16 février 2007

Les Sentiers de la gloire (1957) de Stanley Kubrick

Titre original : Paths of glory

Les sentiers de la gloireElle :
Film sobre et efficace qui démontre la boucherie des guerres, la cruauté et l’indifférence des militaires face à la souffrance humaine. Cette démonstration sans concession suffit à nous rendre anti-militariste. Kirk Douglas incarne la rébellion, le courage des opinions, l’humanité face à l’institution bornée des militaires qui ne pense qu’à se protéger aux dépens des vies des soldats. 50 ans plus tard, ce film n’a pas pris une ride.
Note : 5 étoiles

Lui :
Les sentiers de la gloire Longtemps interdit en France, ce second long métrage de Stanley Kubrick est l’un des films antimilitaristes les plus efficaces qui soient : la démonstration de l’absurdité de la logique de cette guerre de positions en 1916 est à la fois implacable, réaliste et incontestable. Kubrick force un peu le trait sur la vision qu’il donne de l’état-major, mais cela n’enlève rien à la force de ce film qu’il maîtrise de bout en bout.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Kirk Douglas, Ralph Meeker, Adolphe Menjou
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16 février 2007

La grande parade (1925) de King Vidor

Titre original : « The big parade »

La grande paradeLui :
(Film muet) Lassé de tourner des films ayant une durée de vie éphémère, King Vidor était désireux de réaliser un grand film sur la guerre, un film qui mette en scène un jeune américain ordinaire se retrouvant pris dans un engrenage qui le dépasse et sur lequel il n’a pas de prise. Il bénéficia de moyens importants pour réaliser son projet et certaines scènes sont assez marquantes, comme cette colonne de camions militaires sur une ligne droite à perte de vue, la scène des adieux avec Mélisande qui s’accroche au camion qui emporte son bien-aimé et bien entendu les scènes de batailles qui font preuve d’un réalisme saisissant, surtout pour l’époque. Si le film est presque en deux volets (et il ne faut pas oublier qu’à cette époque les films longs étaient coupés par un entracte), l’amour puis la guerre, c’est le rapprochement des deux qui en fait un grand film profondément humaniste. La grande parade fut un énorme succès, hissant ses deux acteurs principaux au rang de stars.
Note : 4 étoiles

Acteurs: John Gilbert, Renée Adorée
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15 février 2007

American Beauty (1999) de Sam Mendes

American BeautyElle :
Sam Mendes nous livre une satire acerbe de la société bourgeoise américaine avec ses névroses et fantasmes. Les personnages sont très typés et un peu trop caricaturaux si bien qu’au bout de deux heures, on est pressé d’en finir. Entre l’épouse hystérique, le mari frustré de sexe, la fille rebelle, le voisin nazi et son fils trafiquant de drogue, c’est un peu trop pour un seul endroit. Cependant, il faut reconnaître à l’auteur l’originalité d’aborder des sujets tabous dans le conformisme ambiant.
Note : 3 étoiles

Lui :
Donner 5 oscars à ce film est certainement un peu exagéré mais il est vrai que ce film a beaucoup plu. Il est souvent présenté comme une critique de la société américaine mais il me semble plutôt traiter de la non-communication : personne ne communique au sein des deux familles observées, ou communique mal (les deux copines), et tout ce petit monde est bien entendu malheureux comme la pierre… Un scénario somme toute assez banal (et un peu exagéré), mais les dialogues sont enlevés et même savoureux ; et surtout Kevin Spacey est vraiment merveilleux dans le rôle principal, sorte de phoenix qui renaît de ses cendres. Très américain…
Note : 3 étoiles

Acteurs: Kevin Spacey, Annette Bening, Thora Birch, Wes Bentley, Mena Suvari
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14 février 2007

Les hommes préfèrent les blondes (1953) d’ Howard Hawks

Titre original : « Gentlemen prefer blondes »

Les hommes préfèrent les blondes
Elle :
pas (re)vu.

Lui :
Quand Howard Hawks décide de tourner une comédie musicale en ce début des années 50, il a déjà abordé de nombreux genres différents et signé à chaque fois au moins un très grand film ;  nul se sera donc étonné que son film soit considéré aujourd’hui comme l’un des plus marquants du genre. Il choisit de placer en son centre non pas un couple homme/femme, selon le schéma classique, mais deux femmes, Jane Russell et Marilyn Monroe. Son film réussit à la fois à devenir le mètre-étalon du glamour chargé d’érotisme et à fournir une réflexion sur nos rapports à la beauté et à l’argent. Jane Russell et Marilyn Monroe Howard Hawks fut souvent taxé de misogynie à propos de ce film, à tort car ce sont les hommes qui sont le plus raillés dans cette histoire (le seul « homme » qui tienne un raisonnement censé et sans arrière pensée est un gamin de 10 ans!) Les morceaux musicaux sont également parmi les meilleurs du genre musicalement parlant et, de plus, apporte un réel contenu (hélas généralement non sous-titré). L’humour est très présent dans les dialogues, un humour parfois totalement entremêlé dans une scène ayant une certaine portée (comme par exemple dans la scène finale d’explication avec le père). Les hommes préfèrent les blondes Le génie d’Howard Hawks est de parvenir à combiner tout cela en un seul film : sans sacrifier son contenu, « Gentlemen prefer blondes » est un vrai délice pour les yeux, le tandem Russell / Monroe dégageant un magnétisme indéniable ; ce fut d’ailleurs ce film qui propulsa Marilyn vers les sommets, l’actrice et le mythe. C’est aussi celui qui aura mis le mieux mis en valeur Jane Russell, tout en contraste face à Marilyn et ne souffrant aucunement de la comparaison.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Jane Russell, Marilyn Monroe, Charles Coburn, Elliott Reid
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14 février 2007

Une vie à deux (1999) de Rob Reiner

Titre original : The story of us

Une vie à deuxElle :
Cette histoire de couple en crise qui n’arrive plus à communiquer n’est pas inintéressante mais le point de vue est un tantinet gnangnan. Michel Pfeiffer et Bruce Willis jouent très bien les époux excédés mais cela ne suffit pas.
Note : 3 étoiles

Lui :
Ce film de Rob Reiner sur un couple qui se sépare est gentillet… mais assez amusant.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Bruce Willis, Michelle Pfeiffer
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13 février 2007

Aviator (2004) de Martin Scorsese

Titre original : « The aviator »

AviatorElle :
Une belle fresque sur vingt ans de la vie du mythique milliardaire Howard Hugues interprété par un Leonardo DiCaprio plutôt brillant. Scorsese nous plonge dans la mégalomanie, les délires visionnaires, les déboires amoureux de cet homme bouillonnant mais écorché vif. Dans ce Hollywood fastueux et la fascination pour le rêve américain, le réalisateur s’attache à montrer la vulnérabilité, l’isolement et la longue descente aux enfers de cet homme meurtri. La première partie du film comporte des scènes d’aviation époustouflantes ainsi que des moments très forts. C’est à mes yeux la plus convaincante. La deuxième partie perd un peu de son intensité et de son souffle.
Note : 3 étoiles

Lui :
Cette reconstitution d’une partie de la vie d’Howard Hughes apparaît assez classique. La première moitié du film est franchement réussie, Martin Scorcese réussissant à donner une vitalité tourbillonnante à son film et à communiquer la passion du jeune milliardaire visionnaire pour l’aviation. Certaines scènes sont assez fastueuses et grandioses. DiCaprio est très rapidement crédible dans son personnage et Cate Blanchett est assez étonnante dans son incarnation de Katherine Hepburn. Hélas, la seconde moitié du film est bien plus inégale, le scénario voulant traiter trop d’aspects devient un peu confus et s’étire quelque peu. Le film reste intéressant (et même plaisant) à regarder.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Leonardo DiCaprio, Cate Blanchett, Kate Beckinsale, John C. Reilly, Alec Baldwin, Alan Alda, Ian Holm
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11 février 2007

Serial noceurs (2005) de David Dobkin

Titre original : « Wedding crashers »

Serial noceursElle :
(pas vu)

Lui :
S’inscrivant dans le style très actuel des comédies à l’humour potache, Serial Noceurs se révèle tout de même meilleur qu’attendu. La base est simple : deux avocats s’incrustent dans les mariages pour profiter de l’atmosphère romantique qui y flotte et rencontrer des filles. Le gros point fort du film réside dans la complicité entre ses deux acteurs principaux, Owen Wilson et Vince Vaughn. Si ces deux acteurs sont de la bande à Ben Stiller, ils ont l’avantage sur ce dernier d’être deux et d’avoir des personnages parfaitement complémentaires, ce qui évite beaucoup de lourdeurs. Les gags ont l’avantage de s’enchaîner assez rapidement et sont globalement basés sur le décalage de codes sociaux, sans toutefois qu’il n’y ait vraiment de satire. L’ensemble est un peu inégal, il y a de vrais bons moments très drôles mais aussi, hélas, des passages qui volent beaucoup moins haut… L’ensemble reste amusant.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Owen Wilson, Vince Vaughn, Christopher Walken, Rachel McAdams
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10 février 2007

L’ange des maudits (1952) de Fritz Lang

Titre original : « Rancho Notorious »

L'ange des mauditsElle :
(pas vu)

Lui :
Rancho Notorius est un western un peu baroque, en tout cas assez inhabituel. Il y a tout d’abord le choix un peu inattendu de l’actrice principale, Marlène Dietrich, mais surtout Fritz Lang fait de ce Rancho Notorius un film très complet et puissant. Le scénario de base, un homme qui poursuit le meurtrier de sa fiancée, est surtout l’occasion de créer des personnages forts qui se retrouve dans un lieu presque clos, un ranch isolé. Avec une mise en scène d’une grande précision, Fritz Lang exacerbe les traits de caractères qui semblent jaillir de l’image. La tension monte très progressivement mais continuellement tout au long du film. Marlène Dietrich interprète brillamment un personnage à plusieurs facettes, cowgirl et femme fatale. Les couleurs sont flamboyantes et une mélopée vient apporter un peu de recul par instants. Un film où tout semble parfait.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Marlene Dietrich, Arthur Kennedy, Mel Ferrer
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8 février 2007

Camarade X (1940) de King Vidor

Titre original : « Comrade X »

Comrade XElle :
(pas vu)

Lui :
En regardant Camarade X, il est difficile de ne pas penser au superbe Ninotchka de Lubitsch tourné un an auparavant (aussi à la MGM). En cette fin des années 30, le thème était porteur… Après Greta Garbo, c’est au tour de la belle Hedy Lamarr de jouer le rôle d’une communiste russe froide et doctrinaire confrontée à un bel américain pur jus (Clark Gable). Le ton général est nettement sur la comédie, tirant même sur la farce à la fin du film. Ce n’est pas du grand King Vidor mais avec le recul (maintenant que l’anti-communisme n’est plus vraiment d’actualité) le film se révèle franchement amusant car nous pouvons rire autant de l’outrance de la caricature que de la caricature elle-même. Le film tient surtout par son duo d’acteurs, Hedy Lamarr (qui est souvent, et à juste titre, considérée comme l’une des plus belles actrices de tous les temps) parvenant même à être tout à fait crédible dans son rôle de conductrice de tramway moscovite.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Clark Gable, Hedy Lamarr
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8 février 2007

Une romance américaine (1944) de King Vidor

Titre original : « An american romance »

Une romance américaineElle :
(pas vu)

Lui :
Une romance américaine pourrait n’être vu que comme un film de plus exaltant le système américain où un immigré arrivant sans le sou peut devenir un grand magnat industriel. Mais c’est un peu plus que cela. Comme il le dit dans son autobiographie, King Vidor avait trois thèmes qui le passionnaient : la guerre, le blé et l’acier. En ce début des années 40, cela lui semblait être le bon moment pour faire un grand film sur l’acier pour stigmatiser le savoir-faire américain. Et le film a effectivement valeur de documentaire car, à côté de l’histoire de cet immigrant, il nous expose tout le cycle de production de l’acier depuis l’extraction du minerai jusqu’aux usines automobiles et aéronautiques. La mise en scène de Vidor est précise et il a porté un soin tout particulier à la couleur, désirant l’utiliser comme expression à part entière. Malgré son sujet porteur, le film fut un échec ; peut-être est-ce dû à une interprétation manquant de flamboyance (les acteurs prévus à l’origine étaient Spencer Tracy et Ingrid Bergman) ou encore à ces coupes sauvages que la MGM pratiqua pour ramener le film de 150 à 120 minutes.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Brian Donlevy, Ann Richards
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