18 avril 2008

Rendez-vous à minuit (1940) de Lewis Seiler

Titre original : « It all came true »

Rendez-vous à minuitElle :
(pas vu)

Lui :
Rendez-vous à minuit est basé sur une histoire qui semble vraiment tirée par les cheveux : un gangster en cavale se cache dans une pension de famille qu’il va sauver de la faillite en le transforment en club à la mode. C’est l’adaptation d’un roman de Lawrence Kimble (Better than life). Le film est essentiellement centré sur Ann Sheridan et oscille entre comédie policière et film musical sans vraiment trouver son équilibre. Rendez-vous à minuitHumphrey Bogart en fait un peu trop en gangster au grand cœur et montre ici une tendance certaine à cabotiner. Le dernier tiers du film est plutôt dans le style Broadway avec des numéros musicaux montrés in extenso. Malgré le talent d’Ann Sheridan (qui semble toutefois doublée quand elle chante), Rendez-vous à Minuit apparaît comme un film assez mineur.
Note : 2 eacute;toiles

Acteurs: Ann Sheridan, Jeffrey Lynn, Humphrey Bogart
Voir la fiche du film et la filmographie de Lewis Seiler sur le site imdb.com.

Note : Ne pas confondre ce film avec :
Le rendez-vous de minuit, film français de Roger Leenhardt (1962) avec Lili Palmer, Michel Auclair et Maurice Ronet.

17 avril 2008

La mort n’était pas au rendez-vous (1945) de Curtis Bernhardt

Titre original : « Conflict »

”LaElle :
(pas vu)

Lui :
Bien que son couple soit jugé par tous exemplaire, un mari (Humphrey Bogart) tue sa femme sur une route isolée de montagne. Peu après certains indices laissent à penser qu’elle serait toujours en vie. La mort n’était pas au rendez-vous est un film parfaitement dans la tonalité des films d’Hitchcock : une intrigue en forme de suspense efficace avec un scénario (auquel a contribué Robert Siodmak) très bien construit et une mise en scène précise. Humphrey Bogart joue ici un personnage ambigu, rôle qui lui va toujours à merveille et le face à face avec le placide Sidney Greenstreet nous offre une belle combinaison. Conflict est un film généralement plutôt sous-estimé, injustement puisqu’il est assez réussi. Peut-être lui manque t-il juste un peu de flamboyance, un second rôle plus développé (Alexis Smith a un jeu très retenu) mais il reste un film prenant et intriguant.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Humphrey Bogart, Sydney Greenstreet, Alexis Smith
Voir la fiche du film et la filmographie de Curtis Bernhardt sur le site imdb.com.

Note :
L’histoire peut sembler assez proche de La seconde Mme Carroll de Peter Godfrey qui sortira 2 ans plus tard où Bogart joue à nouveau un mari meurtrier et qui a une aventure avec Alexis Smith… La mort n’était pas au rendez-vous est toutefois bien plus réussi.

16 avril 2008

Et plus si affinités (1998) de Brad Anderson

Titre original : Next stop Wonderland

Et plus si affinitésElle :
(En bref) De bonnes choses dans ce film, notamment les vies parallèles de deux futurs amants qui sont attachants. Néanmmoins, la longueur et confusion de certaines scènes (ainsi que l’utilisation exagérée de la caméra à l’épaule) en font un film qui manque de brillance.
Note : 3 étoiles

Lui :
(En bref) Une gentille histoire d’amour entre un bénévole à l’Aquarium de Boston et une infirmière dont la mère rédige une petite annonce… Et plus si affinités est un film sympathique et plaisant. Le début du film est perturbant du fait de scènes en caméra « façon Parkinson » mais cela se calme ensuite.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Hope Davis, Philip Seymour Hoffman, Callie Thorne, Ken Cheeseman
Voir la fiche du film et la filmographie de Brad Anderson sur le site imdb.com.

15 avril 2008

3h10 pour Yuma (1957) de Delmer Daves

Titre original : « 3:10 to Yuma »

3h10 pour Yuma Elle :
(pas vu)

Lui :
Un fermier aide à l’arrestation d’un chef de gang, pilleur de diligences, et va le conduire à la ville voisine pour prendre le train de 3h10 pour Yuma où il sera emprisonné. Tourné en Cinémascope, mais en noir et blanc pour accentuer l’impression de sécheresse de ces terres arides d’Arizona, ce western est un très beau face à face entre deux hommes, 3h10 pour Yuma un brigand notoire et narquois joué avec beaucoup de subtilité par un Glenn Ford très humain et un fermier ordinaire, peu préparé à jouer les héros, que Van Heflin rend très authentique. Cette confrontation, qui renvoie à des questions sur la responsabilité du simple citoyen, est rendue encore plus intense par cet environnement aride et omniprésent. La tension d’ailleurs ne faiblit à aucun moment. Sans en avoir l’air, 3h10 pour Yuma est un western multi facettes et, somme toute, assez complexe.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Glenn Ford, Van Heflin, Felicia Farr, Leora Dana, Henry Jones , Robert Emhardt
Voir la fiche du film et la filmographie de Delmer Daves sur le site imdb.com.

Remake :
3h10 pour Yuma (3:10 to Yuma) par James Mangold (2007) avec Rusell Crowe reprenant le rôle de Glenn Ford et Christian Bale celui de Van Heflin.

9 avril 2008

Le violent (1950) de Nicholas Ray

Titre original : « In a Lonely Place »

Le violentElle :
(pas vu)

Lui :
Un scénariste connu de cinéma, en panne d’écriture et au tempérament violent, se retrouve suspecté d’un meurtre. Il est disculpé par sa belle voisine avec laquelle il va nouer une relation et se remettre à l’écriture. Tel est le point de départ de ce film de Nicholas Ray, Le Violent, film qui se présente sous certains aspects comme un film noir mais qui est bien plus que cela : le sujet central n’est pas vraiment l’enquête mais plutôt une étude de caractère et l’observation de cette relation fragile : peut-on vivre avec un artiste, forcément instable ? In a lonely place Certains observateurs ont même vu là un film autobiographique, impression accentuée par le fait que Gloria Grahame était alors la femme de Nicholas Ray et que le couple était sur le point de se séparer. Humphrey Bogart livre là l’un de ses plus belles interprétations, un homme complexe et irascible mais terriblement humain et attachant. Face à lui, Gloria Grahame est tout aussi remarquable et parvient à donner beaucoup de richesse à son rôle. A noter les petites piques en direction d’Hollywood, plutôt amusantes que méchantes, ceci dit. Le Violent (In a lonely place) est à ranger parmi les tous meilleurs films de Nicholas Ray, réalisateur qui n’est pas hélas toujours estimé à sa juste valeur.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Humphrey Bogart, Gloria Grahame, Frank Lovejoy, Carl Benton Reid, Jeff Donnell
Voir la fiche du film et la filmographie de Nicholas Ray sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Nicholas Ray chroniqués sur ce blog…

6 avril 2008

Amadeus (1984) de Milos Forman

AmadeusElle :
(En bref) Très beau film, pathétique à souhait, qui ravit les yeux et les oreilles. Le personnage de Mozart est très attachant de par son originalité de comportement dans le monde empesé de la cour royale. Plusieurs projections d’Amadeus permettent même de redécouvrir le film sous de nouveaux angles.
Note : 5 étoiles

Lui :
(En bref) Amadeus est une formidable mise en image de l’hypothétique haine d’Antonio Salieri envers Mozart. Il faut pardonner les clichés hollywoodiens et certaines libertés (ou plus exactement, interprétations) historiques, pour savourer tout à loisir cette plongée dans l’univers de ce génie de la musique pré-romantique.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Frank Murray Abraham, Tom Hulce, Elizabeth Berridge, Jeffrey Jones
Voir la fiche du film et la filmographie de Milos Forman sur le site imdb.com.

[Mise à jour 2016] :
La découverte début 2016 d’une partition cosignée par Mozart et Salieri met un terme définitif à ce ce qui est unanimement considéré comme un mythe absurde de l’histoire de la musique, celui d’une supposée animosité entre Salieri et Mozart. Cette fable est née d’une pièce écrite par Pouchkine en 1830, renforcée à la fin du même siècle par un opéra de Rimski-Korsakov.

5 avril 2008

La courtisane (1998) de Marshall Herskovitz

Titre original : Dangerous Beauty

La CourtisaneElle :
(En bref) Film qui se laisse regarder pour se plonger dans l’univers de Venise au XIVe siècle au travers de cette charmante courtisane. Néanmoins, le film reste conventionnel et alourdi de nombreux clichés et travers hollywoodiens.
Note : 3 étoiles

Lui :
(En bref) Parfaitement à l’image de son héroïne courtisane jouée par l’ensorcelleuse Catherine McCormack, La Courtisane est film plaisant à regarder. Il ne faut sans doute pas lui en demander beaucoup plus.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Catherine McCormack, Rufus Sewell, Oliver Platt, Fred Ward, Naomi Watts, Jacqueline Bisset
Voir la fiche du film et la filmographie de Marshall Herskovitz sur le site imdb.com.

Homonyme :
La Courtisane (Susan Lenox [her fall and rise]) de Robert Z. Leonard (1931) avec Greta Garbo et Clark Gable.

2 avril 2008

Fourmiz (1998) de Eric Darnell et Tim Johnson

Titre original : « Antz »

FourmizElle :
Merveilleux film d’animation avec un Woody Allen plus vrai que nature en fourmi perdue dans la foultitude de ses semblables. On passe vraiment un bon moment.
Note : 5 eacute;toiles

Lui :
En 1998, deux films d’animation en images de synthèse basés sur le monde des fourmis sortirent à quelques mois d’intervalle : 1001 pattes (A Bug’s Life) de Pixar/Walt Disney et Fourmiz (Antz) de Dreamworks. S’ils étaient tous deux d’excellente facture, ils visaient un public différent, Disney ciblant son public habituel avec un produit dûment calibré alors que Dreamworks nous a fait un véritable petit bijou en visant un public plus mature, donnant un caractère bien plus anthropoïde (semblable aux humains) à ses fourmis. L’idée brillante de Fourmiz fut en effet de transposer le personnage de Woody Allen, c’est-à-dire un dépressif en proie à d’interminables questionnements existentialistes, au monde totalement impersonnel d’une colonie de fourmis. Tout l’humour repose sur ce transfert et on apprécie d’autant plus Fourmiz que l’on est familier des films (ou du moins du personnage) de Woody Allen. Il faut le voir en VO bien entendu, d’autant plus qu’à ses côtés la brochette d’acteurs qui sont venus prêter leur voix est impressionnante. Si la prouesse technique d’animation, qui fit sensation à l’époque (*), s’est quelque peu émoussée, son contenu le rend toujours aussi amusant à revoir.
Note : 5 eacute;toiles

Acteurs: (voix) Woody Allen, Sharon Stone, Sylvester Stallone, Gene Hackman, Christopher Walken, Dan Aykroyd, Anne Bancroft, Jennifer Lopez
Voir la fiche du film et la filmographie de Eric Darnell sur le site imdb.com.

(*) Fourmiz fut l’un des tous premiers films à être entièrement réalisé en image de synthèse. Avant lui, il y eut Toy Story en 1995 mais l’univers de Fourmiz fit intervenir des objets bien plus complexes à modéliser que celui de Toy Story.

26 mars 2008

La nuit de l’iguane (1964) de John Huston

Titre original : « The night of the iguana »

La nuit de l’iguane Elle :
(pas vu)

Lui :
La pièce de Tennessee Williams La Nuit de l’Iguane avait tout pour intéresser John Huston car elle est centrée sur trois personnages comme il les aime, en lutte pour retrouver leur dignité et, par la même, leur humanité. Ils sont tous trois dans une position délicate et échouent dans un hôtel surplombant le paysage idyllique d’une baie mexicaine. John Huston s’est approprié la pièce pour la modeler selon son désir, Tennessee Williams désapprouva notamment la fin bien plus heureuse que dans sa pièce, assez noire. Huston est servi par trois acteurs qui donnent une réelle dimension à leur personnage : Ava Gardner, Deborah Kerr et Richard Burton dont on connaît le talent sur les planches. La nuit de l’iguane Trois personnages forts dans une quête similaire sous une apparence différente, comme le démontre si bien le dialogue entre Hannah/Deborah Kerr et Lawrence/Richard Burton dans le hamac, probablement la scène la plus forte du film. La multiplicité des questions soulevées par La Nuit de l’Iguane en fait un film dont la portée est sans aucune mesure avec les autres films ; malgré cela, John Huston parvient à placer ici et là quelques petites touches d’humour qui viennent relâcher la tension qui reste par ailleurs très forte.
Note : 5 eacute;toiles

Acteurs: Richard Burton, Ava Gardner, Deborah Kerr, Sue Lyon
Voir la fiche du film et la filmographie de John Huston sur le site imdb.com.

Voir les autres films de John Huston chroniqués sur ce blog…

25 mars 2008

Le ciel peut attendre (1943) de Ernst Lubitsch

Titre original : Heaven can wait

Le ciel peut attendreElle :
(En bref) Un bon vivant coureur de jupons se présente à la porte de l’enfer et doit retracer sa vie au Diable pour qu’il statue sur son sort. Le film me semble avoir vieilli : j’ai un peu de mal avec l’humour à la Lubitsch, l’ensemble me semblant un peu trop lourd dans le jeu. Quelques bons passages avec la belle Gene Tierney.
Note : 3 étoiles

Lui :
(En bref) Le Ciel peut attendre fait incontestablement partie des petits chefs-d’oeuvre de Lubitsch. Cette comédie hédoniste se révèle fraîche, pétillante, pleine d’humour et d’un cynisme bienveillant. On ne s’ennuie pas une seconde. On en redemande, mais ils ont perdu le moule…
Note : 5 étoiles

Acteurs: Gene Tierney, Don Ameche, Charles Coburn
Voir la fiche du film et la filmographie de Ernst Lubitsch sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Ernst Lubitsch chroniqués sur ce blog…

Homonyme :
Le Ciel peut attendre (Heaven can wait) de Warren Beatty et Buck Henry (1978) avec Warren Beatty et Julie Christie (ce n’est pas un remake, il n’y a aucun lien entre les deux films).