7 décembre 2005

Our Song (2000) de Jim McKay

Our Song Elle :
Chronique sensible de la vie de trois adolescentes au coeur de Brooklyn. Une fanfare joyeuse dont font partie ces jeunes filles et qui est le point de ralliement de tout un quartier qui se délite. Jim McKay n’utilise pas d’images léchées pour décrire leur quotidien. Désoeuvrement, solitude, manque de perspectives, amours déçues, sorties, grossesses non désirées, parents séparés. Sa caméra frôle ces visages avec tendresse et sincérité. Ces jeunes femmes semblent davantage subir leur sort que de prendre en main leur destin. Our Song est un film d’auteur sur l’adolescence qui sort des sentiers battus.
Note : 3 étoiles

Lui :
Jim McKay parvient à nous faire partager la vie et surtout les interrogations de trois jeunes filles de quinze ans. Ce ne sont pas les problèmes raciaux ou ethniques qui sont soulevés ici, même s’ils sont sous jacents, mais plutôt de leur façon de voir la vie qui s’offre devant elles et de traverser certaines situations qui vont certainement influencer le reste de leur existence. C’est bien fait, très authentique, malgré quelques longueurs dans certains dialogues en apparence un peu futiles.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Kerry Washington, Anna Simpson, Melissa Martinez
Voir la fiche du film et la filmographie de Jim McKay sur le site IMDB.

2 décembre 2005

La mémoire dans la peau (2002) de Doug Liman

Titre original : « The Bourne identity »

La mémoire dans la peau Elle :
J’avais passé un bon moment à la lecture du roman de Robert Ludlum et ai trouvé l’adaptation du livre très moyenne et conventionnelle. Mat Dammon interprète le rôle d’un homme devenu amnésique après s’être fait tirer deux balles dans le dos. Il cherche à retrouver son identité et bien sûr tombe sur de gros bras. Les scènes de course-poursuite dans Paris sont assez inattendues et fonctionnent bien.
Note : 3 étoiles

Lui :
Cette adaptation d’un roman de Ludlum est assez bien réussie, le climat étrange qui entoure ce super-agent à la recherche de son identité est bien recréé et surtout le film ne sombre jamais dans l’excès. Les scènes d’action restent très bien maîtrisées, sans surenchère visuelle, les effets technologiques restent à bien à leur place. Au final, c’est un thriller de pur divertissement, qui se regarde avec plaisir.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Matt Damon, Franka Potente
Voir la fiche du film et la filmographie de Doug Liman sur le site IMDB.

Lire nos commentaires sur la suite : « La mort dans la peau ».

30 novembre 2005

No Direction Home: Bob Dylan (2005) de Martin Scorsese (TV)

Bob Dylan Elle :
Formidable documentaire sur Bob Dylan dont on découvre avec émotion la vie et les facettes du personnage. C’est avec des documents d’archives rares et extraordinaires que Martin Scorsese raconte l’enfance du chanteur et les cinq années de sa carrière musicale qui s’arrêtera en 1966 pour un long moment à cause d’un grave accident de moto. Ce parcours est ponctué de passages d’une interview récente de Dylan qui se livre comme il ne l’a jamais fait. C’est absolument incroyable. Scorsese a l’intelligence de mettre en parallèle la fulgurante ascension de Dylan avec le background historique (restes du mac-carthisme, discrimination des noirs, guerre du Vietnam, désir de révolte contre les injustices et le puritanisme au sein de la jeunesse, bouleversement artistique). On découvre le Dylan qui puise son inspiration chez Woodie Guthrie et Pete Seeger, le Dylan engagé aux côtés de Joan Baez dans les protests songs et enfin Dylan le rebelle qui refuse de prendre la tête de la contestation de la gauche américaine. C’est à partir de ce moment qu’il bifurque, crée son groupe de rock électrique qui fera hurler de rage les puristes du folk. Il refuse les étiquettes et le rôle qu’on veut lui faire jouer. Le superbe répertoire de Dylan accompagne cette plongée très émouvante dans l’Amérique des années 60.
Note : 5 étoiles

Lui :
Bob DylanCe documentaire signé Martin Scorcese est assez fabuleux, Bob Dylan s’y livre beaucoup plus qu’il ne le fait dans son autobiographie (qui m’avait un peu laissé sur ma faim). Les documents visuels sont nombreux, notamment sur la scène folk de Greenwich Village de 1960 et le parcours de Dylan est bien suivi, décrit ici sans ellipse… Beaucoup de petits interviews aussi, passionnants et même parfois amusants (entendre par exemple Alan Kooper raconter benoîtement son intervention à l’orgue sur « Like a rolling stone » est assez savoureux). L’ensemble se regarde avec beaucoup de plaisir et d’intérêt. Ce documentaire nous montre Dylan comme on ne l’avait vu. J’espère qu’il y aura une suite…
Note : 5 étoiles

Acteurs: Bob Dylan
Voir la fiche du film et la filmographie de Martin Scorsese sur le site imdb.com.

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29 novembre 2005

Comment tuer le chien de son voisin (2000) de Michael Kalesniko

Titre original : « How to Kill Your Neighbor’s Dog »

Comment tuer le chien de son voisin Elle :
Quelques bonnes choses et notamment la prestation de Kenneth Branagh en mari asocial qui refuse un enfant à sa femme et également plusieurs scènes pleines d’humour. Mais, dans l’ensemble, le scénario tourne en rond et l’on finit par s’ennuyer. Un happy-end larmoyant tombe franchement dans les clichés et les bons sentiments à l’eau de rose. On souhaiterait voir Kenneth Branagh dans de meilleurs films!
Note : 3 étoiles

Lui :
Il y a de bonnes choses dans Comment tuer le chien de son voisin mais elles sont un peu gâchées par une mise en scène assez maladroite et un déroulement parfois chaotique du scénario. Les dialogues sont assez inégaux, alternant de purs petits joyaux dans un style très « Woody Allen » et d’ennuyeuses platitudes. On retrouve cette alternance dans le jeu de Kenneth Branagh, souvent excellent, mais qui cabotine parfois un peu trop. Globalement, le film fonctionne tout de même assez bien et fait passer un bon moment.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Kenneth Branagh, Robin Wright Penn
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25 novembre 2005

« Ecarts de conduite » (2001) de Penny Marshall

Titre original : « Riding in Cars with Boys »

Ecarts de conduite Elle :
Sur le thème de très jeunes filles-mères dans les années soixante, le film démarre péniblement ; on se demande si on n’est pas tombé sur un film pour ados. Puis, dans la deuxième partie, Penny Marshall parvient à nous faire partager les problèmes sentimentaux et matériels que ces situations occasionnent. Une simple erreur de parcours finit par transformer la vie de ces femmes enfants en course d’obstacles. Le rejet de la famille, le poids des conventions sociales pèsent lourdement.
Note : 3 étoiles

Lui :
FDilm de style « college movie ». Abandon rapide.
Note : pas d'étoile

Acteurs: Drew Barrymore, Steve Zahn, Adam Garcia
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25 novembre 2005

Goldmember (2002) de Jay Roach

Titre original : « Austin Powers in Goldmember »

Goldmember Elle :
(n’a pas souhaité le voir…)

Lui :
Mike Myers continue dans la même veine des précédents Austin Powers. Il s’assagit tout de même un peu… Goldmember est moins déjanté, plus cadré et plus policé, les sous-entendus sont moins nombreux. On pourra lui reprocher de parfois se contenter de reprendre certaines scènes qui ont bien fonctionné dans les deux premiers films, mais de nouvelles idées sont assez mémorables comme celle où il joue avec une statue style Manneken Piss. Etant plutôt moins dense, l’ensemble semble toutefois fonctionner globalement moins bien.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Mike Myers, Beyoncé Knowles, Robert Wagner, Seth Green, Michael Caine
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25 novembre 2005

Minority Report (2002) de Steven Spielberg

Minority Report Elle :
Pas du tout mon truc ce film à l’imagerie, au langage et gadgets SF… avec Tom Cruise en prime. Trop angoissant et réfrigérant pour moi.
Note : pas d'étoile

Lui :
Une adaptation d’une nouvelle de Philip Dick par Spielberg ne peut passer inaperçue… Minority Report  est fortement marqué par Dick, par la base de son scénario, une petite merveille d’anticipation, et aussi par son univers, froid et monochrome, quasi-orwellien. Toutefois, le film n’égale pas Blade Runner par exemple car, malgré la perfection de la mise en scène et de la photographie, il manque d’un peu de magie : tout est froid et triste dans l’univers recréé par Spielberg. Seul le passage mettant en scène ces voitures du futur provoque un certain émerveillement. On peut aussi regretter que le côté “chasse à l’homme” occupe tant de place.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Tom Cruise, Max von Sydow, Steve Harris, Neal McDonough, Patrick Kilpatrick
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19 novembre 2005

The assassination of Richard Nixon (2004) de Niels Mueller

The assassination of Richard Nixon Elle :
(pas vu)

Lui :
J’ai un peu du mal à voir la finalité du film car, si le propos est de montrer qu’un homme qui a la sensation d’être un laissé pour compte peut faire les actions les plus insensées qui soient, le film n’atteint pas vraiment son objectif : d’une part, le personnage incarné par Sean Penn n’est pas franchement un laissé pour compte (il a seulement de gros déboires sentimentaux et professionnels) et d’autre part rien n’est fait pour qu’il attire notre sympathie. On a l’impression que le réalisateur est resté entre deux chaises, que le film a perdu son sens, sa direction. Au final, tout l’ensemble repose sur Sean Penn, excellent acteur, mais qui, comme pour pallier un manque, en fait beaucoup trop, surtout avec les expressions de visage qu’il tord vraiment dans tous les sens pour exprimer son désarroi…
Note : 1 étoile

Acteurs: Sean Penn, Naomi Watts
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16 novembre 2005

Un Mariage à Boston (1947) de Joseph L. Mankiewicz

Titre original : « The Late George Apley »

Un Mariage à Boston Elle :
Amusante satire de la société bostonienne engoncée dans ses principes de puritanisme, de bonnes manières, de niveau social au début des années 1900. Les femmes commencent à se rebeller contre les traditions de cette société corsetée. Les maris chancellent et sont choqués par les bouleversements à venir. Mankiewicz s’amuse et croque ces personnages de façon assez lucide. Certes, le film a un peu vieilli. Malgré quelques petites longueurs, on passe un bon moment en se disant que bien du chemin a été parcouru depuis ces années-là.
Note : 3 étoiles

Lui :
Inédit en France jusqu’en 2004, ce troisième film de Mankiewicz, Un Mariage à Boston,  n’est pas aussi abouti que les petits bijoux qui lui succéderont mais il est assez remarquable par la qualité de ses dialogues et le ton général, à la fois léger et grave. Cette satire de la haute bourgeoisie bostonienne du début du XXe siècle est assez mordante, mais également souvent drôle et plaisante. Le personnage principal du père, engoncé dans des principes absurdes, permet de placer des répliques assez savoureuses, parfaitement désuètes. On peut juste reprocher au film un scénario assez simple, qui manque un peu de développement, mais il se regarde avec plaisir.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Ronald Coleman, Peggy Cummins
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12 novembre 2005

Band of Brothers (2001) (TV : série de 10 épisodes)

Titre français : « Frères d’armes »

Réalisateurs :
Phil Alden Robinson (1), Richard Loncraine (2), Mikael Salomon (3 et 10), David Nutter (4), Tom Hanks (5), David Leland (6), David Frankel (7 et 9), Tony To (8).

Band of BrothersElle :
Dix épisodes de grande qualité pour cette série télévisée qui retrace le parcours effroyable de la « Easy Company ». Du 6 juin 1944 à la chute définitive des allemands en Autriche, huit réalisateurs différents se lancent avec talent dans la reconstitution de la vie de ces soldats au quotidien. Rien ne nous est épargné ni les combats sanglants, les blessures béantes, les membres coupés, les cadavres des camps, les angoisses, la folie meurtrière. Ce réalisme des images sert le propos et contribue à perpétuer la mémoire de ces jeunes soldats. Deux épisodes semblent inférieurs : le premier assez académique où on se serait bien passé de la présence de David Schwimmer pas vraiment crédible en chef implacable et le sixième qui donne dans le sensationnel gratuit.
Note : 5 étoiles

Lui :
Easy CompanyBand of Brothers : Cette reconstitution du parcours d’une unité de l’armée américaine permet de retracer les évènements depuis le débarquement de 1944 jusqu’à la capitulation de l’Allemagne. Etalée sur dix épisodes d’une heure (avec huit réalisateurs différents), cette épopée est assez réussie, même si les épisodes sont assez inégaux, car elle parvient à nous mettre dans la peau de ces soldats, de comprendre ce qu’ils ont vu et enduré. Mis à part un ou deux épisodes, les effets dramaturgiques ne sont pas amplifiés à outrance et la mise en scène est d’une manière générale assez sobre. L’interprétation est excellente. Si on peut critiquer l’inévitable côté militariste de l’ensemble ou le style « c’est dans la guerre que l’on noue des relations fortes avec ses camarades », il n’en reste pas moins que cette série constitue un bel hommage à ces soldats.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Damian Lewis, Donnie Wahlberg, Ron Livingston, Matthew Settle
Voir la fiche de la série sur le site imdb.com.