3 février 2013

Les Professionnels (1966) de Richard Brooks

Titre original : « The Professionals »

Les professionnelsA l’époque de la Révolution mexicaine, un riche propriétaire texan recrute quatre hommes pour aller délivrer sa jeune épouse qui a été enlevée et emmenée au-delà de la frontière. Chacun est expert en son domaine : le maniement des armes à feu, éclaireur et tir à l’arc, le dynamitage, le soin des chevaux… Avec le recul, il apparaît clairement que Les Professionnels de Richard Brooks s’inscrit pleinement dans une période charnière du western, une époque où le genre cherchait un nouveau souffle entre classicisme et irruption du western italien, avant de déboucher sur des films plus violents comme La Horde sauvage de Peckinpah (1). Ici, l’accent est mis sur les personnages qui, outre leur excellence dans un domaine particulier, sont dotés d’une vraie personnalité et d’une conscience qui entrainent questionnements et dilemmes moraux. Richard Brooks donne ainsi par leur biais une certaine dimension philosophique et politique à son film. Mais le film garde ses scènes d’action, bien amenées par un scénario qui se déroule intelligemment. Sous une apparence de film d’action, Les Professionnels est donc doté d’une indéniable profondeur ; il peut ainsi être vu à plusieurs niveaux. On remarquera la belle utilisation des décors naturels et l’excellente interprétation.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Burt Lancaster, Lee Marvin, Robert Ryan, Woody Strode, Jack Palance, Claudia Cardinale
Voir la fiche du film et la filmographie de Richard Brooks sur le site IMDB.

Voir les autres films de Richard Brooks chroniqués sur ce blog…

(1) La Horde sauvage (The Wild Bunch) de Sam Peckinpah (1969).

Une réflexion sur « Les Professionnels (1966) de Richard Brooks »

  1. Très bon film, avec tous les passages obligatoires du genre et un casting littéralement à tomber !
    Et pourtant, il manque ce petit quelque chose que je ne parviens pas à définir pour en faire le classique que l’on était en droit d’attendre au vu de la distribution d’enfer !
    Le souffle épique, peut-être, celui qui hantait les films de Peckinpah… ou de Ford et de Mann, pour les plus anciens.
    Nom d’un chien : Lancaster, Marvin, Cardinale, Palance, Ryan (que de classiques à son actif, dont The Wild Bunch de SP)… Quand même quoi !
    Mais faites fi de mes réserves, car on passe un très bon moment !

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