14 décembre 2007

La main au collet (1955) de Alfred Hitchcock

Titre original : « To catch a thief »

La main au colletElle :
Malgré les somptueuses images de la Côte d’Azur, je n’ai pas du tout accroché à cette intrigue d’ex-voleur de haut vol qui se voit contraint de chercher à piéger un voleur de bijoux qui se fait passer pour lui. L’intrigue manque d’intérêt.
Note : 1 étoile

Lui :
Dans la filmographie d’Alfred Hitchcock, La Main au Collet a beau être placée au beau milieu de la dizaine de chefs d’œuvre qu’il produisit dans la décennie 50-59, il s’agit certainement l’un de ses films les plus faibles. La Main au Collet n’a ni le suspense ni l’intensité que l’on peut trouver dans ses autres films. Il reste cependant un spectacle léger avec de splendides couleurs (Technicolor en Vistavision), éclatantes et même un peu trop poussées, qui mettent particulièrement bien en valeur les deux grands atouts du film : la Côte d’Azur avec de splendides vues prises du haut de l’arrière-pays (la corniche, Eze, …), rarement la Riviera n’a été si magnifiquement mise en images, et le photogénique couple formé par Cary Grant et la belle Grace Kelly qui, de beauté froide typique à la Hitchcock en début de film, se transforme peu à peu en amoureuse passionnée. Hélas, en dehors des beaux paysages et des belles robes, La Main au Collet est globalement assez décevant.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Cary Grant, Grace Kelly, Jessie Royce Landis, John Williams, Charles Vanel
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12 décembre 2007

De l’or en barres (1951) de Charles Crichton

Titre original : The Lavender Hill Mob

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Elle :
Je n’ai vraiment pas accroché à ce film sur le braquage d’un fourgon rempli de lingots d’or par un employé de banque et ses acolytes. La mise en route est laborieuse et l’épilogue n’en finit pas. Mis à part quelques situations amusantes et la prestation d’Alec Guiness, ce film ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Note : 2 étoiles

Lui :
Bien que datant de la grande période des Studios Ealing, une période que d’habitude j’apprécie tout particulièrement dans le cinéma anglais, ce film a, me semble-t-il, perdu beaucoup de son charme au fil des ans. Cette impertinence de l’après-guerre et cet humour distillé à petites touches ne produisent ici qu’un charme gentiment désuet après 50 ans. Dommage.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Alec Guinness, Stanley Holloway, Sid James
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5 décembre 2007

Le testament du Docteur Cordelier (1959) de Jean Renoir

 Le testament du Docteur CordelierElle :
(pas vu)

Lui :
Pour tourner Le testament du Docteur Cordelier, Jean Renoir a utilisé les moyens utilisés habituellement pour les téléfilms dans le but d’avoir plus de libertés, de trouver des nouvelles voies. Le résultat n’est certainement à la hauteur de ses espérances, avec notamment un flagrant manque d’intensité. Quand on sait de quel roman de Stevenson ce film est l’adaptation (non mentionné au générique), il n’y a aucune surprise, l’ensemble tombe vraiment à plat. Renoir avait certainement prévu son film pour être vu sans être prévenu, pour que le spectateur soit intruigué et s’interroge. Nul doute que Le Testament du Docteur Cordelier s’inscrit en mode mineur dans la filmographie de Renoir.
Note : 3 eacute;toiles

Acteurs: Jean-Louis Barrault, Teddy Bilis , Michel Vitold, Jean Topart
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20 novembre 2007

Bellissima (1951) de Luchino Visconti

BellissimaElle :
Une mère romaine remue ciel et terre pour que sa fillette soit choisie pour être la vedette d’un film. Bellissima est un film plutôt épuisant à regarder : c’est un concert de cris et d’altercations de la part de matrones qui sont tout de même un peu caricaturales dans leur exagérations verbales. Les rares minutes de silence sont très appréciées. Ceci étant dit, c’est par la peinture sociale qu’il nous présente que ce film de Visconti prend toute sa valeur.
Note : 3 étoiles

Lui :
Anna Magnani en mama romaine, dans toute sa verve et son exubérance… On a envie de dire : il vaut mieux l’avoir en photo qu’en pension! Par delà ce déluge verbal et gestuel, on ne peut qu’admirer le talent de Visconti pour tracer le portrait de cette femme qui voudrait tant offrir une vie meilleure à sa fille. Au travers de ce personnage, c’est aussi le portrait de l’Italie d’après guerre, une Italie qui a du mal à se trouver un sens mais néanmoins pleine d’énergie et de volonté. Et c’est toute cette énergie que l’on a l’impression de prendre presque comme un coup de poing en regardant Bellissima.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Anna Magnani, Walter Chiari, Tina Apicella
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17 novembre 2007

Une étoile est née (1954) de George Cukor

Titre original : « A star is born »

Une étoile est néeElle :
(pas (re)vu)

Lui :
Une étoile est née nous plonge profondément dans le monde d’Hollywood en nous exposant le parcours croisé d’un couple de stars : « lui » est une star qui a sombré dans l’alcoolisme ce qui ruine sa carrière tandis que « elle » est en pleine ascension. Remake d’un film de William Wellman, cette version de George Cukor met particulièrement bien en valeur Judy Garland, le film étant d’ailleurs une tentative de la Warner de relancer la carrière de cette actrice tourmentée. Les morceaux musicaux ne figurent toutefois pas à mes yeux parmi ses plus remarquables prestations, paraissant parfois un peu longs, l’un d’entre eux ayant même été tourné et intégré contre la volonté de Cukor. L’utilisation de la couleur est assez belle, donnant un caractère sombre et puissant au film.
Note : 3 eacute;toiles

Acteurs: Judy Garland, James Mason, Jack Carson, Charles Bickford
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Originellement, Une étoile est née devait durer 182 minutes mais le film fut réduit à 154 mn par la Warner, puis à 134 mn, puis à 117 mn. Une version restaurée de 170 mn vit le jour en 1983, faite à partir de morceaux épars.
La version vue ici est celle de 154 minutes. Cette version comporte un trou énorme vers le début du film entre le coup de téléphone de Norman Maine en pleine nuit pour vanter les mérites de la jeune Esther Blodgett auprès d’un producteur et la scène où cette dernière se retrouve entre les mains des esthéticiens. On ne comprend pas trop pourquoi elle est là.
Voici ce qui manque :
Au petit matin, Esther annonce à l’orchestre qu’ils doivent partir en tournée et continuer sans elle tandis que Norman est emmené encore endormi sur un lieu de tournage éloigné, sur un yacht. Il tombe ensuite malade. Esther se retrouve seule ; elle fait des petits boulots de serveuse et double une marionnette dans une publicité. Norman finit par l’entendre à la télévision et parvient à la retrouver dans un petit hôtel. Il lui annonce qu’il va pouvoir l’introduire au studio pour qu’elle tourne dans un film.

Le passage de la déclaration du mariage semble également assez confus. Il manque tout un passage, la demande en mariage :
Esther post-synchronise une scène et Norman vient lui rendre visite. Ils parlent à voix basse mais les techniciens s’amusent à diffuser la discussion sur les haut-parleurs du studio. Tout le monde entend Norman la demander en mariage et Esther accepter.

Les autres versions :
1. Une étoile est née de William A. Wellman (1937) avec Janet Gaynor et Fredric March. Le scénrario était basé sur une histoire de Wellman, elle-même basée sur le film What price Hollywood (1932) de… George Cukor !
2. Une étoile est née de Frank Pierson (1976), remake plutôt insipide avec Barbra Streisand et Kris Kristofferson.
3. A star is born de Bradley Cooper (2018) avec Lady Gaga et Bradley Cooper.

24 octobre 2007

Madame de… (1953) de Max Ophüls

Madame De...Elle :
Malgré les louanges générallement réservées à ce film, je n’ai trouvé aucun ingrédient qui permette d’adhérer au destin des personnages. Bien que ces pauvres comtes et comtesses soient bien malheureux en ménage, on n’éprouve aucune compassion pour leur chagrin d’amour. Le film semble avoir bien vieilli.
Note : 2 étoiles

Lui :
Les personnages de cette histoire d’amour contrarié ont des préoccupations et des activités si futiles qu’il est très difficile de s’intéresser au drame poignant qui se déroule sous nos yeux. Mais l’intérêt de l’avant-dernier film d’Ophüls n’est pas là. Il réside plutôt dans forme et son équilibre quasi parfait avec un mouvement constant qui semble parfois nous entraîner.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Charles Boyer, Danielle Darrieux, Vittorio De Sica
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19 octobre 2007

Jules César (1953) de Joseph L. Mankiewicz

Titre original : Julius Caesar

Jules CésarElle :
(Abandon)
Note : pas d'étoiles

Lui :
Belle interprétation de la pièce de Shakespeare. Cassius et Brutus préparent l’assassinat de César et devront quitter Rome chassés par Marc-Antoine. James Mason est particulièrement remarquable dans le rôle de Brutus et Marlon Brando superbe lors du discours de Marc-Antoine au peuple romain, quasiment sa seule scène d’ailleurs, une scène vraiment mémorable qui est restée célèbre. La fin, après la mort de César, peut paraître un peu longue toutefois. La densité du texte rend le film un peu difficile d’abord mais l’adaptation de Mankiewicz est proche du texte de Shakespeare. Il a même gardé les anachronismes du texte original (présence d’un livre par exemple).
Note : 3 étoiles

Acteurs: Marlon Brando, James Mason, John Gielgud, Louis Calhern, Deborah Kerr
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Pour bien fixer les idées : dans sa forme, ce Julius Caesar n’a rien à voir avec Cléopâtre que le même Mankiewicz tournera 10 ans plus tard.

Cette pièce de Shakespeare a été plusieurs fois adaptée sur grand écran :
Julius Caesar de David Bradley (1950) avec Charlton Heston et David Bardley,
Julius Caesar de Stuart Burge (1970) avec Charlton Heston (!) et Jason Robards et John Gielgud
… et de très nombreuses fois à la télévision.

13 octobre 2007

Comment épouser un millionnaire (1953) de Jean Negulesco

Titre original : « How to marry a millionaire »

Comment épouser un millionnaireElle :
(pas vu)

Lui :
Epouser un millionnaire, c’est l’idée fixe que trois jeunes femmes opportunistes et obnubilées par l’argent se sont mis en tête. Ce film de Jean Negulesco est resté assez connu grâce à la présence de Marilyn Monroe, qui commençait tout juste, en 1954, à être célèbre (elle venait seulement de tourner Gentlemen prefer blondes). Son numéro de gaffeuse myope comme une taupe est, il est vrai, tout à fait charmant. Mais c’est Lauren Bacall qui a le meilleur rôle dans cette comédie, elle y est à la fois séduisante, intelligente et distinguée. Tout le film semble être fait pour la mettre en valeur. A côté de Lauren et Marilyn, Betty Grable (la pinup la plus punaisée par les G.I. durant la seconde guerre mondiale) a bien du mal à rester au même niveau et fait un peu pâle figure. Sans être vraiment mémorable et malgré sa misogynie légère, Comment épouser un millionnaire est une comédie plaisante.
Note : 3 eacute;toiles

Acteurs: Lauren Bacall, Marilyn Monroe, Betty Grable, Cameron Mitchell
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A noter un prologue étonnant montrant pendant 5 minutes le grand orchestre de la Fox dirigé par Alfred Newman et interprétant « Street scenes« . Un « cadeau » de la Fox aux amateurs de musiques de films et surtout une démonstation du CinemaScope puisque l’orchestre s’étale sur toute la largeur de l’image : le spectacle est effectivement imposant sur grand écran. Comment épouser un millionnaire est d’ailleurs le premier film tourné en CinemaScope (tourné peu avant La Tunique, le peplum d’Henry Koster qui fut toutefois le premier a être distribué).

3 octobre 2007

Le Visage (1958) d’ Ingmar Bergman

Titre original : « Ansiktet »

Le visage Elle :
(pas vu)

Lui :
Au milieu du XIXe siècle, une petite troupe ambulante arrive dans une petite ville pour y montrer ses tours de magie. Avant toute représentation, le Docteur Vogler doit montrer son numéro à trois notables de la ville qui désirent savoir si cette magie est bien réelle ou non. Prenant appui sur l’éternelle querelle entre le scientifique et le surnaturel, Bergman traite ici des apparences, des faux-semblants, de la faculté d’impressionner les esprits. On peut aussi y voir une allégorie sur le cinéma, lui aussi créateur de fausses réalités. La photographie est vraiment superbe avec un noir et blanc particulièrement puissant. Le rythme est lui aussi remarquable avec une progression dans l’intensité qui culmine avec la scène du grenier.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Max von Sydow, Ingrid Tullin, Bibi Andersson, Gunnar Björnstrand
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15 septembre 2007

Armored car robbery (1950) de Richard Fleischer

Armored car robbery Elle :
(pas vu)

Lui :
Armored Car Robbery fait partie des premiers films de Richard Fleischer. Il s’inscrit dans la veine de ces films policiers du début des années 50 qui décrivaient avec précision le travail des enquêteurs. Ici, il s’agit d’une chasse à l’homme après l’attaque d’un fourgon blindé. Nous suivons l’enquête menée par le policier et pouvons observer de près le mode opératoire employé. Richard Fleischer met en parallèle le travail méthodique du détective policier et la prudence de l’homme cerveau du coup. L’histoire a beau être assez classique et sans grand renversement de situation, le rythme est assez enlevé, un rythme imprimé par cette fuite en avant de la bande responsable du vol. A défaut d’être vraiment notable, le film reste assez plaisant.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Charles McGraw, Adele Jergens, William Talman, Douglas Fowley
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