12 mars 2007

Macbeth (1971) de Roman Polanski

MacbethElle :
(pas vu)

Lui :
Ce Macbeth de Polanski s’est révélé un peu difficile à regarder. Assez fidèle au texte original, son adaptation est plutôt lugubre et même assez violente. Le texte tient beaucoup de place, s’étirant en longueurs, et se montre assez difficile à apprécier lorsque l’on en connait pas suffisamment le texte original. J’ai stoïquement résisté pendant la moitié des 2h20 du film mais je dois bien avouer avoir fini par craquer.
Note : pas d'étoiles

Acteurs: Jon Finch, Francesca Annis
Voir la fiche du film et la filmographie de Roman Polanski sur le site imdb.com.

Les adaptations de Macbeth sont très nombreuses : voir la liste sur IMDB.
Les plus remarquables au cinéma sont (hormis celle de Polanski) :
Macbeth d’Orson Welles (1948)
Kumonosu jô d’Akira Kurosawa (1957)

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4 mars 2007

Un frisson dans la nuit (1971) de Clint Eastwood

Titre original : Play Misty for me

Play Misty for meElle :
En bref (*) : Bon film de suspense à la Hitchcock. Quelques longueurs cependant mais Clint Eastwood montre dès ce premier film ses talents pour la mise en scène.
Note : 4 étoiles

Lui :
En bref (*) : Un suspense hitchcockien qui fonctionne vraiment parfaitement, à tel point qu’il en devient par moments assez terrifiant.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Clint Eastwood , Jessica Walter, Donna Mills, John Larch
Voir la fiche du film et la filmographie de Clint Eastwood sur le site imdb.com.

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(*) Les commentaires de la rubrique « en bref » datent des tous premiers mois où nous avons commencé à noter nos impressions sur les films que nous regardions : ils étaient effectivement très brefs.

29 janvier 2007

Duel (TV, 1971) de Steven Spielberg

DuelElle :
(pas revu)
Lui :
Duel fait partie de ces films dont les images ont tant de force qu’elles restent gravées dans votre mémoire à tout jamais. En tournant ce film pour la télévision, le jeune Steven Spielberg réussit un coup de maître tant il montre de maestria à manier les images et les espaces. Duel Avec très peu de moyens, il parvient à faire monter graduellement la tension jusqu’à des niveaux rarement atteints, pas très loin de la tension générée par certains films d’Hitchcock par exemple ; ce qui est, au départ, un banal évènement routier devient un terrible combat de l’homme contre la machine et aussi une certaine vision d’une société américaine déshumanisée. L’idée de base, on la doit à Richard Matheson, formidable écrivain de science-fiction, qui a transformé une de ses nouvelles en un scénario dont l’efficacité est décuplée par le talent de Spielberg à créer des images fortes. 
Note : 5 étoiles

Acteurs: Dennis Weaver
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22 janvier 2007

L’homme qui aimait les femmes (1977) de François Truffaut

L'homme qui aimait les femmesElle :
Revoir ce film a été pour moi une petite déception. Certes le propos est amusant mais je ne vois pas vraiment ce que Truffaut cherche à prouver. Peut-être n’est ce que sa vision des femmes qu’il désire nous exposer.
Note : 3 étoiles

Lui :
Beaucoup d’humour dans ce film de François Truffaut considéré comme assez personnel : à travers son personnage, c’est un peu lui qui nous parle. La première qualité de L’homme qui aimait les femmes est sans doute d’être un film non-machiste : Charles Denner ne recherche pas les femmes pour son plaisir… non, il ne peut vivre que par elles.  Certaines de ses « théories » sont vraiment mémorables (les compas, le printemps, …), théories  où Truffaut aime autant jouer avec les mots qu’avec les images. Tout dans ce film n’est qu’équilibre, subtilité, fragilité. Le même sujet traité par un autre cinéaste se serait probablement révélé désastreux.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Charles Denner, Brigitte Fossey, Nelly Borgeaud, Geneviève Fontanel, Leslie Caron, Nathalie Baye
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29 novembre 2006

Breezy (1973) de Clint Eastwood

Breezy Elle :
Une amusante plongée au coeur des années 70 en compagnie d’une jeune et rafraîchissante hippie mineure qui séduit un quinquagénaire hésitant. A aucun moment, Clint Eastwood ne bascule dans la vulgarité concupiscente. Il met face à face ces deux personnages décalés dans leurs moeurs en utilisant des dialogues et situations teintés d’humour. Les deux acteurs dont William Holden forment un bon duo.
Note : 4 étoiles

Lui :
En tournant ce film juste après « Play Misty For me », Eastwood change de registre, passant du suspense hitchcockien au drame intimiste. Il parvient très bien à mettre en place ses personnages, à bâtir son histoire, mais ensuite le film semble tourner en rond, comme s’il ne savait quoi en faire. De façon amusante, l’ego d’Eastwood est bien présent par l’intermédiaire de William Holden : ce quinquagénaire séduit toutes les femmes, à commencer par l’héroïne, une gamine hippie. Tous les autres hommes autour de lui sont bien fades… (Eastwood avait prévu de jouer le héros lui-même !)
Note : 3 étoiles

Acteurs: William Holden, Kay Lenz
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11 novembre 2006

Laisse aller, c’est une valse (1971) de Georges Lautner

Laisse aller, c'est une valseElle :
(pas vu)

Lui :
Les films de Lautner sont bien inégaux. Avec cette parodie, on est loin de la réussite des « Tontons Flingueurs » ou des « Barbouzes ». Lautner a traité cette histoire à la manière d’une bande dessinée (des cadavres pour rire ou qui font des cabrioles) mais l’ensemble du film manque d’unité. C’est amusant de voir tant d’acteurs connus, très jeunes, dans des tout petits rôles. Rufus en prof d’anglais est mémorable…
Note : 2 étoiles

Acteurs: Jean Yanne, Mireille Darc, Bernard Blier, Michel Constantin, Rufus
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12 octobre 2006

« La fille de Ryan » (1970) de David Lean

Titre original : « Ryan’s daughter »

Ryan's daughterElle :
Beau film de 3h sur fond de mer déchaînée dans un petit village irlandais apparemment tranquille. La fille de Ryan, un patron du bar qui traite avec les révolutionnaires irlandais, sème la zizanie en trompant son mari avec un jeune commandant anglais. Le village se ligue contre elle et la répudie. David Lean prend plaisir à mettre en scène les immenses plages irlandaises ainsi que la nature dans tous ses états. Un pur régal visuel et une vision très photographique. Certes, le film est peu long mais c’est pour mieux pénétrer l’atmosphère désolée et pesante des lieux, les longs silences des amants maudits, les mensonges du père, le déchaînement d’une foule en colère. Robert Mitchum en mari maussade, Trevor Howard en curé infatigable et John Mills en quasimodo irlandais sont excellents.
Note : 5 étoiles

Lui :
Le film n’est pas sans charmes mais ses deux défauts principaux en limitent la portée: le scénario est assez conventionnel et prévisible, et le film est terriblement long. David Lean sait néanmoins créer un spectacle en utilisant parfaitement la nature irlandaise pour nous offrir de superbes images. La scène de la tempête est très impressionnante. En revanche, il est dommage que le contexte historique ne soit ici qu’anecdotique (alors qu’il avait une force terrible dans Dr Jivago par exemple) et il ne reste qu’une histoire d’amourette qui ne parvient pas vraiment à nous émouvoir.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Robert Mitchum, Trevor Howard, John Mills, Sarah Miles
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16 août 2006

L’épouvantail (1973) de Jerry Schatzberg

Titre original : « Scarecrow »

L'épouvantail Elle :
Le tandem détonnant de deux paumés à la dérive interprétés par Gene Hackman et Al Pacino nous entraîne dans les banlieues industrielles déshéritées. Ils tentent désespérement de retrouver quelques racines familiales pour combler leur vie ratée mais leur tentative échoue systématiquement comme si le mauvais sort s’était ligué contre eux. Et ils replongent et ne parviennent plus à émerger. Ce théme lancinant de la dérive inéluctable finit malheureusement par être pesante. Le film est trop long et le scénario piétine. Dommage car ce thème aurait pu être exploité de façon plus intéressante.
Note : 3 étoiles

Lui :
Si dans les années 70, le propos de ce road-movie (palme d’or 73) était vraiment novateur et vraiment dans l’air du temps, il n’en est plus de même aujourd’hui et la faiblesse du scénario ressort assez nettement. Il ne reste que cette performance d’acteurs, Gene Hackman et Al Pacino, qui incarnent merveilleusement ces deux personnages au bord de la marginalité et qui cherchent désespérément à s’intégrer dans une société qu’ils ne rejettent pas (contrairement aux hippies de l’époque par exemple). Hélas, ils n’ont pas grand-chose à dire, et c’est le principal problème pour nous, spectateurs…
Note : 2 étoiles

Acteurs: Gene Hackman, Al Pacino, Dorothy Tristan
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12 août 2006

« Les deux anglaises et le continent » (1971) de François Truffaut

Les deux anglaises et le continentElle :
Ce film de Truffaut n’est pas parmi mes préférés. La première partie qui porte sur la formation de l’inséparable trio (JP Léaud et les deux anglaises) traîne à se mettre en place. La deuxième partie est plus intéressante quand Truffaut évoque l’émancipation des jeunes filles et du jeune homme. Néanmoins le film m’apparaît trop long. Truffaut désire montrer la complexité des rapports amoureux, la difficulté de s’engager. Muriel malgré la disparition de sa soeur qui était devenue un obstacle dans sa relation avec Claude, préfère sacrifier un bonheur possible avec son amant pour des raisons fantaisistes. L’âme humaine est complexe…
Note : 3 étoiles

Lui :
Ce film de Truffaut me paraît plus remarquable par sa forme que sur le fond. Le réalisateur prouve ses formidables talents de conteur et sa maîtrise de la mise en scène. Sur le fond, l’histoire paraît bien prometteuse au début mais me semble manquer de matière ensuite et s’étioler. Et même la remarquable construction du film n’empêche pas de ressentir certaines longueurs.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Jean-Pierre Léaud, Kika Markham, Stacey Tendeter
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11 août 2006

« Céline et Julie vont en bateau » (1974) de Jacques Rivette

Céline et Julie vont en bateauElle :
Film culte des années 70, ce film vaut pour sa fantaisie, sa liberté de ton, l’improvisation de ses acteurs. On y découvre, Juliet Berto, Bulle Ogier, Marie-France Pisier, Barbet Shroeder. Un peu comme au théâtre, c’est le voyage imaginaire à mi-chemin entre rêve et réalité de deux jeunes femmes fantasques qui tentent de percer le secret d’une maison étrange et de ses habitants. Malgré tout, à revoir cette fable initiatique de plus de trois heures, on la trouve trop longue et un peu ennuyeuse. La première partie est la plus réussie car pleine d’innocence et d’imprévu.
Note : 2 étoiles

Lui :
Une jeune bibliothécaire, plutôt sage et rangée, rencontre fortuitement une jeune fille bien plus délurée qu’elle et un peu mythomane. Ensemble, elles vont passer « de l’autre côté du miroir ». Ce long (3h10) film de Rivette est bien entendu très onirique, voire enfantin. Il déstructure son récit qui se présente comme un puzzle sans cesse défait et refait, il jongle entre le rêve et la réalité, s’amuse à nous égarer sur de fausses pistes. Revoir ce film que nous avions absolument adoré au moment de sa sortie est une expérience amusante… mais forcément un peu décevante. C’est surtout l’improvisation des dialogues qui m’a le plus gêné : si cela apportait une fraîcheur bienvenue dans les années 70 (une création collective en quelque sorte), les fantaisies verbales du couple Berto/Labourier m’apparaissent maintenant plus comme une source de longueurs. D’autre part certaines scènes semblent un peu inutiles. Un film qu’il faut accepter pour vraiment apprécier.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Juliet Berto, Dominique Labourier, Bulle Ogier, Marie-France Pisier, Barbet Schroeder
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