Titre original : « Waga koi wa moenu »
Nous sommes au Japon, à la fin du XIXe siècle. Après la fermeture arbitraire de l’école pour jeunes filles qu’elle avait fondée, Eiko se rend à Tokyo et devient chroniqueuse dans le journal du Parti Libéral qui milite pour l’instauration d’une constitution… Dans la ligne de La Victoire des femmes qu’il avait tourné trois années plus tôt, Flamme de mon amour retrace le parcours de la militante féministe Hideko Fukuda (1), parfois surnommée « la Jeanne d’Arc japonaise ». S’il puise ainsi dans l’histoire du Japon, c’est pour mieux évoquer la situation actuelle de son pays et les nécessaires évolutions de société. Il met donc ostensiblement en relief le machisme des hommes (y compris au sein du parti le plus progressiste de l’ère Meiji) pour mieux montrer que la situation n’a pas tant évolué depuis. Par rapport à son film précédent, une incursion dans le néoréalisme à l’italienne, le style de Mizoguchi est ici plus formel, assez beau, avec de grands travellings et de belles envolées lyriques. Belle scène finale porteuse d’un élan et d’un optimisme assez inhabituel chez Mizoguchi. Flamme de mon amour est un grand et beau film féministe.
Elle: –
Lui :
Acteurs: Kinuyo Tanaka, Mitsuko Mito, Kuniko Miyake, Ichirô Sugai
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Remarque :
Flamme de mon amour est adapté d’un roman de Kôgo Noda tiré de l’autobiographie de Hideko Fukuda , « Warawa no hanshogai ».
(1) Hideko Fukuda (1865-1927) est également connue sous son nom de jeune fille : Hideko Kageyama.