fabriquant des armes décide d’accomplir quelque chose de plus utile et se fabrique une armure qui lui permet de voler et d’être invincible. L’originalité d’Iron Man est de ne pas trop se prendre au sérieux et d’insinuer pas mal d’humour dans cette histoire complètement rocambolesque : Robert Downey Jr. fait son numéro de charme, plutôt réussi d’ailleurs,  et le couple qu’il forme avec Gwyneth Paltrow est amusant. Il faut donc le regarder comme un spectacle avec ses beaux effets technologiques car le fond de l’histoire n’est guère passionnant ; une comédie technologique en quelque sorte. Si Iron Man se situe plutôt au dessus de la moyenne, l’ensemble nous laisse tout de même sur un certain sentiment de déception.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Robert Downey Jr., Jeff Bridges, Gwyneth Paltrow, Terrence Howard, Shaun Toub
Voir la fiche du film et la filmographie de Jon Favreau sur le site IMDB.

19 octobre 2009

Gomorra (2008) de Matteo Garrone

GomorraElle :
(pas vu)

Lui :
Gomorra est un film sur la mafia pas comme les autres. A l’opposé des films hollywoodiens qui l’idéalisent et la montrent sous un jour racoleur, le film de Matteo Garrone présente la camorra telle qu’elle est, avec ses trafics sordides, sa mainmise sur la revente de drogue, le contrôle des quartiers très pauvres, les guerres entre clans rivaux, l’enfouissement sauvage de déchets toxiques. Rien de très glorieux donc, nous sommes loin de Scorsese ou De Palma… Gomorra a certains aspects d’un film documentaire, nous suivons plusieurs personnages impliqués à différents niveaux dans le système mafieux. Le film est l’adaptation d’un livre, qui eut beaucoup de succès en Italie, signé Roberto Saviano qui vit depuis sous protection policière. Gomorra est donc un film courageux qui a le mérite de casser le mythe pour montrer le vrai visage de la mafia napolitaine.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Toni Servillo, Gianfelice Imparato, Maria Nazionale, Salvatore Cantalupo
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17 octobre 2009

La fille de Monaco (2008) de Anne Fontaine

MonacoElle :
(pas vu)

Lui :
Un avocat parisien venu plaider une affaire à Monaco tombe sous le charme d’une présentatrice de météo, une bimbo un peu vulgaire et écervelée mais très nature. C’est ce côté direct et sans tabou qui va troubler l’avocat à la vie bien rangée. A ce simple énoncé, on peut craindre que La fille de Monaco ne soit qu’un film assez racoleur mais c’est sans compter le troisième personnage qu’Anne Fontaine a rajouté à son histoire : un garde du corps a été affecté à la protection de l’avocat et leurs relations vont beaucoup évoluer depuis un simple rapport de subordination jusqu’à autre chose (qui ne peut être trop précisé sans risque de déflorer une fin pour le moins surprenante). Si La Fille de Monaco avait tous les ingrédients pour un film intéressant, le résultat est plutôt décevant et manque franchement de substance. Fabrice Luchini et Roschdy Zem font pourtant tous deux une belle prestation, pleine de retenue, qui aurait pu porter le film plus haut avec un scénario plus abouti. On a l’impression qu’il ne manquait pas grand-chose.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Fabrice Luchini, Roschdy Zem, Louise Bourgoin, Stéphane Audran, Jeanne Balibar
Voir la fiche du film et la filmographie de Anne Fontaine sur le site IMDB.

10 octobre 2009

Benjamin Gates et le livre des secrets (2007) de Jon Turteltaub

Titre original : « National Treasure: Book of Secrets »

Benjamin Gates et le livre des secretsElle :
(pas vu)

Lui :
Deuxième opus de la série des aventures du brillant archéologue, Benjamin Gates et le Livre des Secrets est une course au trésor avec son petit lot d’énigmes à déchiffrer entrecoupées de courses-poursuites. Le film reprend la formule d’Indiana Jones à ceci près que notre archéologue utilise plutôt l’ordinateur que son fouet et surtout que l’ensemble n’a aucune vraisemblance et ne cherche visiblement pas en à avoir. On est donc dans le divertissement pur. Notre héros réussit tout, il est rusé comme un renard et rien ne lui résiste ; tout le monde est gentil, même les méchants finissent par être gentil! Comme toutes les productions Walt Disney, la réalisation est techniquement parfaite mais aussi extrêmement formatée. Le rythme est assez soutenu sauf dans le dernier tiers qui s’éternise quelque peu. Bien ficelé, Benjamin Gates ou le Livre des Secrets est un gentil divertissement apte à nous détendre après une journée difficile… mais il reste loin de son modèle.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Nicolas Cage, Justin Bartha, Diane Kruger, Jon Voight, Helen Mirren, Ed Harris
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Précédent film :
Benjamin Gates et le Trésor des Templiers (National Treasure) de Jon Turteltaub (2004)

4 octobre 2009

J’ai toujours rêvé d’être un gangster (2007) de Samuel Benchetrit

J'ai toujours rêvé d'être un gangsterElle :
(pas vu)

Lui :
Filmé en noir et blanc, dans des décors souvent très graphiques, J’ai toujours rêvé d’être un gangster a une forme très travaillée, sans doute un peu trop. Le film reprend la formule des films à sketches des années soixante pour nous présenter quatre variations autour du thème du gangster raté ou à la retraite, l’une des saynètes étant un face à face entre Alain Bashung et Arno qui rappelle étrangement Jarmusch (1). L’ensemble ne manque pas d’humour mais n’a pas l’épaisseur que l’on aurait souhaitée. Samuel Benchetrit cherche beaucoup trop à montrer qu’il a du style, certains de ses plans sont admirables mais il appuie beaucoup trop fort sur la pédale… Ses sources d’inspirations sont visiblement nombreuses, trop nombreuses sans doute et trop disparates car le résultat manque un peu de cohérence et reste assez loin des modèles.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Anna Mouglalis, Edouard Baer, Jean Rochefort, Laurent Terzieff, Jean-Pierre Kalfon, Bouli Lanners, Serge Larivière, Alain Bashung
Voir la fiche du film et la filmographie de Samuel Benchetrit sur le site IMDB.

(1) L’une des scènes mémorables de Coffee and Cigarettes de Jim Jarmusch est un face à face entre Iggy Pop et Tom Waits dans un café alors qu’ils ont tous deux arrêté de fumer.

1 octobre 2009

Les murs porteurs (2007) de Cyril Gelblat

Les murs porteursElle :
Une jolie réussite que ce premier long métrage de ce réalisateur de 28 ans qui témoigne d’une belle maturité. Un film sensible et touchant qui parvient à trouver le ton juste sur des thèmes pas très faciles à aborder au cinéma : la famille, la vieillesse, la perte d’identité et de mémoire et le temps qui passe. Le jeu de Miou Miou et Charles Berling dégage beaucoup de tendresse et de sincérité vis-à-vis de cette mère qui perd la mémoire. Ces murs porteurs, ce sont ceux de l’appartement de famille où chacun puise ses souvenirs, passe à une autre étape de la vie, essaie de retrouver l’équilibre. Tous les personnages du film sont en perte de repère et cherchent à donner un sens à leur vie. C’est l’amour qui les réunira.
Note : 4 étoiles

Lui :
Les murs porteurs est le premier long métrage du jeune réalisateur Cyril Gelblat. Il est centré sur les thèmes de la famille, de l’identité, de la transmission et du temps qui efface. Cette famille incomplète comporte trois générations, tous se cherchent. Sur un sujet pas très facile, Cyril Gelblat fait preuve d’une délicatesse et d’une maturité étonnante et livre un film d’une grande justesse dans ses portraits, ses réflexions et questionnements. Il parvient aussi à éviter de le rendre trop sombre et triste, Les murs porteurs est finalement un film optimiste, presque réconfortant. La justesse de ton se retrouve dans le jeu des acteurs. Voilà un premier film très prometteur.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Miou-Miou, Charles Berling, Giovanna Mezzogiorno, Shulamit Adar, Dominique Reymond, Anaïs Demoustier
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28 septembre 2009

Le Baron Rouge (2008) de Nikolai Müllerschön

Titre original : Der rote Baron

Der rote BaronElle :
(pas vu)

Lui :
Film allemand épique à très gros budget, Le Baron Rouge met en scène les exploits de l’as des as de l’aviation allemande entre 1916 et 1918. Signe des temps, le belliqueux Manfred von Richthofen est transformé en héros politiquement correct : il devient ainsi pacifiste dans l’âme, noble au combat, évitant de tuer les pilotes ennemis… En réalité, le Baron Rouge était issu de l’aristocratie militaire et aimait la guerre plus que l’aviation, il visait en premier le pilote et une de ses tactiques était de repérer les avions ennemis en difficulté pour les abattre. Le film nous présente donc un univers chevaleresque qui n’existait pas vraiment, du moins à ce point. Ce sentiment d’artificialité se ressent aussi devant la jeunesse apparente des pilotes (ils se comportent comme des adolescents en goguette) et surtout devant les scènes de combats aériens où les avions se comportent comme des mouches, volant très vite avec de brusques changements de cap… un vrai jeu vidéo (1). Même en écartant toutes ces incohérences et inexactitudes, Le Baron Rouge apparaît comme un film au déroulement plutôt décousu, quelque peu alourdi par une improbable idylle (2) et une fin étrangement abrupte (3). L’ensemble montre toutefois une bonne qualité de réalisation avec une image assez travaillée, conforme aux standards hollywoodiens des grands films épiques. Voilà donc le Baron Rouge… revisité XXIe siècle.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Matthias Schweighöfer, Lena Headey, Joseph Fiennes, Til Schweiger, Volker Bruch
Voir la fiche du film et la filmographie de Nikolai Müllerschön sur le site IMDB.

(1) Aucun avion n’est bien entendu réel, ce sont soit des maquettes (plutôt bien faites, même si on peut se demander pourquoi ils ont enlevé une aile à l’avion du Baron Rouge… c’était un triplan), soit des images de synthèse.
(2) Cette aventure amoureuse est bien entendu totalement inventée. C’est assez amusant de savoir que le point de départ est une photographie du Baron Rouge blessé à la tête avec une infirmière à ses côtés. Le réalisateur/scénariste Nikolai Müllerschön a brodé autour, imaginant que le Baron l’avait déjà rencontrée plusieurs fois (l’ensemble est d’ailleurs franchement farfelu).
(3) La bataille finale du Baron Rouge est une ellipse en écran noir… Le budget était-il épuisé ? A noter que, dans la réalité, les circonstances de la mort du Baron Rouge ne sont pas clairement élucidées : un aviateur anglais (que le Baron Rouge rencontre plusieurs fois auparavant dans le film, décidément le monde est petit… il le sauve même de la mort et devinez qui va soigner l’aviateur anglais…) du nom de Roy Brown affirme l’avoir abattu alors que, d’après certains témoignages, des troupes au sol l’auraient descendu. Ce n’est tout de même pas la crainte de donner une fausse information qui a poussé le réalisateur à escamoter la fin du Baron Rouge…

Homonyme :
Von Richthofen and Brown (titre français Le Baron Rouge) de Roger Corman (1971) avec John Phillip Law.

26 septembre 2009

À bord du Darjeeling Limited (2007) de Wes Anderson

Titre original : « The Darjeeling Limited »

À bord du Darjeeling LimitedElle :
Un regard plein de charme, d’humour et de tendresse sur la famille et les liens qui se distendent au fil du temps. Trois jeunes frères suite à la disparition de leur père partent à la recherche de leur mère au fin fond de l’Inde. Ils sont en quête spirituelle et espèrent malgré leurs tensions renouer des liens affectifs forts. Wes Anderson choisit le thème du voyage à bord du Darjeeling Limited, un train haut en couleur par sa palette chatoyante, ses personnages attachants et loufoques et ses jolies cabines qui ressemblent à de petits appartements. On se laisse embarquer gentiment par les incidents et découvertes qui jonchent ce parcours initiatique et libératoire.
Note : 3 étoiles

Lui :
Trois frères, qui ne se parlaient plus depuis la mort de leur père, s’embarquent dans un train en Inde à la fois accomplir un voyage spirituel de reconciliation et pour aller retrouver leur mère dans un couvent au fin fond du pays. A bord du Darjeeling Limited est avant tout une comédie, un gentil divertissement pour lequel Wes Anderson ne joue pas tant sur le décalage de ces trois américains en plein cœur de l’Inde mais plutôt sur un ensemble de petites situations. Il montre même une certaine aisance dans la création de mini-évènements empreints d’un humour pince-sans-rire qui a un petit côté british et qui joue souvent avec les limites de l’absurde. L’ensemble est saugrenu, aussi pittoresque et haut en couleurs que le train dans lequel se déroule la plus grande partie du film, mais on peut toutefois regretter que qu’il ne soit pas plus étoffé, s’appuyant un peu trop sur les clichés même si Anderson s’évertue à en briser certains. Le voyage initiatique paraît finalement un peu vide de substance. A bord du Darjeeling Limited reste néanmoins amusant et sympathique.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Owen Wilson, Adrien Brody, Jason Schwartzman, Anjelica Huston
Voir la fiche du film et la filmographie de Wes Anderson sur le site IMDB.

Note :
Le film est lié au court-métrage de 13 minutes Hotel Chevalier de Wes Anderson, dans lequel on voit la rencontre de l’un des trois frères avec son ex-petite amie (Natalie Portman), dans un hôtel parisien, juste avant qu’il ne parte en Inde. Hotel Chevalier est sous-titré Part 1 of ‘The Darjeeling Limited’.