25 janvier 2007

Le tigre et la neige (2005) de Roberto Benigni

Titre original : « La tigre e la neve »

Le tigre et la neigeElle :
L’omniprésence et la truculence permanente de Benigni à l’écran finissent par agacer terriblement car elles écrasent le propos et le scénario. La magie burlesque et poétique de ses anciens films ne passe pas. Abandon au bout d’1 h.
Note : pas d'étoiles

Lui :
Roberto Benigni tente de retrouver dans ce film l’équilibre subtil et ô combien périlleux auquel il était parvenu dans « La vie est belle » : traiter un sujet grave par la comédie et la bouffonnerie. Ici, il s’attaque à l’absurdité de la guerre et le faible poids du simple individu qui s’y trouve pris. Le problème est qu’il charge un peu trop le côté bouffonnerie : son personnage de professeur poète et amoureux transi est certes assez réussi, vraiment amusant avec de grands moments (il faut le voir donner un cours de poésie…), mais il cause, il cause, il gesticule, il prend tant de place qu’il n’y en a plus pour traiter l’autre aspect, celui de la guerre à Bagdad, qui se trouve ainsi privé de toute portée. La seconde partie du film paraît même un peu longue par instants. Ceci dit, « Le tigre et la neige » reste un film amusant avec de belles envolées burlesques. C’est toujours un plaisir de Benigni s’emballer même s’il en fait tout de même un peu trop.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Roberto Benigni, Nicoletta Braschi, Jean Reno, Emilia Fox
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4 décembre 2006

Les conséquences de l’amour (2004) de Paolo Sorrentino

Titre original : « Le conseguenze dell’amore »

Les conséquences de l'amourElle :
(pas vu)

Lui :
Pour son second long métrage, le réalisateur italien Paolo Sorrentino signe un film assez étonnant et peu conventionnel. Il réussit à créer une ambiance forte, à la fois étrange et feutrée, autour d’un personnage qui semble totalement impénétrable et d’une froideur inébranlable. Il parvient toutefois à le doter de suffisamment d’humanité pour qu’il soit plutôt sympathique à nos yeux et que l’on accepte de rentrer dans sa vie pour en savoir plus. Le secret de cet homme sera peu à peu dévoilé tout au long du film, par petites touches. Si, comme ce fut mon cas, l’on ne sait pas à l’avance de quel type de film il s’agit, on est particulièrement intrigué, allant de surprises en surprises. La mise en scène est un peu à l’image du personnage principal, particulièrement précise et pure, sans heurt, avec des mouvements de caméra lents et mesurés. Beaucoup de style.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Toni Servillo, Olivia Magnani
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(Petite) note : Olivia Magnani est la petite fille d’Anna Magnani.

26 novembre 2006

Une fois que tu es né… (2005) de Marco Tullio Giordana

Titre original : « Quando sei nato non puoi più nasconderti »

Une fois que tu es néElle :
Grosse déception après le formidable « Nos meilleures années ». Le regard sur les douleurs de l’immigration clandestine est porté par un gamin de riche qui se fait repêcher par un bateau de clandestins. Le début du film est très confus, le montage laisse à désirer, le scénario n’est pas très crédible et le rythme très lent tient plus du remplissage que de l’intensité dramatique. Ce thème tragique de l’immigration est mal exploité. L’émotion tant au niveau de l’histoire que des personnages ne passe pas.
Note : 2 étoiles

Lui :
Voulant faire un film témoignant des conditions des immigrés clandestins vers l’Italie, Marco Tullio Giordana l’enrubanne d’un emballage peu crédible mettant en scène un gamin de 12 ans et s’égare interminablement dans des chemins de traverse. L’ensemble est confus avec de nombreuses scènes parfaitement inutiles, restant à la surface des choses. La tournure du scénario sur le dernier quart du film est assez étonnante puisque cela détruit un peu le discours humaniste que le film tente de faire passer. Un film qui paraît à la fois mal écrit et mal construit.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Alessio Boni, Michela Cescon, Rodolfo Corsato, Matteo Gadola
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20 novembre 2006

Libero Burro (1999) de Sergio Castellitto

Libero BurroElle :
Ce film sur un petit malfrat italien interprété par le réalisateur ne décolle pas. Les gags tombent à plat et le scénario a bien du mal à se mettre en place. (Abandon)
Note : pas d'étoiles

Lui :
La présence de quelques bons acteurs ne suffit pas à faire décoller ce film, qui s’avère interminable. Pour s’inscrire dans la grande tradition des comédies italiennes, il lui aurait fallu un scénario plus étoffé et des dialogues plus brillants. L’acteur principal, Sergio Castellitto, est pourtant excellent. En revanche, Piccoli, doublé en italien, est bien fadasse…
Note : 2 étoiles

Acteurs: Sergio Castellitto, Margaret Mazzantini, Michel Piccoli, Chiara Mastroianni
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13 novembre 2006

Romanzo criminale (2005) de Michele Placido

Romanzo CriminaleElle :
Les années 70 à Rome. On suit une bande de criminels qui vit de trafic de drogue, s’acoquine avec la mafia et s’entretue. Le film à la limite du thriller comporte les ingrédients classiques du genre, une suite interminable d’embrouilles et de crimes entremêlées de scènes sexy. Le film ne m’a pas convaincue ni captivée. L’atmosphère est glauque, la photographie assez sombre ; le scénario et les personnages manquent de profondeur pour m’intéresser suffisamment ; le montage est parfois confus et trop rapide.
Note : 1 étoiles

Lui :
Adaptation d’un best-seller italien, « Romanzo criminale » nous montre l’Italie des années de plomb (les années 70) au travers de l’ascension fulgurante de la Bande de la Magnana. Partis de rien, les membres de cette bande sans foi ni loi vont régner sur le milieu de la pègre de Rome et nourrir des relations avec la mafia sicilienne. Dans son premier tiers, le film adopte un rythme très soutenu avec des changements de plan très rapides et la mise en place est un peu confuse. Il sait ensuite trouver son équilibre, sans complaisance dans l’étalage de la violence ce qui donne au film une certaine personnalité ; le scénario peine toutefois à développer ses personnages dont aucun n’attire d’ailleurs la sympathie. Le contexte politique est tout juste évoqué, les auteurs avançant simplement des théories sur l’implication de l’Etat dans l’attentat de la gare de Bologne et la mort d’Aldo Moro. Le fait de rester ainsi centré sur la Bande de la Magnana empêche le film d’avoir l’envergure de « Nos Meilleures Années » écrits par les mêmes scénaristes.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Kim Rossi Stuart, Anna Mouglalis, Pierfrancesco Favino, Claudio Santamaria, Stefano Accorsi
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26 octobre 2006

La chambre du fils (2001) de Nanni Moretti

Titre original : « La stanza del figlio »

La Chambre du filsElle :
Film très émouvant sur la perte brutale d’un fils par un couple et sa fille filant un bonheur parfait. Moretti dissèque sans complaisance les comportements désespérés de la cellule familiale. Le non-dit et la culpabilité pèsent sur l’harmonie familiale au risque de la détruire. C’est la petite amie du fils qui sauve le trio de sa lente dégringolade et le pousse à se raccrocher à un pan de la vie du fils qu’il ne connaissait pas.
Note : 5 étoiles

Lui :
Nanni Moretti nous livre une fois de plus un film très personnel sur la mort d’un proche. Le film est assez bouleversant et Moretti a choisi de montrer un père psychanalyste, totalement désemparé, pour insister sur la difficulté de l’épreuve. Comme pour ses autres films, Moretti montre son talent à nous faire partager les sentiments de ses personnages.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Nanni Moretti, Laura Morante
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17 octobre 2006

Spartacus (1952) de Riccardo Freda

Titre original : « Spartaco »

Spartacus FredaElle :
Ce Spartacus ne me laissera pas un souvenir impérissable. Le scénario est confus. Les acteurs ne sont pas très crédibles et l’ensemble est un peu simplet. Je dois bien avouer avoir eu de nombreux moments d’absence en regardant ce film.
Note : 1 étoiles

Lui :
Cette version de Spartacus n’a pas la flamboyance de la version que Kubrick tournera 7 ans plus tard. Au niveau du scénario, on peut reprocher une certaine confusion. Les événements sont souvent mal introduits et les personnages mal cernés. Certaines scènes sont toutefois bien réussies, comme celle des jeux avec un bateau dans l’arène du colisée.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Massimo Girotti, Ludmilla Tchérina, Yves Vincent
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9 septembre 2006

« Les complexés » (1965) de Luigi Filippo D’Amico, Dino Risi et Franco Rossi

Titre original : « I complessi »

Les complexésElle :
Trois films à sketches à l’italienne dans la pure tradition des années 60 sur un homme ultra-timide incapable de séduire la femme de ses rêves, un mari puritain qui traque frénétiquement les images dénudées de son épouse dans un film et un prétendant aux dents de cheval à un poste d’animateur télé. Ce dernier sketch est le plus amusant avec un Alberto Sordi surdoué pour la diction et qui malgré sa dentition spectaculaire parvient à surmonter tous les obstacles.
Note : 3 étoiles

Lui :
Comédie italienne à sketches sur le thème des complexés. Celui de Dino Risi est le plus classique, le plus triste, le plus terne aussi. Le deuxième sketch, de Franco Rossi, est plus drôle, avec un Ugo Tognazzi en puritain particulièrement acharné. Le troisième, signé du peu connu Luigi Filippo D’Amico (et ce n’est pas un pseudonyme), est vraiment jubilatoire avec un Sordi en pleine forme. Ce sketch mérite vraiment d’être vu, c’est l’une de ces petites perles de la comédie italienne.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Nino Manfredi, Alberto Sordi, Ugo Tognazzi
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Note: Franco Rossi n’est pas Franco Rosi (nom parfois utilisé par Francesco Rosi).

16 août 2006

« Bella ciao » (2001) de Stéphane Giusti

Bella ciaoElle :
Ce film censé retracer la vie de plusieurs générations d’émigrés italiens communistes pendant la 2ème guerre mondiale tourne assez vite à l’ennui et parfois même au ridicule. A vouloir faire de l’onirique et de l’historique, les réalisateurs abusent d’effets artificiels et utilisent des acteurs à contre-emploi au détriment d’un scénario qui aurait pu être intéressant. Abandon au bout de quarante-cinq minutes.
Note : pas d'étoiles

Lui :
Il est bien difficile d’accrocher à ce film, tant le propos semble artificiel. Et le jeu des acteurs sonne étonnamment faux (abandon).
Note : pas d'étoiles

Acteurs: Jacques Gamblin, Yaël Abecassis, Jalil Lespert
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19 mai 2006

La felicità, le bonheur ne coûte rien (2003) de Mimmo Calopresti

Titre original : « La felicità non costa niente »

La felicità, le bonheur ne coûte rien Elle :
Suite à un accident, un architecte volage quarantenaire, interprété par le réalisateur en personne, fait une crise existentielle qui chamboule complètement sa vie. Il n’aime plus sa femme et s’en sépare, se fâche avec ses amis, délaisse son travail… Cette rupture brutale ne lui apporte pas pour autant le bonheur tant attendu. Ce film pessimiste sur la vie de couple, contient de bonnes choses sur la solitude, la relation aux autres mais a tendance à cultiver les clichés. Les allers et retours entre passé et présent sont un peu pesants. On a envie de bousculer ce perpétuel insatisfait issu de la bonne société pour qu’il trouve enfin un sens à sa vie.
Note : 3 étoiles

Lui :
Un quarantenaire aisé qui s’interroge sur le sens à donner à sa vie… le fond du scénario de La felicità, le bonheur ne coûte rien est très conventionnel. Il a même tendance à accumuler les clichés. Dans un premier temps, le film s’attarde à montrer comment ce personnage fortement égocentrique a fait peu à peu le vide autour de lui, pour ensuite le suivre dans sa tentative de remonter la pente. Le récit est totalement déstructuré, les flash-back arrivant pêle-mêle, ce qui finit par lasser un peu. Malgré cela, le film a ses bons côtés, essentiellement du fait de l’excellente prestation des acteurs (avec le réalisateur dans le rôle principal) mais ne laissera probablement que peu de traces.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Mimmo Calopresti, Vincent Perez, Francesca Neri, Fabrizia Sacchi, Valeria Bruni Tedeschi
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