Titre original : « No country for old men »
Lui :
Au sud du Texas, dans le désert proche de la frontière mexicaine des années 80, un chasseur tombe par hasard sur le résultat d’un sanglant règlement de compte entre trafiquants de drogue. Il s’empare d’une mallette pleine de dollars. Un tueur psychopathe se lance à ses trousses… No Country for Old Men repose donc sur le jeu du chat et de la souris, avec des passages de fortes tensions ; globalement assez angoissant, il n’est pas dénué d’humour. Le film rappelle quelque peu Fargo, tourné 10 ans plus tôt, il est toutefois beaucoup plus violent. Cette violence est justement le fond du propos puisque toute l’histoire est vue sous l’angle d’un sheriff en fin de carrière qui ne reconnaît plus le monde où il vit, effaré par cette violence toujours plus déraisonnable. On peut d’ailleurs reprocher au film des frères Coen de jouer avec la fascination de cette violence qu’ils prétendent dénoncer (c’est d’ailleurs bien souvent le cas avec ce genre de propos). Les frères Coen font preuve d’une grande maîtrise du déroulement du récit et de l’image, dosant parfaitement leurs effets, jouant avec la tension qu’ils parviennent à créer et à maintenir pendant 120 minutes.
Note :
Acteurs: Tommy Lee Jones, Javier Bardem, Josh Brolin, Woody Harrelson, Kelly Macdonald
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Remarques :
* Le film est adapté d’un livre de Cormac McCarthy (ce qui est inhabituel pour les frères Coen qui écrivent leurs scénarios)
* La phrase No Country for Old Men est tirée d’un poème de William Butler Yeats intitulé Sailing to Byzantium, qui est en fait une réflexion sur la vieillesse et le passage à un état de conscience pure, proche de l’immortalité.
Lire le poème (en V.O.)…