9 avril 2006

Le Stade de Wimbledon (2001) de Mathieu Amalric

Le Stade   de Wimbledon Elle :
Malheureusement, le passage de Mathieu Amalric à la mise en scène n’est pas très réussi. Cette adaptation de roman est des plus énigmatiques quant à son intérêt. Jeanne Balibar part sur les traces d’un écrivain à Trieste et rencontre les gens qui l’ont connu. C’est barbant à souhait. On ne parvient pas à s’intéresser à ce personnage.
Note : 1 étoile

Lui :
Matthieu Amalric ne fait pas grand chose pour nous intéresser à cette histoire d’enquête sur un écrivain sans livre. Le film se révèle particulièrement abscons et imperméable, alors on décroche assez rapidement.
Note : 1 étoile

Acteurs: Jeanne Balibar, Esther Gorintin, Anna Prucnal
Voir la fiche du film et la filmographie de Mathieu Amalric sur le site IMDB.

8 avril 2006

Le dernier tournant (1939) de Pierre Chenal

Le   dernier tournant Elle :
Film d’une grande intensité dans la noirceur des personnages et de leurs desseins. Le trio mari, femme, amant fonctionne bien. Michel Simon en mari naïf est convaincant. On peut cependant éprouver un certain détachement vis-à-vis du couple machiavélique tant la perversité de leurs projets est grande.
Note : 3 étoiles

Lui :
Le dernier tournant est la toute première adaptation du roman de James Cain “Le facteur sonne toujours deux fois”, roman qui a été porté six fois à l’écran! Des personnages de cette version française émane la même force, la même intensité dans le dramatique que l’on trouvera dans les versions suivantes, voire même plus. Michel Simon joue sobrement, il est particulièrement convaincant, et les deux autres personnages sont tout aussi forts. Un beau film, peu connu.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Fernand Gravey, Michel Simon, Marcel Vallée, Florence Marly
Voir la fiche du film et la filmographie de Pierre Chenal sur le site IMDB.

Le roman de James Cain a été porté 4 fois à l’écran :
Le dernier tournant de Pierre Chenal (1939) avce Michel Simon et Fernand Gravey
Ossessione (Les amants diaboliques) de Visconti en 1943.
The postman always ring twice (Le facteur sonne toujours deux fois) célèbre film noir de Tay Garnett (1946) avec le couple Lana Turner / John Garfield,
The postman always ring twice (Le facteur sonne toujours deux fois) de Bob Rafelson en 1981, version plus racoleuse avec Jessica Lange et Jack Nicholson.

A noter également une version hongroise en 1998 : « Szenvedély » de György Fehér, et une version malaise : « Buai laju-laju » (« Swing My Swing High, My Darling ») de U-Wei Haji Saari en 2004.
En outre, Chair de Poule de Julien Duvivier (1963) avec Robert Hossein et Catherine Rouvel présente de grandes analogies avec le roman de James Cain.

8 avril 2006

Trouble (2005) d’ Harry Cleven

Trouble Elle :
(pas vu)

Lui :
Dès le début de ce thriller, le réalisateur utilise les codes traditionnels du genre pour créer une atmosphère lourde : infra graves, images troubles… Ce maniérisme empêche un peu de s’intéresser à cette histoire de jumeaux qui se redécouvrent après de nombreuses années. On sait dès le départ que cela va mal se passer et la suite confirme bien entendu notre pressentiment, le dernier tiers de film devenant même assez sanglant. Peu de réelles surprises donc et beaucoup de « procédés ». Seul Benoît Magimel parvient à tirer son épingle du jeu en donnant une belle prestation, mais cela ne peut suffire hélas.
Note : 1 étoile

Acteurs: Benoît Magimel, Natacha Régnier, Olivier Gourmet
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7 avril 2006

C’est la vie (2001) de Jean-Pierre Améris

C'est la vie Elle :
Un film intense qui bouleverse puisqu’il aborde un sujet tabou, l’accompagnement de fin de vie dans un centre de soins palliatifs. Jacques Dutronc rentre parfaitement dans la peau de ce malade entre la vie et la mort et joue avec subtilité la fragilité de son existence, l’intensité des bons moments de la vie. Alors qu’il était solitaire et agressif, il se découvre un besoin charnel de tisser des relations très fortes avec les autres personnes du centre comme pour échapper à la solitude. Sa rencontre lumineuse avec Sandrine Bonnaire qui l’accompagne dans la mort l’aide à franchir le pas. Jean-Pierre Améris filme ces instants avec pudeur et émotion tout en impliquant fortement le spectateur.
Note : 5 étoiles

Lui :
Jean-Pierre Améris filme ce sujet sur la mort sans fioritures, il semble vouloir témoigner tout simplement. Sur ce plan, le film est plutôt réussi, mais plusieurs points semblent artificiels, idylliques même, ce qui en réduit un peu la portée et l’on sent que le réalisateur pathétise un peu. Malgré cela, le film reste assez émouvant, et même attachant. Dutronc et Sandrine Bonnaire sont remarquables.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Jacques Dutronc, Sandrine Bonnaire
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7 avril 2006

La femme défendue (1997) de Philippe Harel

La femme   défendue Elle :
Une histoire d’adultère entre un homme marié de 40 ans et une jeune femme de 22 ans. Une histoire finalement assez banale sauf que dans ce film, Philippe Harel prend la place de cet homme en caméra subjective face une éblouissante Isabelle Carré. On ne le verra qu’en reflets dans des miroirs ou fenêtres. Le scénario repose sur ce duo d’acteurs et sur des dialogues assez savoureux. On pénètre dans l’intimité de ces personnages au travers de leur passion amoureuse, leurs mesquineries et jalousies, leurs ruptures ou réconciliations. Ce n’est pas un grand film mais on se laisse glisser avec plaisir dans cet univers de confidences tant c’est naturel et bien joué.
Note : 4 étoiles

Lui :
L’originalité de ce film n’est pas dans l’histoire en elle-même : un homme marié à la quarantaine confortable qui a une aventure avec une charmante jeunette. Une situation déjà vue mille fois… sauf que Philippe Harel nous fait vivre cette fois l’histoire de l’intérieur puisque tout est filmé en caméra subjective : on est à la place de l’homme, en tête à tête avec Isabelle Carré qui occupe donc 95% des plans du film. Et cela fonctionne bien, même très bien : il faut d’abord attribuer cette réussite au jeu d’Isabelle Carré, qui joue avec beaucoup de naturel et de charme… et aussi à la qualité des dialogues qui sonnent toujours très justes avec une petite dose d’humour bienvenue. Une aventure ordinaire que l’on a l’amusante impression de vivre.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Isabelle Carré, Philippe Harel
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Note : Les films entièrement en caméra subjective sont rares.
Le premier fut « The lady in the lake » (La Dame du lac) de Robert Montgomery en 1947, une enquête policière (d’après un roman de Chandler) où le seul moment où l’on voyait le héro était, là aussi, quand il se regardait dans une glace. La scène où Philippe Harel se regarde dans une glace est certainement un hommage à ce film.

6 avril 2006

Chicken Run (2000) de Peter Lord et Nick Park

Chicken Run Elle :
J’ai toujours autant de plaisir à revoir ce film. Un travail de titan, image par image en pâte à modeler. Un sans faute pour la bande son et le montage. Un scénario bourré d’humour malgré le parallèle fait avec les camps de concentration. Les deux réalisateurs ont réussi à donner des personnalités attachantes et des émotions à ces créatures inanimées. Les cocottes sont irrésistibles. Un véritable travail d’artiste sur tous les plans.
Note : 5   étoiles

Lui :
Amusant…
Note : 3 étoiles

Acteurs: (voix) Phil Daniels, Mel Gibson
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6 avril 2006

La fille du capitaine (2000) d’ Aleksandr Proshkin

Titre original : « Russkij bunt »

La   Fille du Capitaine Elle :
Je ne suis pas parvenue à m’intéresser à cette adaptation d’un roman de Pouchkine. Le scénario est confus et le montage des plans, échevelé.
Note : pas d'étoile

Lui :
Cette adaptation d’un roman de Pouchkine nous plonge dans la Russie de la fin du XVIIIe siècle, en plein soulèvement des cosaques avec à leur tête un usurpateur. Le film pêche par un côté un peu guindé, on aimerait un peu plus de chaleur et de vie. Il reste plaisant tout de même et intéressant par son côté historique.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Mateusz Damiecki, Karolina Gruszka
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6 avril 2006

Waterloo (1970) de Sergei Bondarchuk

Waterloo Elle :
(pas vu)

Lui :
Le premier tiers du film nous fait vivre, en quelques scènes assez longues, l’abdication de Bonaparte puis son retour de l’île d’Elbe. Le reste du film est consacré à la reconstitution de la bataille de Waterloo, une reconstitution rigoureuse, honnête mais un peu rigide, qui vaut surtout par l’ampleur de la réalisation : Le réalisateur russe a utilisé en effet 20000 soldats de l’armée rouge comme figurants et bénéficié de moyens importants : La vision des forces en présence sur le champ de bataille est assez impressionnante et l’on assiste aux grands mouvements de troupes, avec des vues d’hélicoptère pour mieux visualiser certaines actions stratégiques. Il y a beaucoup de réalisme dans cette reconstitution historique. Le film souffre hélas du jeu franchement excessif de Rod Steiger en Napoléon.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Rod Steiger, Christopher Plummer, Virginia McKenna, Orson Welles
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A noter que Waterloo avait déjà fait l’objet d’une reconstitution assez soignée (moins grandiose bien entendu), un film muet réalisé par l’allemand Karl Grüne en 1928 avec Charles Vanel en Napoléon. Cette version prenait toutefois plus de libertés avec l’histoire, attribuant la victoire plus aux prussiens qu’aux anglais, s’inscrivant ainsi dans le sentiment de revanche qui se répandait dans l’Allemagne de l’entre deux guerres.

5 avril 2006

À tout de suite (2004) de Benoît Jacquot

À tout de suite Elle :
Ce film en noir et blanc réalisé avec une simple caméra DV vibre d’intensité et d’émotion. Les années 70, des images d’archives entrecoupent les scènes de cette histoire vraie. Benoît Jacquot filme la cavale échevelée de jeunes braqueurs qui viennent de tuer un homme. Isild Le Besco incarne une toute jeune femme follement amoureuse de l’un d’entre eux. Elle quitte la maison et est prête à le suivre jusqu’au bout et n’importe où. Elle illumine le film par sa grâce, la pureté de ses émotions, de son insouciance et de son désir de liberté. Benoît Jacquot ne fait pas un polar mais s’attache à montrer la fuite éperdue de jeunes gens touchés par un amour fou. Le film est bien rythmé et les personnages sont attachants. On ne s’ennuie pas une seconde. Preuve qu’on peut créer de très bons films avec peu de moyens et un bon metteur en scène.
Note : 4 étoiles

Lui :
Basé sur une histoire réelle, ce récit d’une cavale, une fuite en avant éperdue, est surtout centré sur son héroïne principale, une jeune bourgeoise qu’un amour fou, irraisonné, entraîne dans une histoire qui n’est pas la sienne. Benoît Jacquot parvient merveilleusement à donner beaucoup de force à ce personnage, jeune fille d’une innocence et d’une naïveté désarmante. Filmé en DV, avec montage apparent de documents d’époque (1970), le grain de l’image peut faire peur dans les premières secondes mais on oublie très rapidement les imperfections tant il y a de force dans ce noir et blanc qui permet de superbes plans de visages notamment. On pourra juste reprocher à Benoît Jacquot de n’avoir laissé que peu de place aux autres personnages, qui paraissent un peu stéréotypés, à commencer par son compagnon de cavale.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Isild Le Besco, Ouassini Embarek, Nicolas Duvauchelle, Laurence Cordier
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5 avril 2006

Mariage Tardif (2001) de Dover Koshashvili

Titre original : « Hatuna Meuheret »

Mariage   Tardif Elle :
Film israélien intéressant tant par le sujet que ses personnages. Il s’agit un homme qui, à 31 ans, n’est toujours pas marié car les femmes qu’il choisit ne conviennent jamais à ses parents, soit parce qu’elles sont divorcées, trop grandes ou trop vieilles. Le réalisateur aborde le problème de la tyrannie d’une famille juive enfermée dans des préjugés infondés et qui est prête à tout pour imposer ses vues au rejeton. Certes, le fils n’est pas indépendant financièrement et n’a pas une assez forte personnalité pour se défendre. On a envie de lui crier de se rebeller et de fuir avec la femme de son choix sans s’occuper du qu’en dira-t-on…
Note : 4 étoiles

Lui :
Mariage tardif : Ce film israélien est à la fois une comédie et presqu’un reportage ethnologique, puisqu’il nous raconte avec humour l’histoire d’un mariage choisi et arrangé par la famille. C’est assez terrifiant mais le réalisateur nous présente cela avec beaucoup d’humour, notamment les scènes où la famille fait le guet dans les voitures sont mémorables… C’est en ce sens que je trouve le film réussi car il parvient à trouver un parfait équilibre et à traiter avec humour d’un sujet grave, touchant la religion ou le poids d’une société toute empreinte de conservatisme. Cela augmente d’autant sa portée.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Lior Ashkenazi, Ronit Elkabetz
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