24 octobre 2008

Le prisonnier de Zenda (1952) de Richard Thorpe

Titre original : « The prisoner of Zenda »

Le prisonnier de ZendaElle :
(pas vu)

Lui :
Le Prisonnier de Zenda de Richard Thorpe est la quatrième adaptation du roman d’Anthony Hope. C’est probablement la meilleure alors qu’elle est calquée sur la précédente version de Cromwell, parfois identique plan par plan. Le scénario est assez riche en aventures : un anglais venu se délasser dans un petit pays imaginaire, la Ruritanie, se révèle être le sosie du futur roi. Le prisonnier de ZendaPour déjouer un complot, il va accepter de prendre la place du monarque lors du couronnement. La suite allie aventure, romance et rebondissements en un cocktail habilement dosé ; bien que se déroulant au XIXe siècle, Le Prisonnier de Zenda est un superbe film de cape et d’épée. Cette version de Richard Thorpe est très efficacement réalisée, reposant sur un rythme parfait, avec un Stewart Granger qui insuffle beaucoup d’énergie à l’ensemble : il interprète donc ici deux rôles et se révèle particulièrement fascinant dans son personnage d’aventurier.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Stewart Granger, Deborah Kerr, James Mason, Louis Calhern, Jane Greer
Voir la fiche du film et la filmographie de Richard Thorpe sur le site IMDB.
Voir les autres films de Richard Thorpe chroniqués sur ce blog…

Les principales adaptations du roman d’Anthony Hope :
The prisoner of Zenda de George Loane Tucker (1915), avec Henry Ainley
The prisoner of Zenda de Rex Ingram (1922), avec Lewis Stone et Alice Terry
The prisoner of Zenda de John Cromwell (1937), avec Ronald Coleman, Maleine Carroll et Douglas Fairbanks Jr
The prisoner of Zenda de Richard Thorpe (1952), avec Stewart Granger et Deborah Kerr (cette version)
The prisoner of Zenda de Richard Quine (1979), avec Peter Sellers et Lynne Frederick

A noter que Lewis Stone, acteur principal de la version de Rex Ingram en 1922 joue un petit rôle (le cardinal) dans la version de Thorpe, quelque 30 ans plus tard…
Et aussi : IMDB liste une version encore antérieure (1913) attribuée à Edwin S. Porter (le réalisateur du Great Train Robbery de 1903) dont une seule copie subsisterait.

Le roman Le Prisonnier de Zenda eut une suite, Rupert of Hentzau, qui fut adapté à la télévision par 2 fois.

23 octobre 2008

Au gré du courant (1956) de Mikio Naruse

Titre original : « Nagareru »

Au Gré du CourantElle :
Les femmes des films de Naruse sont toujours très touchantes. Non seulement leur visage laisse souvent transparaître la tristesse mais leur destin est tragique et sans espoir. Naruse nous plonge au coeur d’une maison de geishas qui n’ont qu’un sombre horizon devant elles car elles se font exploiter ou abandonner par leurs amants vociférants et lâches. Cette vision traditionnelle au son du shamisen côtoie un Japon en mutation dans lequel les jeunes femmes s’interrogent sur leur avenir et rêvent de fonder une famille et d’exercer un vrai métier. Dans les petites ruelles, les kimonos et sabots de bois de ces femmes soumises cohabitent avec les tailleurs et les hauts talons à l’occidentale de femmes qui tentent de s’émanciper. Un film fort et émouvant en bordure d’un fleuve qui emportent les rêves.
Note : 4 étoiles

Lui :
Au Gré du Courant se situe entièrement à l’intérieur d’une maison de geishas, sans qu’il ne s’y déroule beaucoup d’évènements ; nous les regardons vivre mais Naruse s’attarde plus particulièrement sur deux femmes : la maîtresse de maison, criblée de dettes, qui ne peut qu’assister impuissante à la lente disparition de sa maison sans pouvoir la transmettre à sa fille, et la nouvelle bonne, une femme veuve arrivée de sa province pour pouvoir subvenir seule à ses besoins. La caméra de Naruse semble faire corps avec la maison, offrant à chaque fois un angle parfait. Le jeu très naturel des acteurs (ou plus exactement actrices puisque les hommes sont quasiment inexistants) contribue à nous faire pénétrer ce microcosme si particulier. Rien de futile dans tout cela, Naruse dresse le portrait de femmes dont le monde s’écroule et Au Gré du Courant semble s’achever sur un chant du cygne.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Kinuyo Tanaka, Isuzu Yamada, Hideko Takamine, Mariko Okada
Voir la fiche du film et la filmographie de Mikio Naruse sur le site IMDB.

Voir les autres films de Mikio Naruse chroniqués sur ce blog…

21 octobre 2008

Qu’est-ce que maman comprend à l’amour? (1958) de Vincente Minnelli

Titre original : « The reluctant debutante »

The reluctant debutanteElle :
(pas vu)

Lui :
The Reluctant Debutante, qui n’est guère servi par une traduction puérile de son titre en Qu’est-ce que maman comprend à l’amour?, n’est sans aucun doute pas l’un des films majeurs de Minelli mais cela ne l’empêche pas d’être un vrai petit bijou. Une toute jeune fille, élevée en Amérique, rentre à Londres. Sa mère décide de la « faire débuter dans le monde ». Rien ne va se passer comme prévu… Ce scénario, adapté d’une pièce par son auteur, William Douglas-Home, permet à Minelli de concocter une comédie vive et brillante qui se moque sans équivoque des rites de la vieille Angleterre Qu'est-ce que maman comprend à l'amour? et de sa haute société engoncée dans ses principes et ses apparences. Le rythme est très enlevé avec un humour omniprésent et de nombreux moments vraiment jubilatoires. Les personnages sont vraiment hauts en couleur à commencer par la mère, formidablement interprétée par Kay Kendall qui insuffle beaucoup de vivacité à l’ensemble et aussi beaucoup de charme avec son petit nez retroussé… Plusieurs scènes évoquent la perfection, tout semblant parfaitement en place au service de la comédie. Oui, Qu’est ce que Maman comprend à l’amour? est certainement mésestimé, un vrai petit bijou.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Rex Harrison, Kay Kendall, John Saxon, Sandra Dee, Angela Lansbury
Voir la fiche du film et la filmographie de Vincente Minnelli sur le site IMDB.

Voir les autres films de Vincente Minnelli chroniqués sur ce blog…

Note :
Au moment du tournage, Rex Harrisson et Kay Kandall étaient depuis peu mari et femme et leur complicité est évidente dans le film. L’actrice devrait être emportée un an plus tard par une leucémie à l’âge de 33 ans.

Remake :
Ce dont rêvent les filles (2003, What a girl wants) de Dennis Gordon avec Amanda Bynes et Colin Firth.

6 octobre 2008

Nuages flottants (1955) de Mikio Naruse

Titre original : « Ukigumo »

Nuages FlottantsElle :
Une histoire forte pleine d’intensité dramatique et une femme au visage de porcelaine qui est victime de la muflerie des hommes. Naruse nous invite comme souvent à entrer dans un scénario construit autour de flash back. On remonte ici dans la vie d’une jeune femme qui tombe amoureuse pour toujours d’un homme qui profite d’elle quand il en a besoin et l’abandonne quand il va bien. Elle se sacrifie totalement pour lui. Le cinéaste dénonce la lâcheté et l’égoïsme des hommes. Il nous fait également découvrir la vie des petites rues, l’atmosphère de pauvreté qui règne en cette année 1946. Un film riche et poignant d’une grande beauté visuelle.
Note : 4 étoiles

Lui :
Juste après la fin de la guerre, une jeune femme tente de revoir un homme dont elle s’est éprise alors qu’elle était secrétaire. Cet homme marié lui avait alors promis de vivre avec elle. Nuages Flottants nous montre la vie d’une femme qui ne recherche qu’une chose : vivre avec l’homme qu’elle aime. Hélas, elle se heurtera à son égoïsme. Hideko Takamine est assez bouleversante dans ce rôle, avec ce mélange de candeur et de détermination qui rend son personnage attachant. Beaucoup de résignation aussi et ce, dans tous les personnages féminins. Les hommes, eux, ne sont guère à la fête, lâches, manipulateurs ou pire encore. Sans insister, Mikio Naruse aborde de nombreux sujets difficiles : le viol, la prostitution, l’avortement, les difficultés de l’après-guerre. Très belle (et intense) scène finale.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Hideko Takamine, Masayuki Mori, Mariko Okada, Isao Yamagata
Voir la fiche du film et la filmographie de Mikio Naruse sur le site IMDB.

Voir les autres films de Mikio Naruse chroniqués sur ce blog…

24 septembre 2008

Le cirque infernal (1953) de Richard Brooks

Titre original : « Battle Circus »

Battle circusElle :
(pas vu)

Lui :
Le Cirque Infernal aurait pu être un film assez fort sur une unité médicale américaine pendant la Guerre de Corée, montrant les difficultés et les dangers qu’elle devait affronter. Hélas, le film est encombré d’une histoire d’amour entre le valeureux docteur Humphrey Bogart et la belle infirmière June Allyson, une amourette dont l’issue ne fait aucun doute et dont on se désintéresse rapidement. En revanche, la partie plus militaire, montrant notamment le déménagement en catastrophe de l’hôpital de fortune, est plus intéressante. Globalement, on a un peu du mal à croire que le film soit signé Richard Brooks.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Humphrey Bogart, June Allyson, Keenan Wynn
Voir la fiche du film et la filmographie de Richard Brooks sur le site imdb.com.

Détail amusant :
Le cirque infernal Initialement, Le cirque infernal devait s’appeler M.A.S.H., les initiales de «Mobile Army Surgical Hospital» (= antenne chirurgicale militaire mobile), mais la MGM refusa ce titre craignant que la confusion avec le mot mashed potatoes (= purée) prête à rire. Comme on le sait, MASH sera le titre d’un film et d’une série TV quelque 20 ans plus tard, sur le même sujet mais dans un registre nettement plus guilleret.

22 septembre 2008

Toi, le venin (1958) de Robert Hossein

Toi le veninElle :
(pas vu)

Lui :
En pleine nuit, un homme se laisse séduire par une jeune femme blonde mystérieuse qui tente ensuite de l’écraser. Il retrouve la voiture dans une maison où habite deux sœurs, blondes toutes deux. Robert Hossein eut l’excellente idée de faire jouer ces deux sœurs par deux actrices qui sont elle-même sœurs : Marina Vlady et Odile Versois. Elles ne sont pas jumelles mais elles se ressemblent beaucoup. De plus, il faut rappeler que Robert Hossein venait d’épouser la très jeune Marina Vlady deux ans auparavant… Donc, fort logiquement, le film est un écrin pour ces deux jeunes femmes et les met superbement en valeur. Mais, Toi le Venin est bien plus que cela : le climat créé est empreint de mystère et nous place dans un état de questionnement permanent ; il est bien difficile de se faire une idée. C’est d’autant plus remarquable que le scénario comporte quelques points peu crédibles mais on est totalement gagné par le climat étrange et presque hypnotique. Toi le Venin nous tient en haleine jusqu’à la toute fin. Un film remarquable, hélas bien trop méconnu.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Marina Vlady, Odile Versois, Robert Hossein
Voir la fiche du film et la filmographie de Robert Hossein sur le site imdb.com.

10 septembre 2008

Johnny Guitare (1954) de Nicholas Ray

Titre original : « Johnny Guitar »

Johnny GuitareJohnny Guitare est souvent présenté comme un western baroque. Baroque, il l’est d’abord par son scénario qui met au centre du film une femme, ce qui est rarissime pour un western, et même deux femmes dont l’une nourrit une haine féroce envers l’autre. Il l’est aussi par ses lieux, un immense saloon sans client, une montagne qui est à la fois un refuge et qui explose sous les charges de dynamite d’une équipe de terrassiers. Il l’est enfin par ses couleurs : Johnny Guitare fut tourné en TruColor, un procédé qui fit long feu car trop imparfait ; Nicholas Ray a cherché à supprimer les bleus (que le TruColor rendaient très mal) pour jouer sur les noirs et blancs… et sur les rouges qui sont éclatants, omniprésents et qui alourdissent une atmosphère déjà très tendue. Johnny Guitare est en effet un film d’une très forte tension, à peine relâchée lors des scènes plus intimes entre Joan Crawford et Sterling Hayden, une tension qui nous laisse presque pantelant à la fin du film. Les sentiments s’expriment très fortement, la haine qui se lit à l’état brut sur le visage de Mercedes McCambridge nous glace le sang. L’amour, quant à lui, ne semble au premier abord n’exister que dans le passé mais nous vaut quelques dialogues superbes. Nicholas Ray a introduit aussi quelques notes anti-maccarthyste par l’intermédiaire des fermiers en colère. Le film fut mal reçu et compris à sa sortie, mais il est devenu depuis l’un des films les plus admirés par sa personnalité et son anti-classicisme. A juste titre.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Joan Crawford, Sterling Hayden, Mercedes McCambridge, Scott Brady, Ernest Borgnine, John Carradine
Voir la fiche du film et la filmographie de Nicholas Ray sur le site IMDB.

Voir les autres films de Nicholas Ray chroniqués sur ce blog…

Johnny Guitar

29 août 2008

Agence Cupidon (1951) de George Cukor

Titre original : « The Model and the Marriage Broker »

La croisée des destinsElle :
(pas vu)

Lui :
George Cukor est connu pour ses portraits de femmes et ce film n’échappe pas à la règle. Agence Cupidon est plus profond que le titre français ne le laisse supposer. Mae Swasey, une énergique quadragénaire que la vie n’a pas toujours épargnée, tente de maintenir à flot sa petite agence matrimoniale. Elle organise des rencontres, conseille, donne un coup de pouce à des personnes qui n’ont pas tous les atouts pour y parvenir seuls. Un hasard va mettre une jeune et jolie femme-mannequin sur sa route. Tout le film repose sur la performance de Thelma Ritter, actrice de grand talent, éternellement vouée aux seconds rôles du fait de son physique trop « ordinaire », une sorte de Pauline Carton américaine. Thelma Ritter Le fait que son nom ne figure qu’en 3e position au générique d’Agence Cupidon montre bien toute l’injustice du physique pour les acteurs : Jeanne Crain n’a pour travail que de montrer son joli minois, et elle n’en fait pas beaucoup plus d’ailleurs… mais elle se retrouve en tête d’affiche. Quoiqu’il en soit, le rôle principal est bien tenu par Thelma Ritter et elle ne laisse pas passer cette occasion hélas trop rare : avec son accent new-yorkais, elle se donne totalement pour donner vie à ce personnage au grand cœur. Elle sait apporter à la fois une dimension dramatique et beaucoup d’humour, parfois dans la même scène. Sa performance permet à Agence Cupidon d’être assez relevé et plaisant à regarder.
Note : 3 eacute;toiles

Acteurs: Jeanne Crain, Scott Brady, Thelma Ritter
Voir la fiche du film et la filmographie de George Cukor sur le site IMDB.

Voir les autres films de George Cukor chroniqués sur ce blog…

16 août 2008

La croisée des destins (1956) de George Cukor

Titre original : « Bhowani Junction »

La croisée des destinsElle :
(pas vu)

Lui :
Avec La Croisée des Destins, George Cukor nous montre qu’il est tout aussi à l’aise avec une grande production utilisant des milliers de figurants qu’avec une comédie plus intimiste. La scène se passe en Inde en 1947, à la veille du départ des Anglais. Victoria Jones (Ava Gardner), à moitié indienne et à moitié anglaise, est partagée entre son amour pour l’Inde en train de gagner son indépendance et son amour pour un officier anglais. Comme toujours avec Cukor, c’est donc une femme qui occupe le point central du film, rôle qu’Ava Gardner remplit merveilleusement bien en donnant une réelle étoffe à son personnage. La croisée des destins Les scènes de foule sont impressionnantes par ces milliers de figurants qui forment de véritables marées humaines. Cukor a tourné presque toutes les scènes au Pakistan. La photographie est superbe, y compris dans les scènes assez tragiques. Les producteurs ont exigé que les personnages importants soient tenus par des acteurs anglais ou américains, ce qui choque un peu pour au moins un ou deux cas. Ce parti-pris est d’ailleurs assez paradoxal puisque La Croisée des Destins traite aussi d’un certain racisme envers les « sang-mêlés ».
Note : 3 eacute;toiles

Acteurs: Ava Gardner, Stewart Granger, Bill Travers, Abraham Sofaer, Francis Matthews
Voir la fiche du film et la filmographie de George Cukor sur le site imdb.com.

Voir les autres films de George Cukor chroniqués sur ce blog…

12 août 2008

Les liaisons dangereuses 1960 (1959) de Roger Vadim

Les Liaisons dangereusesElle :
Le film a fait scandale au tout début des années 60. La société française n’est encore pas prête à recevoir des images et des discours si débridés. Recherchant avant tout le plaisir et les aventures extra conjugales, un couple marié se confie tout et joue un petit jeu bien dangereux pour eux et pour leurs amis proches. Roger Vadim nous plonge au son du jazz dans la bonne société bourgeoise de Neuilly qui tente de s’encanailler et de s’adonner aux mœurs libertines. Les dialogues et les manigances sont pleins de perversité et de cruauté. Gérard Philipe et Jeanne Moreau en sont presque machiavéliques. Ce qui devait être un petit jeu d’amour sans conséquence devient une guerre froide et sans merci car l’amour avec un grand A s’est insinué dans leur relation. Les éclairages et la musique sont somptueux.
Note : 5 étoiles

Lui :
Roger Vadim transposant le libertinage des Liaisons Dangereuses à notre époque, il y avait de quoi créer un scandale en 1960. Ce fut effectivement le cas avec interdictions de projection à la clef dans de nombreuses villes. Il est vilipendé encore aujourd’hui, les critiques acerbes se portant plus sur Roger Vadim lui-même que sur le film. Pourtant, Les Liaisons Dangereuses 1960 réussit parfaitement cette transposition de l’atmosphère feutrée du XVIIIe à la gent mondaine et superficielle du XXe. Faussement abrités derrière un détachement trop ostensible, ces personnages expriment encore plus fortement la cruauté de leurs sentiments que dans la version ultérieure de Stephen Frears. Le couple formé par Gérard Philipe et Jeanne Moreau provoque à la fois attirance et répulsion ; Roger Vadim sait parfaitement utiliser cet antagonisme pour former un cocktail explosif. La liberté des sentiments, il l’exprime aussi par une certaine liberté dans sa façon de filmer avec certains plans audacieux. L’image, d’un beau noir et blanc, et la musique très présente de Thelonious Monk et Art Blakey contribuent à faire des Liaisons Dangereuses 1960 le meilleur film (et de loin!) de Roger Vadim.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Jeanne Moreau, Gérard Philipe, Annette Vadim, Jeanne Valérie, Boris Vian
Voir la fiche du film et la filmographie de Roger Vadim sur le site imdb.com.

Jazz :
Thelonious Monk a enregistré la musique pour le film en juillet 1959. Ces morceaux ne sont jamais sortis en disque. En revanche, les morceaux enregistrés par Art Blakey et ses Jazz Messengers sont sortis en CD. Dans la scène finale de la surprise-partie, c’est Art Blakey que l’on entend mais c’est une autre formation que l’on voit jouer à l’écran avec Kenny Dorham, Barney Wilen et Kenny Clarke.

Autres adaptations du roman de Choderlos de Laclos :
Les Liaisons Dangereuses de Stephen Frears (1988), avec Glenn Close, Michelle Pfeiffer et John Malkovitch
Valmont de Milos Forman (1989), avec Colin Firth et Annette Bening
Cruel Intentions de Roger Kumble (1999), avec Sarah Michelle Gellar.
Les Liaisons Dangereuses de Josée Dayan (2003), film TV franco-canadien avec Catherine Deneuve et Rupert Everett.