20 août 2006

« Le Pacte des loups » (2001) de Christophe Gans

Le Pacte des loupsElle :
Abandon au bout de 20 minutes lorsque j’ai compris que l’objet du film sera plus basé sur les effets spéciaux factices et la violence gratuite que sur le scénario. Cette histoire de bête du Gévaudan relookée à la sauce du 21ème siècle me fait fuir.
Note : pas d'étoiles

Lui :
Dès le départ, la pléthore d’effets spéciaux utilisés à tort et à travers donne le ton: on ne va pas faire dans la dentelle… Hélas, la suite s’avère pire que prévu ; la mise en scène est tellement racoleuse qu’elle en devient ridicule (les ralentis sont un peu grotesques). Mais le plus étonnant à mes yeux reste le jeu des acteurs et je me demande comment expliquer qu’ils jouent si… mal. (Abandon après 40 mn)
Note : pas d'étoiles

Acteurs: Samuel Le Bihan,Vincent Cassel,Émilie Dequenne,Monica Bellucci,Jérémie Renier
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19 août 2006

« Allo Berlin, ici Paris » (1931) de Julien Duvivier

Allo Berlin? Ici Paris! Elle :
(pas vu)

Lui :
Ce film assez méconnu de Julien Duvivier a la particularité d’être une production franco-allemande où acteurs français et allemands parlent chacun dans leur langue. Cette singularité est favorisée par l’histoire, une gentille histoire d’amour où tout tourne autour du téléphone et où le scénario fait des parallèles constants, et amusants, entre ce qui se passe à Berlin et à Paris. Allo Berlin? Ici Paris! C’est une fantaisie et dans ce sens peut paraître assez loin du cinéma de Duvivier tel qu’on le connaît, mais où on trouve quelques embryons de son style, notamment quand il filme les personnages. Le film a vieilli, c’est indéniable, mais il reste très plaisant, une amusante curiosité.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Josette Day, Germaine Aussey, Hans Henninger, Wolfgang Klein
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18 août 2006

« Ceci est mon corps » (2001) de Rodolphe Marconi

Ceci est mon corpsElle :
Une bonne première partie avec la présence de Louis Garrel (fils de Philippe Garrel) qui joue un fils de bonne famille en rupture avec son milieu bourgeois et sa petite amie. Il veut jouer son premier rôle pour le compte d’une réalisatrice manipulatrice interprétée par Jane Birkin. L’abandon des corps que ce soit dans la danse ou pendant l’amour, est filmé avec délicatesse. Toutefois, on n’entrevoit pas très bien ce qu’il y a derrière ces corps. La tentative d’explication du réalisateur est un brin nébuleuse.
Note : 3 étoiles

Lui :
C’est un premier film assez sombre, assez beau mais sombre… Pour ma part, j’ai trouvé que le film manquait un peu d’émotion, on a du mal à vraiment s’intéresser aux personnages, l’oeil du cinéaste étant un peu trop extérieur, clinique. Malgré ses défauts, ce n’en est pas moins un premier film assez prometteur.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Louis Garrel, Jane Birkin, Elisabeth Depardieu, Mélanie Laurent, Didier Flamand, Annie Girardot
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14 août 2006

« Généalogies d’un crime » (1997) de Raoul Ruiz

Généalogie d'un crimeElle :
J’ai beaucoup de mal à rentrer dans les films de Raoul Ruiz… (abandon).
Note : pas d'étoiles

Lui :
Le style de Raoul Ruiz est toujours un peu particulier. Ici, il démonte devant nos yeux un crime qui est, en lui-même, tout aussi particulier. La mise en place est plutôt bien faite : Raoul Ruiz joue avec le spectateur, le menant sur des fausses pistes, il joue avec la caméra, le scénario. L’humour est toujours présent. Rien n’est clair et, plus on avance, plus on s’aperçoit que l’on n’a rien compris… En ce sens, le film peut faire penser à certains films noirs des années 40, au scénario touffu et à multiples tiroirs. Cependant Ruiz s’empêtre un peu dans tous les fils qu’il a patiemment tissés et la seconde partie nous laisse sur notre faim et sur un sentiment d’insatisfaction car on sent qu’il eut fallu peu de choses pour que le film soit un petit chef-d’oeuvre. Côté interprétation, Deneuve est magistrale et Piccoli est superbe.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Catherine Deneuve, Michel Piccoli, Melvil Poupaud, Bernadette Lafont, Mathieu Amalric
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12 août 2006

« Les deux anglaises et le continent » (1971) de François Truffaut

Les deux anglaises et le continentElle :
Ce film de Truffaut n’est pas parmi mes préférés. La première partie qui porte sur la formation de l’inséparable trio (JP Léaud et les deux anglaises) traîne à se mettre en place. La deuxième partie est plus intéressante quand Truffaut évoque l’émancipation des jeunes filles et du jeune homme. Néanmoins le film m’apparaît trop long. Truffaut désire montrer la complexité des rapports amoureux, la difficulté de s’engager. Muriel malgré la disparition de sa soeur qui était devenue un obstacle dans sa relation avec Claude, préfère sacrifier un bonheur possible avec son amant pour des raisons fantaisistes. L’âme humaine est complexe…
Note : 3 étoiles

Lui :
Ce film de Truffaut me paraît plus remarquable par sa forme que sur le fond. Le réalisateur prouve ses formidables talents de conteur et sa maîtrise de la mise en scène. Sur le fond, l’histoire paraît bien prometteuse au début mais me semble manquer de matière ensuite et s’étioler. Et même la remarquable construction du film n’empêche pas de ressentir certaines longueurs.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Jean-Pierre Léaud, Kika Markham, Stacey Tendeter
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Voir les autres films de François Truffaut chroniqués sur ce blog…

11 août 2006

« Céline et Julie vont en bateau » (1974) de Jacques Rivette

Céline et Julie vont en bateauElle :
Film culte des années 70, ce film vaut pour sa fantaisie, sa liberté de ton, l’improvisation de ses acteurs. On y découvre, Juliet Berto, Bulle Ogier, Marie-France Pisier, Barbet Shroeder. Un peu comme au théâtre, c’est le voyage imaginaire à mi-chemin entre rêve et réalité de deux jeunes femmes fantasques qui tentent de percer le secret d’une maison étrange et de ses habitants. Malgré tout, à revoir cette fable initiatique de plus de trois heures, on la trouve trop longue et un peu ennuyeuse. La première partie est la plus réussie car pleine d’innocence et d’imprévu.
Note : 2 étoiles

Lui :
Une jeune bibliothécaire, plutôt sage et rangée, rencontre fortuitement une jeune fille bien plus délurée qu’elle et un peu mythomane. Ensemble, elles vont passer « de l’autre côté du miroir ». Ce long (3h10) film de Rivette est bien entendu très onirique, voire enfantin. Il déstructure son récit qui se présente comme un puzzle sans cesse défait et refait, il jongle entre le rêve et la réalité, s’amuse à nous égarer sur de fausses pistes. Revoir ce film que nous avions absolument adoré au moment de sa sortie est une expérience amusante… mais forcément un peu décevante. C’est surtout l’improvisation des dialogues qui m’a le plus gêné : si cela apportait une fraîcheur bienvenue dans les années 70 (une création collective en quelque sorte), les fantaisies verbales du couple Berto/Labourier m’apparaissent maintenant plus comme une source de longueurs. D’autre part certaines scènes semblent un peu inutiles. Un film qu’il faut accepter pour vraiment apprécier.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Juliet Berto, Dominique Labourier, Bulle Ogier, Marie-France Pisier, Barbet Schroeder
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8 août 2006

« Joë Caligula » (1966) de José Bénazéraf

Joe CaligulaElle :
Ce film ne fait qu’emprunter le ton des films de la Nouvelle Vague par pur effet de mode. Le scénario indigent, violent et provocateur n’apporte rien. Le spectateur est en perpétuelle attente que quelque chose se passe… et il ne se passe quasiment rien si ce n’est les braquages d’un truand interprété par Gérard Blain qui n’hésite pas à recourir à la cruauté, et la torture. Ce réalisateur devint le pape des films pornographiques par la suite.
Note : 1 étoiles

Lui :
C’est une curiosité des années 60, sorte de divagation cinématographique. Prenant comme cheval de bataille la violence et le sexe, le film semble n’avoir pour but que choquer, but atteint puisque le film fut interdit à sa sortie. Le problème est qu’il n’y a rien dans ce film, qu’une suite de scènes vides et interminables, pratiquement aucun dialogue. Il fut tourné très rapidement et l’improvisation est visible. Une curiosité, certes, mais sans grand intérêt.
Note : 1 étoiles

Acteurs: Gérard Blain, Jeanne Valérie, Ginette Leclerc
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7 août 2006

« Crustacés et coquillages » (2005) d’ Olivier Ducastel et Jacques Martineau

Crustacés et coquillagesElle :
(Abandon)
Note : pas d'étoiles

Lui :
Cette comédie, pleine de bons sentiments et prônant la tolérance, a quelques bons côtés mais se révèle globalement assez poussive et répétitive. Sans doute est-ce dû au manque de richesse du scénario qui se contente de surfer sur quelques situations bien vues. Gilbert Melki charge excessivement son personnage et Valeria Bruni Tedeschi minaude beaucoup trop. Sur le plan de la photographie, les images d’extérieurs sont étonnamment blafardes. J’avoue tout de même m’être un peu forcé à rester jusqu’au bout…
Note : 1 étoiles

Acteurs: Valeria Bruni Tedeschi, Gilbert Melki, Jean-Marc Barr, Jacques Bonnaffé
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6 août 2006

« Comédie de l’innocence » (2000) de Raoul Ruiz

Comédie de l'innocenceElle :
J’ai beaucoup de mal à accrocher à l’univers un peu fantastique de Raoul Ruiz. Cette histoire d’enfant qui veut changer de mère sombre dans un scénario assez invraisemblable. Tout cela est enrobé d’effets visuels excessifs destinés à plonger le spectateur dans l’effroi et l’oppression. Bref de quoi vous mettre à plat.
Note : 2 étoiles

Lui :
Encore un beau film de Raoul Ruiz, qui une fois de plus prend plaisir à nous emporter aux portes du surnaturel et à nous entraîner assez loin sur de fausses pistes, de fausses certitudes, comme s’il voulait redéfinir notre rapport à la réalité. Avec cette histoire de gamin qui semble avoir deux mères, il parvient à nous envoûter totalement, à nous déstabiliser et on n’a plus aucune certitude. Mais hélas, une fois de plus, la fin semble bien fade, on a l’impression un peu désagréable que quelqu’un vient crever le beau ballon sur lequel on était assis. Dommage. Néanmoins, j’aime beaucoup son style.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Isabelle Huppert, Jeanne Balibar, Charles Berling
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3 août 2006

La femme de Gilles (2004) de Frédéric Fonteyne

La femme de Gilles Elle :
Cette chronique familiale des années trente met en scène un couple d’ouvriers en proie au problème de l’adultère. Le mari a une liaison avec la soeur de sa femme. Clovis Cornillac campe le pater familias traditionnel qui commande et Emmanuelle Devos, la femme soumise qui préfère se taire dans l’espoir de récupérer son mari. Toute cette relation est vue au travers des yeux d’Elisa. Les dialogues font place aux silences, aux regards, aux expressions du visage. Des bonnes choses dans l’interprétation d’Emmanuelle Devos qui parvient à faire passer les émotions de sa souffrance intérieure. Cependant, ce huis clos devient pesant et s’étire en longueur. D’autre part, la mise en scène qui fait la part belle aux gros plans d’Elisa à la manière des peintres du clair obscur fait assez artificielle. J’ai préféré Une liaison pornographique, le précédent film de Frédéric Fonteyne.
Note : 3 étoiles

Lui :
La femme de Gilles : Dans cette adaptation d’un roman belge, Frédéric Fonteyne semble avoir été plus attiré par l’atmosphère de cette histoire de triangle amoureux : les Flandres des années 30, un milieu ouvrier où l’on ne se parle guère. Les drames se nouent dans les silences, les non-dits. Frédéric Fonteyne soigne trop son image, au point de la rendre presque irréelle parfois. Ce maniérisme trop voyant tend à nous éloigner de l’histoire, de l’attitude si surprenante et assez tragique de cette femme qui veut récupérer son mari. L’interprétation feutrée d’Emmanuelle Devos accentue cette impression d’irréalité, tout en restant le seul pilier du film.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Emmanuelle Devos, Clovis Cornillac, Laura Smet
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