27 avril 2009

Une aventure de Buffalo Bill (1936) de Cecil B. DeMille

Titre original : « The Plainsman »

Une aventure de Buffalo BillElle :
(pas vu)

Lui :
Au lendemain de la guerre de Sécession, de vils marchands d’armes trouvent de nouveaux marchés en vendent des armes aux Indiens. Des hommes vont aider l’armée à faire cesser ce trafic. Comme l’annonce l’avertissement en début de film, Une aventure de Buffalo Bill condense en un seul récit plusieurs épisodes célèbres du début de la Conquête de l’Ouest. La vérité historique est cependant globalement respectée. On peut regretter l’importance donnée à la supposée romance entre Calamity Jane et Bill Hickock qui est ici le véritable héros du film, plus que Buffalo Bill. Une aventure de Buffalo Bill Le propos de Cecil B. DeMille est ici d’exalter le courage d’hommes qui forgèrent l’esprit d’une Nation en pleine évolution et, même si l’on peut regretter la simplicité du discours du fait d’un certain manichéisme, il le fait ici sans aucun excès, avec un très grand classicisme qui met en valeur le caractère profondément humain de ces grandes figures de l’Ouest. Une Aventure de Buffalo Bill apparaît ainsi comme un grand western classique : confrontation avec les Indiens, embuscade, arrivée de la cavalerie en renfort, règlements de comptes et chasse à l’homme forment un ensemble toujours efficace 75 ans après sa sortie.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Gary Cooper, Jean Arthur, James Ellison, Charles Bickford, Helen Burgess
Voir la fiche du film et la filmographie de Cecil B. DeMille sur le site IMDB.

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The plainsman
Jean Arthur est Calamity Jane dans The Plainsman de Cecil B. DeMille

The plainsman
Calamity Jane (Jean Arthur) et le général Custer (John Miljan). Photo (probablement) de tournage de The Plainsman de Cecil B. DeMille

14 avril 2009

Quand la ville dort (1950) de John Huston

Titre original : « The Asphalt Jungle »

Quand la ville dortLui :
The Asphalt Jungle, Quand la ville dort, fait partie des films noirs les plus marquants des années 40 et 50. Il marque en effet le début d’un genre, c’est le premier film qui montre toute la préparation, le déroulement et les suites d’un cambriolage de haut vol. C’est le premier « film de casse » (1). Auparavant les films décrivant le parcours de gangster les présentaient comme des hommes parfois brillants mais invariablement avides de pouvoir et de grandeur. La grande originalité de John Huston est de présenter ses personnages comme des hommes ordinaires. Ils ne sont pas brillants mais professionnels, avec des problèmes ordinaires : ils vont tenter de faire le plus gros casse de leur vie. Le film nous décrit la préparation puis le déroulement avec une précision digne d’un documentaire, sauf que Huston est surtout intéressé par les personnages plus que par l’action elle-même. Quand la ville dort Cela donne à Quand la ville dort une profondeur qui dépasse le genre. Pour accentuer cette authenticité, Huston a choisi de ne pas prendre d’acteur connu ; Sam Jaffe incarne remarquablement ce petit homme, cerveau de l’opération, et Sterling Hayden, à la fois gros bras et gros poupon, parvient à traduire tous les tiraillements internes de son personnage. Il faut aussi signaler la présence de la jeune Marilyn Monroe dans un petit rôle, petit mais assez important toutefois. L’atmosphère est citadine, nocturne, engendrant une impression d’enfermement qui ne se relâchera qu’à la toute fin, superbe fin apportant une sensation d’air libre et frais dans la campagne du Kentucky. Quand la ville dort a été copié maintes et maintes fois, citons notamment Du rififi chez les hommes de Jules Dassin qui en reprend la trame avec bonheur.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Sterling Hayden, Sam Jaffe, Louis Calhern, Jean Hagen, James Whitmore, Marilyn Monroe
Voir la fiche du film et la filmographie de John Huston sur le site imdb.com.

(1) Si vous voulez impressionner votre entourage immédiat avec un effet facile, vous pouvez employer le terme américain : « Asphalt Jungle est le premier caper movie »

Remakes :
Si le film a été maintes fois copié, le roman de W.R. Burnett a été adapté 3 fois supplémentaires par la MGM, remakes qui sont loin d’être aussi remarquables :
L’or du Hollandais (The Badlanders), un western de Delmer Davies (1958) avec Alan Ladd et Ernest Borgnine
Les bijoux du Pahraon (Cairo) de Wolf Rilla (1963) avec George Sanders
Cool Breeze de Barry Pollack (1972) avec Thalmus Rasulala.

13 avril 2009

Les conquérants d’un nouveau monde (1946) de Cecil B. DeMille

Titre original : « Unconquered »

Les conquérants d'un nouveau mondeLui :
Si Cecil B. DeMille est connu pour ses films historiques, il n’a pas abordé si souvent l’histoire des Etats-Unis. Les Conquérants d’un Nouveau Monde en évoque une page assez ancienne puisqu’elle prend place avant la Déclaration d’Indépendance, un évènement appelé La Révolte de Pontiac (1763), du nom d’un chef indien qui organisa une attaque coordonnée de plusieurs tribus indiennes contre les colons anglais près de Pittsburgh (Pennsylvanie).
A la réalité historique est ajoutée l’aventure d’une belle anglaise exilée comme esclave (Paulette Godard) que se disputent un noble et beau capitaine (Gary Cooper) et un trafiquant d’armes (Howard Da Silva) pactisant avec l’ennemi. L’image est d’un très beau technicolor avec de très belles scènes de forêt et une fameuse scène de kayak sur d’imposantes chutes d’eau. La reconstitution du siège de Fort Pitt est assez impressionnante de réalisme. On remarquera aussi la présence de Boris Karloff, vraiment convaincant en chef indien. Précisons toutefois que Les Conquérants d’un Nouveau Monde n’est pas à recommander aux amateurs de « contenu politiquement correct » puisque les indiens y sont présentés assez fourbes. Le film est néanmoins très prenant, épique à souhait, mêlant Histoire, aventure et romanesque de façon quasiment parfaite.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Gary Cooper, Paulette Goddard, Howard Da Silva, Boris Karloff, Cecil Kellaway, Katherine DeMille
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The Unconquered

9 avril 2009

Les affameurs (1952) de Anthony Mann

Titre original : Bend of the River

Bend of the RiverElle :
(pas vu)

Lui :
Le titre français pourrait nous laisser penser qu’il s’agit là d’un film banal. Il n’en est rien : Les Affameurs est un grand film. Deuxième des cinq westerns qu’Anthony Mann tournera avec James Stewart, c’est aussi son premier film en couleurs. James Stewart interprète ici un aventurier, ancien roi de la gâchette, qui escorte un convoi de fermiers partis chercher de nouvelles terres dans l’Oregon. Le propos du film est essentiellement sur cet homme bien décidé à se racheter, sur le fait de laisser aux hommes une seconde chance ; son parcours va toutefois être rendu très ardu par une histoire d’appât du gain et de vengeance. Dès les premières minutes de Bend of the River, nous sommes happés par les évènements, l’intensité est immédiatement assez forte et elle ne faiblira pas avant la fin du film. Le film sonne très vrai, la reconstitution du voyage du convoi ou de la bourgade de Portland paraissent vraiment authentiques et nous sommes littéralement plongés au cœur de cette fin de XIXe siècle. Cette immersion est rendue encore plus efficace par les images d’Irving Glassberg, d’un superbe Technicolor. Certaines scènes, telles celles du bateau à aubes remontant le fleuve, sont vraiment majestueuses. Les Affameurs est un grand western, intense et prenant, indéniablement l’un des plus beaux westerns qui soient.
Note : 5 étoiles

Acteurs: James Stewart, Arthur Kennedy, Julie Adams, Rock Hudson, Jay C. Flippen
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Les 5 (superbes) westerns d’Anthony Mann avec James Stewart :
Winchester ‘73 (1950) Winchester 73
Bend of the river (1952) Les affameurs
The Naked Spur (1953) L’appât
The Far Country (1955) Je suis un aventurier
The Man from Laramie (1955) L’homme de la plaine

7 avril 2009

Désir (1936) de Frank Borzage

Titre original : « Desire »

DesireElle :
(pas vu)

Lui :
Désir est un film assez surprenant ; il semble hybride, ou plus exactement à deux têtes. Il est le fruit de la rencontre entre le réalisateur Frank Borzage et le producteur Ernst Lubitsch. Ils semblent vouloir tous deux tirer le film dans des directions presque opposées. Borzage, c’est l’amour fou, qui transcende le matériel ; Lubitsch, c’est le matériel qui surpasse l’amour avec une petite touche d’immoralité. Le début du film nous montre dans le détail et de façon enlevée comment une aventurière de grand chemin parvient se faire confier un collier de très grande valeur par un bijoutier renommé. C’est indéniablement du Lubitsch, vif et brillant, avec un comique de situation plutôt original. Au fur et à mesure, Borzage reprend le dessus avec une histoire d’amour qui naît là où la raison l’attend le moins. Le rythme devient plus posé, l’amour survient et prend le pas sur tout. Marlène Dietrich est resplendissante en mondaine rusée face à Gary Cooper qui personnifie toujours si bien la simplicité et la candeur. L’alchimie entre ces deux êtres que tout oppose est magique. Désir (s’agit-il du désir matériel, du désir amoureux ou bien encore les deux ?) est un film remarquable, autant un film d’Ernst Lubitsch qu’un film de Frank Borzage. Il porte la marque des deux.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Marlene Dietrich, Gary Cooper, John Halliday, Ernest Cossart, Akim Tamiroff
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7 avril 2009

En cloque, mode d’emploi (2007) de Judd Apatow

Titre original : « Knocked Up »

En cloque, mode d'emploiElle :
Pas trouvé beaucoup d’intérêt dans cette comédie très américaine dont l’atmosphère  évoque plutôt une série TV qu’un film. (Abandon).
Note : pas d'étoile

Lui :
L’avantage quand on regarde un film avec un titre pareil, c’est que l’on ne peut avoir qu’une bonne surprise puisque l’on s’attend au pire… Pas vraiment de bonne surprise cette fois-ci, toutefois, En Cloque, Mode d’Emploi est plutôt à l’image de son titre, assez insignifiant. A la suite d’une soirée trop arrosée, une jeune fille plutôt ambitieuse se retrouve enceinte. Le père est un grand gamin lourdaud et un peu niais. Elle décide de garder l’enfant. Vont-ils arriver à mieux se connaître et à vivre ensemble ? Le but est certainement d’aborder, sous des atours de comédie légère, des sujets actuels et plus profonds : « la vie, c’est comme une série télé sauf qu’il n’y a pas les dialogues brillants et que cela dure toute une vie » (!) Les personnages sont extrêmement typés, l’humour est souvent un peu trash et scatologique (quand on apprécie, on appelle cela de l’humour potache…) Il y a bien quelques bons moments mais l’ensemble est vraiment trop enjolivé, tout le monde est finalement charmant. Le film aurait pu être sponsorisé par la ligue contre l’avortement… C’est une gentille comédie mais pas vraiment passionnante.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Seth Rogen, Katherine Heigl, Paul Rudd, Leslie Mann
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5 avril 2009

Crime passionnel (1945) de Otto Preminger

Titre original : « Fallen Angel »

Crime passionnelElle :
(pas vu)

Lui :
La présence de Dana Andrews fait inévitablement penser au magnifique film noir Laura que Preminger a tourné un an plus tôt. Les points communs s’arrêtent là toutefois car Crime Passionnel paraît bien plus mineur dans la filmographie du cinéaste. Un homme échoue avec un dollar en poche dans une petite ville de Californie. Il s’entiche rapidement d’une serveuse de bar qui a déjà plusieurs hommes qui tournent autour d’elle. Ce film noir est hélas un peu inégal : il a des moments très intenses mais aussi beaucoup de scènes trop conventionnelles qui s’étirent un peu en longueur. Dana Andrews et Linda Darnell y sont toutefois assez remarquables, l’un exprimant le dilemme et le cheminement tortueux de son personnage, l’autre une certain détachement qui cache une volonté inébranlable. Il faut aussi noter que Crime Passionnel se situe dans une veine plus réaliste que Laura, Preminger y dresse un portrait qui paraît très authentique d’une petite ville américaine. Le film se regarde sans déplaisir.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Dana Andrews, Linda Darnell, Alice Faye, Charles Bickford, Anne Revere, John Carradine
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4 avril 2009

Footlight Parade (1933) de Lloyd Bacon

Titre français parfois utilisé : « Prologue »

Footlight ParadeElle :
(pas vu)

Lui :
Après les énormes succès de 42e Rue et de Chercheuses d’Or, les producteurs hollywoodiens en redemandaient dans ce style backstage musicals, c’est-à-dire de films dont l’intrigue nous plonge en plein montage d’un show musical. Ici, l’histoire est celle d’un metteur en scène qui doit monter de plus en plus de numéros musicaux, des prologues, pour faire face à la concurrence du cinéma parlant et aussi celle d’un concurrent malhonnête. Il faut bien l’avouer, la première heure de Footlight Parade n’est guère remarquable : James Cagney a beau se démener comme un beau diable pour relever cette histoire, l’ensemble paraît assez fade. Mais le morceau de choix de ce genre de films, ce sont les ballets musicaux qui sont regroupés dans la seconde partie. Ils sont ici dirigés par le maître du genre, Busby Berkeley. La critique de l’époque (et même parfois d’aujourd’hui) a surtout retenu et loué le numéro final Shanghai Lil parce qu’il montrait un James Cagney inhabituel (rien d’étonnant toutefois : avant de personnifier les petits truands bagarreurs, l’acteur a débuté sa carrière comme danseur). By a waterfallMais le plus beau numéro de Footlight Parade, c’est By a Waterfall, un numéro époustouflant, où chaque scène dépasse la précédente en termes de beauté et d’audace, où Busby Berkeley joue avec les mouvements, les formes autour d’une cascade et d’un bassin. Le thème étant une certaine idéalisation de la femme et du mariage par un homme amoureux, on peut remarquer plusieurs allusions assez nette à la fertilité féminine… sans toutefois que cela soit trop évident car nous sommes à une époque où la censure veille! Ce numéro est incontestablement d’un des plus beaux ballets (le plus beau ?) de Busby Berkeley.
Note : 4 étoiles

Acteurs: James Cagney, Joan Blondell, Ruby Keeler, Dick Powell, Frank McHugh
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Numéros musicaux de Footlight Parade :
En cours de film :
« Ah, the moon is here » et « Sittin’ on a backyard Fence ».
Les trois ballets de fin :
By a waterfall 1. « Honeymoon Hotel » variations gentilles autour d’un couple qui vient passer sa lune de miel. Avec un petit lutin espiègle (qui rappelle celui de « Pettin’ in the Park » dans Chercheuses d’Or).
2. « By a Waterfall » chanson qui évolue en ballet, avec des dizaines de girls dans des ballets aquatiques époustouflants d’invention et de de beauté. C’est le plus beau!
3. « Shanghai Lil » avec James Cagney en personnage principal. Belles scènes dans le bar chinois. Evolue en ballet militaire (qui nous rappelle que Busby Berkeley a dirigé des défilés militaires en 1917-18 en France…) dans lequel on notera le visage de Roosevelt qui apparaît, figure qui à l’époque personnifiait l’optimisme et la volonté de surmonter la Grande Dépression.

29 mars 2009

The happy ending (1969) de Richard Brooks

The Happy EndingElle :
(pas vu)

Lui :
Richard Brooks a écrit et réalisé ce film pour sa femme, Jean Simmons. Il n’eut aucun succès aux Etats-Unis et n’est même jamais sorti en France. Une des explications de cet insuccès est qu’il portait un propos qui, en 1969, était en avance de 7 à 10 ans sur son temps. L’histoire de The Happy Ending est celle d’une femme qui, après 15 ans de mariage dit-heureux, est étouffée par son couple : un mari trop prévenant, un sentiment de vacuité, la peur de vieillir, tout pousse Mary à ne pas (ou plus) trouver d’épanouissement dans ce rôle d’épouse parfaite. Le jour de son 16e anniversaire de mariage, elle fait une fugue. Malgré une ambiance un peu trop romanesque (accentuée par la musique sirupeuse de Michel Legrand), Richard Brooks parvient à donner beaucoup de force à ce récit féministe avant l’heure. La construction est un peu alambiquée, on ne sait plus très bien ce qui relève du flashback ou pas, mais l’ensemble a une cohésion certaine. En le regardant aujourd’hui il faut bien entendu se replacer dans le contexte de l’époque. The Happy Ending offre un très beau rôle à Jean Simmons, qui y est assez admirable.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Jean Simmons, John Forsythe, Lloyd Bridges, Teresa Wright, Nanette Fabray, Shirley Jones
Voir la fiche du film et la filmographie de Richard Brooks sur le site IMDB.

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Remarque :
The Happy Ending a été présenté pour la première fois en France par Patrick Brion en décembre 2008, au ciné-club de FR3.

27 mars 2009

Une grande année (2006) de Ridley Scott

Titre original : « A good year »

Une grande annéeElle :
(pas vu)

Lui :
Un Golden Boy londonien, cynique et sans morale, hérite de son oncle un domaine viticole dans le Luberon où il allait autrefois en vacances. Désireux de vendre, il doit tout de même se rendre sur place. Va t-il succomber aux charmes de la Provence ? Une Grande Année est l’adaptation du roman homonyme (gros best-seller outre-Manche) de l’anglais Peter Mayle qui a lui-même abandonné la City pour venir vivre en Provence. Mais l’idée de départ, c’est Ridley Scott qui la lui a soufflée, le réalisateur en ayant eu l’idée en voyant l’émergence des « vins de garage » (1) bordelais durant les années 90. Avec un tel scénario, personne ne sera étonné que le film regorge de poncifs et d’images d’Epinal. Les français ne sont pas toutefois trop maltraités pour une fois… car le fond du propos est de vanter les avantages d’une certaine douceur de vivre. Tout le monde est charmant mais Une Grande Année manque d’intensité ; il se laisse regarder d’un œil un peu distrait. La réalisation est parfaite mais c’est un peu étonnant de voir Ridley Scott réaliser un film somme toute plutôt insignifiant.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Russell Crowe, Marion Cotillard, Albert Finney, Freddie Highmore, Tom Hollander, Abbie Cornish
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Remarque :
Le film a été tourné au Château La Canorgue, domaine bio situé à Bonnieux, près d’Apt. La maison toute éclairée des Duflot lors du repas est en réalité le Château Les Eydins, autre domaine bio de Bonnieux. D’autres scènes ont été tournées à Gordes et à Apt.  

(1) L’idée des « vins de garage » est de produire un vin de qualité parfaite sur une toute petite superficie avec des méthodes dignes d’une manucure. Le terme vient du fait que les tous premiers étaient vinifiés non pas dans un local professionnel mais dans un garage (ou parfois dans un salon d’habitation). Du fait de la très faible quantité disponible et de la forte demande internationale, le prix des vins de garage ont souvent atteint des sommets déraisonnables.