27 mai 2010

Le casse du siècle (2007) de Michael Radford

Titre original : « Flawless »

FlawlessLui :
Au sein de la plus grande société londonienne de courtage de diamants, une femme cadre dirigeant, ambitieuse, est bloquée dans son avancement. Elle est approchée par homme de ménage qui projette de cambrioler le coffre rempli de diamants. Dans une ambiance années soixante, sur fond de tensions politiques du fait de l’apartheid, ce film anglais de Michael Radford est assez original dans sa mise en place et ses personnages. L’initiateur du casse du siècle paraît presque à l’opposé des images habituelles. C’est en tout cas toujours un grand plaisir de voir jouer Michel Caine, qui n’a pas son pareil pour donner corps et chaleur à son personnage avec sa nonchalance qui le caractérise. Face à lui, le jeu de Demi Moore paraît inévitablement un peu fade. La réalisation est sans faille et ce Casse du Siècle parvient parfaitement à garder notre intérêt jusqu’à la fin. Bizarrement, le film n’est pas sorti en salles en France, il l’aurait mérité.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Demi Moore, Michael Caine, Lambert Wilson, Nathaniel Parker
Voir la fiche du film et la filmographie de Michael Radford sur le site IMDB.

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9 mai 2010

La maison du diable (1963) de Robert Wise

Titre original : « The Haunting »

La maison du diableLui :
Les maisons hantées et le paranormal ont de tous temps alimenté Hollywood en films de qualités diverses mais The Haunting (affublé du titre un peu ridicule La Maison du Diable en français) est certainement l’un des films majeurs du genre. L’histoire est adaptée d’un roman de Shirley Jackson : le docteur Markway, anthropologiste, s’installe dans une maison que tout le monde dit hantée. Avec deux femmes médiums et un observateur externe, il désire déterminer si la maison est réellement « habitée ». La Maison du Diable va bien au-delà du propos habituel de son genre car il traite avec une force peu commune de la crainte, de la peur ou encore de la raison. Côté acteurs, C’est Julie Harris qui est de loin la plus présente, les autres acteurs paraissant d’autant plus effacés que le talent de Robert Wise est d’avoir su introduire un cinquième acteur de taille : la maison elle-même, une vaste demeure aux structures verticales qui semble dotée de vie. L’actrice principale, c’est bien elle… Le film nous prend totalement, sans aucun effet facile, nous désarçonne et nous met assez mal à l’aise, une angoisse qui sans être insoutenable n’en est pas moins bien réelle. La fin dérange un peu. La Maison du Diable fera certainement sourire les amateurs de films d’horreur mais pour ceux qui (comme moi-même) n’en sont pas spécialement friands, ce film vaut vraiment la peine d’être vu. C’est l’un des plus intéressants et aussi des plus efficaces. Un film à déconseiller toutefois aux personnes qui dorment seuls dans une grande maison…
Note : 4 étoiles

Acteurs: Julie Harris, Claire Bloom, Richard Johnson, Russ Tamblyn
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Remarques :
Bien que l’histoire se déroule en Nouvelle-Angleterre (donc au nord-est des Etats-Unis), le film a été tourné (et produit) en Angleterre. La maison est une véritable demeure anglaise.

Remake :
Hantise (The Haunting) de Jan de Bont (1999) avec Liam Neeson et Catherine Zeta-Jones, version très nettement inférieure à l’original.

12 avril 2010

Intelligence service (1957) de Michael Powell et Emeric Pressburger

Titre original : « Ill met by moonlight »
Autre titre (USA) : « Night ambush »

Intelligence serviceLui :
L’histoire est basée sur des faits réels. En 1944, dans la Crète occupée, un officier britannique s’allie avec les résistants crétois pour enlever le général allemand qui règne en maître sur l’île. Le réalisateur Michael Powell a toujours eu une certaine attirance pour les îles et ici, une fois de plus, il sait utiliser magnifiquement reliefs et paysages pour donner un vrai style à son film (1). Mais c’est surtout par son humour que Intelligence Service a une personnalité propre, un humour discret qui apporte une indéniable distanciation, un humour très britannique qui sous-tend tout le film qui devient de ce fait plus un divertissement qu’un film d’action au fort suspense. Dirk Bogarde adopte un style de jeu très détendu (2). Intelligence serviceIntelligence Service n’est pas à la hauteur des meilleurs films de Michael Powell mais se laisse néanmoins regarder sans déplaisir. Tout au plus pourra t-on lui reprocher de manquer un peu d’intensité. Il s’agit du dernier film du tandem Powell / Pressburger.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Dirk Bogarde, Marius Goring, David Oxley, Dimitri Andreas, Cyril Cusack
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(1) Toutefois, le film a été tourné en grande partie non pas en Crète mais…  en France et en Italie.
(2) Dans son autobiographie, Michael Powell reproche à Dirk Bogarde son style trop décontracté, parfois presque enfantin, qui aurait déteint sur les autres acteurs.

3 avril 2010

Red Ensign (1934) de Michael Powell

Red EnsignLui :
The Red Ensign est un autre de ces « quota-quickies » (1), ces petits films réalisés par le tout jeune Michael Powell. Pour tenter de retrouver le succès du film précédent, The Fire Raisers, les deux mêmes acteurs principaux sont conservés : Leslie Banks et l’américaine Carol Goodner. Le thème est tout autre mais toujours basé sur un article lu dans la presse : The Red Ensign relate les efforts personnels d’un audacieux constructeur de navires marchands pour maintenir à flot l’industrie navale écossaise. Le film a un petit côté documentaire car il montre le fonctionnement d’un chantier de cette époque. Il a aussi un côté social que ne renierait pas le cinéma anglais d’aujourd’hui. Leslie Banks met probablement un peu trop d’emphase et de rigidité dans son jeu, il marque trop le caractère fonceur et obstiné de son personnage. Le film est moins convaincant que son prédécesseur.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Leslie Banks, Carol Goodner, Frank Vosper, Alfred Drayton, Donald Calthrop
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Remarques :
« Red Ensign » (littéralement : pavillon rouge) est le nom du drapeau qui flotte à la poupe des navires anglais.

(1) « Quota » parce que les compagnies de cinéma en Angleterre devaient respecter un quota de 10% de films anglais (l’industrie cinématographique anglaise avait alors bien du mal à résister à la déferlante hollywoodienne après l’avènement du parlant) et « quickies » parce ces films devaient être réalisés très rapidement, le budget standard étant défini au mètre de pellicule (1 livre par pied, soit environ 6000 livres pour un film de 75 mn). Pour le jeune réalisateur Michael Powell qui n’avait pas encore trente ans, ces films lui permirent de se faire la main.

30 mars 2010

Le 49ème parallèle (1941) de Michael Powell

Titre original : « 49th parallel »
Titre (USA) : « The invaders »

Le 49ème parallèle Lui :
Un sous-marin allemand, maraudant près de Terre Neuve, est forcé de fuir par le Détroit d’Hudson au nord du Canada. Il est alors coulé par l’aviation canadienne mais un groupe de six allemands réussit à mettre pied à terre. Ils vont s’efforcer de rejoindre les Etats-Unis pour s’y réfugier…
Le 49e Parallèle a été financé par le Ministère de l’Information britannique. C’est la première grande fiction de propagande de la seconde Guerre Mondiale, le scénario ayant été écrit par Emeric Pressburger. Le film a été tourné en 1940/41, à une époque où le Canada avait déclaré la guerre à l’Allemagne mais où les Etats-Unis restaient neutres. Le 49e Parallèle milite donc en faveur d’une prise de position des USA, le propos étant ici de démontrer que personne n’est à l’abri de l’envahisseur nazi et de faire bien prendre conscience de la notion de civilisation en danger. Sur le plan cinématographique, nous sommes très loin du film précédent de Powell, Le lion a des ailes, assemblé à la hâte. Le 49e parallèle bénéficie d’un scénario solide et riche et Powell eut tous les moyens nécessaire pour aller tourner en grande partie sur place au Canada ce qui lui permet de nous gratifier de superbes images extérieures. Quelques stars comme Laurence Olivier, Raymond Massey ou Leslie Howard apportèrent un surcroît de stature, mais le plus remarquable est Eric Portman qui interprète l’officier allemand. Son discours dans la communauté rurale est un moment extrêmement fort. Le film doit également beaucoup à David Lean qui en assura entièrement le montage. Le rythme est enlevé et le film ne comporta aucun temps mort pendant ses deux heures. Le 49e parallèle remportât un vif succès, y compris aux Etats-Unis où il fut distribué sous le nom encore plus explicite de The Invaders (les envahisseurs).
Note : 4 étoiles

Acteurs: Eric Portman, Laurence Olivier, Finlay Currie, Anton Walbrook, Leslie Howard, Raymond Massey
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Remarques :
Le 49e parallèle marque la frontière entre la Canada et les Etats-Unis sur toute sa moitié ouest, soit plus de 2000 kms.

26 mars 2010

Le lion a des ailes (1939) de Michael Powell, Adrian Brunel et Brian Desmond Hurst

Titre original : « The Lion has wings »

Le lion a des ailesLui :
Comme il l’avait promis (1), le producteur anglais Alexander Korda a mis tout son studio à contribution pour réaliser un film de propagande dès les premiers jours qui suivirent la déclaration de guerre contre l’Allemagne en 1939. Le Lion a des ailes fut ainsi tourné et monté en à peine un mois ; dix jours plus tard, le film sortait dans une soixantaine de pays… La première moitié du film est un montage d’actualités des cinq années précédentes montrant l’appétit de conquêtes d’un Hitler qui ne tient jamais ses promesses. Est ensuite montrée comment l’industrie anglaise s’est déjà reconvertie dans une production de guerre (2). La reconstitution d’un raid de la Royal Air Force sur des bateaux de guerre allemands qui suit est la moins édulcorée de ce film qui s’achève par la démonstration de la capacité de l’Angleterre à repousser une attaque aérienne allemande, grâce notamment à un nouvel outil non nommé et non montré (le radar). Cinématographiquement parlant, Le Lion a des ailes n’a pas vraiment de valeur autre qu’historique. C’est un film de propagande, fourre-tout assemblé à la hâte, destiné d’une part à exalter l’esprit patriotique anglais et d’autre part à montrer à tous la force de l’Angleterre. Avec le recul, il nous montre le rôle que s’apprêtait à tenir le cinéma anglais pendant la guerre.
Note : 1 étoile

Acteurs: Merle Oberon, Ralph Richardson, June Duprez
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Remarques :
Les scènes montrant Elizabeth I s’apprêtant à repousser l’Armada sont extraites du film Fire over England de William Howard (1937) avec Flora Robson (autre produit des Denham Studios d’Alex Korda).

(1) En 1938, Alexander Korda avait promis à Churchill, en échange d’aide à la création, de tout mettre en œuvre pour faire un grand film de propagande anti-nazie le jour où la guerre serait déclarée. On considère aujourd’hui qu’Alex Korda a ainsi sauvé l’industrie cinématographique anglaise en montrant qu’elle pouvait être une arme de guerre.
(2) Michael Powell reconnaît dans ses mémoires que cette partie ne correspond pas du tout à la réalité de l’époque et qu’elle est le résultat d’un montage habile.

22 mars 2010

The Fire Raisers (1934) de Michael Powell

The Fire RaisersLui :
The Fire Raisers fait partie de ces petits films, des « quota-quickies » (1), que l’anglais Michael Powell réalisa au tout début de sa carrière. Cette fois, il bénéficiait d’un casting de choix avec d’excellents acteurs comme Leslie Banks (l’inquiétant comte des Chasses du Comte Zaroff), Francis L. Sullivan à la voix caressante (2) et même une actrice américaine Carol Goodner. L’histoire met en scène un agent d’assurance qui devient incendiaire dans le but de monter des escroqueries à l’assurance. Si The Fire Raisers n’est pas un grand film, il est néanmoins bien fait, avec un bon rythme et une bonne présence des personnages à l’écran. Il se laisse regarder sans déplaisir.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Leslie Banks, Anne Grey, Carol Goodner, Frank Cellier, Francis L. Sullivan, Lawrence Anderson
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(1) « Quota » parce que les compagnies de cinéma en Angleterre devaient respecter un quota de 10% de films anglais (l’industrie cinématographique anglaise avait alors bien du mal à résister à la déferlante hollywoodienne après l’avènement du parlant) et « quickie » parce ces films devaient être réalisés très rapidement, le budget standard d’un « quota-quickie » étant défini au mètre de pellicule (1 livre par pied, soit environ 6000 livres pour un film de 75 mn).
Pour le jeune réalisateur Michael Powell qui n’avait pas encore trente ans, ces « quota-quickies » lui permirent de se faire la main. Alfred Hitchcock (dans une moindre mesure) a lui aussi réalisé quelques « quota-quickies ».
(2) Francis L. Sullivan est un merveilleux acteur anglais qui a l’apparence physique de Sydney Greenstreet et une voix délicate et profonde, un peu dans le style James Mason. Quand il joue un personnage retors comme ici, le résultat est enchanteur.

9 mars 2010

Ne vous retournez pas (1973) de Nicolas Roeg

Titre original : « Don’t Look Now »

Ne vous retournez pasLui :
Un couple, fortement perturbé par la mort récente de leur toute jeune fille, se rend à Venise pour oublier. Là, ils sont approché par une femme médium et aveugle qui se dit porteuse d’une message d’avertissement de la part de leur fille. Cette histoire baignée de supernaturel est adaptée d’une nouvelle de Daphné du Maurier. Après avoir été un chef opérateur réputé, Nicolas Roeg est passé à la réalisation avec Performance. Dans Ne vous retournez pas, il utilise comme décor Venise en plein hiver, exploitant son aspect vide et inquiétant. Nicolas Roeg a une certaine tendance à utiliser certains effets à outrance, que ce soit dans le montage ou dans le déroulement narratif : de nombreuses fausses pistes ou attitudes inquiétantes accentuent notre sensation de confusion. L’ensemble m’a paru assez décevant personnellement. Ne vous retournez pas est pourtant généralement plutôt bien estimé par les amateurs de surnaturel. Bonne prestation de Donald Sutherland (affublé d’une perruque frisée!)
Note : 2 étoiles

Acteurs: Julie Christie, Donald Sutherland, Hilary Mason, Clelia Matania
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2 mars 2010

Slumdog Millionaire (2008) de Danny Boyle et Loveleen Tandan

Slumdog MillionaireElle :
Un film à la mise en scène très énergique qui a le mérite de montrer le vrai visage de l’Inde. Il nous plonge brutalement dans la réalité d’une Inde déshéritée avec ses gamins abandonnés, livrés à eux même et à l’appétit de gangs assez sordides. Danny Boyle utilise une caméra spéciale très fluide et mobile pour parvenir à se fondre dans la foule colorée sans se faire remarquer. Le montage est nerveux et complexe; les scènes de rue ou celles surplombant la ville avec ses bidonvilles sont très impressionnantes. Le prétexte de ce jeu télévisé pour faire découvrir une autre Inde par l’intermédiaire de ce jeune concurrent qui a déjà tout vécu de la vie est plutôt une bonne idée de construction car il permet de peindre d’autant plus crûment le décalage entre la société technologique qui avance à grand pas et ces milliers de miséreux qui hantent la ville dans les tas d’ordures. La fin du film, à la manière Bollywood, parait déplacée. Elle semble un peu facilement tirer un trait sur les malheurs et injustices.
Note : 4 étoiles

Lui :
Adaptation d’un roman indien de Vikas Swarup, Slumdog Millionaire (littéralement « le ramassis des bas-quartiers millionnaire ») raconte l’histoire terrible d’un enfant qui, abandonné à lui-même dans les taudis, finira par gagner plusieurs millions à un jeu télévisé. C’est un film à deux faces : un conte de fée et un drame social. La construction, assez originale, entremêle les deux. Sur la forme, Slumdog Millionaire surprend vraiment par son rythme souvent effréné et ses scènes de foules. Danny Boyle a utilisé des nouvelles caméras digitales très petites qui lui ont permis de filmer en décors réels sans trop être remarqué et d’avoir une mobilité extrême de la caméra. Le résultat est assez différent du classique caméra à l’épaule, moins nauséeux mais engendrant souvent des cadrages approximatifs. Danny Boyle abuse des effets, mais heureusement cela ne dure jamais trop longtemps. Jouant beaucoup sur une courte profondeur de champ, l’image est assez belle, ce qui crée un décalage avec l’histoire qui, elle, est très dure et assez violente. Le côté « conte de fée », bien que totalement improbable, fait passer les aspects, parfois quasi insoutenables, de la réalité et le film est globalement positif, s’achevant même de façon un peu béate… Cinématographiquement, le film est indéniablement une réussite même si on peut être un peu plus réservé sur le fond.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Dev Patel, Anil Kapoor, Rajendranath Zutshi, Freida Pinto, Madhur Mittal
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22 janvier 2010

La mer cruelle (1953) de Charles Frend

Titre original : « The cruel sea »

La mer cruelleElle :
(pas vu)

Lui :
La Mer Cruelle est un film qui retrace le parcours d’un capitaine de corvette britannique et de son second, pendant la Seconde Guerre mondiale. Escortant des convois, ils sont la cible des sous-marins allemands dans une lutte qui semble souvent inégale. La mer cruelle Le scénario est écrit par l’écrivain Eric Ambler qui s’est basé sur un livre de Nicholas Monsarrat. Le scénario est solide, ne s’égarant jamais, ce qui donne au final une histoire très prenante qui se déroule presque en totalité sur le navire. A aucun moment, le propos ne tombe dans la facilité ou dans les élans trop ostensibles de patriotisme. La réalisation est soignée, sans artifice inutile. Charles Frend, qui a été monteur pour Hitchcock dans sa période anglaise, signe là son meilleur film grâce à une réalisation efficace. Authentique et prenant, La Mer Cruelle est probablement le plus beau film sur les hommes de la Royal Navy durant la guerre.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Jack Hawkins, Donald Sinden, John Stratton, Denholm Elliott, John Warner, Stanley Baker, Virginia McKenna
Voir la fiche du film et la filmographie de Charles Frend sur le site IMDB.

Remarque :
La Mer Cruelle est issu des studios anglais Ealing, plus connus pour ses comédies que pour ses films de guerre.