4 décembre 2005

Rich and strange (1932) d’ Alfred Hitchcock

Titre français : « A l’est de Shanghaï »

Rich and Strange Elle :
Film de la période anglaise d’Hitchcock auquel on finit par adhérer malgré la bande son hésitante et les leçons de morale que le metteur en scène donne. Un couple part en croisière en Orient avec l’argent d’un héritage pour rompre la monotonie de sa vie mais est confronté à de si nombreux périls qu’il finit par regretter le cocon familial. Hitchcock mêle habilement la comédie au drame avec multiples rebondissements et se moque acidement de la haute bourgeoisie.
Note : 3 étoiles

Lui :
Sous des airs de comédie, Hitchcock (ici dans sa toute première période) brosse un portrait assez mordant de la bourgeoisie, ou plus exactement des nouveaux riches. Le scénario est assez étoffé tout en étant au fond extrêmement simple, ce qui rend le film assez plaisant.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Henry Kendall, Joan Barry
Voir la fiche du film et la filmographie de Alfred Hitchcock sur le site IMDB.

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28 novembre 2005

The Magdalene Sisters (2002) de Peter Mullan

The Magdalene Sisters Elle :
Peter Mullan rend un hommage assez poignant aux 30000 femmes irlandaises  qui furent enfermées dans ces centres de redressement Magdalene tenus par des religieuses à la main de fer. Les femmes violées, les filles mères, les femmes trop belles y étaient enfermées par leur famille pour aliéner leur liberté et leurs pulsions sexuelles ou amoureuses. Elles étaient exploitées, humiliées par des sévices pervers, des humiliations verbales ou morales. Peter Mulan nous dépeint une société irlandaise très conservatrice et puritaine. Il lance un véritable réquisitoire contre cette église aux pratiques hypocrites et perverses. La mise en scène est rigoureuse et épurée pour mieux monter en puissance dans l’horreur de ces emprisonnements. On ressort ébranlé et révolté de cette tragédie qui ne s’arrêta définitivement qu’en 1996.
Note : 5 étoiles

Lui :
Autant le propos est, sur le fond, louable (témoigner sur ces maisons de “rédemption par le travail”, genres de maisons de redressement de l’Irlande des années 60-70 pour “filles perdues”), autant la forme est un peu gênante dans sa recherche de scènes marquantes pour frapper et marquer le spectateur. A mon avis, cette démarche entrave le témoignage et ces scènes, auxquelles on ne croit pas, nous éloignent du film. Malgré cela, ce film a le mérite de lever le voile sur des pratiques qui nous paraissent maintenant si injustes, archaïques et inutilement cruelles.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Géraldine McEwan, Anne-Marie Duff, Nora-Jane Noone
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23 novembre 2005

Land and Freedom (1995) de Ken Loach

Land and Freedom Elle :
C’était un pari de vouloir remettre à jour certains aspects de la guerre d’Espagne et Ken Loach l’a réussi. C’est un peu à la façon d’un documentaire qu’il nous fait suivre le parcours de David, un jeune anglais communiste qui s’engage au sein d’une milice du POUM pour combattre l’armée de Franco. La mise en scène brille par son authenticité et sa sobriété ; Le réalisateur a choisi de tourner avec des acteurs peu connus. On a l’impression de participer aux discussions enflammées sur l’avenir du pays et cette révolution en marche. Land and Freedom montre également bien la complexité de la situation politique de l’époque avec l’affrontement entre communistes staliniens et miliciens du POUM, la présence sous-jacente de Staline, d’Hitler et de Mussolini. On est ému par la jeunesse et la conviction de ces engagements politiques, les erreurs de jugement de certains, la solidarité entre ces miliciens qui sont prêts à sacrifier leur vie pour cette cause. On se dit aussi qu’il fallait beaucoup de courage et de volonté dans la lutte contre ces tyrannies et qu’on se doit de ne pas oublier.
Note : 5 étoiles

Lui :
Avec Land and Freedom, Ken Loach traite le sujet de la guerre civile espagnole à travers les yeux d’un jeune anglais qui s’y engage par idéologie. C’est son parcours qu’il nous montre, ses interrogations, ses hésitations, ses difficultés à admettre d’être rejeté puis sacrifié par un parti auquel il croyait tant. Pas de faits d’armes donc mais une grande importance de l’humain ; certaines scènes, notamment celles impliquant un grand nombre de villageois espagnols, sont vraiment étonnantes de naturel et d’authenticité. Ken Loach est décidément très fort pour donner une grande puissance humaine et émotionnelle à ses films.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Ian Hart, Rosana Pastor, Iciar Bollain, Tom Gilroy
Voir la fiche du film et la filmographie de Ken Loach sur le site IMDB.

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1 novembre 2005

Just a Kiss (2004) de Ken Loach

Titre original : « Ae Fond Kiss »

Just a Kiss Elle :
Ken Loach aborde le thème de la difficulté de vivre une relation amoureuse entre un pakistanais musulman et une irlandaise catholique. Malgré quelques petites exagérations, Just a kiss nous fait assister à l’écartèlement du jeune homme pris en tenaille par sa famille qui lui a organisé un mariage arrangé et de cette jeune femme éprise de liberté mais elle aussi confrontée au puritanisme religieux de l’école qui l’emploie. Le poids de la religion, de la famille et des préjugés étouffe la liberté individuelle malgré l’amour filial. Seule solution pour faire bouger les choses, rompre avec la famille et ses codes et décider enfin de sa vie. Comme à son habitude, pour donner vie et attachement à cette peinture sociale, Ken Loach choisit deux excellents acteurs qui jouent avec retenue, délicatesse et justesse.
Note : 4 étoiles

Lui :
Changeant quelque peu de registre, Ken Loach présente avec Just a kiss une histoire d’amour pour traiter du poids des préjugés sociaux et religieux propres à chaque communauté. Il le fait avec beaucoup de délicatesse, surtout par l’intermédiaire de ses deux acteurs principaux qui donnent le ton au film. Les préjugés sont en revanche introduits un peu lourdement ce qui donne un côté (hélas) un peu prévisible au film.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Atta Yaqub, Eva Birthistle
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22 octobre 2005

Train de nuit pour Munich (1940) de Carol Reed

Titre original : « Night train to Munich »

Train de nuit pour MunichElle :
Ce film d’espionnage britannique présente de fortes similarités avec Une femme disparaît d’Alfred Hitchcock, de par son scénario et de la présence des mêmes acteurs. Carol Reed a réalisé ce film au moment de l’entrée en guerre de l’Angleterre avec l’Allemagne et ne ménage pas le régime nazi. Il nous embarque dans une rocambolesque aventure pleine d’humour dans laquelle un espion anglais est chargé de sortir des griffes ennemies un industriel et sa fille. Avec les moyens du bord, Carol Reed parvient à mettre en place une histoire pleine de rebondissements et aussi de gravité.
Note : 4 étoiles

Lui :
Le film présente des parallèles amusants avec The lady vanishes d’Hitchcock tourné deux ans plus tôt (même acteurs dans une situation proche). Sinon, on peut dire que c’est un film bien construit, malgré un scénario assez invraisemblable. Train de Nuit pour Munich fait partie de ces films de propagande anti-allemande de 1940, films quelquefois bâclés, mais celui-ci est fort bonne facture et assez prenant.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Margaret Lockwood, Rex Harrison, Paul Henreid, Basil Radford
Voir la fiche du film et la filmographie de Carol Reed sur le site IMDB.

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17 octobre 2005

Pour un garçon (2002) de Chris Weitz et Paul Weitz

Titre original : « About a boy »

Pour un garçon Elle :
Adaptée du roman de Nick Hornby, cette comédie douce amère à l’humour très british a pour vedette Hugh Grant, un peu trop abonné aux rôles de séducteur. Ce n’est pas le chef-d’œuvre mais dans l’ensemble c’est amusant et bon enfant même si certains dialogues sont décapants. Will, un coureur de jupons oisif dont la vie est vide de sens, finit par se lier à un enfant perturbé par sa mère hippie et dépressive. Tout ce petit monde se croise, se rencontre, se heurte ou sympathise. Les portraits de ces mères célibataires sont assez hilarants. Vies déboussolées, mal de vivre, quête de sens et de repères, manque d’amour tels sont les thèmes abordés.
Note : 3 étoiles

Lui :
C’est gentil, Hugh Grant est charmant (même quand il joue au cynique, il est charmant), on sourit aux bons mots et aux petits quiproquos, bref c’est une charmante « comédie sentimentale » (avec Hugh Grant qui est charmant…) L’ensemble est réussi, car bien que les personnages soient très typés, ils restent crédibles… et on sourit, et il y a Hugh Grant…, qui est charmant, etc…
Note : 3 étoiles

Acteurs: Hugh Grant (qui est charmant), Rachel Weisz, Toni Collette
Voir la fiche du film et la filmographie de Chris Weitz et celle de Paul Weitz sur le site imdb.com.

2 octobre 2005

The life and death of Colonel Blimp (1943) de Michael Powell et Emeric Pressburger

Titre français : « Le Colonel Blimp »

Colonel BlimpElle :
(commentaire supprimé)

Lui :
(commentaire supprimé)
Une (première) vision incomplète du film avait faussé notre jugement.

Cliquer ci-dessous pour lire le commentaire sur une seconde vision.
>>> Colonel Blimp.

Vous pouvez aussi lire ci-dessous le très bon commentaire d’un lecteur de ce blog.

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30 septembre 2005

L’importance d’être constant (2002) de Oliver Parker

Titre original : « The importance of being earnest »

L'importance d'être constant Elle :
Comédie adaptée de la pièce de théâtre d’Oscar Wilde. John s’invente un personnage Constant pour pouvoir faire la fête à Londres librement et Algy choisit le nom de Burbury pour pouvoir fuir les mondanités londoniennes. Ces deux inventions donnent lieux à toutes sortes de quiproquos et notamment avec deux jeunes femmes qui s’éprennent d’eux. Tout ceci se passe dans le milieu très sélect de la grande bourgeoisie anglaise. Les dialogues sont enlevés et l’humour anglais est de rigueur. Ces coups de griffe contre les rigidités de cette caste sont assez jouissifs. Toutefois, j’ai l’impression que le film n’est pas fidèle à la pièce originale et que le cinéma a pris des libertés un peu excessives et ridicules.
Note : 3 étoiles

Lui :
Voilà une vision assez mordante, et surtout pleine d’humour, de l’aristocratie anglaise et de ses codes de conduite qui, avec le recul du temps, nous paraissent si désuets et parfois charmants. L’importance d’être constant est particulièrement réussi car il a su trouver le ton juste, son scénario étant mis en valeur par un humour tout en délicatesse. Les dialogues sont particulièrement brillants et les acteurs tout à fait dans leur rôle. L’ensemble nous fait passer un moment délicieux…
Note : 5 étoiles

Acteurs: Rupert Everett, Colin Firth, Frances O’Connor, Reese Witherspoon, Judi Dench
Voir la fiche du film et la filmographie de Oliver Parker sur le site IMDB.

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Précédente adaptation :
Il importe d’être constant (1952) de Anthony Asquith avec Michael Redgrave.

27 septembre 2005

La Panthère Rose (1963) de Blake Edwards

Titre original : « The Pink Panther »

La panthère Rose Lui :
Ce premier film de la série La Panthère Rose est celui qui construit le personnage de l’inspecteur Clouseau avec sa légendaire maladresse qui se retourne toujours en sa faveur. En fait, Clouseau et le personnage du Fantôme, joué par David Niven, occupent une part égale dans ce premier volet mais les scènes les plus croustillantes sont bien celles qui mettent en scène l’inspecteur Clouseau. Le film reste plus retenu, moins explosif que les suivants.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Peter Sellers, David Niven, Robert Wagner, Capucine
Voir la fiche du film et la filmographie de Blake Edwards sur le site IMDB.

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La série de La Panthère Rose, films réalisés par Blake Edwards :
La Panthère Rose  (1963) The Pink Panther
Quand l’inspecteur s’emmêle (1964) A shot in the dark
Le Retour de la Panthère Rose (1975) Return of the Pink Panther
Quand la Panthère Rose s’en mêle (1976) Pink Panther strikes again
La malédiction de la Panthère Rose (1978) Revenge of the Pink Panther
auxquels on peut ajouter les 3 films suivants sans Peter Sellers :
A la recherche de la Panthère Rose (1982) Trail of the Pink Panther
L’héritier de la Panthère Rose (1983) Curse of the Pink Panther
Le fils de la Panthère Rose (1993) Son of the Pink Panther avec Roberto Benigni

27 septembre 2005

Quand l’inspecteur s’emmêle (1964) de Blake Edwards

Titre original : « A shot in the dark »

A Shot in the darkLui :
Blake Edwards, récupérant l’adaptation cinématographique d’un roman de Marcel Achard, a quelque peu transformé le scénario pour donner la place centrale au personnage qu’il venait de créer dans La Panthère Rose : l’inspecteur Clouseau. C’est le seul point commun avec le film précédent toutefois, mais on retrouve avec joie ce personnage flegmatique, qui est une vraie catastrophe ambulante. On n’est pas loin du dessin animé, avec des gags simples mais qui fonctionnent bien.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Peter Sellers, Elke Sommer, George Sanders, Herbert Lom
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La série de La Panthère Rose, films réalisés par Blake Edwards :
La Panthère Rose  (1963) The Pink Panther
Quand l’inspecteur s’emmêle (1964) A shot in the dark
Le Retour de la Panthère Rose (1975) Return of the Pink Panther
Quand la Panthère Rose s’en mêle (1976) Pink Panther strikes again
La malédiction de la Panthère Rose (1978) Revenge of the Pink Panther
auxquels on peut ajouter les 3 films suivants sans Peter Sellers :
A la recherche de la Panthère Rose (1982) Trail of the Pink Panther
L’héritier de la Panthère Rose (1983) Curse of the Pink Panther
Le fils de la Panthère Rose (1993) Son of the Pink Panther avec Roberto Benigni