11 mai 2006

Traffic (2000) de Steven Soderbergh

Traffic Elle :
Soderbergh nous surprend par une écriture cinématographique inventive et propre à chacun de ses films. Ici, il choisit de nous faire vivre trois histoires parallèles liées au trafic de drogue. Sur fond bleuté, Michael Douglas en « monsieur anti-drogue » et en père face à la toximanie de sa fille ; sur fond sépia avec grain photo, un policier mexicain en proie aux menaces des militaires qui cautionnent le trafic de drogue ; sur fond coloré, Catherine Zeta-Jones en bourgeoise qui découvre l’implication de son mari dans le cartel de la drogue. Des images et scènes d’action comme prises sur le vif et brillament réalisées ponctuent cette enquête complexe aux multiples ramifications. Sans jamais tomber dans la lourdeur de la démonstration, Soderbergh parvient à insufler au spectateur l’émotion et l’intensité d’un grand film.
Note : 5 étoiles

Lui :
C’est trois histoires que nous expose Steven Soderbergh, trois histoires liées au trafic de la drogue entre le Mexique et les Etats-unis. Loin de tout manichéisme, il ne cherche pas à dénoncer, il met simplement en évidence certains rouages importants de ce trafic et par là même certains rouages de notre société. Comme toujours avec Soderbergh, la construction du film est superbe, ces trois histoires étant peu reliées entre elles mais présentées en parallèle et l’on saute allègrement de l’une à l’autre. Il utilise une dominante de couleur pour chacune d’elles. C’est du très beau cinéma.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Michael Douglas, Don Cheadle, Benicio Del Toro, Catherine Zeta-Jones, Dennis Quaid
Voir la fiche du film et la filmographie de Steven Soderbergh sur le site IMDB.

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10 mai 2006

Beautés Empoisonnées (2001) de David Mirkin

Titre original : « Heartbreakers »

Beautés Empoisonnées
Elle :
Comédie sans grand intérêt où Sigourney Weaver et Gene Hackman sont allés se fourvoyer.
Note : pas d'étoile

Lui :
Le thème n’est pas très neuf (des belles madames qui usent de leurs charmes pour séduire et épouser de riches monsieurs) et donc le film est très classique dans le genre. Il y a bien quelques bonnes touches d’humour mais l’ensemble est poussif et on a l’impression que tout ce petit monde est bien fatigué…

Note : 1 étoile

Acteurs: Sigourney Weaver, Jennifer Love Hewitt, Gene Hackman, Ray Liotta
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7 mai 2006

Radio (2003) de Michael Tollin

Radio Elle :
L’Amérique profonde dans une ville de Caroline du Sud. Un jeune noir handicapé pris sous la protection d’un coach de football qui néglige sa famille pour son équipe de footballeurs. L’hostilité et les préjugés des habitants vis-à-vis du handicap et des noirs. Cela aurait pu être intéressant mais la façon dont le thème est traité fait que j’abandonne au bout d’une heure. C’est l’Amérique qui se donne bonne conscience. Le scénario est assez pauvre et téléphoné. Le ton est un peu mièvre et les poncifs abondent. On finit par s’ennuyer et ne plus s’intéresser aux personnages.
Note : pas d'étoile

Lui :
Si les intentions du film sont louables et pleines de bons sentiments, la forme est bien trop convenue et le scénario tout de même assez faible dans son développement. L’ensemble paraît trop idyllique, gentil et on finit par décrocher malgré la présence quasi permanente des violons. C’est, comme il se doit, basé sur une histoire vraie… Un film très américain.
Note : 1 étoile

Acteurs: Ed Harris, Cuba Gooding Jr, Debra Winger
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6 mai 2006

Mare Nostrum (1926) de Rex Ingram

Mare Nostrum Lui :
(Film muet) Rex Ingram est l’un des pères du cinéma populaire hollywoodien. On le connaît surtout pour des films comme Les quatres cavaliers de l’Apocalypse, qui lanca Rudolph Valentino, ou The prisoner of Zenda qui fit découvrir Ramon Novarro. Ses films furent d’énormes succès et c’est le cas de ce Mare Nostrum, tourné vers la fin de sa carrière à une époque où le réalisateur s’était pris de passion pour la civilisation méditéranéenne. Cette histoire d’espionnage pendant la première guerre mondiale met particulièrement en valeur Alice Terry, son actrice fétiche… et sa femme. Si la mise en place apparaît un peu longue, la trame du scénario est vraiment prenante ensuite. Mare   Nostrum Rex Ingram est un réalisateur qui soigne sa photographie en construisant son image avec beaucoup de soin, une photographie qui apparaît tout aussi remarquable quatre-vingt ans plus tard.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Alice Terry, Antonio Moreno
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Remarques :
C’est sur ce film, tourné dans le midi de la France, que débute un tout jeune asssistant : l’anglais Michael Powell, futur grand réalisateur. Il en parle longuement dans ses mémoires.

4 mai 2006

Key Largo (1948) de John Huston

Key Largo Elle :
(pas revu…)

Lui :
Key Largo est un très beau huis clos de John Huston doté d’une belle brochette d’acteurs avec au premier plan le couple Bogart/Bacall. La maîtrise de la mise en scène est magistrale et Huston parvient à donner une dimension humaine à ses personnages (y compris les truands) qui donne une profondeur inhabituelle pour un film noir.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Humphrey Bogart, Edward G. Robinson, Lauren Bacall, Lionel Barrymore, Claire Trevor
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3 mai 2006

Broadway, 39ème rue (1999) de Tim Robbins

Titre original : « Cradle Will Rock »

Broadway, 39ème   rue Elle :
Malgré de bons acteurs et de gros moyens pour recréer l’atmosphère des années trente à Broadway, Tim Robbins ne parvient pas à nous captiver. Le scénario est brouillon, confus et les thèmes abordés sont trop nombreux. J’abandonne très vite face à cette profusion de personnages et cette cacophonie caricaturale.
Note : pas   d'étoile

Lui :
Malgré un scénario intéressant et une pléthore d’acteurs de premier plan, Tim Robbins ne parvient pas à créer la grande fresque qu’il aurait voulu sur le Broadway des années trente. Le film est assez fatiguant à regarder, les dialogues partent dans tous les sens. A force de vouloir traduire le bouillonnement de cette époque, les scènes deviennent elles-même confuses et l’on ne voit pas bien où il voudrait en venir…
Note : 3 étoiles

Acteurs: Hank Azaria, Rubén Blades, Joan Cusack, John Cusack, Cary Elwes, Vanessa Redgrave, Susan Sarandon, John Turturro
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2 mai 2006

La planète des singes (2001) de Tim Burton

Titre original : « Planet of the Apes »

La Planète des Singes Elle :
(pas vu)

Lui :
Sans être vraiment réussie, cette version de La Planète des Singes comporte des éléments intéressants. Ce n’est pas un remake. Le scénario est assez différent, l’idée de base étant d’ailleurs assez originale et amusante. L’univers est assez bien créé, même s’il a un petit côté « Seigneurs des Anneaux » assez racoleur. Par contre, aucun des thèmes abordés n’est approfondi (la traditionnelle frilosité hollywoodienne…), les scènes d’actions sont trop présentes et la fin du film est assez ridicule. Globalement, le film est loin d’avoir la puissance de la version de 1968.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Mark Wahlberg, Tim Roth, Helena Bonham Carter
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Tous les films :
A) Cinq films de 1968 à 1973 :
La Planète des singes (Planet of the Apes) (1968) de Franklin J. Schaffner
Le Secret de la planète des singes (Beneath the Planet of the Apes) (1970) de Ted Post
Les Évadés de la planète des singes (Escape From the Planet of the Apes) (1971) de Don Taylor
La Conquête de la planète des singes (Conquest of the Planet of the Apes) (1972) de J. Lee Thompson
La Bataille de la planète des singes (Battle for the Planet of the Apes) (1973) de J. Lee Thompson.

B) Nouvelle adaptation du roman :
La Planète des singes (Planet of the Apes) (2001) de Tim Burton.

C) Série « Reboot » :
La Planète des singes : Les Origines (Rise of the Planet of the Apes) (2011) de Rupert Wyatt
La Planète des singes : L’Affrontement (Dawn of the Planet of the Apes) (2014) de Matt Reeves
La Planète des singes : Suprématie (War for the Planet of the Apes) (2017) de Matt Reeves.

 

1 mai 2006

Jurassic Park III (2001) de Joe Johnston

Jurassic   Park III Elle :
Une nouvelle suite invraisemblable où les effets numériques en surnombre prennent le pas sur le fond du film. A oublier très vite.
Note : 1 étoile

Lui :
Comme bien souvent dans les films à suite, le 2 était bien inférieur au premier volet, et le 3 est encore plus quelconque. On ne se sent pas concerné, l’émerveillement n’est plus là, l’appréhension ne nous effleure même pas, on regarde cela d’un oeil distrait. Pas beaucoup de scénario si ce n’est un étalage assez copieux des bonnes valeurs rendant le film très américain.
Note : 1 étoile

Acteurs: Sam Neill, William H. Macy, Téa Leoni
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28 avril 2006

La rose pourpre du Caire (1985) de Woody Allen

Titre original : « The Purple Rose of Cairo »

La rose   pourpre du Caire Elle :
Délicieuse et astucieuse comédie à la manière des années quarante sur la magie et la nostalgie du cinéma. Le rêve se concrétise puisque l’acteur tombe amoureux de son admiratrice/spectatrice Cécilia, interprétée par Mia Farrow, et sort de l’écran pour la retrouver. Woody Allen jubile et s’amuse avec les conséquences de la perte de l’acteur pour les spectateurs. Un dialogue s’instaure entre les acteurs du film et les clients du cinéma. Puis, le personnage imaginaire se retrouve confronté à l’acteur qui l’interprète pour l’amour de la belle Cécilia. Jubilatoire. Le film rend hommage au cinéma qui fait rêver les gens et les sort de leur morne et tragique quotidien.
Note : 5 étoiles

Lui :
La Rose Pourpre du Caire est une belle fable de Woody Allen, sur le rôle du cinéma, de l’image, du rêve, et de son rapport assez ambigu à la réalité. Woody Allen réussit là merveilleusement l’exercice, toujours difficile, d’offrir tout un groupe de thèmes de réflexion sous l’apparence d’une amusante comédie. Il réussit merveilleusement grâce à une grande maîtrise du récit et sans jamais grossir le trait.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Mia Farrow, Jeff Daniels, Danny Aiello
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25 avril 2006

Rachel, Rachel (1968) de Paul Newman

Rachel, Rachel Elle :
Paul Newman se lance dans un film dérangeant, intriguant voire morbide. Il dépeint avec talent la morne vie de Rachel, une jolie vieille fille trentenaire qui habite chez sa mère. Ses parents étaient croque-morts et cet environnement l’a profondément marquée. Paul Newman parvient à créer un climat étouffant en décrivant les fantasmes, obsessions et angoisses de cette femme mais c’est assez pesant. On a hâte que cela se termine…
Note : 3 étoiles

Lui :
Techniquement parlant, Paul Newman a fort bien réussi son premier film, film qu’il aurait réalisé par amour pour sa femme qui y tient le rôle principal. Il fait preuve d’une bonne maîtrise de la mise en scène, et parvient à créer un climat très particulier. Il y réussit tellement bien à créer un climat lourd et angoissant que le film devient assez oppressant à regarder et au final franchement peu agréable…
Note : 2 étoiles

Acteurs: Joanne Woodward, James Olson, Kate Harrington, Estelle Parsons
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