29 novembre 2007

Monnaie de singe (1931) de Norman McLeod

Titre original : « Monkey business »

Monnaie de singeLui :
Troisième film des Marx Brothers, Monnaie de Singe est leur premier film réalisé à Hollywood (et non à New York) et le premier qui fut écrit pour le cinéma (1). Ils disposent de moyens plus importants et peuvent ainsi plus jouer avec les décors. L’histoire se passe sur un bateau de croisière où les quatre frères ont embarqué clandestinement. Les courses poursuites n’empêchent pas les jeux de mots de Groucho de fuser et les personnages secondaires, tel le gangster et sa fille, sont bien utilisés pour toujours faire rebondir le scénario (alors que l’on a pas eu le temps de souffler depuis le début du film…) En prime, nous avons une amusante imitation de Maurice Chevalier, complète avec accent à couper au couteau et canotier, faite successivement par les quatre frères. Monnaie de Singe est un petit délice qui nous fait passer un excellent moment.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Groucho Marx, Harpo Marx, Chico Marx, Zeppo Marx
Voir la fiche du film et la filmographie de Norman McLeod sur le site imdb.com.

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(1) Le scénario a été écrit essentiellement par deux scénaristes : S.J. Perelman et Arthur Sheekman.

Homonyme (en français) :
Monnaie de singe de Yves Robert (1966) avec Robert Hirsch
Homonyme (en anglais) :
Monkey Business de Howard Hawks (1952) avec Cary Grant et Ginger Rodgers (et la jeune Marilyn Monroe).

28 novembre 2007

Kennedy et moi (1999) de Sam Karmann

Kennedy et moiElle :
Même s’il prend un peu trop souvent sa tête des mauvais jours pour sombrer dans un état dépressif profond, Jean-Pierre Bacri est toujours un acteur qui m’amuse beaucoup et j’ai donc passé un bon moment à rire de ses crises d’humeur. Il ne ferait pas bon, toutefois, d’avoir le même à la maison, Nicole Garcia a bien du mérite pour le supporter… Le scénario souffre de situations confuses ou mal exploitées. Que vient faire la montre de Kennedy dans tout ça? Il faudra me l’expliquer.
Note : 4 étoiles

Lui :
Bacri est toujours amusant en quadragénaire blasé et légèrement dépressif, mais là les scénaristes de Kennedy et Moi ont un peu trop forcé la dose : il est vraiment très dépressif et vraiment très blasé! Toutefois, le film reste agréable et globalement nous fait passer un bon moment. Le début est franchement hilarant. Dommage que l’on ne comprenne rien à cette histoire de montre de JFK.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Jean-Pierre Bacri, Nicole Garcia, Patrick Chesnais, Jean-Claude Brialy
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21 novembre 2007

Sérieux comme le plaisir (1975) de Robert Benayoun

Sérieux comme le plaisirElle :
Plongée en légèreté dans l’atmosphère des années 70 avec toute une pléiade d’acteurs encore méconnus. Un voyage de vacances sur les routes de France entrecoupé de scènes frôlant l’absurde et le décalé et un triangle amoureux entre Ariane (Jane Birkin) et ses deux amours. Le film reflète bien l’insouciance, la fantaisie, l’audace, les nouvelles libertés conquises de ces années-là. En revanche, le scénario est un peu vide et on finit par s’ennuyer.
Note : 2 étoiles

Lui :
A l’heure où les années 70 sont récupérées par des marketeurs en panne d’idées qui n’en donnent qu’une image bien évidemment totalement fausse, il est rafraîchissant de voir un film comme Sérieux comme le Plaisir, un film qui capture si bien l’esprit de cette époque. Sur le thème du trio débridé et libéré (une fille et deux garçons), l’écrivain et critique de cinéma Robert Benayoun s’amuse à retourner les situations avec de nombreuses petites saynètes qui jouent sur le burlesque, le non-sens, le farfelu. Il y place aussi quelques hommages en clin d’œil à WC Fields, Laurel et Hardy, Buster Keaton. La pléiade d’acteurs présents est d’ailleurs assez impressionnante, chacun faisant une petite apparition, un petit coucou. Mais Sérieux comme le Plaisir est surtout plein de vie, nous baignant dans cette insouciance, avec ce sentiment de liberté et d’absence d’entrave, donnant ainsi une des images les plus vraies de l’esprit des années 70. C’est un vrai délice. On ne s’ennuie pas une seule seconde.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Jane Birkin, Richard Leduc, Georges Mansart, Michael Lonsdale, Isabelle Huppert, Francis Perrin
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16 novembre 2007

Quand j’étais chanteur (2006) de Xavier Giannoli

Quand j’étais chanteurElle :
(pas vu)

Lui :
Sur le thème de l’amour autant impossible qu’improbable entre un chanteur de bal de province et une jeune trentenaire, Quand j’étais chanteur a bien du mal à éveiller notre intérêt si ce n’est pour le jeu d’acteur de Depardieu qui nous montre une fois de plus qu’il peut tout faire. Sur le fond, quand je vois les bonnes critiques que ce film a reçues, j’avoue avoir un peu de mal à comprendre cette fascination pour ce qui est ringard, cette façon de feindre de l’apprécier avec une condescendance nourrie de la certitude d’être au dessus de tout cela. Bien évidemment, cette histoire se passe en province, la province des thés dansants, des boîtes de nuit à moitié vides où la moyenne d’âge frôle la soixantaine, la province où la seule activité digne de ce nom est de visiter des maisons à vendre… Quand j’étais chanteur témoignerait-il d’une certaine vision toute parisienne de la province? Tout cela ne serait pas très grave si l’histoire était un tant soit peu intéressante, mais ce n’est pas vraiment le cas.
Note : 1 étoiles

Acteurs: Gérard Depardieu, Cécile De France, Mathieu Amalric, Christine Citti
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15 novembre 2007

L’étrangleur de Boston (1968) de Richard Fleischer

Titre original : The Boston Strangler

L'étrangleur de BostonElle :
Cette histoire d’étrangleur de femmes, tueur en série, est plutôt une bonne surprise de par son traitement visuel et psychologique. Au lieu de n’en faire qu’une enquête policière conventionnelle, Fleischer traite le sujet sous l’angle psychanalytique. Tony Curtis vit sa double personnalité de tueur et de père de famille avec douleur. Henry Fonda devient l’accoucheur de son déséquilibre mental. On finirait même par le plaindre de sa souffrance psychologique alors qu’il a tué 11 femmes. D’autre part, l’approche visuelle qui se traduit par plusieurs plans et angles de vue en même temps à l’écran est intéressante et novatrice.
Note : 4 étoiles

Lui :
L’étrangleur de Boston est un film étonnant et efficace. Il commence par nous baigner dans une intrigue policière mais finit en drame psychologique, et l’on en viendrait presqu’à plaindre ce tueur maniaque, magnifiquement interprété par Tony Curtis. Dans la partie policière, Fleischer exploite à fond le format cinémascope en découpant l’image en 2, 3 voire 5 parties, procédé plutôt efficace dans ce contexte. L’étrangleur de Boston est basé sur une histoire réelle ; dans la réalité, Albert De Salvo fut déclaré non responsable de ses actes et enfermé à vie. Il fut assassiné en prison.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Tony Curtis, Henry Fonda
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Homonyme : Basé sur le même personnage mais dans une optique différente, The Boston Strangler (2006) est un film réalisé par Keith Valley (film non vu mais qui ne semble pas être une merveille).
A noter également que la chanson des Rolling Stones Midnight Rambler serait basée sur ce même personnage d’étrangleur en série (Album Let it Bleed).

11 novembre 2007

L’homme de sa vie (2006) de Zabou Breitman

L'homme de sa vieElle :
Deux maisons dans la Drôme dans lesquelles résident un couple de vacanciers prénommés Frédéric et Frédérique, et Hugo, un homosexuel rejeté par son père. Suite à une invitation, les deux hommes vont être amenés se confier l’un à l’autre et à remettre en cause leurs certitudes sur l’amour, la vie de couple conventionnelle, la solitude, la perfection, l’imperfection. Frédéric se sent attiré par Hugo et ruine sa relation amoureuse avec sa compagne tandis qu’Hugo fait peu à peu tomber ses résistances pour reprendre contact avec sa famille. Ces confidences ponctuent tout le film que Zabou Breitman jalonne de glissements, de suggestions, de visions très poétiques sur la nature, d’effets visuels fluides pour exprimer le flou du sentiment amoureux et de l’amour filial chez ces trois personnages. Les dialogues sont tout en retenue et le jeu des trois acteurs est très convaincant. Zabou Bretman fait preuve d’un réel talent d’écriture pour mettre en scène de façon fort originale et sensible la vie, ses petits bonheurs, ses doutes et ses fêlures.
Note : 4 étoiles

Lui :
Zabou Breitman sort vraiment des sentiers battus avec L’Homme de sa Vie. Le scénario semble tout d’abord ne vouloir que définir une atmosphère et planter quelques personnages pour les laisser vivre devant nous. Par une succession de plans particulièrement travaillés, aux graphismes doux et très évocateurs, le film nous plonge dans l’univers estival d’un village de la Drôme. Mais peu à peu, presque insidieusement, la trame de l’histoire s’épaissit pour laisser paraître un drame sous-jacent. Charles Berling donne beaucoup d’intensité teintée de mystère à son personnage en parfait contraste avec la simplicité apparente de Bernard Campan. Le film forme un très bel ensemble, parfaitement équilibré avec un déroulement original. Même si l’on peut trouver certaines images un peu faciles, L’Homme de sa Vie montre une indéniable personnalité et paraît franchement remarquable.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Bernard Campan, Charles Berling, Léa Drucker
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10 novembre 2007

Président (2006) de Lionel Delplanque

PrésidentElle :
Pas grand-chose à dire sur ce portrait de président, à mi-chemin entre Chirac et Sarkozy. Présenté sous forme de thriller caricatural à l’intrigue inintéressante et peu crédible, on décroche assez vite.
Note : 1 étoile

Lui :
On ne croit pas beaucoup à cette histoire mettant en scène un jeune président français impliqué dans une obscure histoire de mise au point d’une nouvelle arme. Dupontel n’est guère crédible en président, pas plus que Jérémie Renier en conseiller. Le scénario est extrêmement conventionnel.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Albert Dupontel, Jérémie Renier, Claude Rich, Mélanie Doutey, Claire Nebout
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8 novembre 2007

Mauvaise passe (1999) de Michel Blanc

Mauvaise passeElle :
Film sans grand intérêt avec un sujet racoleur qui met en scène un quarantenaire à la recherche de lui-même, qui devient escort boy. On se demande ce qu’est allé faire Daniel Auteuil dans cette galère.
Note : 2 étoiles

Lui :
Si on est un peu amusé au début de Mauvaise Passe de voir Daniel Auteuil jouer les escort boys, on s’ennuie ferme par la suite. Pourtant les acteurs sont parfaits et le milieu sociologique est plutôt bien décrit. Non, c’est certainement le scénario qui pêche le plus en manquant de consistance : nous voilà avec une crise de la quarantaine de plus. Bien évidemment, il se prend pour un gamin de 20 ans et bien évidemment il fera les plus mauvais choix…
Note : 2 étoiles

Acteurs: Daniel Auteuil, Stuart Townsend, Liza Walker, Noah Taylor
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7 novembre 2007

Daddy Nostalgie (1990) de Bertrand Tavernier

Daddy NostalgieElle :
Film bouleversant sur une jeune femme qui redécouvre ses parents au travers de la maladie du père. Dick Bogarde et Jane Birkin sont émouvants de vérité et de sensibilité. Les tensions et l’agressivité qui surgissent dans la relation des trois personnages témoignent de leur douleur intérieure et de leur difficulté à communiquer. Tavernier manie sa caméra avec beaucoup de pudeur et délicatesse.
Note : 4 étoiles

Lui :
(pas vu)

Acteurs: Dirk Bogarde, Jane Birkin, Odette Laure, Emmanuelle Bataille
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5 novembre 2007

Selon Charlie (2006) de Nicole Garcia

Selon CharlieElle :
Abandon, je n’ai pas du tout réussi à m’immiscer dans cet univers que j’ai trouvé bien confus.
Note : pas d'étoiles

Lui :
Dans Selon Charlie, Nicole Garcia nous invite à suivre plusieurs personnages sans rapport très proche entre eux mais qui se trouvent tous à un moment où leur vie peut basculer, prendre un tournant à la suite d’une décision ou de leurs actes. Ces personnages vont du petit malfrat jusqu’au maire de la ville. La mise en place se révèle laborieuse, la narration saute du coq à l’âne, mais la présence d’une brochette d’acteurs connus permet de s’y retrouver. Toutefois, le film se révèle peu convaincant. L’impression globale est que Nicole Garcia a voulu mettre trop de choses et donc tout est effleuré, survolé ; on ne se sent que peu concerné par ses tranches de vie qui se déroulent devant nous. Selon Charlie ne montre hélas aucune intensité.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Jean-Pierre Bacri, Vincent Lindon, Benoît Magimel, Benoît Poelvoorde, Minna Haapkylä
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