19 février 2011

The detective’s dog (1912) de Alice Guy

The Detective's DogLui :
(Muet, 8 mn à 18 im/sec = env. 11 mn à l’origine) Un inspecteur de police et sa femme autorisent leur petite fille à garder un gros chien promis à la fourrière. Peu après, sur une enquête, alors qu’il est sur la piste de faux-monnayeurs, l’inspecteur tombe dans un traquenard et se retrouve en fort mauvaise posture, ligoté sur une table de menuisier comportant une scie circulaire à son extrémité… Bonne tension dramatique avec une montée progressive du suspense. Les acteurs jouent avec naturel. The Detective's DogEtonnante scène de la scie circulaire, assez radicale, une scène qui sera reprise de nombreuses fois par la suite au cinéma. La seule copie existante  aujourd’hui (celle du Library of Congress) s’arrête après 8 minutes, on peut supposer qu’il manque environ deux minutes : le détective capture probablement la bande de malfrats…
Note : 3 étoiles

Acteurs: Lee Beggs, Blanche Cornwall, Magda Foy, Darwin Karr
Voir la fiche du film et la filmographie de Alice Guy sur le site IMDB.

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18 février 2011

A house divided (1913) de Alice Guy

A House DividedLui :
(Muet, 10 mn à 18 im/sec = env. 14 mn à l’origine) Alors qu’il s’est fait asperger de parfum au bureau par un représentant, un homme est suspecté par sa femme lorsqu’il rentre à la maison. De son côté, il la suspecte également après avoir trouvé une paire de gants oubliée par un livreur. Tous deux vont chez l’avocat et signe un pacte où ils décident de vivre « ensemble séparément », c’est-à-dire d’occuper la même maison mais de ne jamais s’adresser la parole… A House Divided est une comédie de mœurs où l’humour est omniprésent. L’acteur qui joue le mari (Fraunie Fraunholz) est très expressif, à la limite de surjouer mais sans jamais franchir la ligne. Les seconds rôles apportent aussi beaucoup d’humour, comme cette secrétaire frénétique mâcheuse de chewin-gum (oui, cela existait déjà). L’ensemble est très frais, bien rythmé et fait inévitablement penser aux futures comédies de Lubitsch et aux futures screwball comedies. C’est assez étonnant. A house divided mériterait d’être remis à la bonne vitesse pour mieux l’apprécier (film vu ici à 18 im/sec).
Note : 4 étoiles

Acteurs: Fraunie Fraunholz, Marian Swayne
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Remarque :
Ce film fait partie de la période américaine d’Alice Guy, la cinéaste ayant suivi son mari, l’anglais Herbert Blaché qui avait été énvoyé par Gaumont aux Etats-Unis en 1907. Après une interruption de trois ans pour mettre au monde une fille, Alice Guy-Blaché fonde sa propre compagnie de production, la Solax, en 1910 et tourne à nouveau des films. Elle connaitra une grande popularité. Des studios seront construit à Fort Lee, dans le New Jersey, en 1912 (le centre névralgique du cinéma était à Fort Lee à cette époque, avant de se déplacer à Hollywood quelques années plus tard). Après son divorce en 1922, Alice Guy reviendra en France.

18 février 2011

Falling leaves (1912) de Alice Guy

Titre français : « Quand les feuilles tombent »

Falling leavesLui :
(Muet, 8 mn à 18 im/sec = env. 11 mn à l’origine) Nous sommes à l’automne. Une jeune fille, Winifred, est atteinte de tuberculose. Le docteur annonce qu’elle sera morte avant que la dernière feuille ne soit tombée. Pour sauver sa sœur, la toute jeune Trixie va dans le jardin pour rattacher les feuilles aux arbres. Passe alors un médecin-bactériologiste qui vient justement de mettre au point un sérum… Falling Leaves est un mélodrame touchant, propre à vous tirer des larmes, qui eut un très grand succès. Le film est sorti en France. Les plans sont statiques. Le jeu des acteurs est mesuré, donnant de la crédibilité à l’ensemble.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Mace Greenleaf, Blanche Cornwall, Marian Swayne, Magda Foy
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Remarques :
Par une terrible ironie du sort, Mace Greenleaf, qui joue ici le médecin-bactériologiste, est mort quelques jours après la sortie du film de pneumonie typhoïde, autre affection pulmonaire infectieuse.

18 février 2011

Greater love hath no man (1911) de Alice Guy

Greater Love Hath No ManLui :
(Muet, 10 mn à 18 im/sec = env. 14 mn à l’origine) Dans une concession de mine d’or au Nouveau Mexique, un nouveau directeur est nommé. C’est le coup de foudre pour la jeune Florence au grand désespoir de Jake qui en était éperdument amoureux. Les chercheurs d’or mexicains du camp trouvent le nouveau directeur ne pèsent pas correctement ce qu’ils ont extrait et menacent… Mêlant action et romance, le scénario de Greater Love Hath No Man est assez élaboré avec deux histoires entremêlées. Greater Love Hath No Man L’ensemble est bien construit avec une bonne montée de la tension dramatique. L’atmosphère far-west est bien rendue dans les scènes d’intérieur, un peu moins bien en extérieurs du fait d’une végétation un peu trop abondante (le film a été tourné dans le New Jersey). On remarque les petites notes d’humour et aussi le reflet de la xénophobie de l’époque.
Note : 4 étoiles

Acteurs:
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Remarque :
Ce film fait partie de la période américaine d’Alice Guy, la cinéaste ayant suivi son mari, l’anglais Herbert Blaché qui avait été énvoyé par Gaumont aux Etats-Unis en 1907. Après une interruption de trois ans pour mettre au monde une fille et un garçon, Alice Guy-Blaché fonde sa propre compagnie de production, la Solax, en 1910 et tourne à nouveau des films. Elle connaitra une grande popularité. Des studios seront construit à Fort Lee, dans le New Jersey, en 1912 (le centre névralgique du cinéma était à Fort Lee à cette époque, avant de se déplacer à Hollywood quelques années plus tard). Après son divorce en 1922, Alice Guy reviendra en France.

15 février 2011

Hôtel Woodstock (2009) de Ang Lee

Titre original : « Taking Woodstock »

Hôtel WoodstockElle :
Note : 4 étoiles

Lui :
Adapté des mémoires d’Elliot Tiber, Hôtel Woodstock nous ramène quarante années en arrière. Le film d’Ang Lee nous fait revivre, non pas l’évènement en lui-même mais ses coulisses, sa préparation, comment le plus grand festival pop de tous les temps a été mis sur pied à la va-vite en à peine un mois. C’est par la ruse qu’Elliot Tiber fournit un terrain à ce festival qui n’avait plus de point de chute. Le motel délabré de ses parents allait servir de camp de base aux organisateurs. L’ensemble est doublé du portrait d’un jeune homme en pleine prise de conscience mais cet aspect reste peu approfondi, voire même suscite quelques longueurs. Joliment mise en image, cette vision de Woodstock est assez amusante, elle nous replonge dans l’esprit de cette fin des années soixante.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Demetri Martin, Henry Goodman, Imelda Staunton, Jonathan Groff, Liev Schreiber
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Remarques :
* Dans la vraie vie, Elliot Tiber a quitté Bethel peu après le festival pour s’installer en Californie. Le El Monaco Motel a été revendu rapidement, il est devenu un restaurant italien qui a été détruit en 2004. Aujourd’hui, à son emplacement, se dresse un tour-horloge qui souhaite la bienvenue à White Lake.
* Max Yasgur, le propriétaire du champ, a été attaqué en justice par ses voisins. Il a revendu sa ferme deux ans plus tard et est mort peu après. A l’emplacement du champ, se tient aujourd’hui le « Bethel Woods Center ».
Voir l’emplacement sur Google maps

Voir aussi : Woodstock de Michael Wadleigh (1970)

12 février 2011

Charlot à la banque (1915) de Charles Chaplin

Titre original : « The bank »

The BankLui :
Charlot est homme à tout faire dans une banque, il nettoie les bureaux pas toujours avec une grande efficacité… Une bonne partie de Charlot à la Banque est d’un style très classique avec toutefois quelques belles trouvailles (comme l’endroit où il range ses balais…) et une belle maîtrise des mouvements. Il rend son personnage attachant et même émouvant : il aime une secrétaire qui, bien entendu, préfère un caissier qui a une bien meilleure situation. Cet amour impossible lui permet de développer une belle scène de rêve où il parvient à conquérir sa belle. Chaplin donne ainsi une belle mélancolie à son personnage et par la même une certaine dimension au film.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Charles Chaplin, Edna Purviance, Billy Armstrong
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12 février 2011

Mam’zelle Charlot (1915) de Charles Chaplin

Titre original : « A woman »

Mam'zelle CharlotLui :
Alors que sa femme et sa fille se sont assoupies sur un banc dans un parc, un homme en profite pour aller conter fleurette à une jeune fille. Survient Charlot qui vient jouer les trouble-fête… Toute la première partie de Mam’zelle Charlot se déroule donc dans le parc et n’est pas vraiment remarquable. Il y a un peu plus d’invention dans la seconde partie où Charlot se rend dans la maison avec la mère et la fille. La scène la plus notable est celle où Chaplin se travestit en jeune fille. Tant qu’il conserve sa moustache, ce n’est guère convaincant (!) mais dès qu’il la rase, on peut dire que le résultat est assez… trompeur. A noter que c’est la dernière fois où Chaplin jouera sans moustache avant Les Feux de la Rampe (1952).
Note : 2 étoiles

Acteurs: Charles Chaplin, Edna Purviance, Charles Inslee, Marta Golden
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7 février 2011

Michael Clayton (2007) de Tony Gilroy

Michael ClaytonLui :
Ancien policier, Michael Clayton est employé par un très gros cabinet d’avocats pour arranger les situations délicates. Quand le meilleur avocat du cabinet, en charge d’un énorme dossier d’une multinationale d’agrochimie, craque et semble prêt à se retourner contre son puissant client, c’est lui qui se retrouve en première ligne d’une sombre affaire de substance toxique… Dès le début du film, inutilement verbeux, Tony Gilroy s’amuse à embrouiller le spectateur. Il semble vouloir faire de son histoire, somme toute assez simple, une sorte de kaléidoscope avec moult digressions inutiles. Résultat, le film manque singulièrement de rythme et n’est finalement guère captivant. Les acteurs ne semblent d’ailleurs pas vraiment convaincus non plus (même l’excellent Tom Wilkinson n’est pas dans son personnage). Ils semblent pressés d’en finir. Nous aussi…
Note : 1 étoile

Acteurs: George Clooney, Tom Wilkinson, Sydney Pollack, Tilda Swinton
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31 janvier 2011

Monte Carlo (1930) de Ernst Lubitsch

Monte-CarloLui :
Les débuts du cinéma parlant ont engendré une certaine vogue des opérettes, genre que Lubitsch a grandement initié. L’histoire de Monte Carlo est assez classique : la comtesse Mara s’enfuit le matin même de son mariage avec le Duc von Liebenheim et échoue à Monte-Carlo. Là, le Comte Farrière la remarque et se fait passer pour un coiffeur afin de pouvoir l’approcher… C’est donc le grand dilemme entre le mariage d’amour et le mariage d’argent, sujet qui est ici traité sous forme d’une comédie avec passages chantés. Les femmes ne sont, il faut bien l’avouer, pas montrés sous un jour très flatteur : elles sont plutôt vénales et capricieuses. Si Jeannette MacDonald semble particulièrement à l’aise dans ce rôle de comtesse impulsive et dégage beaucoup de sensualité, on ne peut hélas en dire autant de Jack Buchanan qui est terne et sans attrait. Nous sommes loin de Maurice Chevalier (1). On en viendrait à préférer le personnage du duc banni (excellent Claud Allister), finalement assez sympathique avec son indéfectible optimisme. De ce fait, le film paraît assez plat malgré de bons dialogues et l’opulence des décors qui donnent au film un petit côté de conte de fées. A noter la scène du voyage en train où Lubitsch utilise les bruitages du train pour former un rythme et s’intégrer à la musique et à la chanson (2). Ce style d’intégration était alors totalement nouveau.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Jack Buchanan, Jeanette MacDonald, Claud Allister, Zasu Pitts, Albert Conti
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(1) Dans la filmographie de Lubitsch, Monte Carlo est encadré par deux films qui sont portés par le charme de Maurice Chevalier : The Love Parade (avec Jeannette Mac Donald), The Smiling Lieutenant (avec Claudette Colbert).
(2) La chanson, « Beyond the blue horizon », devint extrêmement populaire, et pour de nombreuses années. Jeannette MacDonald la chantera aux G.I. pendant la Seconde Guerre mondiale.

Homonyme :
Zasu Pitts, qui interprète ici la femme de chambre, avait déjà joué dans un film intitulé Monte Carlo (1926) de Christy Cabanne, dont l’histoire n’a aucun point commun avec le film de Lubitsch.

29 janvier 2011

Wall-E (2008) d’ Andrew Stanton

Wall-ELui :
Alors que toute vie a disparu de la Terre, Wall-E, petit robot débrouillard, a survécu et continue sa tâche : compacter les ordures. Un jour, il voit arriver dans une navette automatique un robot aux formes modernes et gracieuses, bien plus évolué et plus intelligent que lui. Ce nouvel arriavnt a une mission très spécifique… Avec Wall-E, les studios Pixar réveillent la créativité dans le film d’animation. Il y a une inventivité permanente dans l’humour et dans les situations. L’humanisation de ces robots est une merveille. Rien n’est trop appuyé, tout est parfaitement dosé. Wall-E est une très grande réussite.
Note : 5 étoiles

Acteurs: (voix) Ben Burtt, Elissa Knight, Jeff Garlin, Fred Willard
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Remarques :
Visuellement, le robot Wall-E reprend certains des éléments du robot du film Short-Circuit (1986) de John Badham (ce n’était pas un film d’animation). La tête, par exemple, est la même. Les histoires n’ont ceci dit rien en commun.