6 avril 2006

Chicken Run (2000) de Peter Lord et Nick Park

Chicken Run Elle :
J’ai toujours autant de plaisir à revoir ce film. Un travail de titan, image par image en pâte à modeler. Un sans faute pour la bande son et le montage. Un scénario bourré d’humour malgré le parallèle fait avec les camps de concentration. Les deux réalisateurs ont réussi à donner des personnalités attachantes et des émotions à ces créatures inanimées. Les cocottes sont irrésistibles. Un véritable travail d’artiste sur tous les plans.
Note : 5   étoiles

Lui :
Amusant…
Note : 3 étoiles

Acteurs: (voix) Phil Daniels, Mel Gibson
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3 avril 2006

L’ombre d’un homme (1951) d’ Anthony Asquith

Titre original : « The Browning Version »

L'Ombre d'un   Homme Elle :
Excellent film tant par son scénario que ses interprètes. Cette plongée au coeur d’une université anglaise avec ses rites, ses professeurs sévères est riche en émotion et humour. Michael Redgrave fait une remarquable interprétation d’un professeur de grec austère qui a raté son mariage ainsi que ses relations avec ses élèves et collègues. Le réalisateur dévoile peu à peu les facettes cachées de sa vraie personnalité, le fait sortir de son carcan empreint de timidité et de complexe d’infériorité. L’hypocrisie de ce milieu conformiste finit par se fendiller pour mieux révéler l’importance de l’authenticité et de la sincérité des sentiments dans toute relation humaine.
Note : 5 étoiles

Lui :
Parmi les films anglais de l’après guerre, L’ombre d’un homme est un peu méconnu. Assez injustement car c’est une très belle étude pleine d’humanisme et d’authenticité, une étude assez minutieuse sur les sentiments d’un professeur rigide et de son entourage immédiat. Michael Redgrave est bouleversant et il serait difficile de ne pas être touché par son personnage, malgré tous ses défauts et son austérité. La mise en scène nous apparaît assez innovante et moderne.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Michael Redgrave, Jean Kent, Nigel Patrick
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22 mars 2006

Le Journal de Bridget Jones (2001) de Sharon Maguire

Titre original : « Bridget Jones’s Diary »

Le Journal   de Bridget Jones Elle :
Pitoyable adaptation du roman d’Helen Fielding qui semble-t-il a participé au scénario. Le film tombe dans la caricature grossière de cette trentenaire célibataire. Bridget ne nous fait pas rire du tout et encore moins Hugh Grant qui choisit des rôles de plus en plus insipides.
Note : 2 étoiles

Lui :
C’est un film que j’ai trouvé assez agaçant, Bridget Jones en fait des tonnes, en tout cas beaucoup trop, et on ne peut pas vraiment dire qu’il s’agisse là d’un regard particulier posé sur une trentenaire célibataire. Non, c’est assez racoleur, et vite lassant.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Renée Zellweger, Colin Firth, Hugh Grant
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28 février 2006

Vera Drake (2004) de Mike Leigh

Vera Drake Elle :
Les années d’après guerre à Londres. Un désir de confort matériel et d’émancipation s’empare des familles. De nombreuses femmes qui se retrouvent enceintes contre leur gré, recourent à l’avortement dans des cliniques pour les plus aisés et à des avortements clandestins pour les moins riches. Vera Drake, une femme et mère aimante pratique ses avortements pour aider ses femmes dans la détresse. Mike Leigh parvient à créer un film plein de chaleur humaine grâce à des acteurs authentiques et émouvants, une belle mise en scène qui montre sobrement les hypocrisies et les injustices de la société sans jamais donner de leçon. Vera Drake incarne avec émotion cette femme de la classe ouvrière toujours souriante qui travaille chez les riches et se dévoue corps et âme aux autres et à son foyer. Couronné par un Lion d’Or à Venise, ce film sensible pose des questions et permet de comprendre le geste de Vera Drake sans la juger.
Note : 5 étoiles

Lui :
Mike Leigh parvient à mettre beaucoup de vie et d’humanité dans son film, tout en abordant de façon simple le délicat problème des avortements clandestins dans les années cinquante. Il ne porte pas de jugement, il se contente de bien en nous montrer les différents aspects au travers de ce portrait d’une femme ordinaire, formidablement interprétée par Imelda Staunton. Un film tout simplement très humain.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Imelda Staunton, Richard Graham, Eddie Marsan, Anna Keaveney, Alex Kelly, Daniel Mays
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21 février 2006

The Navigators (2001) de Ken Loach

The Navigators Elle :
Ken Loach poursuit son cheminement social au sein de la Compagnie Britannique des Chemins de Fer qui vient de se faire privatiser. Une nouvelle fois, il réussit à transformer cette chronique réaliste en un grand film touchant et intéressant. Ses personnages sont attachants, son scénario captive notre attention et nous révolte. Cette dénonciation de la privatisation des services publics anglais est terriblement efficace. Décidément, c’est à nouveau un sans faute pour ce grand réalisateur qui sait mettre en lumière les dysfonctionnements sociaux et les classes défavorisées.
Note : 5 étoiles

Lui :
Dans la lignée des films à fort contenu social de Ken Loach, The Navigators dresse un portrait assez dramatique de la privatisation des chemins de fer anglais, vue depuis un petit dépôt d’entretien. Sur un sujet pas facile à aborder et pas forcément attirant en soi, Ken Loach parvient à nous intéresser et à nous faire partager les sentiments de ses personnages. Très réussi.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Dean Andrews, Thomas Craig, Joe Duttine
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12 février 2006

Ivanhoe (1952) de Richard Thorpe

IvanhoeElle :
La première demi-heure est assez maladroite dans la mise place des personnages et génère un sentiment de confusion. Mais l’intérêt se développe à partir de l’attaque du château médiéval, avec des scènes de tirs de flèches assez impressionnantes. On finit par se prendre au jeu des combats de chevalerie. Le film a tout de même un peu vieilli.
Note : 3 étoiles

Lui :
Bien entendu, on peut trouver que le genre a beaucoup vieilli : on peut sourire devant des ressorts classiques et mélodramatiques de scénario. Il n’empêche que Ivanhoé a conservé une grande partie de sa force, grâce à une mise en place de personnages forts et un scénario basé sur des sentiments simples de loyauté, de ferveur, d’amour. Ivanhoé fait partie des plus grands personnages de roman, des plus grands personnages mythiques, ceux qui ne vieillissent jamais. La forte interprétation de Robert Taylor et de la jeune Elizabeth Taylor contribuent grandement à la réussite de ce film.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Robert Taylor, Elizabeth Taylor, Joan Fontaine, George Sanders
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20 janvier 2006

La maîtresse du lieutenant français (1981) de Karel Reisz

Titre original : « The French Lieutenant’s Woman »

La Maîtresse du Lieutenant français Elle :
Toujours autant de plaisir à revoir ce film romanesque adapté d’un roman de John Fowles, malgré quelques petites longueurs. Astucieuse et subtile mise en scène où nous suivons en parallèle la vie contemporaine des deux acteurs Sarah/Anna et Charles/Mike qui interprètent leurs rôles respectifs dans la Maîtresse du Lieutenant français. Le passage d’une époque à une autre est habilement fait et témoigne également du grand talent de Meryl Streep et Jeremy Irons qui débutent leur carrière cinématographique. Les décors et paysages sont splendides.
Note : 5 étoiles

Lui :
La maîtresse du lieutenant français est assez remarquable par son scénario qui fait preuve d’une grande délicatesse dans le déroulement de ce drame d’amour interdit. Sa construction est assez originale aussi, puisqu’un parallèle est créé avec une histoire d’amour (interdit lui aussi) entre les deux comédiens. Le parallèle, entre ces deux histoires à un siècle d’écart, tantôt amplifie le drame et tantôt l’apaise. Meryl Streep et Jeremy Irons sont merveilleux et ont su par un jeu très délicat porter le film.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Meryl Streep, Jeremy Irons
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18 janvier 2006

Sweet Sixteen (2002) de Ken Loach

Sweet Sixteen Elle :
Une nouvelle fois, Ken Loach parvient à nous faire partager avec talent ses préoccupations sociales au travers d’un adolescent de 16 ans confronté au trafic de drogue. Sa famille est dévastée ; il a quitté l’école et s’enfonce peu à peu dans la délinquance. Son seul but est de sortir sa mère de prison et de lui offrir une vie décente. C’est la rage au ventre qu’il prend de plus en plus de risques pour survivre. Les paysages magnifiques de l’Ecosse contrastent fortement avec l’environnement glauque de ces déshérités. Patiemment et sans aucune démonstration, Ken Loach trace le portrait d’une génération perdue sur un ton authentique.
Note : 4 étoiles

Lui :
Encore beaucoup d’authenticité et de vérité dans ce film de Ken Loach, qui parvient à nous mettre très près de son personnage principal. On pourrait reprocher à Loach sa vision assez désespérée de tout cela, puisque malgré toute sa volonté et son ardeur son personnage principal s’enfonce et ne s’en sort pas. Quelques longueurs également, mais globalement c’est un film qui nous apporte un certain témoignage de situations presque sans issue.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Martin Compston, William Ruane
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15 janvier 2006

Lawrence d’Arabie (1962) de David Lean

Titre original : « Lawrence of Arabia »

Lawrence d'ArabieElle :
Je ne suis pas vraiment parvenue à me ré-intéresser au destin mythique de Laurence d’Arabie qui, cette fois, ne m’a paru guère sympathique. Je suis restée hermétique à ses tourments, ses exploits, ses cruautés ; David Lean m’a semblé tenir le spectateur à distance. Le point fort est le grand sens de la mise en scène de David Lean et l’aspect visuel époustouflant du film. Quel talent pour filmer l’immensité des déserts ponctués de minuscules silhouettes humaines ou encore les scènes d’action avec des milliers de figurants et d’animaux !
Note : 2 étoiles

Lui :
Dans le genre des grandes épopées, ce film n’a que peu été égalé, une réussite due autant à la réalisation de David Lean qu’à la personnalité très ambigue de Lawrence d’Arabie. La réussite est d’autant plus manifeste dans cette version intégrale, même si le son et les dialogues des scènes ré-intégrées ont été refaits et ne s’intègrent qu’imparfaitement. Les scènes ajoutées permettent cependant de mieux comprendre la situation politique de l’époque et l’attitude assez attentiste et opportuniste des anglais. Sur le plan cinéma, les scènes de désert sont parmi les plus magnifiques jamais tournées, à la fois superbes sur le plan plastique mais aussi terriblement authentiques, nous plongeant ainsi totalement dans cet univers qui nous est si étranger. Parmi les acteurs, c’est peut-être Omar Shariff qui me paraît le plus remarquable. Un film qui laisse des traces.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Peter O’Toole, Alec Guinness, Anthony Quinn, Jack Hawkins, Omar Sharif, José Ferrer, Anthony Quayle, Claude Rains
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27 décembre 2005

Sur la terre des géants (2005) de Tim Haines

Titre original : « Walking with monsters »

Lui :
Complément au magnifique documentaire de la BBC Sur la terre des dinosaures  (Walking with dinosaurs, 1999), ce nouveau volet traite de la période qui a précédé l’arrivée des dinosaures, avec notamment le règne des grands reptiles. L’esprit m’a paru bien différent : l’intention est ici clairement de faire du spectaculaire, le montage utilisant tous les ficelles et le maniérisme des films catastrophe et de science fiction. La musique dramatise à l’envie toutes ces scènes de prédations et même Dussollier, d’habitude un formidable conteur, est un peu pénible à trop vouloir alourdir l’atmosphère. A mes yeux, Sur la terre des géants n’a pas la magie et l’équilibre de son prédécesseur, d’une part parce que les animaux sont moins fascinants, mais surtout parce qu’on ne les voit que se bouffer entre eux… C’est un peu lassant! Il n’en reste pas moins que ce documentaire comporte des bonnes choses, la prouesse technique est remarquable et les petites touches d’humour amusantes (par exemple, les animaux qui se cognent dans la « caméra »).
Note : 2 étoiles

Acteurs: André Dussollier (voix)
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