Lui :
Resté inédit en salles en France, ce film mettant en scène Bob Dylan est une curiosité qui sera perçue certainement très différemment suivant que l’on est ou non « dylanophile ». Il faut effectivement faire preuve d’une tolérance et d’une patience certaine pour dépêtrer son message dans un tel fatras. Car le film est à l’image de Dylan : compliqué, plein de contradictions, ambigu, obscur, provocateur, enfantin par certains côtés. Le scénario est, il faut bien l’avouer, épouvantablement mauvais, co-signé par le maître lui-même sous le pseudo Sergei Petrov. Dans un pays en plein trouble révolutionnaire, un chanteur qui a eu son heure de gloire est sorti de prison pour faire un concert de charité commandé par le pouvoir. Ne faisant aucun effort, Dylan joue son personnage comme un mur, raide et sans expression, laissant plutôt parler la belle pléiade d’acteurs qui l’entoure. Mais il reste la musique : dès le début, alors que le film s’ouvre au son d’une version japonaise de « My Back Pages », on devine que la musique va être bien entendu un élément non négligeable. Le clou de tout cela reste les 6 morceaux live à l’image, 2 électriques et surtout 4 acoustiques (dont un étonnant… « Dixie » ).
Note :
Acteurs: Bob Dylan, Jeff Bridges, Penélope Cruz, John Goodman, Mickey Rourke, Jessica Lange, Ed Harris
Voir la fiche du film et la filmographie de Larry Charles sur le site imdb.com.