25 avril 2007

Frankenstein Junior (1974) de Mel Brooks

Titre original : « Young Frankenstein »

Frankenstein JuniorElle :
pas (re)vu

Lui :
Frankenstein Junior est à la fois un pastiche et un hommage à la première série des Frankenstein chez Universal et plus particulièrement de l’excellent Le Fils de Frankenstein de Rowland V. Lee (1939) avec Boris Karloff et Basil Rathbone. Mel Brooks en reproduit assez fidèlement la trame mais, si ce sont en grande partie les mêmes personnages, le moteur est ici la parodie. Sous l’impulsion de Gene Wilder, les gags se succèdent sans répis, jouant souvent sur les effets de surprises et les jeux de mots, sans abuser du détournement de scènes. Marty Feldman, en bossu facétieux, est le moteur burlesque de tout le film et chacune de ses apparitions est un délice : parfois, il suffit de simplement le regarder pour sentir le fou rire nous gagner… L’histoire est évidemment en elle-même bien plus faible que celle du film original. Bien qu’ayant vu ce film plusieurs fois, je continue de l’apprécier toujours autant. Frankenstein Junior est probablement l’un des meilleurs exemples de film parodique vraiment réussi.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Gene Wilder, Peter Boyle, Marty Feldman, Teri Garr, Madeline Kahn, Cloris Leachman, Gene Hackman
Voir la fiche du film et la filmographie de Mel Brooks sur le site imdb.com.

26 mars 2007

Série noire (1979) de Alain Corneau

Série noireElle :
Des décors de banlieue oppressants, des intérieurs tristes et sordides, des personnages solitaires et marginaux rendent l’atmosphère de ce film glauque, triste et angoissante. Le film est centré sur le personnage de Patrick Dewaere qui de VRP minable devient un assassin sans scrupules et déjanté. Cette noirceur de la vie finit par lasser et même déteindre sur le moral.
Note : 3 étoiles

Lui :
Tout comme Getaway commenté dans le billet d’hier, Série Noire est adapté d’un roman de Jim Thompson et décrit aussi une fuite en avant, mais d’un tout autre genre. Tonitruant, Patrick Dewaere interprète magistralement ce représentant de commerce médiocre. Il en fait beaucoup, mais jamais trop, et donne une dimension presque attachante à ce triple criminel. L’ambiance est noire, sordide à souhait. Le film dérange, remue. C’est ce que l’on recherchait dans le cinéma de la fin des années 70. Revu après plus 20 ans, le film semble souffrir de certaines longueurs et l’on est pressé d’en terminer.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Patrick Dewaere, Myriam Boyer, Marie Trintignant, Bernard Blier
Voir la fiche du film et la filmographie de Alain Corneau sur le site imdb.com.

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Existent également avec le même titre :
Le film Série Noire de Pierre Foucaud (1955) avec Henri Vidal, Erich von Stroheim
Une série TV Série Noire (1984)

25 mars 2007

Guêt-apens (1972) de Sam Peckinpah

Titre original : The Getaway

Guêt-apensElle :
Fuite éperdue et infernale de Mac Coy et de sa femme qui veulent protéger leur butin contre d’autres gens tout aussi corrompus. Steve MacQueen campe admirablement bien son personnage de gangster froid et implacable tout en laissant une certaine humanité percer à la surface. L’engrenage inéluctable des meurtres devient pathétique mais aussi assez immorale.
Note : 4 étoiles

Lui :
Guêt-apens Road-movie bien ficelé, Guet-apens évoque quelque peu Bonnie and Clyde. Cette fuite en avant d’un couple de gangster est parfaitement réalisée ; Steve MacQueen donne une dimension assez noble au personnage principal (les autres malfrats sont par contre bien typés). Ali Mac Graw, à l’époque fraîchement révélée par Love Story,  n’est certes pas une grande actice mais suit le rythme. Au final, le film est prenant.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Steve McQueen, Ali MacGraw, Ben Johnson
Voir la fiche du film et la filmographie de Sam Peckinpah sur le site IMDB.

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23 mars 2007

La Nuit américaine (1973) de François Truffaut

La nuit américaineElle :
Quel plaisir de voir et revoir ce film ! Avec un film dans le film, Truffaut nous dépeint le microcosme d’un plateau de cinéma avec son lot d’intrigues, d’amours réussis ou déçus, de rencontres, de difficultés qui sont le reflet de la vraie vie. Les rapports humains sont compliqués semble vouloir nous dire Truffaut. Un plateau de cinéma est une grande famille à cette époque où même le producteur est présent et participe au tournage. On sent aisément toute la passion de Truffaut pour le cinéma.
Note : 5 étoiles

Lui :
Truffaut nous offre une fenêtre sur le monde du cinéma. Par delà le côté « envers du décor », les trucs et astuces utilisés pour créer l’illusion, il s’attarde sur les personnes, acteurs et techniciens, qui peuplent ce « petit monde à lui tout seul » qu’est une production de cinéma. Etats d’âmes, tourments, interrogations, il nous décrit des esprits déroutés, manquant de repères : « La vie est-elle plus importante que le cinéma? » se demande Alphonse.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Jean-Pierre Léaud, François Truffaut, Jacqueline Bisset, Valentina Cortese, Dani, Alexandra Stewart, Jean-Pierre Aumont
Voir la fiche du film et la filmographie de François Truffaut sur le site imdb.com.

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12 mars 2007

Tess (1979) de Roman Polanski

TessElle :
Magnifique film dans l’Angleterre de la fin du XIXe siècle d’après le roman de Thomas Hardy. La lumineuse Nastassja Kinski incarne le rôle d’une paysanne qui a un enfant illégitime avec un noble et se fait rejeter injustement par son mari. Le poids des conventions de cette période victorienne pèse lourdement sur son destin tragique. Les images et les éclairages sont magnifiques. C’est avec délice que l’on se laisse submerger pendant trois heures par cette histoire tourmentée et passionnée.
Note : 5 étoiles

Lui :
C’est un sujet un peu inhabituel pour Polanski, ce grand destin tragique à la Dickens d’une jeune fille qui passe sa vie à tomber de Charybde en Scylla, le Malheur avec un grand M. Il s’en sort très bien car le film est particulièrement prenant et riche en émotions. Décors et mise en scène sont remarquables, les acteurs sont crédibles avec une Nastassja Kinski vraiment bouleversante. On peut sans doute reprocher à ce film de presque 3 heures une certaine lenteur, sensible dans quelques scènes.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Nastassja Kinski, Peter Firth, Leigh Lawson, John Collin
Voir la fiche du film et la filmographie de Roman Polanski sur le site imdb.com.

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12 mars 2007

Macbeth (1971) de Roman Polanski

MacbethElle :
(pas vu)

Lui :
Ce Macbeth de Polanski s’est révélé un peu difficile à regarder. Assez fidèle au texte original, son adaptation est plutôt lugubre et même assez violente. Le texte tient beaucoup de place, s’étirant en longueurs, et se montre assez difficile à apprécier lorsque l’on en connait pas suffisamment le texte original. J’ai stoïquement résisté pendant la moitié des 2h20 du film mais je dois bien avouer avoir fini par craquer.
Note : pas d'étoiles

Acteurs: Jon Finch, Francesca Annis
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Les adaptations de Macbeth sont très nombreuses : voir la liste sur IMDB.
Les plus remarquables au cinéma sont (hormis celle de Polanski) :
Macbeth d’Orson Welles (1948)
Kumonosu jô d’Akira Kurosawa (1957)

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4 mars 2007

Un frisson dans la nuit (1971) de Clint Eastwood

Titre original : Play Misty for me

Play Misty for meElle :
En bref (*) : Bon film de suspense à la Hitchcock. Quelques longueurs cependant mais Clint Eastwood montre dès ce premier film ses talents pour la mise en scène.
Note : 4 étoiles

Lui :
En bref (*) : Un suspense hitchcockien qui fonctionne vraiment parfaitement, à tel point qu’il en devient par moments assez terrifiant.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Clint Eastwood , Jessica Walter, Donna Mills, John Larch
Voir la fiche du film et la filmographie de Clint Eastwood sur le site imdb.com.

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(*) Les commentaires de la rubrique « en bref » datent des tous premiers mois où nous avons commencé à noter nos impressions sur les films que nous regardions : ils étaient effectivement très brefs.

29 janvier 2007

Duel (TV, 1971) de Steven Spielberg

DuelElle :
(pas revu)
Lui :
Duel fait partie de ces films dont les images ont tant de force qu’elles restent gravées dans votre mémoire à tout jamais. En tournant ce film pour la télévision, le jeune Steven Spielberg réussit un coup de maître tant il montre de maestria à manier les images et les espaces. Duel Avec très peu de moyens, il parvient à faire monter graduellement la tension jusqu’à des niveaux rarement atteints, pas très loin de la tension générée par certains films d’Hitchcock par exemple ; ce qui est, au départ, un banal évènement routier devient un terrible combat de l’homme contre la machine et aussi une certaine vision d’une société américaine déshumanisée. L’idée de base, on la doit à Richard Matheson, formidable écrivain de science-fiction, qui a transformé une de ses nouvelles en un scénario dont l’efficacité est décuplée par le talent de Spielberg à créer des images fortes. 
Note : 5 étoiles

Acteurs: Dennis Weaver
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22 janvier 2007

L’homme qui aimait les femmes (1977) de François Truffaut

L'homme qui aimait les femmesElle :
Revoir ce film a été pour moi une petite déception. Certes le propos est amusant mais je ne vois pas vraiment ce que Truffaut cherche à prouver. Peut-être n’est ce que sa vision des femmes qu’il désire nous exposer.
Note : 3 étoiles

Lui :
Beaucoup d’humour dans ce film de François Truffaut considéré comme assez personnel : à travers son personnage, c’est un peu lui qui nous parle. La première qualité de L’homme qui aimait les femmes est sans doute d’être un film non-machiste : Charles Denner ne recherche pas les femmes pour son plaisir… non, il ne peut vivre que par elles.  Certaines de ses « théories » sont vraiment mémorables (les compas, le printemps, …), théories  où Truffaut aime autant jouer avec les mots qu’avec les images. Tout dans ce film n’est qu’équilibre, subtilité, fragilité. Le même sujet traité par un autre cinéaste se serait probablement révélé désastreux.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Charles Denner, Brigitte Fossey, Nelly Borgeaud, Geneviève Fontanel, Leslie Caron, Nathalie Baye
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29 novembre 2006

Breezy (1973) de Clint Eastwood

Breezy Elle :
Une amusante plongée au coeur des années 70 en compagnie d’une jeune et rafraîchissante hippie mineure qui séduit un quinquagénaire hésitant. A aucun moment, Clint Eastwood ne bascule dans la vulgarité concupiscente. Il met face à face ces deux personnages décalés dans leurs moeurs en utilisant des dialogues et situations teintés d’humour. Les deux acteurs dont William Holden forment un bon duo.
Note : 4 étoiles

Lui :
En tournant ce film juste après « Play Misty For me », Eastwood change de registre, passant du suspense hitchcockien au drame intimiste. Il parvient très bien à mettre en place ses personnages, à bâtir son histoire, mais ensuite le film semble tourner en rond, comme s’il ne savait quoi en faire. De façon amusante, l’ego d’Eastwood est bien présent par l’intermédiaire de William Holden : ce quinquagénaire séduit toutes les femmes, à commencer par l’héroïne, une gamine hippie. Tous les autres hommes autour de lui sont bien fades… (Eastwood avait prévu de jouer le héros lui-même !)
Note : 3 étoiles

Acteurs: William Holden, Kay Lenz
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