26 mars 2006

A.I. Intelligence Artificielle (2001) de Steven Spielberg

Titre original : « Artificial Intelligence: AI »

A.I. Intelligence Artificielle Elle :
Lorsqu’il met en scène des enfants, Spielberg me donne l’impression de surcharger et donne à l’excès dans un registre d’attendrissement, de larme à l’oeil, … tous les ingrédients du film à oscar. (Abandon rapide)
Note : pas d'étoile

Lui :
La première moitié du film m’a paru terriblement ennuyeuse, franchement mièvre. La scène style “jeux du cirque décadents” est triste au possible. La seconde moitié est un peu plus intéressante avec notamment ces scènes particulièrement bien faites de New-York sous les flots. La fin est plutôt belle. On peut se demander ce qu’aurait donné ce film s’il avait été tourné par Kubrick, comme prévu au départ. Tout à fait autre chose sans nul doute…
Note : 1 étoile

Acteurs: Haley Joel Osment, Frances O’Connor, Jude Law, William Hurt
Voir la fiche du film et la filmographie de Steven Spielberg sur le site IMDB.

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25 mars 2006

De battre mon coeur s’est arrêté (2005) de Jacques Audiard

De battre mon   coeur s'est arrêté Elle :
C’est avec une caméra énergique et un montage nerveux que Jacques Audiard nous immerge de façon émotionnelle et physique dans l’univers de Thomas, un jeune homme partagé entre l’emprise intéressée d’un père malfrat et le passé d’une mère pianiste décédée. On alterne entre le monde glauque et violent des magouilles immobilières et le milieu feutré des pianistes dans lequel Thomas tente d’entrer. Dans ce rôle d’homme tantôt tourmenté, parfois cruel ou touché par la grâce, on découvre un Romain Duris époustouflant. Comme transfiguré par la découverte de lui-même, on assiste avec émotion à sa transformation intérieure qui va lui permettre de s’affranchir de son passé familial douloureux et de construire son avenir. Un beau film plein d’intensité.
Note : 5 étoiles

Lui :
Avec De battre mon coeur s’est arrêté, Jacques Audiard réussit un film assez sombre où l’on retrouve ce côté biface que l’on avait dans son film précédent Sur mes lèvres : son personnage principal a en effet deux visages, la face sombre (le petit malfrat) et la face claire (le pianiste, l’amant). Le film est, par extension, à la fois policier et psychologique. Il filme cela en longs plans assez serrés avec une caméra à l’épaule très mobile et étonnamment efficace. Il est indéniable que Jacques Audiard a su se développer un style. Le film n’est pourtant pas sans défaut, on peut lui reprocher un certain côté macho et surtout d’être exclusivement centré sur son personnage principal : sans l’excellente prestation de Romain Duris (qui prouve ici qu’il ne faut pas le cantonner aux rôles d’adolescents attardés), le film ne tiendrait certainement pas car il n’y a aucune place pour les personnages secondaires qui sont, de ce fait, tous très fades.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Romain Duris, Niels Arestrup, Aure Atika
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24 mars 2006

Alexandre (2004) d’ Oliver Stone

Titre original : « Alexander »

Alexandre Elle :
(pas vu)

Lui :
Oliver Stone semble avoir été fasciné par son sujet et a voulu en faire une vaste fresque à son image. Le film pêche en premier par sa longueur (près de 3h), surtout à partir du moment où les premiers combats arrivent, gigantesques reconstitutions exubérantes qui ont le défaut d’être un peu confuses. L’accent est mis sur le parcours du conquérant, sans qu’un regard particulier ou un jugement quelconque ne soit porté sur son aspect presque fanatique. Alexandre est beau comme une star de cinéma et sa mère semble sortie d’un magazine, Angelina Jolie qui en fait des tonnes pour paraître plus vénéneuse que les serpents dont elle s’entoure… Bien que ce film ait eu une production française, il est essentiellement hollywoodien dans son esprit et suit parfaitement les codes du genre « grande épopée » avec notamment une musique épique à souhait, les discours vibrants avant le combat, etc… Le film a néanmoins la qualité d’être juste historiquement parlant et sur ce plan, peut mériter d’être vu.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Colin Farrell, Jared Leto, Val Kilmer, Angelina Jolie, Anthony Hopkins, Christopher Plummer
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23 mars 2006

Le chant de la fidèle Chunhyang (2000) de Im Kwon-taek

Titre original : « Chunhyang »

Le chant de   la fidèle Chunhyang Elle :
Abandon rapide : je n’arrive pas à me faire à la présence quasi-permanente de ce chant si particulier.
Note : pas d'étoile

Lui :
Le chant de la fidèle Chunhyang est un film sans doute plus remarquable sur la forme que sur le fond. La forme, c’est le pansori, art lyrique coréen où un chanteur psalmodie longuement une histoire avec une percussion comme seul accompagnement. Cette forme est normalement assez hermétique pour nous, occidentaux, mais, et c’est peut-être le plus remarquable dans le film, le réalisateur parvient à nous envoûter et à nous passionner pour cette histoire somme toute assez banale d’amour contrarié. La mise en scène est remarquable de douceur et d’élégance, tout en dégageant une force certaine. Les images sont tout aussi élégantes, avec un beau travail sur les couleurs. Par delà l’histoire, c’est aussi une vision du fonctionnement social de la Corée du XVIIIe siècle que nous offre ce film remarquable.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Lee Hyo-jeong, Cho Seung-woo
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22 mars 2006

Wilbur (2002) de Lone Scherfig

Titre original : « Wilbur Wants to Kill Himself »

Wilbur Elle :
Un film sensible qui oscille entre humour et drame, tendresse et jalousie, envie de suicide et appétit de vivre. La réalisatrice parvient à parler de façon différente du suicide et des douleurs familiales en réunissant deux frères en mal d’amour et d’identité autour d’une tendre jeune femme et de sa petite fille. Wilbur ne pense qu’à se suicider et ses multiples actes manqués forcent le sourire. Harbour porte un lourd secret. Les fragments de vie déchirés de ce quatuor sont présentés avec sobriété et sensibilité. Les personnages deviennent très attachants et émouvants. Les liens d’affection et d’amour qui les réunissent permettent progressivement de guérir les blessures de la vie.
Note : 5 étoiles

Lui :
Sur un sujet qui pourrait à première vue paraître peu engageant, Lone Scherfig réussit à faire un film à la fois grave et enjoué ; ses personnages dégagent une force certaine dans leurs sentiments et sont rapidement attachants. Il est difficile de ne pas être touché par ce quatuor. Un film fort qui me semble formidablement plus réussi que son précédent, Italian for beginners.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Jamie Sives, Adrian Rawlins, Shirley Henderson
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22 mars 2006

Marie-Jo et ses deux amours (2002) de Robert Guédiguian

Marie-Jo et   ses 2 amours Elle :
Ariane Ascaride interprète une femme écartelée entre deux amours, un mari et un amant qu’elle aime à la fois. Comme à son habitude, Guédiguian campe des gens ordinaires à Marseille. Darroussin en mari amoureux joue toujours très bien. Ariane Ascaride finit par être agaçante avec ses hésitations et ses sourires permanents. Bref, le film dure trop longtemps.
Note : 2 étoiles

Lui :
On ne croit pas trop à cette (longue) histoire qui se regarde hélas d’un air détaché.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan
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22 mars 2006

Le Journal de Bridget Jones (2001) de Sharon Maguire

Titre original : « Bridget Jones’s Diary »

Le Journal   de Bridget Jones Elle :
Pitoyable adaptation du roman d’Helen Fielding qui semble-t-il a participé au scénario. Le film tombe dans la caricature grossière de cette trentenaire célibataire. Bridget ne nous fait pas rire du tout et encore moins Hugh Grant qui choisit des rôles de plus en plus insipides.
Note : 2 étoiles

Lui :
C’est un film que j’ai trouvé assez agaçant, Bridget Jones en fait des tonnes, en tout cas beaucoup trop, et on ne peut pas vraiment dire qu’il s’agisse là d’un regard particulier posé sur une trentenaire célibataire. Non, c’est assez racoleur, et vite lassant.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Renée Zellweger, Colin Firth, Hugh Grant
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21 mars 2006

La marche de l’empereur (2005) de Luc Jacquet

La   marche de l'empereur Elle :
Rien à dire sur la qualité de ces paysages extraordinaires de banquise bleutée dans lesquelles évoluent maladroitement les silhouettes fragiles des manchots. Les compositions et cadrages sont de toute beauté. La faiblesse du documentaire réside dans la bande son de musique assez mièvre et dans les voix off de Romane Bohringer et de Charles Berling qui traduisent en mots les pensées de ces manchots. Cela frise parfois le ridicule. Ces voix sont trop lointaines et pas suffisamment convaincantes pour nous tenir en haleine. Il aurait mieux valu utiliser une bonne voix off chaleureuse pour donner de l’information. Dommage car un certain ennui se fait sentir au bout d’un moment. Le making of m’a davantage intéressée. Dans le même genre, j’ai préféré le Peuple Migrateur ou La Planète bleue.
Note : 3 étoiles

Lui :
De bien belles images et un sujet assez étonnant mais le parti pris de faire « parler » les manchots n’est pas très heureux : rapidement cela agace. Un commentaire traditionnel eut été plus adapté. La bande musicale paraît aussi un peu déplacée. Le documentaire sur le tournage est plus intéressant que le film, ce qui est un peu gênant tout de même.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Charles Berling, Romane Bohringer
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21 mars 2006

Le nouveau Jean-Claude (2002) de Didier Tronchet

Le   Nouveau Jean-Claude Elle :
Comédie très inégale et sans grand intérêt. Mis à part le personnage de Richard Berry incarnant le rôle d’un beauf macho qui débite des répliques assez succulentes, on s’ennuie car la plupart des situations censées être drôles tombent à plat.
Note : 2 étoiles

Lui :
Il y a de bons moments dans cette comédie mais le scénario semble un peu poussif, l’idée de base est bien mal exploitée. On se force un peu à rire mais l’ensemble est assez prévisible. Le personnage de tombeur-macho de Richard Berry est certainement le plus pittoresque…
Note : 2 étoiles

Acteurs: Mathieu Demy, Clotilde Courau, Richard Berry, Darry Cowl
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21 mars 2006

Une pure coïncidence (2002) de Romain Goupil

Une   pure coïncidence Elle :
Romain Goupil nous entraîne dans une fiction-documentaire et se met en scène avec ses copains de mai 68. Les grandes luttes de l’époque n’ont plus cours. Comme de grands enfants à la recherche de leur jeunesse et de leur élan, ils tentent de démanteler un réseau de trafic humain au coeur de Paris. Ce film fait d’astuces et de bouts de ficelle a un certain charme mais c’est assez inégal. Il faut plus le prendre comme une curiosité ludique.
Note : 2   étoiles

Lui :
Si la forme est très originale (se mettre en scène dans une histoire pseudo-fictive), l’ensemble est tout de même assez ennuyeux. On a l’impression que Romain Goupil se fait plaisir et qu’il en rajoute sur le côté amateur : caméra instable, gros plans trop serrés, couleurs infâmes qui donnent aux personnages des allures de croque-morts, etc… Et puis il y a tous ces à-côtés, style cinéma-réalité sur sa vie, ses enfants, qui sont interminables…
Note : 2 étoiles

Acteurs: Romain Goupil, Olivier Martin
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