10 janvier 2020

La Folle histoire de l’espace (1987) de Mel Brooks

Titre original : « Spaceballs »

La Folle histoire de l'espace (Spaceballs)Dans une galaxie lointaine, les Spaceballs, ayant épuisé l’oxygène de leur planète, décident de voler tout l’air respirable de Druidia, une planète voisine et pacifique. L’opération est dirigée par le seigneur Casque Noir. Pendant ce temps, sur Druida, la princesse Vespa refuse un mariage arrangé et s’enfuit dans l’espace avec sa droïde Dot Matrix…
La Folle histoire de l’espace est une parodie de la première trilogie Star Wars. On en retrouve les personnages, quelque peu modifiés bien entendu, sur une histoire différente, parfaitement loufoque mais qui tient debout tout de même, du moins dans ses grandes lignes. Plusieurs autres films de science-fiction sont au passage évoqués et parodiés (il apporte notamment une explication franchement inattendue à La Planète des Singes). L’humour de Mel Brooks est toujours assez appuyé mais sans être trop lourd. Il aime aussi jouer avec les codes et même avec le concept  du cinéma : il a par exemple une façon très particulière de « briser le quatrième mur » (le mur imaginaire au théâtre entre les acteurs et les spectateurs) dans la scène avec les cassettes vidéo. Il me semble que personne n’avait osé le faire comme cela avant lui. Le style d’humour déjanté et sans règles de Mel Brooks pourra ne pas plaire à tous, d’ailleurs le film reçut un accueil mitigé tout en se comportant plutôt bien en nombre d’entrées. George Lucas a déclaré avoir beaucoup ri. Moi aussi…
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: John Candy, Rick Moranis, Bill Pullman, Daphne Zuniga
Voir la fiche du film et la filmographie de Mel Brooks sur le site IMDB.
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La Folle histoire de l'espace (Spaceballs)John Candy, Joan Rivers (voix), Daphne Zuniga et Bill Pullman dans La Folle histoire de l’espace (Spaceballs) de Mel Brooks.

La Folle histoire de l'espace (Spaceballs)Rick Moranis et George Wyner dans La Folle histoire de l’espace (Spaceballs) de Mel Brooks.

24 décembre 2013

Le Tombeur de ces dames (1961) de Jerry Lewis

Titre original : « The Ladies Man »

Le tombeur de ces damesAprès avoir surpris sa fiancée dans les bras d’un autre homme, le jeune Herbert Herbert Heebert a pris la résolution de se tenir éloigné de la gent féminine. Sans le savoir, il va se faire engager comme homme à tout faire dans un foyer de jeunes filles… Comme toujours avec Jerry Lewis, l’histoire est en réalité une suite de petites scènes qui n’ont pas toujours de rapport entre elles si ce n’est le lieu, une grande maison dont certains murs ont été astucieusement enlevés pour nous permettre de voir l’intérieur de toutes les pièces (principe dit de « la maison de poupée » ou dollhouse effect). Beaucoup de gags et de grimaces. L’ensemble est très inégal mais il y a là de quoi réjouir les plus jeunes spectateurs.
Elle:
Lui : 1 étoiles

Acteurs: Jerry Lewis, Kathleen Freeman, George Raft
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Remarques :
* Mel Brooks a participé à l’écriture du scénario mais comme beaucoup de ses scènes furent coupées au montage final, il demanda que son nom soit enlevé du générique.
* Jerry Lewis glisse quelques clins d’oeil cinématographiques. Citons l’apparition de George Raft dans son propre personnage et un numéro de danse (sur la terrasse avec la femme chauve-souris) qui évoque étrangement le ballet final de Tous en scène (The Band Wagon) de Minnelli.
* Le personnage de Miss Wellenmellon (interprété par Helen Traubel) semble assez inspiré par Margaret Dumont des films des Marx Brothers.

29 juin 2013

Le shérif est en prison (1974) de Mel Brooks

Titre original : « Blazing Saddles »

Le shérif est en prisonPour s’approprier des terres sur le passage du futur chemin de fer, un juge véreux fait envoyer un shérif noir dans une petite ville de l’Ouest. Il espère ainsi effrayer et faire fuir les habitants mais le shérif se révèle être bien plus malin qu’il ne l’avait prévu… Le shérif est en prison et Frankenstein Junior peuvent être considérés comme les deux meilleurs films de Mel Brooks. C’est dans ces deux films qu’il pousse la parodie très loin sur deux genres fondamentaux, le western pour l’un et le film d’horreur pour l’autre. L’humour des films de Mel Brooks est diversement apprécié car c’est un humour totalement débridé, parfois à la limite du mauvais goût. Cet humour repose sur une succession quasi-ininterrompue de gags, qu’ils soient visuels ou dans les dialogues de type one-liner  (blagues d’une seule phrase). Dans sa parodie, Mel Brooks n’est pas tant iconoclaste, il détourne plutôt certains des codes du western et n’hésite pas à insérer une bonne dose d’anachronisme. Les références sont nombreuses, les plus évidentes étant Rio Bravo (isolement du shérif, adjoint alcoolique) et Destry Rides Again (la parodie de Marlene Dietrich). Le succès du film fut immense.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Cleavon Little, Gene Wilder, Slim Pickens, Harvey Korman, Madeline Kahn
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Remarques :
* L’actrice Hedy Lamarr (« la plus belle femme d’Hollywood ») a menacé d’attaquer Mel Brooks en justice pour l’utilisation du nom Hedley/Hedy Lamarr. Mel Brooks a déclaré être flatté… Un arrangement symbolique a finalement été trouvé. Détail amusant : dans le film, le gouverneur réplique ainsi à Hedley Lamarr qui proteste après avoir été appelé Hedy : « Quel est le problème ? On est en 1874, donc dans 50 ans c’est vous qui pourrez l’attaquer en justice ! »

* Le metteur en scène efféminé à la fin du film est une référence parodique à Busby Berkeley.

* Warner Bros a demandé à Mel Brooks de supprimer plusieurs scènes : celle comportant le mot « nigger » (qui, rappelons-le, est une insulte raciale très forte en anglais, ce serait d’ailleurs le premier film où ce mot est prononcé), celle du concert de pets (ce serait, là aussi, le premier film issu d’un grand studio faisant ainsi de l’humour avec les pets !) et la scène où Mango assomme le cheval d’un coup de poing (là, c’est plus étonnant… trop violente !?) Mel Brooks ayant par contrat droit de regard sur le montage final put ignorer ces demandes.

* Le sous-titre sur l’affiche,  « Never give a saga an even break », est un clin d’œil à W.C. Fields et à son film Never give a sucker an even break (1941). Cette phrase est d’ailleurs également prononcée par W.C. Fields à la fin de Poppy (1936). L’acteur l’aurait aussi utilisée largement sur scène dans les années vingt.