27 mai 2015

Quatre de l’espionnage (1936) de Alfred Hitchcock

Titre original : « Secret Agent »

Quatre de l'espionnagePendant la Première Guerre mondiale, un officier britannique est envoyé en mission à Genève pour traquer un agent allemand. Il y est accompagné par un homme de main et découvre, à son arrivée, que les services secrets ont également envoyé une jeune femme qui doit passer pour être sa femme… Dans la période anglaise d’Alfred Hitchcock, Secret Agent (Quatre de l’espionnage) vient juste après le magnifique Les 39 marches. Il est hélas d’une qualité bien différente. Pour en écrire l’histoire, le cinéaste a choisi comme inspiration deux nouvelles de Somerset Maugham extraites de son recueil Ashenden et une pièce de Campbell Dixon également adaptée de ce recueil. Le résultat est une histoire un peu complexe mais bien développée avec de belles trouvailles (la chocolaterie, la longue-vue, etc.) et de beaux moments de tension. En revanche, et de l’aveu même du cinéaste, le personnage principal est problématique car il ne tient pas son rôle de héros : il est hésitant, réticent à remplir sa mission, « il doit tuer un homme et il ne veut pas le faire, c’est un but négatif et cela donne un film d’aventures qui n’avance pas, qui tourne à vide ». Il est vrai qu’il nous apparaît bien fade, d’autant plus que John Gielgud a un physique et un jeu sans éclat. Le choix de Robert Young, acteur marqué par ses rôles de comédie, n’est pas très heureux non plus. Le personnage le plus fort est indéniablement celui de l’acolyte homme de main, merveilleusement interprété par un Peter Lorre mielleux et équivoque à souhait.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Madeleine Carroll, Peter Lorre, John Gielgud, Robert Young
Voir la fiche du film et la filmographie de Alfred Hitchcock sur le site IMDB.

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Quatre de l'espionnage
John Gielgud, Madeleine Carroll et Peter Lorre  dans Quatre de l’espionnage d’Alfred Hitchcock (1936).

Remarques :
* Ne pas confondre :
Secret Agent (titre français : Quatre de l’espionnage) avec
Sabotage (titre français : Agent secret)
tous deux des films d’Alfred Hitchcock datés de 1936.

* Cameo : Hitchcock apparaît fugitivement à la 7e minute parmi les passagers qui descendent du bateau.

7 janvier 2012

Les émotifs anonymes (2010) de Jean-Pierre Améris

Les émotifs anonymesAngélique est émotive : elle tombe dans les pommes dès qu’elle devient un centre d’attention. Jean-René est émotif : face aux autres, il a peur de se retrouver dans l’embarras et change de chemise pour calmer l’angoisse. Leur passion pour la confection de chocolats va-t-elle les rapprocher… ? Les émotifs anonymes est une comédie sentimentale qui traite de façon humoristique et légère de la timidité et de la phobie des autres. Isabelle Carré et Benoît Poelvoorde apportent beaucoup au film par un jeu très délicat. L’univers dans lequel ils évoluent est à l’image de celui d’Amélie Poulain : sans âge, désuet, avec des couleurs vives, il les baigne dans une atmosphère de conte de fées. Les émotifs anonymes se regarde sans déplaisir mais paraît plus anecdotique que les films précédents de Jean-Pierre Améris.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Benoît Poelvoorde, Isabelle Carré
Voir la fiche du film et la filmographie de Jean-Pierre Améris sur le site IMDB.
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Lire une intéressante interview de Jean-Pierre Améris sur le blog Mille et Une Bobines…