19 octobre 2019

C’est pas parce qu’on n’a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule! (1975) de Jacques Besnard

C'est pas parce qu'on n'a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule!Max et Riton, deux gangsters minables, acceptent de se mettre sous les ordres de Phano pour faire le gros coup du siècle : voler les fonds de la caisse de retraite de la SNCF entreposés dans un coffre-fort sous la gare de l’Est à Paris. Phano a tout prévu : il suffit de pratiquer une ouverture dans le mur mitoyen situé dans les toilettes de la gare…
L’idée originale de cette comédie humoristique du cinéma populaire français, nous la devons à trois membres de la troupe du Splendid, Thierry Lhermitte, Christian Clavier et Gérard Jugnot. Elle est bien entendu loufoque : afin de ne pas éveiller les soupçons de la « dame-pipi », les trois compères doivent en effet agir sous divers déguisements successifs et passablement pittoresques. Sur ce point, l’humour fonctionne bien mais il manque un développement plus poussé de la situation qui aurait porté le film plus haut. Chacun des trois acteurs principaux s’en donnent à cœur joie pour faire son numéro et les dialoguistes ont écrits dans le style de Michel Audiard, certains dialogues étant même calqués (on peut aussi dire « copiés ») sur des répliques célèbres. De bons moments mais l’ensemble est tout de même décevant.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Bernard Blier, Michel Serrault, Jean Lefebvre, Tsilla Chelton
Voir la fiche du film et la filmographie de Jacques Besnard sur le site IMDB.

C'est pas parce qu'on n'a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule!Michel Serrault, Bernard Blier et Jean Lefebvre dans C’est pas parce qu’on n’a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule! de Jacques Besnard.

2 réflexions sur « C’est pas parce qu’on n’a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule! (1975) de Jacques Besnard »

  1. J’ai honte . Ce film me fait marrer .
    Rien que voir le trio de pieds nickelés cabotinant et se déguisant pour mettre leur plan à exécution me met en joie .
    C’est léger , pas crédible pour un sou mais c’est drole .

  2. Content de voir enfin un authentique nanar chroniqué dans votre blog ! Je garde un souvenir assez amusé de ce film mais ne me souvenait pas que le Splendid était dans le coup ( il est vrai que du Faubourg Saint Martin à la Gare de l’Est il n’y a qu’un pas ) . Le genre typique du film attirant en son temps le public des cinoches du samedi soir , puis passant le dimanche en soirée sur la une et tournant sur les chaines périphériques ,même si çà fait longtemps je crois qu’on ne l’a pas vu . Mon souvenir :une idée de départ – le casse en Gare de l’Est- prétexte à un numéro d’acteurs ou les Blier, Lefebvre, Serrault se lâchent complètement dans les déguisements les plus saugrenus . On est bien entendu dans une ambiance, des dialogues et une direction d’acteurs ( si direction il y a ) plus proche d’ Audiard que de Robert Bresson , mais , en laissant le bon gout de côté , on peut quant même prendre beaucoup de plaisir à la première partie des aventures de ces escrocs à la mie de pain( la poursuite finale s’essouffle un peu ) . Et, pour ceux qui l’ont connu, on retrouve la Gare de l’Est et ses toilettes souterraines dans leur jus des années 70 / 80 ( Jugnot y reviendra plus tard en SDF stagiaire ) . Pour la nostalgie et pour se laisser aller sans complexes.

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