8 avril 2011

À travers l’orage (1920) de David W. Griffith

Titre original : « Way Down East »

À travers l'orageLui :
(film muet) La jeune Anna est victime des avances d’un riche oisif. L’homme va jusqu’à organiser une fausse cérémonie pour lui faire croire qu’il l’épouse en secret. En réalité, il ne cherche qu’une aventure et ne lui avoue la vérité que lorsqu’un bébé naît quelques mois plus tard…
Way Down East, À travers l’orage, est adapté d’une pièce très populaire à l’époque. C’est un grand mélodrame dont l’histoire pourra certes paraître convenue mais qui, entre les mains de Griffith, devient un grand film, intense et très beau. À travers l'orage Le film dure près de 2h30 et Griffith en aurait tourné trente fois plus ! Il prend ainsi le temps de faire des longs plans, entrecoupés de superbes gros plans. Il insuffle un beau lyrisme, rarement trop appuyé, porté par le jeu de Lillian Gish, et une force que seules quelques notes d’humour viennent contrecarrer. Et il y a cette grande scène de la tempête de neige et de la rivière en dégel, devenue l’une des plus célèbres de toute l’histoire du cinéma : inanimée sur un bloc de glace dérivant rapidement vers une gigantesque cascade, Anna doit être secourue par le jeune David qui saute de bloc en bloc. A travers l'orage Particulièrement authentique, cette scène donne aux vingt dernières minutes une intensité dramatique presque insoutenable. Way Down East est assez fortement marqué par un certain moralisme de Griffith sur la fidélité et l’amour unique ; en outre, le film montre bien les conceptions puritaines et rigoureuses de la morale victorienne de l’époque qui n’offrait aucun pardon aux écarts. Certaines scènes sont teintées en couleur. Way Down East fut un énorme succès dès sa sortie.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Lillian Gish, Richard Barthelmess, Lowell Sherman, Burr McIntosh
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Remarques :
À travers l'orage* La scène de la tempête de neige a été tournée en conditions réelles. L’équipe a du attendre qu’un vrai blizzard se lève. Dans un gros plan, Lillian Gish a de véritables petits blocs de glace sur les cils… Plusieurs dizaines d’années après le tournage, elle a affirmé que la main qu’elle a laissée pendre dans l’eau gelée lui faisait toujours mal certains jours. David W. Griffith a été assez gravement blessé lors du dynamitage d’un bloc de glace. Il a du être hospitalisé et remplacé par Elmer Clifton.
* La scène de la tempête de neige a été introduite par Griffith, elle ne figurait pas dans la pièce. Il est possible qu’il ait été en partie inspiré par un film de 1903 produit par les Studios Edison, Uncle Tom’s cabin, qui comportait une scène de flot de glaces sur une rivière en dégel.
* La scène de la tempête de neige a inspiré Poudovkine pour La Mère (1926).
* Dans la scène du bal, l’une des jeunes danseuses est Norma Shearer.
* Anecdote amusante : Richard Barthelmess et Mary Hay qui jouent deux personnages qui avouent ne pas s’aimer dans le film et qui refusent de se marier, se sont mariés dans la vraie vie, peu après la fin du tournage. Richard Barthelmess était déjà très célèbre à l’époque, l’un des jeunes premiers les plus en vogue. Il faut dire que son visage a une présence étonnante et il y a dans son regard une intensité rare.
* Autre anecdote (nettement moins amusante) : Robert Harron, jeune acteur au physique assez exceptionnel présent dans de nombreux films de Griffith, s’est tiré une balle dans le poumon la veille de la première de Way Down East. Officiellement, la mort a été déclarée accidentelle mais la rumeur prétend que le jeune acteur s’est suicidé par dépit de ne pas avoir été choisi pour le rôle principal, ne supportant pas de voir Richard Barthelmess devenir le nouveau protégé de Griffith.

Remake :
Way Down East de Henry King (1935) avec Rochelle Hudson et Henry Fonda.

7 avril 2011

Les yeux de Satan (1972) de Sidney Lumet

Titre original : « Child’s play »

Child's PlayLui :
Ancien élève, Paul revient dans un petit collège catholique pour prendre son poste de professeur de gymnastique. Il trouve une situation très tendue entre ses deux anciens professeurs. De plus, les élèves se livrent à d’étranges jeux très cruels… Les yeux de Satan est l’un des films les moins connus de Sidney Lumet. Pourtant, comme d’autres de ses films, il s’agit de l’adaptation d’une pièce de théâtre et, comme pour d’autres, il s’agit d’un huis clos, genre où il excelle. Il parvient à créer une atmosphère angoissante, étrange, aux accents surnaturels. Le spectateur est trompé, on manipule nos sentiments, nos impressions : le dénouement ultime (totalement inattendu) nous oblige presque à se repasser mentalement tout le film. Les yeux de Satan a eu si peu de succès que Paramount décida d’interrompre les sorties : il n’est tout simplement pas sorti dans de nombreux pays. L’une des explications souvent avancée est que le film serait trop proche de If, explication étrange car si le lieu est dans les deux cas un collège privé anglais, le propos est très différent. En tous cas, ce film de Lumet ne mérite pas ce mauvais traitement.
Note : 3 étoiles

Acteurs: James Mason, Robert Preston, Beau Bridges
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6 avril 2011

Air Force (1943) de Howard Hawks

Air ForceLui :
Partis pour un vol de routine dans le Pacifique, l’équipage d’un bombardier apprend la nouvelle de l’attaque de Pearl Harbour en plein vol. La base qu’ils devaient rallier est en grande partie détruite, ils doivent aussitôt repartir pour aller soutenir la bataille dans les Philippines… Air Force fut tourné peu après Pearl Harbour. Il s’agit donc essentiellement d’un film de propagande pour souder la nation dans l’effort de guerre. C’est un film sans star, le premier rôle étant tenu par l’équipage qui, bien que très hétéroclite dans sa composition, forme un ensemble uni où chacun à un rôle à jouer. C’est presque un huis clos puisque la majorité du film se déroule dans les airs et nous sommes ainsi immergés dans cet environnement étroit avec ses attentes et ses moments intenses. Hawks avait l’avantage de bien connaître le monde de l’aviation, il avait notamment tourné le très beau Seuls les anges ont des ailes quelques années plus tôt. Le film est très bien construit, admirablement bien monté et très prenant. Ce fut un énorme succès pour la Warner.
Note : 3 étoiles

Acteurs: John Ridgely, Gig Young, Arthur Kennedy, Charles Drake, Harry Carey, George Tobias, Ray Montgomery, John Garfield
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Remarques :
* William Faulkner a écrit la scène de la mort du pilote sur son lit d’hôpital.
* Des images réelles de la Bataille de la Mer de Corail (4-8 mai 1942) ont été utilisées et habilement insérées.

5 avril 2011

Julie & Julia (2009) de Nora Ephron

Julie & JuliaLui :
L’affiche ci-contre le clame bien haut… le film est basé sur deux histoires vraies : celle de Julia Child, une américaine qui tombe amoureuse de la cuisine française au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et écrit un livre de cuisine qui devient très célèbre et celle de Julie Powell, jeune new yorkaise qui, en 2002, décide de réaliser les 524 recettes du livre en une année et de raconter tout cela dans un blog… Avec une construction en parallèle, Julie & Julia nous fait revivre ces deux parcours. Le film serait certainement très ennuyeux sans la présence de Meryl Streep qui nous livre une superbe interprétation de l’exubérante Julia Child, sachant ne jamais franchir la ligne et ne jamais sur-jouer. Toutes les scènes où elle est présente sont un vrai plaisir, très relevées et pleines d’un enthousiasme communicatif : l’actrice nous donne l’envie de se précipiter dans sa cuisine ! On ne peut, hélas, en dire autant des scènes contemporaines qui sont plates, sans saveur, sans intérêt.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Meryl Streep, Amy Adams, Stanley Tucci, Chris Messina
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2 avril 2011

L’île au complot (1949) de Robert Z. Leonard

Titre original : « The bribe »

L'île au complotLui :
Un agent fédéral est envoyé sur une petite île mexicaine du Pacifique pour démanteler un trafic de matériels militaires mis au rebut. Il tombe tout de suite sous le charme de la femme de l’homme qu’il doit surveiller… L’île au complot (le titre anglais The Bribe = « pot-de-vin » est nettement plus parlant sur le dilemne au coeur du film) est à mi-chemin entre le film noir et le film d’espionnage. Il mêle scènes d’intérieurs à l’éclairage nocturne avec quelques scènes de bateau en mer. L’atmosphère du film le rend assez prenant, tout comme la qualité de son interprétation, soutenue par d’excellents seconds rôles. Le couple Robert Taylor / Ava Gardner fonctionna tant est si bien qu’il se prolongea (secrètement) au-delà de l’écran. Belle (mais courte) scène finale de poursuite parmi les feux d’artifices.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Robert Taylor, Ava Gardner, Charles Laughton, Vincent Price, John Hodiak
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Remarques :
* Ava Gardner raconte dans son autobiographie « Ava, my story » que Robert Taylor classait L’île au complot parmi ses plus mauvais films, tout en précisant que l’acteur détestait invariablement les rôles que lui imposait la Metro.
* L’actrice précise aussi qu’elle était heureuse que l’atmosphère mexicaine lui permette de revêtir autre chose que les robes noires auxquelles elle avait toujours droit après son récent succès dans The Killers

29 mars 2011

Les tueurs (1946) de Robert Siodmak

Titre original : « The Killers »

Les tueursLui :
A la tombée du jour, deux tueurs arrivent dans une paisible petite ville. L’homme qu’ils cherchent, pourtant prévenu, attend avec résignation ses exécuteurs qui le trouvent rapidement. Intrigué par la présence d’une police d’assurance, un enquêteur tente de reconstituer son histoire… Adaptation d’une nouvelle d’Ernest Hemingway, Les tueurs possède une construction assez complexe en flashbacks successifs. Le film est un grand classique du film noir. Femme fatale, traitrises, hold-up, querelles autour du butin, tous les éléments constitutifs du genre sont présents. Le fatalisme du truand, engendré par la conscience de son faux-pas, est une notion qui apparaît fortement dans ce film de Siodmak et qui marquera définitivement le genre pendant de nombreuses années. Outre la superbe photographie qui joue avec les ombres, on remarquera une belle maitrise de la caméra, le plus beau plan du film étant sans conteste la scène du hold-up, filmée entièrement à la grue ; Les tueurs un plan que ne renierait certainement pas Orson Welles. Les tueurs marque la première apparition de Burt Lancaster. Très physique, avec un passé d’acrobate, l’acteur montre une grande présence malgré la brièveté de ses apparitions et rend la scène de boxe très authentique. Le film propulsera aussi la carrière d’Ava Gardner dont l’apparition dans sa robe noire reste l’une des images les plus célèbres du cinéma.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Edmond O’Brien, Ava Gardner, Burt Lancaster, Albert Dekker, Sam Levene
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Remarque :
Les tueurs Burt Lancaster ne fut engagé qu’à la suite de deux défections des acteurs précédemment choisis pour le rôle. Il passa directement au statut de star. Comment distingue t-on une affiche d’époque de Les tueurs d’une affiche plus récente ? Simplement en regardant la place de Burt Lancaster sur l’affiche : initialement tout en bas, il est rapidement monté en tout premier… et le pauvre O’Brien est en tout petit.

Remake :
A bout portant (The killers) de Don Siegel (1964) avec Lee Marvin et Angie Dickinson

28 mars 2011

Pour qui sonne le glas (1943) de Sam Wood

Titre original : « For whom the bell tolls »

Pour qui sonne le glasLui :
Pendant la Guerre d’Espagne, un américain rejoint les combattants républicains pour des missions spéciales. Il doit faire sauter un pont dans les montagnes afin de retarder les troupes ennemies… Il est assez paradoxal que l’adaptation du roman d’Ernest Hemingway ait été confiée à un réalisateur ardamment anticommuniste. En conséquence, tout le contexte politique est ici gommé, on ne sait qu’à peine de quelle guerre il s’agit (1). En revanche, tout le film est centré sur l’idylle entre Jordan et Maria qui s’étale sur de très longues scènes et d’interminables (très) gros plans ; certains sont superbes, certes, mais l’ensemble paraît assez répétitif avec des dialogues lourds et mal adaptés. Il n’en reste pas moins que Gary Cooper livre une belle prestation, avec son immense présence naturelle. Ingrid Bergman, engagée in extremis pour ce rôle qui la faisait fantasmer, est exaltée par son personnage. Le succès populaire fut immense. Pour qui sonne le glas est un bel exemple de cette capacité qu’a Hollywood de pouvoir décérébrer un grand roman pour en faire une banale romance.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Gary Cooper, Ingrid Bergman, Akim Tamiroff, Katina Paxinou
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Remarques :
* A sa sortie, Pour qui sonne le glas durait 170 minutes, soit près de 3 heures. Cette durée fut ramenée à 130 minutes lors de sa ressortie en 1988.
* Ingrid Bergman raconte dans son autobiographie, Ma Vie, que lorsqu’elle demanda à Hemingway s’il avait apprécié le film, l’écrivain lui répondit qu’il lui avait fallu cinq séances pour parvenir à tenir jusqu’au bout sans quitter la salle.
* Anecdote célèbre : Ingrid Bergman désirait tant avoir le rôle de Maria qu’elle se coupa les cheveux un peu prématurément, rendant impossible de retourner une scène du film Casablanca dont elle achevait le tournage. C’est ainsi que la chanson As time goes by est restée dans le film Casablanca alors qu’il était prévue de la remplacer… Et c’est maintenant l’une des quatre ou cinq chansons les plus célèbres de toute l’histoire du cinéma.

(1) A noter que la courte scène où l’un des combattants demande à Gary Cooper pourquoi il a choisi, lui un américain, de venir de se battre à leurs côtés, n’a été rétablie que pour la version courte de 1988. C’est la seule scène un tant soit peu explicative du contexte.

26 mars 2011

L’appel de la forêt (1935) de William A. Wellman

Titre original : « The call of the wild »

L'appel de la forêtLui :
En pleine fièvre de l’or dans le Yukon, en Alaska, Jack Thornton part avec une vieille connaissance à la recherche d’une mine d’or découverte par un prospecteur qui est mort avant d’avoir pu la déclarer. Pour ce faire, il achète plusieurs chiens dont un gros saint-bernard réputé in-dressable, Buck… Parmi les différentes adaptations du roman de Jack London L’appel de la forêt, le film de Wellman est n’est pas le plus fidèle, loin de là. Bien peu du livre a été conservé ! Le climat est néanmoins bien rendu malgré une utilisation un peu trop marquée du tournage en studios. Certaines scènes ont toutefois été tournées en décors naturels dans l’état de Washington. Clark Gable a une prestance naturelle qui lui permet d’être très crédible. L’appel de la forêt est un film de commande.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Clark Gable, Loretta Young, Jack Oakie, Reginald Owen, Frank Conroy
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Remarques :
* Le happy-end un peu béat a été ajouté après les premières projections aux publics-test qui étaient déçus de voir mourir Shorty.
* Pendant le tournage du film, une idylle s’est développée entre Loretta Young et Clark Gable, idylle qui est allé assez loin puisqu’est née Judy Lewis quelques mois plus tard. Clark Gable étant marié par ailleurs et les deux acteurs ayant une clause de moralité dans leur contrat, Loretta Young a déclaré avoir adopté un bébé abandonné. Judy Lewis a révélé ses vraies origines dans son livre, dans les années quatre-vingt. Judy Lewis a été actrice à Broadway et dans certaines séries télévisées.
Autres versions :
Call of the Wild de David W. Griffith (1908)
Call of the Wild de Fred Jackman (1923) avec Jack Mulhall
L’appel de la forêt (Call of the Wild) de Ken Annakin (1972) avec Charlton Heston
+ plusieurs adaptations TV

25 mars 2011

Un après-midi de chien (1975) de Sidney Lumet

Titre original : « Dog day afternoon »

Un après-midi de chienLui :
Basé sur un fait divers réel, Un après-midi de chien relate comment deux hommes ont retenu en otage une dizaine de personnes lors d’un braquage de banque à Brooklyn… Le déroulement est beaucoup plus inhabituel que ne le laisserait penser cette base de départ, à la fois par la personnalité des braqueurs, jeunes et d’une naïveté qui attire la sympathie, et aussi par l’interaction avec les medias et la foule qui, rapidement, prend fait et cause pour eux. Le film de Sydnet Lumet brocarde allègrement le rôle voyeur des medias, l’inorganisation de la police et met à mal un certain idéal américain. Le film est en grande partie improvisé ce qui contribue à générer cette impression d’authenticité. Al Pacino, épuisé après le tournage du Parrain 2, livre une superbe performance, apportant beaucoup de richesse et surtout d’humanité au film. Très précis dans son déroulement, Un après-midi de chien ne comporte aucun temps mort, montrant au contraire une constante intensité.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Al Pacino, John Cazale, Charles Durning, Chris Sarandon, James Broderick, Carol Kane
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Remarques :
La phrase la plus célèbre du film, ce cri d’Al Pacino à la foule « Attica ! Attica ! », était en fait une improvisation. Ce slogan est une référence à la mutinerie de la prison d’Attica (état de New York) en 1971 où des prisonniers noirs se sont révoltés après qu’un militant des Black Panthers ait été tué par des gardiens de prison. Ils réclamaient un traitement plus humain.

23 mars 2011

Johnny roi des gangsters (1941) de Mervyn LeRoy

Titre original : « Johnny Eager »

Johnny roi des gangstersLui :
Libéré sur parole, Johnny Eager est en apparence chauffeur de taxi. En réalité, il est à la tête d’une petite organisation de paris clandestins. Rusé et n’accordant aucune place aux sentiments, il manœuvre habilement pour faire ouvrir un cynodrome, pour les courses de lévriers…
Les années trente et début des quarante aux Etats-Unis ont été la grande époque des films de gangsters. Johnny, roi des gangsters est rarement cité parmi les films de ce genre qui a précédé le film noir. Il a pourtant de grands attraits : Johnny roi des gangsters tout d’abord un scénario intelligent reposant sur des manœuvres assez subtiles et même habiles du personnage central et surtout une fabuleuse interprétation. Robert Taylor est ici dans l’un de ses plus beaux rôles et face à lui, Lana Turner, avec enfin un rôle de tout premier plan, est lumineuse, renversante de beauté. Mais, plus remarquable encore est Van Heflin, bouleversant dans un second rôle, un personnage d’une étonnante profondeur qui lui valut un Oscar.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Robert Taylor, Lana Turner, Edward Arnold, Van Heflin, Robert Sterling
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