Titre original : « Outland »
Dans un futur lointain, le marshal fédéral O’Neil vient d’arriver sur les lieux de sa nouvelle affectation : un vaste complexe minier situé sur Io, l’une des lunes de Jupiter, uniquement relié à la civilisation par une navette hebdomadaire. A peine arrivé, il se trouve confronté à une série de suicides inexpliqués…
Ecrit et réalisé par Peter Hyams, Outland reprend le thème de High Noon (Le train sifflera trois fois) : un shérif, abandonné de tous, doit faire face à des hommes de main venus pour le tuer. Hormis le fait de placer l’action dans le futur, Peter Hyams enrichit cette base de scénario en lui adjoignant un élément de thriller et aussi une critique des dérives du système capitaliste, la recherche du profit à tout prix. L’histoire reste relativement simple toutefois mais l’atmosphère créée est particulièrement forte avec une tension qui ne fait que croître à mesure que le film avance. Bien qu’américain, le film a été tourné entièrement en Angleterre. Ses effets spéciaux sont fort bien intégrés. Dans la science-fiction, Outland est un film assez à part. Certains appellent cela un « Space Western ».
Elle: –
Lui :
Acteurs: Sean Connery, Peter Boyle, Frances Sternhagen, James Sikking
Voir la fiche du film et la filmographie de Peter Hyams sur le site IMDB.
Voir les autres films de Peter Hyams chroniqués sur ce blog…
Remarque :
* Outland est le premier film à utiliser le système Introvision pour ses décors futuristes. Introvision était une variante élaborée de projection frontale (système où l’axe de la caméra et l’axe de projection sont confondus, ce qui évite de voir les ombres des personnages). Le système Introvision permet notamment aux acteurs de passer derrière un élément du décor projeté. Assez efficace, ce système a été rendu obsolète dans la décennie suivante par les images créées sur ordinateur.
James Sikking et Sean Connery dans Outland… Loin de la Terre de Peter Hyams.
Sean Connery égal à lui-même, perpétuel héros inoxydable au charme irrésistible.
J’ai apprécié cet anachronisme sous forme de clin d’oeil aux anciens western: dans ce monde du futur hyper technicisé, les fusils à cartouches que les flics doivent recharger manuellement ne dépareraient pas dans les mains du shérif de « high noon »… on est loin des armes laser de la SF des années 50.