7 septembre 2008

Grandeur et descendance (1993) de Robert Young

Titre original : « Splitting Heirs »

Grandeur et descendanceElle :
(pas vu)

Lui :
Elevé par une famille indienne à Londres, Tommy Patel découvre qu’il est en réalité Duc de Bournemouth. Grandeur et Descendance est bâti autour d’Eric Idle, ex-membre des Monty Python ; il a d’ailleur écrit le scénario. A ses côtés, on retrouve John Cleese dans un petit rôle, certes, mais qui ne passe pas inaperçu… Le film est souvent assez critiqué, y compris par les fans de Monty Python ; c’est assez injuste car s’il a quelques baisses d’intensité, il est dans son ensemble vraiment très amusant, plein de cet humour anglais nonsense qui fera fuir les esprits les plus cartésiens. Eric Idle ne faiblit pas une seconde, tout à fait dans son style favori de l’humour à froid. On remarquera en second rôle la jeune Catherine Zeta-Jones et surtout Barbara Hershey qui compose un personnage de mère nymphomane et allumée particulièrement décapant. Sans atteindre le niveau d’Un poisson nommé Wanda, ce Grandeur et Descendance nous fait passer un bon moment.
Note : 3 eacute;toiles

Acteurs: Eric Idle, Rick Moranis, Barbara Hershey, Catherine Zeta-Jones, John Cleese
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26 août 2008

Chronique d’un scandale (2006) de Richard Eyre

Titre original :  Notes on a scandal

Chronique d’un scandaleElle :
Suspense psychologique d’une certaine intensité pour ce film porté par deux grandes actrices Judi Dench et Cate Blanchett. Il s’agit de la confrontation entre une vieille enseignante happée par le désir pour des jeunes femmes et une jeune femme qui succombe aux charmes d’un adolescent de son lycée. Parfum de scandale, perversité, machiavélisme, mensonges, naïveté, pièges, l’ensemble est assez bien mené. Sans être un grand film, on passe un bon moment.
Note : 3 étoiles

Lui :
Une enseignante londonienne, vivant seule et à la veille de la retraite, voit en une jeune et nouvelle collègue l’amie dont elle a toujours rêvée. Quand celle-ci a une aventure avec un jeune élève, leur relation va prendre un tout autre tour. Chronique d’un scandale repose beaucoup sur ses deux actrices principales et surtout Judi Dench qui donne beaucoup de profondeur à son personnage, restituant toute l’ambiguïté de la situation, provoquant à la fois sympathie, compréhension et condamnation. Face à elle, Cate Blanchett joue avec une authenticité certaine, trouvant le ton juste, à la fois coupable et victime. Chronique d’un scandale se déroule de façon précise et sans temps mort, laissant le spectateur constamment concentré. Sans jamais tomber dans la facilité, le film se révèle être assez intense.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Judi Dench, Cate Blanchett, Andrew Simpson, Bill Nighy
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24 août 2008

Fantasmes (1967) de Stanley Donen

Titre original : « Bedazzled »

”Fantasmes”Elle :
(pas vu)

Lui :
Précisons d’emblée que le titre français et l’affiche peuvent induire en erreur… Non, le Bedazzled de Stanley Donen est en fait une variation amusante sur le thème de Faust : un jeune homme timide, amoureux d’une femme qui l’ignore, vend son âme au diable pour avoir le droit d’exaucer sept vœux. Le diable est interprété par un Peter Cook très dandy et délicieusement british. Peter Cook et Dudley Moore étaient à l’époque un duo comique assez célèbre sur la BBC. Ils ont signés tous deux le scénario de Bedazzled. Les sept vœux forment en quelque sorte sept sketches qui leur permettent de passer à la moulinette la société anglaise des années 60. Satire et dérision sont donc les maîtres mots de Bedazzled, l’humour étant le plus réussi quand il va loin dans le côté loufoque comme dans la scène avec les religieuses et dans les facéties minables du Diable. D’ailleurs on cite parfois le duo comique Peter Cook et Dudley Moore comme inspirateurs des Monty Python. On notera aussi l’apparition remarquée de Raquel Welch pour personnifier l’un des sept péchés capitaux (la luxure bien entendu… voir l’affiche du film). Les dialogues sont assez fabuleux, avec beaucoup de jeux de mots et de sous-entendus, un humour effectivement tout à fait dans le futur style des Monty Python. L’ensemble fleure bon les années 60 ; l’actrice principale Eleanor Bron avait d’ailleurs fait ses débuts dans le film Help deux ans auparavant. Bien que Stanley Donen ait affirmé qu’il s’agissait de son film préféré, Bedazzled est un film plutôt atypique dans la filmographie du cinéaste. C’est aussi un film atypique tout court…
Note : 4 étoiles

Acteurs: Peter Cook, Dudley Moore, Eleanor Bron, Raquel Welch
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Remake :
L’endiablé (Bedazzled) de Harold Ramis (2000) avec Brendan Fraser et Elizabeth Hurley, remake américain sans intérêt.

13 août 2008

Breakfast on Pluto (2005) de Neil Jordan

”BreakfastElle :
(pas vu)

Lui :
Patrick est un jeune travesti irlandais qui n’a de cesse de rechercher sa vraie mère. Son innocence va lui permettre de traverser relativement indemne des périodes troublées et dangereuses. Il voit toujours d’un œil un peu étranger et optimiste toutes les calamités qu’il doit surmonter. Breakfast on Pluto repose entièrement sur la prestation de Cillian Murphy, acteur androgyne dont la candeur ne peut que nous émouvoir. Il réussit assez bien à occuper tout le devant de la scène et livre une belle prestation, pas toujours très facile. En revanche, le film pêche par une intégration imparfaite des évènements, ressemblant parfois à un fourre-tout où viennent s’entasser de lourdes questions politiques (les attentats de l’IRA), la recherche d’une identité sexuelle, l’intolérance etc… avce des problèmes plus légers. La construction du film vient renforcer cette impression puisque Neil Jordan l’a comme découpé en une trentaine de petites saynètes qu’il introduit par un surtitre. Breakfast on Pluto comporte des passages vraiment convaincants, quelque fois assez forts mais hélas l’ensemble déçoit quelque peu.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Cillian Murphy, Liam Neeson, Eamonn Owens, Brendan Gleeson, Eva Birthistle
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3 août 2008

Les européens (1979) de James Ivory

Titre original : « The Europeans »

Les EuropéensElle :
Ce film, adapté du roman de Henry James, nous plonge au cœur de la bonne société bostonienne des années 1850. La vie paisible d’une famille puritaine à cheval sur les principes et sur l’exercice religieux se voit bouleversée par l’arrivée d’Eugenia et de Félix, deux cousins venus d’Europe aux mœurs plus sophistiquées et libérées. C’est le choc de deux façons de vivre. Les bostoniens rigides et timides se laissent peu à peu gagner le désir et le plaisir. La jeune Gertrude veut désormais choisir celui qu’elle aime et non plus se laisser imposer un mari. Les superbes paysages de la forêt rougeoyante laissent filtrer par ses couleurs l’embrasement des esprits les plus retenus. James Ivory traite ces changements de comportement avec beaucoup de subtilité mais aussi d’humour.
Note : 4 étoiles

Lui :
En 1850, un jeune européen et sa sœur viennent s’installer quelque temps chez leurs cousins à Boston. Adapté d’un roman d’Henry James, Les Européens met en relief le choc de deux cultures, personnifiées ici par une famille très puritaine de la bonne société bostonienne et ces deux européens aux mœurs plus libres, ne se souciant guère des conventions. Les premiers recherchent l’élévation de l’âme par une vie austère et stricte, les seconds le bonheur et les plaisirs. James Ivory filme avec subtilité cette confrontation nourrie d’attirance et de répulsion, utilisant comme un écrin la nature automnale et son kaléidoscope de couleurs, comme offrir un piédestal aux desseins spirituels de cette famille. Belle interprétation avec notamment Lee Remick.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Lee Remick, Robin Ellis, Wesley Addy, Tim Choate, Lisa Eichhorn
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7 juillet 2008

Sunshine (2007) de Danny Boyle

”Sunshine”Elle :
(pas vu)

Lui :
Dans un avenir proche, un vaisseau spatial se dirige vers le soleil avec pour mission de déposer un engin nucléaire à sa surface pour relancer l’activité solaire brutalement déclinante. Sept hommes et femmes sont à bord. Sunshine est un film de science-fiction qui se démarque de la production hollywoodienne classique : c’est un film anglais doté d’une belle connotation cosmopolite, le fait que tous les acteurs soient de nationalité différente n’étant sans doute pas étranger à cette impression, et son équilibre entre scénario et effets spéciaux est plus subtil. Sunshine montre dans ses effets visuels d’indéniables qualités esthétiques que ses homologues américains n’ont, la plupart du temps, pas. Si le film peut sembler présenter quelques similitudes avec 2001, l’Odyssée de l’Espace de Kubrick, Danny Boyle ne réussit pas totalement, hélas, à donner une dimension spirituelle et métaphysique à son film, restant sur ce plan à niveau assez simple, ce qui peut laisser le spectateur sur sa faim. En outre, le dernier tiers du film est quelque peu confus.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Cliff Curtis, Cillian Murphy, Michelle Yeoh, Rose Byrne, Benedict Wong, Chris Evans
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Homonyme :
Sunshine, le très beau film d’István Szabó (1999) avec Ralph Fiennes, sur un tout autre sujet.

4 juillet 2008

Les fils de l’Homme (2006) de Alfonso Cuarón

Titre original : « Children of men »

”LesElle :
(pas vu)

Lui :
Londres en 2027. Dans un monde où toutes les femmes sont stériles depuis plus de 15 ans et donc proche du chaos, un ancien militant politique se retrouve chargé d’emmener une jeune femme clandestine hors du pays. Le scénario de Les fils de l’Homme peut évoquer par certains aspects l’univers des romans de Philip Dick, sans en voir l’épaisseur toutefois : le monde totalitaire décrit ici est assez terrifiant mais somme toute assez simpliste et certainement trop tranché ; son Angleterre de 2027 parque les clandestins derrière des cages ou dans de vastes ghettos avec une brutalité extrême et certaines images sont visiblement choisies pour faire effet. Ce n’est donc pas vraiment sur le fond que Les Fils de L’Homme est assez remarquable mais plutôt sur la forme. Le mexicain Alfonso Cuarón filme ses scènes en longs plans qui se rappochent souvent d’une caméra subjective, nous plongeant ainsi dans une action et un enchaînement d’évènements quasiment ininterrompu. En nous immergeant ainsi pendant près de 2 heures dans ce monde qui semble avoir perdu tout sens et toute raison, le film nous laisse assez pantelant. En ce sens, Les Fils de l’Homme est terriblement efficace.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Clive Owen, Julianne Moore, Michael Caine, Clare-Hope Ashitey
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29 juin 2008

Morgan, fou à lier (1966) de Karel Reisz

Titre original : « Morgan: a suitable case for treatment »

Morgan, Fou à lierElle :
Un film très années 60 plein de fantaisie et de provocation dans l’Angleterre très sage et conventionnelle de ces années là. Morgan dont la femme demande le divorce continue de la poursuivre de ses assiduités avec quantité de cocasseries. Fils de la classe populaire qui honore Trotski et Karl Marx, il évolue dans le milieu la haute bourgeoisie de manière totalement décalée et inattendue. Ses apparitions donnent lieu à des scènes truculentes qui font passer un bon moment.
Note : 3 étoiles

Lui :
Morgan est un doux rêveur excentrique marié avec une fille de bonne famille. Une procédure de divorce est en cours mais Morgan est prêt à tout pour garder la femme qu’il aime. Morgan, fou à lier est un film assez étonnant, totalement débridé, empreint de vie et de liberté. Vu avec du recul, on a tendance à l’étiqueter pré-68 dans le sens où il préfigure cette envie de casser le cadre strict d’une société trop bien policée et mise en place. Morgan, effectivement, ne correspond pas aux codes standards et a bien du mal à trouver sa place dans une société qu’il refuse, il vit dans un monde semi-imaginaire semi-réel, n’acceptant ni le monde ouvrier de ses parents ni le monde aseptisé et ennuyeux de ses riches beaux-parents. C’est un regard avec beaucoup de tendresse que Karel Reisz porte sur ce couple un peu agité : il parvient, malgré la gravité du fond du propos, à maintenir un climat bon enfant et très amusant. Morgan, fou à lier se regarde encore aujourd’hui avec beaucoup de plaisir.
Note : 4 étoiles

Acteurs: David Warner, Vanessa Redgrave, Robert Stephens, Irene Handl
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28 juin 2008

Le limier (1972) de Joseph L. Mankiewicz

Titre original : « Sleuth »

”Le limierElle :
(pas vu)

Lui :
C’est le dernier film de Joseph Mankiewicz et l’un de ses chefs-d’œuvre. Loin des superproductions comme Cléopâtre (dont l’insuccès lui fit tant de mal), Le limier est un petit tour de force : parvenir à tenir en haleine le spectateur pendant plus de deux heures avec seulement deux acteurs n’est en effet pas un tâche facile même si le lieu est un vaste manoir anglais empli d’automates. Un écrivain à succès, amateur de jeux, (Laurence Olivier) a invité l’amant de sa femme (Michael Caine) à venir le rencontrer. La confrontation sera étonnante… Il s’agit de l’adaptation d’une pièce d’Anthony Shaffer dont le déroulement du scénario est absolument parfait et qui ne se départit jamais d’une forte intensité. Le jeu dans le jeu, le face à face de deux mondes, retournements et faux-semblants alimentent constamment Le Limier pour former un ensemble particulièrement riche, que seuls deux grands acteurs et un très grand réalisateur pouvaient porter à de tels sommets.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Laurence Olivier, Michael Caine
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Remake :
Kenneth Branagh a tourné un remake en 2007, Le Limier où Michael Caine joue cette fois le rôle de l’aristocrate face au jeune Jude Law.

28 juin 2008

Time Flies (1944) de Walter Forde

Time fliesElle :
(En bref) Un petit groupe de quatre personnes se retrouvent propulsé dans l’Angleterre du XVIe siècle après avoir accidentellement actionné une machine à remonter le temps. Je n’ai pas accroché du tout à ce film qui souffre d’un manque de moyens trop évident. L’humour qui est censé s’en dégager passe très mal.
Note : 1 étoile

Lui :
(En bref) Ce film anglais assez rare est une bonne surprise : cette histoire de voyage dans le temps est traitée de façon assez directe et avec beaucoup d’humour, une simplicité qui fait défaut à beaucoup de nos films de science fiction actuels. Ce serait le premier film à utiliser une machine à remonter le temps.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Tommy Handley, Evelyn Dall, George Moon, Felix Aylmer
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