23 novembre 2015

L’Esclave blanche (1939) de Marc Sorkin

L'esclave blancheJeune femme émancipée, Mireille vient d’épouser un diplomate turc et rentre avec lui dans son pays. Elle découvre alors les règles sociales et la place de la femme qui doit vivre soumise et cachée. Elle va tout faire pour les bousculer… L’Esclave blanche est presque l’unique réalisation de Marc Sorkin (1) qui fut précédemment, et depuis 1924, l’assistant de G.W. Pabst que l’on retrouve ici superviseur artistique. S’inscrivant dans la vogue de l’exotisme des années trente, l’histoire joue sur le choc des cultures mais reste très conventionnelle, très simple et sans subtilité, truffée de clichés. Viviane Romance est à la fois très belle et très crédible ; on ne peut hélas en dire autant de John Lodge, assez gauche dans son interprétation. Marcel Dalio, en sultan, force sans doute un peu trop le côté blasé de son personnage, semblant toujours à la limite de verser dans le comique, mais son interprétation finalement assez riche constitue l’aspect le plus réjouissant de l’ensemble. Les éclairages sont assez travaillés. Film assez rare, L’Esclave blanche est une curiosité.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Viviane Romance, John Lodge, Marcel Dalio, Sylvie, Mila Parély, Roger Blin, Saturnin Fabre
Voir la fiche du film et la filmographie de Marc Sorkin sur le site IMDB.

L'esclave blanche
John Lodge et Viviane Romance dans L’esclave blanche de Marc Sorkin
(non, la photo n’est pas à l’envers… le logo de la SNCF est ainsi dans le film)

(1) Il faut mentionner aussi Cette nuit-là (1933) qu’il a co-réalisé avec Pabst.