3 octobre 2006

« 15 août » (2001) de Patrick Alessandrin

15 aoûtElle :
Consternant ! Mais que sont allés faire dans cette galère Darroussin, Berling et Berry ? De gros beaufs, des gags éculés et vulgaires…
Note : 1 étoiles

Lui :
Malgré la présence de trois bons acteurs, le film est franchement primaire. Le seul ressort d’humour est la bêtise des personnages et la scénariste (Lisa Alessandrin, fille de Marie Laforêt pour la petite histoire) ne se prive pas de faire de la surenchère en ce domaine.
Note : 1 étoiles

Acteurs: Richard Berry, Charles Berling, Jean-Pierre Darroussin, Mélanie Thierry
Voir la fiche du film et la filmographie de Patrick Alessandrin sur le site imdb.com.

2 octobre 2006

« Mademoiselle » (2001) de Philippe Lioret

MademoiselleElle :
La première partie de ce film très court (1h10) démarre en fanfare : Sandrine Bonnaire en pétillante visiteuse médicale et Jacques Gamblin en acteur imprévisible à l’humour froid forment un duo original. Puis, bien vite, on déchante à partir de cette cérémonie de mariage qui n’en finit pas. Il semble que le réalisateur ne sache plus quoi faire avec ces personnages devenus encombrants. L’histoire s’enlise dans une aventure passagère dénuée d’intérêt.
Note : 2 étoiles

Lui :
Le film démarre très bien avec de bons personnages, bien mis en situation, assez original. Au bout d’une demi-heure, tout s’écroule : plus rien et l’on attend, en vain, que le film rebondisse.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Sandrine Bonnaire, Jacques Gamblin
Voir la fiche du film et la filmographie de Philippe Lioret sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Philippe Lioret chroniqués sur ce blog…

A noter qu’il existe d’autres films portant le même nom :
Mademoiselle de Tony Richardson (1966) avec Jeanne Moreau
Mademoiselle de Park Chan-wook (2016)
et aussi 2 films (peu connus) :
Mademoiselle de Yasujiro Ozu (1930, film muet, titre original : « Ojosan »)
Mademoiselle de Guiseppe Murolo (1978)

1 octobre 2006

« Vercingétorix » (2001) de Jacques Dorfmann

VercingétorixElle :
Vu les critiques calamiteuses, je m’attendais au pire et finalement j’ai tenu le coup jusqu’au bout. Les coiffures en choucroute des acteurs font toc ainsi que bien d’autres détails de scénario. Les dialogues sont (mal) doublés en français pour cause de casting étranger, la réalisation ayant été faite en partie en Hongrie. Une certaine confusion se dégage du scénario. Bref, le film manque de souffle malgré le budget assez conséquent. C’est dommage car cette période historique est intéressante.
Note : 2 étoiles

Lui :
Dès le début, on ne croit pas vraiment aux personnages qui semblent un peu sortis d’une mauvaise série télé et quelques scènes un peu ridicules placées au tout début (la comète, les druides, les gamins,…) amplifient la distanciation du spectateur. La moitié des acteurs sont doublés, les poncifs pullulent… Ceci dit, ce film ne méritait sans doute pas d’être tant laminé par la critique et le public. Il a le mérite de (tenter de) faire revivre une partie de notre histoire, bien rarement montrée. Mais, c’est vrai que ce n’est pas bon du tout…
Note : 2 étoiles

Acteurs: Christopher Lambert, Klaus Maria Brandauer, Max von Sydow
Voir la fiche du film et la filmographie de Jacques Dorfmann sur le site imdb.com.

30 septembre 2006

« Les poupées russes » (2005) de Cédric Klapisch

Poupees russesElle :
Je ne suis toujours pas convaincue par ce deuxième volet de l’Auberge espagnole. Cette comédie très gentillette sur les déboires et questionnements de ce trentenaire n’apporte pas grand-chose et s’éternise sur plus de deux heures, ce qui finit par lasser.
Note : 2 étoiles

Lui :
Situé 5 ans après « L’auberge espagnole », ce film permet à Cédric Klapisch de rejouer la carte « jeune et cosmopolite ». Nous passons donc aux trentenaires qui se cherchent… Une fois encore, ses personnages manquent d’épaisseur : à part être totalement déboussolés, ils ne s’intéressent à rien et restent des grands adolescents. Le film est à leur image, un peu brouillon et déstructuré, sans but, avec trop de personnages et beaucoup de scènes et de paroles inutiles. Quelques images racoleuses ou effets techniques (souvent réussis ceci dit) viennent remplir un peu pour soutenir l’attention. C’est gentillet mais c’est beaucoup beaucoup trop long.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Romain Duris, Kelly Reilly, Audrey Tautou, Cécile De France, Kevin Bishop
Voir la fiche du film et la filmographie de Cédric Klapisch sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Cédric Klapisch chroniqués sur ce blog…

27 septembre 2006

Romuald et Juliette (1989) de Coline Serreau

Romuald_julietteElle :
Une bonne comédie française pleine de charme et d’humour. A partir d’une histoire peu plausible puisqu’il s’agit de Daniel Auteuil en PDG qui se fait escroquer par ses employés et d’une femme de ménage noire avec cinq enfants dont il tombe amoureux et qui lui règle ses problèmes professionnels, Coline Serreau parvient à créer des personnages attachants et un scénario bien rythmé et généreux. C’est si rare les bonnes comédies françaises…
Note : 5 étoiles

Lui :
Coline Serreau réussit parfaitement à faire passer cette histoire abracadabrante d’un PDG, victime de manoeuvres et de tromperies, qui s’éprend d’une femme de ménage (noire). Bien sûr, il y a beaucoup de situations caricaturales mais l’ensemble est très bon enfant et très amusant. Excellente mise en scène, vivante et riche, et excellente interprétation.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Daniel Auteuil, Firmine Richard
Voir la fiche du film et la filmographie de Coline Serreau sur le site imdb.com.

26 septembre 2006

« Liberté-Oléron » (2000) de Bruno Podalydès

Liberté-OléronElle :
Cette comédie joyeuse qui nage dans le bonheur béat des français moyens en vacances vire au cauchemar en transformant son héros, un père de famille bonnasse, en despote brutal vis-à-vis des membres de sa famille. Les rituelles vacances à Oléron lui donnent l’occasion d’acheter un voilier qu’il ne sait absolument pas manoeuvrer et l’obligent à donner de la voix, à utiliser un vocabulaire abscons qu’il ne maîtrise pas, à se transformer en beauf. Cette caricature qui force bien évidemment le trait sur le comportement du père ne se cantonne pas dans l’humour facile mais prend toute sa force quand tout ce petit monde apparemment équilibré éclate dans toute son horreur.
Note : 5 étoiles

Lui :
Denis Podalydès donne ici dans la satire sociale, d’une famille moyenne, mais force trop le trait à mes yeux : son personnage apparaît ainsi trop "beauf" et bête (voire dangereux…) pour que l’on s’attendrisse devant ses péripéties. La mise en scène semble un peu imprécise et les textes sont difficiles à comprendre. Néanmoins, il y a de bonnes scènes, notamment celles avec le "réparateur" de bateau, scènes qui sont des clins d’oeil à Tati.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Denis Podalydès, Guilaine Londez, Patrick Pineau
Voir la fiche du film et la filmographie de Bruno Podalydès sur le site imdb.com.

24 septembre 2006

« Le Pont des Arts » (2004) d’ Eugène Green

Le Pont des ArtsElle :
Je n’ai pas résisté plus de 30mn à l’artificialité du jeu des acteurs et au maniérisme ambiant bien propre à un milieu bien déconnecté du réel.
Note : pas d'étoiles

Lui :
On ne peut pas vraiment dire qu’Eugène Green fasse un effort quelconque pour nous encourager à entrer dans son film : il y a tout d’abord ce parti pris au niveau du jeu des acteurs, un jeu figé, sans émotion, des acteurs qui regardent la caméra… et aussi cette image terne et plate, sans éclairage. En fait, le film est comme totalement dénué d’artifice pour mieux se focaliser sur son récit, à mi-chemin entre la chronique sentimentale de fin d’adolescence et le songe mélancolique. Le problème est que l’émotion a bien du mal à naître de toute cette froideur apparente et que le film semble s’empêtrer dans un tissu de petites vérités simples qui se voudraient être essentielles. Non, en fait, les meilleurs moments sont ceux où Eugène Green égratigne un certain milieu intellectuel avec quelques personnages hauts en couleur, franchement allumés et totalement imbus de leur personne : un(e) professeur de littérature exaltée, Olivier Gourmet en homme théâtre emphatique et surtout Denis Podalydès, absolument superbe en directeur d’ensemble baroque autant maniéré que détestable !
Note : 2 étoiles

Acteurs: Adrien Michaux, Natacha Régnier, Denis Podalydès, Olivier Gourmet
Voir la fiche du film et la filmographie de Eugène Green sur le site imdb.com.
Note: Le très beau morceau de Monteverdi que l’on entend plusieurs fois est « Lamento della Ninfa« , un madrigal amoureux extrait du 8e livre « Madrigali guerriere ed amoroso » (1638).

19 septembre 2006

« Virilité » (2000) de Ronan Girre

Autre titre : « Virilité et autres sentiments modernes »

VirilitéElle :
Ce qui devrait être drôle se révèle très vite sans intérêt. Les doutes que ce trentenaire émet sur sa virilité n’émeuvent que lui. (Abandon)
Note : pas d'étoiles

Lui :
Difficile de trouver de l’intérêt dans cette histoire. (Abandon)
Note : pas d'étoiles

Acteurs: Bruno Putzulu, Estelle Skornik
Voir la fiche du film et la filmographie de Ronan Girre sur le site imdb.com.

15 septembre 2006

« Lisa » (2001) de Pierre Grimblat

LisaElle :
Cette émouvante histoire d’amour entre Lisa atteinte de tuberculose et un jeune acteur, est adaptée d’un roman de Patrick Cauvin « Le Théâtre de Minuit ». Cette liaison passionnée et douloureuse se situe peu avant la guerre et c’est Lisa (Jeanne Moreau) qui 60 ans plus tard la raconte à une jeune réalisateur (Benoit Magimel). Celui-ci l’emmène revoir l’impressionnant sanatorium où elle vécut cet amour et c’est à travers ce voyage initiatique qu’il va découvrir le passé tragique de ces deux êtres. Il est amené également à se poser de nombreuses questions sur son identité juive et interroge ses propres parents qui occultent le passé. Il redécouvre son père et par conséquent lui-même. Cette quête du passé et du présent est menée avec émotion, délicatesse et poésie.
Note : 5 étoiles

Lui :
C’est une histoire assez bouleversante qui nous touche assez profondément sur certaines scènes. En revanche, le film souffre de quelques longueurs et surtout d’une certaine confusion, notamment sur la partie contemporaine, confusion qui empêche le parallèle entre les deux histoires de fonctionner parfaitement. Toutefois, la partie qui se déroule en 1940-43 est très forte et fait passer une puissante émotion.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Jeanne Moreau, Marion Cotillard, Benoît Magimel, Sagamore Stévenin
Voir la fiche du film et la filmographie de Pierre Grimblat sur le site imdb.com.

11 septembre 2006

« Selon Matthieu » (2001) de Xavier Beauvois

Selon MatthieuElle :
Xavier Beauvois réalise un beau film réaliste social qui ne sombre pas dans la caricature du patronat ni de la classe ouvrière. Il nous plonge dans l’univers de l’usine, des familles ouvrières, des bars, de la culture populaire. C’est avec beaucoup d’humanité qu’il parvient à impliquer petit à petit le spectateur dans un drame familial où le père vient de se faire licencier pour avoir fumé une cigarette. Le fils, Benoît Magimel, veut venger la mort de son père en couchant avec la femme du patron interprétée par Nathalie Baye. Les personnages ont de l’épaisseur, jouent avec émotion et sobriété. Le télescopage entre le monde ouvrier et bourgeois est traité sans artifice. Cette histoire semble très vraie et proche de notre univers quotidien.
Note : 5 étoiles

Lui :
Une belle fable sociale. Malgré un manichéisme certain, le film parvient parfaitement à nous accrocher et à nous plonger dans son univers. Cette réussite est due d’une part à la manière dont Xavier Beauvois nous dépeint ce monde ouvrier et d’autre part à Benoît Magimel qui donne une très grande force à son personnage. Cependant, on pourra regretter certaines scènes trop longues (le mariage) ou de mauvais goût (le rêve).
Note : 4 étoiles

Acteurs: Benoît Magimel, Nathalie Baye, Antoine Chappey
Voir la fiche du film et la filmographie de Xavier Beauvois sur le site imdb.com.