22 octobre 2005

Train de nuit pour Munich (1940) de Carol Reed

Titre original : « Night train to Munich »

Train de nuit pour MunichElle :
Ce film d’espionnage britannique présente de fortes similarités avec Une femme disparaît d’Alfred Hitchcock, de par son scénario et de la présence des mêmes acteurs. Carol Reed a réalisé ce film au moment de l’entrée en guerre de l’Angleterre avec l’Allemagne et ne ménage pas le régime nazi. Il nous embarque dans une rocambolesque aventure pleine d’humour dans laquelle un espion anglais est chargé de sortir des griffes ennemies un industriel et sa fille. Avec les moyens du bord, Carol Reed parvient à mettre en place une histoire pleine de rebondissements et aussi de gravité.
Note : 4 étoiles

Lui :
Le film présente des parallèles amusants avec The lady vanishes d’Hitchcock tourné deux ans plus tôt (même acteurs dans une situation proche). Sinon, on peut dire que c’est un film bien construit, malgré un scénario assez invraisemblable. Train de Nuit pour Munich fait partie de ces films de propagande anti-allemande de 1940, films quelquefois bâclés, mais celui-ci est fort bonne facture et assez prenant.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Margaret Lockwood, Rex Harrison, Paul Henreid, Basil Radford
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21 octobre 2005

Il est plus facile pour un chameau… (2003) de Valeria Bruni Tedeschi

Il est plus facile pour un chameauElle :
Je ne comprends pas bien l’engouement des critiques sur ce film. Est-ce la fascination que Carla Bruni, chanteuse et ancien mannequin, exerce sur les médias et les foules ? En tout cas, sa soeur, Valéria, actrice et réalisatrice nous raconte ses tourments et sa difficulté à donner un sens à sa vie au sein de la cellule familiale. Issue d’une grande famille richissime italienne qui a émigré en France pour échapper aux menaces terroristes, elle a un compte en banque bien garni. Les malheurs de Valéria me touchent peu et virent vite à l’ennuyeux, au ridicule, presque à l’indécence.
Note : 2 étoiles

Lui :
J’ai bien tenté pendant quarante minutes de m’intéresser à cette histoire autobiographique des filles Bruni qui sont malheureuses comme la pierre… J’ai fini par craquer.
Note : pas d'étoiles

Acteurs: Valeria Bruni Tedeschi, Chiara Mastroianni, Jean-Hughes Anglade, Denis Podalydès
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20 octobre 2005

Le roman de Mildred Pierce (1945) de Michael Curtiz

Titre original : « Mildred Pierce »

Le roman de Mildred PierceElle :
Ce très beau film noir, réalisé peu à près le succès de Casablanca, est adapté du roman de James Cain. Dans Le roman de Mildred Pierce, Joan Crawford interprète brillamment une femme aveuglée par l’amour exclusif qu’elle porte à sa fille. Elle sacrifie toutes ses relations pour réussir dans la vie, gagner de l’argent, élever sa fille dans le luxe. Cette relation ambigüe tourne à son désavantage puisque la fille devient un monstre égoïste et sa rivale en amour. C’est par un flash-back habile que Michael Curtiz dépeint la noirceur des relations que ces gens entretiennent entre eux. L’argent, l’hypocrisie, le mensonge sont les moteurs du film. C’est machiavélique à souhait le tout dans une ambiance noir et blanc très contrastée pour mieux traduire la noirceur de ces personnages.
Note : 5 étoiles

Lui :
Parfaitement mise en scène avec brio par Michael Curtiz, cette histoire qui semble démarrer comme un film noir avec un meurtre, se révèle être plus une étude de moeurs, assez tragique en soi, sur une mère excessivement possessive. Il y a beaucoup de force dans l’interprétation de Joan Crawford, et l’Oscar qu’elle a eu pour ce rôle paraît bien mérité. Très bons seconds rôles également. Une histoire assez bouleversante, une très belle photographie, un très beau film.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Joan Crawford, Zachary Scott, Jack Carson
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19 octobre 2005

Mais qui a tué Pamela Rose? (2003) de Eric Lartigau

Pamela RoseLui :
Cette adaptation au grand écran de sketches de Kad et Olivier (originellement sur la chaîne Comédie) n’est pas si catastrophique… Toutefois, alors qu’au départ il ne s’agissait que d’une série de variations de situations absurdes autour d’un mystère à la Twin Peaks, le film met en scène une vraie enquête et c’est un peu cela qui lui enlève sa spécificité : le côté policier prend trop de place et l’absurde n’est plus très présent. Qui a tué Pamela Rose? comporte quelques bons moments tout de même.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Kad Merad, Olivier Barroux
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18 octobre 2005

Ararat (2002) d’ Atom Egoyan

AraratElle :
Ararat est un film témoignage centré autour du génocide arménien toujours non reconnu par la Turquie. C’est à partir de faits historiques et de personnages réels, tels le peintre Gorky et le réalisateur Saroyan interprété par Charles Aznavour, qu’Egoyan rend hommage aux souffrances endurées par son peuple. C’est à partir d’une vieille photo prise avec sa mère que le fils tente de mettre en peinture que différents destins se croisent et s’entremêlent tels ceux de cette spécialiste de Gorki et de son fils dont le père fut terroriste arménien. Tous ont le cœur brisé par ce passé et tentent de reconstruire leur vie en défrichant l’histoire dans la plus grande sobriété. L’ensemble est évidemment émouvant bien que parfois déroutant.
Note : 4 étoiles

Lui :
On pouvait se douter qu’Atom Egoyan n’allait pas parler du génocide arménien en faisant un film historique classique. Non, il le fait en entremêlant plusieurs histoires, à des époques différentes. Si le début paraît un peu décousu, les morceaux se mettent en place et on ne se désintéresse d’aucune de ces histoires dans l’histoire. Et il y a toujours chez Egoyan cette grande fluidité qui semble nous traverser, cette façon d’être si près de ses personnages pour mieux nous raconter leur histoire. Au final, Ararat est un film assez fort et qui nous donne une meilleure connaissance de cette période mal connue.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Charles Aznavour, David Alpay, Eric Bogosian
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17 octobre 2005

Pour un garçon (2002) de Chris Weitz et Paul Weitz

Titre original : « About a boy »

Pour un garçon Elle :
Adaptée du roman de Nick Hornby, cette comédie douce amère à l’humour très british a pour vedette Hugh Grant, un peu trop abonné aux rôles de séducteur. Ce n’est pas le chef-d’œuvre mais dans l’ensemble c’est amusant et bon enfant même si certains dialogues sont décapants. Will, un coureur de jupons oisif dont la vie est vide de sens, finit par se lier à un enfant perturbé par sa mère hippie et dépressive. Tout ce petit monde se croise, se rencontre, se heurte ou sympathise. Les portraits de ces mères célibataires sont assez hilarants. Vies déboussolées, mal de vivre, quête de sens et de repères, manque d’amour tels sont les thèmes abordés.
Note : 3 étoiles

Lui :
C’est gentil, Hugh Grant est charmant (même quand il joue au cynique, il est charmant), on sourit aux bons mots et aux petits quiproquos, bref c’est une charmante « comédie sentimentale » (avec Hugh Grant qui est charmant…) L’ensemble est réussi, car bien que les personnages soient très typés, ils restent crédibles… et on sourit, et il y a Hugh Grant…, qui est charmant, etc…
Note : 3 étoiles

Acteurs: Hugh Grant (qui est charmant), Rachel Weisz, Toni Collette
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16 octobre 2005

Le Pianiste (2002) de Roman Polanski

Titre anglais : « The Pianist »

Le PianisteElle :
J’avais déjà été bouleversée à la lecture du récit autobiographique de Wladyslaw Szpilman, pianiste survivant du ghetto de Varsovie dont on partageait les pensées et les souffrances pendant cette traque de plusieurs années avant d’être libéré. L’adaptation de Polanski est admirable de par son dépouillement, sa sobriété et son authenticité. Il est impossible de ne pas être révolté par cette barbarie nazie contre les juifs. Cette plongée historique dans le ghetto est saisissante et remplit d’effroi. Adrian Brody est très convaincant dans le rôle du pianiste. Polanski reste fidèle à l’esprit du livre et choisit de faire une mise en scène classique pour ne pas amoindrir la portée d’un témoignage si douloureux. Le parcours incroyable de ce survivant est tout simplement pathétique tout comme la musique de ce nocturne de Chopin surgi des ruines de Varsovie. Wladyslaw Szpilman est mort en 2000 à l’âge de 88 ans.
Note : 5 étoiles

Lui :
Le Pianiste constitue un témoignage poignant et bouleversant sur le sort des juifs du ghetto de Varsovie, en retraçant le parcours véridique de ce pianiste, luttant pour sa survie pendant les 5 années de guerre. Polanski parvient à bien recréer et nous faire ressentir les sentiments de ces hommes face au sort totalement arbitraire, ainsi que l’extrême cruauté et l’absence d’humanité de leurs geôliers, même si ce n’est sans doute pas le meilleur film sur la vie du ghetto de Varsovie. La seconde partie du film paraît plus vide, à l’image de la vie de cet homme terré, qui parviendra à traverser d’extrême justesse cette période noire.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Adrien Brody, Thomas Kretschmann, Frank Finlay, Maureen Lipman
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15 octobre 2005

Pour toi j’ai tué (1949) de Robert Siodmak

Titre original : « Criss Cross »

Criss CrossElle :
Film noir classique avec le beau Burt Lancaster toujours épris de son ex-femme et prêt à faire n’importe quoi pour la récupérer. Il s’associe au nouveau compagnon de son ex-femme et lui facilite la tâche pour le braquage d’un fourgon blindé dont il est convoyeur. A partir de là, c’est la chute inéluctable pour le couple maudit. Intrigues, mensonges, manipulations, il ne sait plus vraiment à qui se fier. Robert Siodmak joue sur l’ambiguïté des sentiments et situations. Pour toi, j’ai tué est vraiment un bon polar même si parfois, il manque de force.
Note : 4 étoiles

Lui :
Film noir assez classique sur le thème de l’amour maudit, un homme qui va détruire sa vie pour l’amour d’une femme. Belle interprétation de Burt Lancaster.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Burt Lancaster, Yvonne De Carlo
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14 octobre 2005

Equilibrium (2002) de Kurt Wimmer

EquilibriumElle :
Ce n’est vraiment pas un film pour moi : un clone de Matrix de plus qui ne fait pas dans la dentelle. Ils ont tous des tronches d’enterrement… J’abandonne. Note : pas d'étoiles

Lui :
La base du scénario est tout à fait dans la lignée des meilleures anticipations: une substance chimique, qui permet d’éliminer toutes les émotions, et donc de supprimer les guerres, est imposée par un régime totalitaire et brutal. Fait avec visiblement assez peu de moyens, le résultat est vraiment assez convaincant. En revanche, les scènes « d’action » sont un peu pénibles, ça bastonne dans le plus pur style jeu vidéo: seul contre 30, ce n’est pas un problème pour le héros et ces scènes un peu racoleuses gâchent l’ensemble en lui donnant un aspect anecdotique qu’il ne mérite pas.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Christian Bale, Taye Diggs, Emily Watson
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13 octobre 2005

Le dernier château (2001) de Rod Lurie

Titre original : « The Last Castle »

Last castleElle :
On se demande quelles raisons ont bien pu motiver Robert Redford dans ce film militariste à la gloire du drapeau américain. Un château prison pour des militaires prisonniers dont un général (Robert Redford) qui parvient à gagner le respect de ces hommes et à organiser une mutinerie contre le vilain directeur pervers de la prison. C’est assez invraisemblable et indigeste. Espérons retrouver bientôt Robert Redford dans des choses plus intéressantes.
Note : 2 étoiles

Lui :
Le scénario est assez original et fonctionne plutôt bien, tout en étant basé sur des mécanismes très classiques empruntés au film de guerre (David contre Goliath, humanisme et patriotisme, etc…). Si Redford est plutôt convaincant dans son rôle de grand stratège, le film est tout de même émaillé de bon nombre d’invraisemblances et appuie un peu trop lourdement sur la pédale « patriotisme américain »…
Note : 3 étoiles

Acteurs: Robert Redford, Mark Ruffalo, James Gandolfini
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