3 juin 2006

L’appartement (1996) de Gilles Mimouni

L'appartement Elle :
Ce premier film, très axé sur la recherche architecturale (Gilles Mimouni a fait des études d’architecture), présente peu d’intérêt à mes yeux. La recherche de cette belle femme (Monica Belluci) par Vincent Cassel est interminable et ennuyeuse. Le réalisateur semble plus préoccupé par l’esthétisation que par la dynamique de son scénario.
Note : pas d'étoile

Lui :
Pour son premier film, Gilles Mimouni a du mal à trouver le bon équilibre. Son film pourtant démarre très bien et la mise en place de ses personnages et de son intrigue est originale et assez prenante. Il soigne aussi l’esthétisme des images. L’originalité de ses décors (notamment en termes d’architecture) contribue à créer un climat. Hélas, l’intrigue traîne en longueur et l’on finit par se désintéresser de l’histoire. La fin est même un peu ridicule dans sa surenchère de rebondissements. Très bon jeu des acteurs en général et de Vincent Cassel en particulier.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Romane Bohringer, Vincent Cassel, Jean-Philippe Écoffey, Monica Bellucci, Sandrine Kiberlain
Voir la fiche du film et la filmographie de Gilles Mimouni sur le site IMDB.

2 juin 2006

Amours chiennes (2000) de Alejandro González Iñárritu

Titre original : « Amores perros »

Amours Chiennes Elle :
Une belle découverte avec ce film mexicain d’une grande dextérité et intensité dramatique. Il nous montre trois destins qui se croisent au même endroit, lors d’un accident de voiture à Mexico. Le réalisateur nous dévoile peu à peu ces trois histoires d’amour qui se déroulent en compagnie de chiens, présents tout au long du film. Chiens de combat pour faire gagner de l’argent à un jeune couple sans le sou, chien de riche qui tient compagnie à une jeune femme accidentée, chiens errants avec un vagabond grisonnant qui rêve de retrouver la fille qu’il a lâchement abandonnée. Alejandro González Iñárritu nous plonge dans un monde de violence, de pauvreté, d’amour déçu et de rêves avortés. Le montage du film est incisif, nerveux et inventif; les personnages laissent passer sur leurs visages beaucoup d’émotion. Un film plein d’humanité.
Note : 5 étoiles

Lui :
Amour chiennes : Il se dégage une grande force de ce film, que ce soit sur le plan du scénario qui fait se croiser trois histoires se déroulant dans un monde totalement différent, ou sur le plan de la mise en scène : Alejandro González Iñárritu utilise parfaitement une camera très vive, avec une bonne utilisation des gros plans et surtout un montage très dynamique qui donne des images que l’on a parfois l’impression de recevoir comme un coup de poing. La scène qui ouvre le film nous met d’ailleurs tout de suite dans le bain, elle nous attrape pour ne plus nous lâcher ensuite. L’ensemble est très réussi, assez sombre dans son propos et sur le monde qu’il nous décrit, avec seulement quelques faiblesses en milieu de film sur la deuxième histoire.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Emilio Echevarría, Gael García Bernal, Goya Toledo
Voir la fiche du film et la filmographie de Alejandro González Iñárritu sur le site IMDB.

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1 juin 2006

Vertiges de l’amour (2001) de Laurent Chouchan

Vertiges de l'amour Elle :
Amusante comédie sur les angoisses d’avant-mariage d’un homme indécis interprété par Philippe Torreton qui ici révèle des talents comiques. Le thème n’est pas très novateur puisque l’on visualise toutes les tournures possibles que son mariage peut prendre mais le traitement est incisif et humoristique. Vertiges de l’amour est vraiment un bon divertissement.
Note : 4 étoiles

Lui :
A partir d’une situation assez simple (se poser des questions la veille de son mariage), Laurent Chouchan parvient à faire une excellente comédie où l’on ne s’ennuie pas une seconde. La structure surprend un peu au départ mais permet au scénariste de s’amuser avec son histoire, de la triturer dans tous les sens… Il n’y a pas de grands messages dans son propos, juste de l’amusement pur. Un régal.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Philippe Torreton, Julie Gayet, Sophie-Charlotte Husson
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1 juin 2006

Le Talion (1928) de Tod Browning

Titre original : « West of Zanzibar »

Le Talion Elle :
(pas vu)

Lui :
(film muet) Dans cette histoire assez sombre de vengeance, Tod Browning met en scène son univers favori avec cette fois un Lon Chaney qui a perdu l’usage de ses jambes à la suite d’une chute. L’acteur est particulièrement convaincant dans ses reptations sur le sol et son visage respire le machiavélisme le plus profond. Le talionLe film se passant en Afrique noire, vaudous et rites sacrés sont de la partie et viennent alourdir l’atmosphère. L’ensemble est efficace et nous met même parfois un peu mal à l’aise. Encore une formidable prestation de Lon Chaney.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Lon Chaney, Lionel Barrymore, Mary Nolan
Voir la fiche du film et la filmographie de Tod Browning sur le site IMDB.

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31 mai 2006

sommaire de mai 2006

Mon petit doigt m’a dit…

(2005) de Pascal Thomas

Sur mes lèvres

(2001) de Jacques Audiard

Les Affranchis

(1990) de Martin Scorsese

Les âmes fortes

(2001) de Raoul Ruiz

Les âmes câlines

(2001) de Thomas Bardinet

Tellement Proches

(2004) de Dominic Harari et T. Pelegri

Les Rapaces

(1924) d’ Erich von Stroheim

Bob le flambeur

(1955) de Jean-Pierre Melville

Les Enfants terribles

(1950) de Jean-Pierre Melville

Seul au Monde

(2000) de Robert Zemeckis

Shanghai Triad

(1995) de Zhang Yimou

La Chambre des officiers

(2001) de François Dupeyron

La mort dans la peau

(2004) de Paul Greengrass

Playtime

(1967) de Jacques Tati

The Unknown

(1927) de Tod Browning

Solaris

(1972) de Andrei Tarkovsky

La Pianiste

(2001) de Michael Haneke

Königsmark

(1935) de Maurice Tourneur

Rendez-vous à Bray

(1971) de André Delvaux

Et là-bas, quelle heure est-il?

(2001) de Tsai Ming-liang

La felicità, le bonheur ne coûte rien

(2003) de Mimmo Calopresti

Hôtel du Nord

(1938) de Marcel Carné

Au bout du Monde à gauche

(2004) d’ Avi Nesher

Le sortilège du scorpion de jade

(2001) de Woody Allen

Hollywood Ending

(2002) de Woody Allen

Astérix & Obélix: Mission Cléopâtre

(2002) d’ Alain Chabat

Eden

(2001) d’ Amos Gitai

Le souffleur

(2005) de Guillaume Pixie

Star Wars: Episode II
L’attaque des clones

(2002) de George Lucas

Fred

(1997) de Pierre Jolivet

Vengeance secrète

(2001) de John Irvin

Vidocq

(2001) de Pitof

Concurrence déloyale

(2001) de Ettore Scola

Un homme se penche sur son passé

(1958) de Willy Rozier

Drôle de Félix

(2000) d’ Olivier Ducastel et J. Martineau

Chaos

(2001) de Coline Serreau

La Petite Chartreuse

(2005) de Jean-Pierre Denis

Loin vers l’est

(1929) de Tod Browning

Human Nature

(2001) de Michel Gondry

Traffic

(2000) de Steven Soderbergh

Un fil à la patte

(2005) de Michel Deville

Beautés Empoisonnées

(2001) de David Mirkin

Amen.

(2002) de Costa-Gavras

Infernal affairs

(2002) de Wai Keung Lau et Siu Fai Mak

Farinelli

(1994) de Gérard Corbiau

Radio

(2003) de Michael Tollin

Mare Nostrum

(1926) de Rex Ingram

Comme un avion

(2002) de Marie-France Pisier

Key Largo

(1948) de John Huston

Broadway, 39ème rue

(1999) de Tim Robbins

La Planète des Singes

(2001) de Tim Burton

Silence… on tourne

(2001) de Youssef Chahine

L’Aîné des Ferchaux

(1963) de Jean-Pierre Melville

Jurassic Park III

(2001) de Joe Johnston

Nombre de billets : 54

31 mai 2006

Mon petit doigt m’a dit… (2005) de Pascal Thomas

Mon petit doigt m'a dit... Elle :
Malgré le talent de Catherine Frot et d’André Dussollier, je ne suis pas parvenue à aller jusqu’au bout de cette fantaisie policière adaptée d’un roman d’Agatha Christie. Le mélange de burlesque à l’intrigue finit par agacer et nuit au suspense de l’histoire. On finit par s’ennuyer profondément.
Note : pas d'étoile

Lui :
Dans Mon petit doigt m’a dit, Pascal Thomas est parvenu à bien rendre ce subtil mélange d’intrigue et de dérision que l’on peut trouver dans certains romans policiers anglais, ceux d’Agatha Christie en l’occurrence, le tout saupoudré de ce petit côté désuet qui place l’ensemble un peu hors du temps (un petit côté “Club des 5″). Les aspects éventuellement un peu sordides de l’intrigue policière sont ainsi parfaitement contrebalancés par une série continuelle de petites touches d’humour, au premier rang desquelles se trouve le métier, totalement improbable, de Dussollier qui évolue dans un monde militaire assez croquignolesque. Comme d’habitude, Catherine Frot excelle dans son rôle de femme gentiment farfelue. L’ensemble donne un film léger, assez hors normes, mais vraiment plaisant. Un vrai et bon divertissement.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Catherine Frot, André Dussollier, Geneviève Bujold, Laurent Terzieff, Valérie Kaprisky
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Note : Le roman d’Agatha Christie « By the pricking of my thumbs » a été également adapté pour la télévision anglaise en 2006, une version qui semble avoir été peu appréciée.

2e note : Intrigué par le titre anglais du roman (« By the pricking of my thumbs », littéralement « Par le fourmillement de mes pouces »), j’en ai recherché la signification…
Cela vient de Macbeth :
By the pricking of my thumbs,
Something wicked this way comes.

Shakespeare fait référence à une croyance remontant à l’époque romaine qui disait qu’un fourmillement dans le pouce gauche était l’un des indices annonciateurs de l’influence du Mal.

30 mai 2006

Sur mes lèvres (2001) de Jacques Audiard

Sur mes lèvres Elle :
Rencontre troublante de deux exclus admirablement interprétés par Emmanuelle Devos et Vincent Cassel. Elle est une secrétaire frustrée professionnellement et sexuellement ; Lui est un ex-taulard qui vient l’assister à son bureau. Mis à part le regard critique sur les impitoyables relations professionnelles, Jacques Audiard parvient brillamment à peindre le jeu de cache-cache auquel se livrent ces deux paumés qui se cherchent et se perdent. Sa caméra traque les émotions, les gros plans de visage, les lumières diffuses. La partie polar du film est bien ficelée également mais elle m’a moins intéressée ; je l’ai trouvée un peu longue. Un film noir et original.
Note : 4 étoiles

Lui :
Avec Sur mes lèvres, Jacques Audiard réalise un film à deux facettes. D’abord il met en scène une femme qui ne parvient que difficilement à s’adapter à son monde professionnel assez dur (l’immobilier et le BTP). L’embauche d’un ex-taulard va lui ouvrir des horizons nouveaux. Sur ce plan, le réalisateur parvient bien à nous faire partager les sentiments de cette femme, à nous faire comprendre ses frustrations. Le film bascule ensuite dans le polar et cette partie paraît plus longue. C’est dommage car sinon le film est bien réussi, assez chargé d’émotions, authentique et d’une approche plutôt originale. Belles prestations d’Emmanuelle Devos et de Vincent Cassel.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Vincent Cassel, Emmanuelle Devos, Olivier Gourmet, Olivier Perrier
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30 mai 2006

Les affranchis (1990) de Martin Scorsese


Titre original : « Goodfellas »

Les affranchis Elle :
Martin Scorsese signe ici un film particulièrement brillant de par son scénario et sa mise en scène. Sur cette mafia américaine qui le fascine tant,  le réalisateur fait un film à la fois pathétique et violent. On voit évoluer ce jeune gosse dans le milieu étourdissant et fermé des gangsters, pour finir en caïd sans scrupules attiré uniquement par l’argent. Robert de Niro et Joe Pesci sont des interprètes remarquables. Humour noir, cruauté, cynisme sont les ingrédients du film.
Note : 5 étoiles

Lui :
Tirant directement son inspiration des films noirs des années quarante et surtout trente, Martin Scorsese réalise là son “film de gangsters”, certainement le plus abouti. Pendant plus de deux heures, il nous entraîne dans une saga tourbillonnante dans le milieu de la mafia. Il sait toutefois s’écarter des conventions du genre (les contrats, etc…) pour se concentrer sur son personnage principal. Il montre une époustouflante maîtrise de la mise en scène, multipliant les plans originaux, voire osés. Mais tout est parfaitement à sa place. Côté scénario, l’humour (noir bien souvent) est omniprésent mais l’on sent une certaine fascination du metteur en scène pour ses personnages. L’interprétation est irréprochable.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Robert De Niro, Ray Liotta, Joe Pesci, Lorraine Bracco, Paul Sorvino
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29 mai 2006

Les âmes fortes (2001) de Raoul Ruiz

Les âmes fortes Elle :
Après avoir lu le roman de Jean Giono qui ne m’avait que moyennement plu, je trouve cette adaptation de Raoul Ruiz assez ampoulée. Nous avons plus droit à une reconstitution digne d’une série télévisée qu’à un grand film. La veillée funèbre des grands-mères n’est guère convaincante. Les personnages sont trop policés et manquent de profondeur et d’envergure alors que ce devraient être des paysans du cru. Même les décors sont trop jolis. D’autres incohérences et maladresses subsistent. Quant à Laetitia Casta, elle parvient à s’en tirer modestement. Mais de là à en parler comme d’une grande révélation…
Note : 3 étoiles

Lui :
Ce portrait d’une “âme forte”, adapté du roman de Giono, s’avère être peu convaincant. De nombreuses scènes paraissent artificielles, on ne croit pas vraiment aux personnages et on ne retrouve pas le talent que Raoul Ruiz montrait dans ses films précédents. Le film ne tient que par son scénario, qui hélas s’étire en longueurs vers la fin.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Laetitia Casta, Frédéric Diefenthal, Arielle Dombasle, John Malkovich, Charles Berling
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29 mai 2006

Les âmes câlines (2001) de Thomas Bardinet

Les âmes câlines Elle :
Comédie familiale un peu facile mais qui se laisse tout de même regarder, surtout pour la belle prestation de François Berléand. Celui-ci incarne un quinquagénaire divorcé et sans le sou qui a le désire de rester jeune à tout prix. Les situations sont amusantes mais le réalisateur donne un peu trop dans l’exagération ce qui réduit la portée de cette comédie douce amère.
Note : 3 étoiles

Lui :
Les âmes calines est une comédie parfois assez amusante mais qui comporte des situations trop forcées ou un peu faciles. Le film est porté à bout de bras par François Berléand, acteur qui excelle dans ce rôle de célibataire quadragénaire et dragueur.
Note : 3 étoiles

Acteurs: François Berléand, Laetitia Coti, Valérie Donzelli, Thibaut Boidin, Aurore Clément
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