23 décembre 2007

Scoop (2006) de Woody Allen

ScoopElle :
Ce nouveau volet londonien certes parfaitement mis en scène n’a hélas pas la saveur et la richesse de Match Point sur le plan du scénario. Aux côtés de l’étourdissante Scarlett Johansson, Woody Allen signe son retour à l’écran dans cette comédie policière légère. Il a tendance à faire de la surenchère dans son jeu ; cela en devient agaçant. Je le préfère derrière la caméra maintenant.
Note : 2 étoiles

Lui :
Scoop permet à Woody Allen de revenir sur le terrain de la comédie avec cette enquête d’une jeune journaliste sur un beau et jeune Lord qu’elle soupçonne d’être un tueur en série. La mise en place est particulièrement réussie, sur une idée vraiment amusante (la barque de la mort, le numéro du magicien, etc…) et l’on se réjouit d’avance de la suite. Hélas, celle-ci se révèle un peu moins relevée qu’attendu. Il n’en reste pas moins que Woody Allen a un bon sens du rythme et qu’il peut nous gratifier de quelques répliques dont il a le secret ; il charge parfois un peu trop son personnage comme trop souvent dans ses films récents. A l’instar de son personnage dans le film, Woody donne l’impression de vouloir prendre sous son aile Scarlett Johansson qui, il faut bien le reconnaître, n’a pas ici une présence folle. Scoop est un film mineur, certes, mais cela reste un Woody Allen et donc vaut la peine d’être vu…
Note : 3 étoiles

Acteurs: Scarlett Johansson, Hugh Jackman, Woody Allen, Ian McShane
Voir la fiche du film et la filmographie de Woody Allen sur le site imdb.com.

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22 décembre 2007

L’homme aux deux cerveaux (1983) de Carl Reiner

Titre Original : The man with two brains

L'homme aux deux cerveauxElle :
 (pas vu)

Lui : J’avais gardé le souvenir d’un film absolument hilarant, à tel point que j’ai été un peu déçu par cette nouvelle vision de l’Homme aux deux cerveaux.  Ceci dit, le duo composé de Steve Martin en Docteur Hfuhruhurr et de l’explosive Kathleen Turner nous donne quelques passages inénarrables et l’on passe tout de même un bon moment.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Steve Martin, Kathleen Turner, James Cromwell
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21 décembre 2007

Le Petit César (1931) de Mervyn LeRoy

Titre original : « Little Caesar »

Le Petit CésarElle :
(pas (re)vu)

Lui :
Little Caesar et Public Enemy (L’Ennemi Public) de Wellman sont deux films de 1931 qui vont marquer toute la décennie des années 30 des films de gangsters (alors que la décennie 40 verra plutôt l’éclosion des films de détectives). Tous deux sont des produits de la Warner qui va dominer durablement le genre. Public Enemy s’attarde à expliquer le contexte social, à montrer pourquoi James Cagney est devenu le truand qu’il est, alors que Little Caesar est plus psychologique, plus basique mais aussi plus fort par son atmosphère noire et lourde ; c’est aussi et surtout un formidable tremplin pour Edward G. Robinson dont la carrière va être définitivement marquée par ce rôle (lui qui avait une grande aversion pour les armes à feu!) Il faut avouer qu’il personnifie magnifiquement la pugnacité, la hargne de ce petit caïd en pleine ascension dans la pègre, une histoire volontairement inspirée de celle d’Al Capone qui était lui-même en pleine ascension en cette veille de prohibition. Tourné avec très peu de moyens, Le Petit César fut un énorme succès à l’époque.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Edward G. Robinson, Douglas Fairbanks Jr., Glenda Farrell
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21 décembre 2007

The Secret Six (1931) de George W. Hill

The Secret SixElle :
(pas vu)

Lui :
Tourné la même année que Public Enemy et Little Caesar, The Secret Six fait partie des quelques tentatives de la MGM de se lancer dans le film de gangster face à la Warner qui en fera sa spécialité dans les années 30. Il raconte une histoire somme toute assez proche de Little Caesar, l’ascension d’un gangster, mais sans en avoir l’envergure ni la flamboyance : tout semble à une niveau inférieur, à commencer par la prestation de Wallace Beery qui ne semble pas parfaitement à l’aise dans son personnage et qui n’a pas sa présence habituelle. Dans les seconds rôles, on remarque la présence de jeunes stars montantes : Clark Gable, avec un jeu pas encore très assuré, et Jean Harlow que l’on retrouvera quelques mois plus tard dans Public Enemy, en tête d’affiche cette fois.
Note : 3 eacute;toiles

Acteurs: Wallace Beery, Lewis Stone, Jean Harlow, Marjorie Rambeau, Clark Gable
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16 décembre 2007

Burt Munro (2005) de Roger Donaldson

Titre original : « The World’s Fastest Indian »

Burt MunroElle :
Bien que le film ne soit pas dépourvu de tendresse grâce à la performance d’Anthony Hopkins qui joue le rôle d’un papy rêvant de battre le record du monde en moto aux Etats-Unis, l’ensemble reste beaucoup trop gentillet et académique pour maintenir mon intérêt.
Note : pas d'étoiles

Lui :
Burt Munro, c’est le nom du néo-zélandais passionné de moto qui battit le record de vitesse alors qu’il avait plus de 60 ans. Roger Donaldson utilise son côté de gentil papy original et excentrique pour former un film en forme de road-movie attendrissant. Par certains côtés, Burt Munro peut faire penser à Une histoire vraie de Lynch mais sans en avoir la richesse d’émotions ni la perfection dans la réalisation. Anthony Hopkins délaisse pour une fois les personnages de dangereux psychopathe auxquels il semble abonné à vie. L’ensemble est hélas trop convenu, extrêmement prévisible et, dès lors, l’émotion a du mal à naître.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Anthony Hopkins, Graig Hall
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14 décembre 2007

La main au collet (1955) de Alfred Hitchcock

Titre original : « To catch a thief »

La main au colletElle :
Malgré les somptueuses images de la Côte d’Azur, je n’ai pas du tout accroché à cette intrigue d’ex-voleur de haut vol qui se voit contraint de chercher à piéger un voleur de bijoux qui se fait passer pour lui. L’intrigue manque d’intérêt.
Note : 1 étoile

Lui :
Dans la filmographie d’Alfred Hitchcock, La Main au Collet a beau être placée au beau milieu de la dizaine de chefs d’œuvre qu’il produisit dans la décennie 50-59, il s’agit certainement l’un de ses films les plus faibles. La Main au Collet n’a ni le suspense ni l’intensité que l’on peut trouver dans ses autres films. Il reste cependant un spectacle léger avec de splendides couleurs (Technicolor en Vistavision), éclatantes et même un peu trop poussées, qui mettent particulièrement bien en valeur les deux grands atouts du film : la Côte d’Azur avec de splendides vues prises du haut de l’arrière-pays (la corniche, Eze, …), rarement la Riviera n’a été si magnifiquement mise en images, et le photogénique couple formé par Cary Grant et la belle Grace Kelly qui, de beauté froide typique à la Hitchcock en début de film, se transforme peu à peu en amoureuse passionnée. Hélas, en dehors des beaux paysages et des belles robes, La Main au Collet est globalement assez décevant.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Cary Grant, Grace Kelly, Jessie Royce Landis, John Williams, Charles Vanel
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11 décembre 2007

La Dame de Shanghai (1947) de Orson Welles

Titre original : « The Lady from Shanghai »

La Dame de Shanghai Elle :
(pas (re)vu)

Lui :
Même si l’on sait maintenant que le film fut en grande partie massacré par un montage effectué à la hussarde par la Columbia, La Dame de Shanghai reste un superbe film noir où la patte de Welles reste bien visible. Au-delà de la trame policière, c’est pour une fois d’une histoire d’amour qu’il traite, ou plus exactement une histoire d’attirances… Il y a beaucoup d’ambiguïté dans ce film et le fait que le cinéaste fut alors en pleine procédure de divorce avec Rita Hayworth n’y est certainement pas étranger. Il prend le contre-pied de son image : il lui coupe les cheveux, la teint en blonde et surtout la transforme en meurtrière machiavélique, la rendant même hideuse dans la scène finale (la filmant avec un grand-angle et en contre-plongée… alors qu’elle est à terre!) Orson Welles casse tout. Le mythe de Gilda et la femme qui fit fantasmer des milliers de G.I. sont bien loin. Est-ce pour cette raison que le jeu de Rita Hayworth est rigide et glacial pendant tout le film? Ou est-elle simplement sclérosée devant son génie de mari? Le wonder boy prend aussi le contre-pied de l’image classique du film noir puisque l’essentiel de La Dame de Shanghai se passe en plein soleil, à bord d’un luxueux yacht (pour la petite histoire, il s’agit du yacht personnel d’Errol Flynn qui a tenu à le piloter lui-même pendant le tournage). Son inventivité sur le placement des caméras reste toujours remarquable (étonnants plans sur les hauteurs d’Acapulco au bord du précipice), il utilise assez largement des plans très serrés et certaines de ses scènes ont été maintes et maintes fois copiées au cinéma : la scène de l’aquarium et, bien entendu, la célèbre scène finale dans la galerie des glaces. Le public n’aimant pas que l’on abîme ses icônes, La Dame de Shanghai fut un échec commercial, mettant à mal la carrière de Rita Hayworth et surtout, hélas, celle d’Orson Welles.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Rita Hayworth, Orson Welles, Everett Sloane, Glenn Anders
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Note: Wong Kar-wai prépare actuellement le tournage d’un remake de The Lady from Shanghai initalement prévu pour sortir en 2009. La rumeur donne Nicole Kidman comme actrice principale. Il est tout de même assez étonnant qu’un cinéaste comme Wong Kar-wai fasse un tel remake, surtout que l’histoire en elle-même, un roman policier de Sherwood King, est somme toute assez banale. Le synopsis semble toutefois un peu différent puisqu’il y est question d’un espion.
[Mise à jour du 16/01/2012] Le projet de remake est constamment repoussé mais ne semble pas abandonné.

10 décembre 2007

La grande ville (1937) de Frank Borzage

Titre original : « Big city »

La Grande VilleElle :
(pas vu)

Lui :
Dans La Grande Ville, Borzage prend comme support la guerre entre les taxis indépendants et une compagnie qui utilise des méthodes de mafia. Bien entendu, ce n’est pour lui qu’un support pour une grande histoire d’amour mais l’ensemble a bien du mal à prendre, sans doute Borzage n’était pas bien à l’aise avec le côté policier de l’histoire (ce n’est d’ailleurs pas lui qui dirigea la scène finale de bagarre générale). Il n’a donc pas vraiment de fusion entre les deux aspects du film. La Grande Ville est l’un des trop rares films avec Luise Rainer, une actrice allemande pour laquelle la MGM nourrissait de grands espoirs, tel prendre la relève de Greta Garbo. Le public ne suivit pas.
Note : 2 eacute;toiles

Acteurs: Luise Rainer, Spencer Tracy
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Homonymes :
La Grande Ville (Mahanagar) film indien de Satyajit Ray (1963)
Big City film français de Djamel Bensalah (2007)

8 décembre 2007

Docteur Jekyll et Mr. Hyde (1931) de Rouben Mamoulian

Titre original : « Dr Kekyll and Mr. Hyde »

Docteur Jekyll et Mister HydeLui :
Si la version de Victor Fleming de Docteur Jekyll et Mister Hyde avec Spencer Tracy est certainement la plus connue, celle de Mamoulian 10 années plus tôt est sans aucun doute la plus réussie, avec un caractère brut et sans artifice qui convient si bien au roman de Stevenson. Pourtant la réalisation de Rouben Mamoulian est soignée et fait même preuve d’inventivité (camera subjective, écran coupé en deux, transformations étonnantes du visage, superpositions) mais sans jamais édulcorer le côté sauvage de son Mister Hyde. Plus que sur l’opposition classique entre le Bien et Mal, le propos est ici centré sur la frustration sexuelle de Jekyll, frustration imposée par les convenances d’une bonne société qu’il voudrait tant bousculer. Indéniablement, Rouben Mamoulian parvient à mettre dans son Docteur Jekyll et Mr. Hyde une force que les autres versions n’ont pas.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Fredric March, Miriam Hopkins, Rose Hobart, Halliwell Hobbes, Edgar Norton
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Les adaptations du roman de Robert Stevenson ont été nombreuses.
Les plus notables sont probablement :
> Docteur Jekyll et Mr. Hyde de John Robertson (1920) avec John Barrymore, très belle version (à noter que la même année sortaient trois autres versions dont Der Januskopf de F.W. Murnau)
> Docteur Jekyll et Mister Hyde de Victor Fleming (1941) avec Spencer Tracy, Ingrid Bergman et Lana Turner, une version plus policée.
> Le Testament du Docteur Cordelier de Jean Renoir (1959) pour la télévision avec Jean-Louis Barrault.
> Docteur Jerry et Mister Love (The Nutty Professor) de Jerry Lewis (1963), version étonnante, probablement le meilleur film de ce comique (son Professor a d’ailleurs un air de famille avec le Hyde de Mamoulian…)
>> Voir une liste (incomplète) des autres versions sur IMDB (pour une liste plus complète, voir à Stevenson: le site liste 54 adaptations !)

7 décembre 2007

Plumes de cheval (1932) de Norman McLeod

Titre original : « Horse feathers »

Plume de chevalElle :
(pas vu)

Lui :
Plumes de cheval est le quatrième film des Marx Brothers ; il se révèle être l’un des plus faibles de leur première période à la Paramount. Pourtant le point de départ du scénario a de quoi nous allécher : Groucho est nommé recteur d’un collège…! On s’attend à ce que son mode de direction ne soit pas très orthodoxe. En fait, la situation est bien mal utilisée et l’histoire s’enferre dans une histoire de football pas bien passionnante. Tout cela semble tourné à la hâte, les gags tombent souvent à plat et s’enchaînent plutôt mal. Même la scène de Groucho faisant un cours d’anatomie devant une classe mixte et bien sage (situation qui nous met en joie rien que d’y penser) tourne court et ne tient pas ses promesses. Groucho est d’ailleurs beaucoup moins prolixe en bons mots que d’habitude. Le film peut néanmoins plaire pour son côté déstructuré et anarchique.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Groucho Marx, Harpo Marx, Chico Marx, Zeppo Marx, Thelma Todd
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